De tous ces eloges, que ces grands Saints donnoient à ces premiers imitateurs de Jesus-Christ ; y en a-t-il un seul, qui convienne aux Chrétiens de nôtre tems, au contraire de tous les reproches, qu’ils faisoient aux infidelles, y en a-t-il quelcun qu’on ne ne nous puisse faire avec justice ?
Par exemple, un desir criminel conçû dans le bal, sera imputé à celui, qu’il a formé, à celle qui par son peu de modestie y aura donné occasion, au pere, & à la mere de cette fille, qui lui ont permis d’aller au bal ; à celui qui donne le bal, & qui est responsable de tous les pechez, qui s’y commettent… O mon Dieu, s’écrie saint Ambroise combien un seul peché fait-il des coupables !
Ce sont des Substances Theatrales qui y subsistent par soy, & qui seules & sans autre agréement charment les sens & frapent l’imagination.
Vous trouverez peutêtre un certain nombre de gens libertins, amateurs d’eux-mêmes, & Idolatres de leurs plaisirs, qui ne suivront pas la morale, que les Saints nous enseignent : mais je vous donne des guides dont les voies sont droites, & des garans, fur qui seuls vous pouvez vous reposer de vôtre conscience, de vôtre ame, & de vôtre éternité.
n’est-ce pas là que s’allume une passion que la vue et les regards enflamment de plus en plus ; car chacun y voit de quoi il est capable, chacun approuve et désire de faire ce qu’il voit devant ses yeux, il n’y a personne qui ne sorte de là tout en feu ; je n’en excepte ni les enfants à qui on ne devrait pas donner ces leçons prématurées, ni les vieillards, que la seule bienséance devrait détourner de semblables désordres.
Entre les citations, une seule m’a paru étrange : c’est la fin d’un couplet du Gymnase dramatiqueh ; certes, M.
Pour ses bons mots, ses traits de bonté, de franchise, de familiarité qui le font aimer, les seuls que la plupart des gens connoissent, ils peuvent orner une scène ; mais il faut en faire un choix avec discernement : tout n’est pas également bon. […] Oui, je le suis , répond Sulli, & je voudrois être le seul fou de votre royaume. […] Ce seul mot vaut tous ceux de Henri. […] Mais comment faire passer à des spectateurs qui ont les moindres notions, soit des usages, soit des opérations de la guerre, soit des convenances historiques, & de tout qu’on comprend en fait de comédie sous le nom de mœurs, soit de la bouillante vivacité de Henri IV, 1°. tout le temps qu’il perd dans le château de Lenoncourt, qu’il ne vouloit que reconnoître ; 2°. les amours romanesques dont on le rend témoin, & dont on veut qu’il s’occupe ; 3°. l’espece de conseil de guerre, qu’il tient d’abord tout seul, & ensuite avec Biron & d’Aumont ; 4°. le long dîné qu’il fait avec eux & le bon Roger ; 5°. les folies de ce dîné de guinguette, où on chante & fait chanter à Henri des chansons de cabaret ; 6°. l’incognito qu’on lui fait garder, tandis qu’on le décele deux ou trois fois en sa présence, dans un château ennemi ; 7°. le secret de Roger, qui l’a reconnu, dont on fait une finesse sans objet ; 8°. la conversion subite du Chevalier de Lenoncourt que rien ne prépare ; 9°. ce mêlange d’histoires & de traits particuliers de Henri, rassemblés comme dans un Ana ; 10°. la célébrité du combat & de la victoire, par le trop long intervalle entre le départ de Henri pour une bataille rangée, & son retour au château : on a eu la maladresse de parler de trois heures, tout cela est impossible ; 11°.
C’est sur ce principe que devons répondre aux autorités des Pères de l’Eglise, puisque, selon saint Thomas, ils n’invectivent que contre l’excès de la Comédie, et nous ne ferons rien en cela qu’à l’exemple de ce grand Docteur qui, selon sa coutume, appliquant à tous les Pères la réponse qu’il donne à un seul, répond de cette manière à S. […] Je ne dis rien, ajoute ce Père, de ce qui doit demeurer caché dans les ténèbres, de peur d’être coupable de ces crimes par le seul récit que j’en ferais. » Que serait-ce donc que nous dirait Tertullien, s’il voulait révéler tous ces mystères d’iniquité qu’il renferme dans un éternel oubli, puisque ce qu’il nous en dit est si impie et si infâme ! […] Cela serait ridicule : et bien que par malheur il arrive un scandale, et qu’on en prenne occasion de pécher, c’est un scandale passif et non pas un scandale actif, (pardonnez-moi ces termes de l’Ecole) c’est une occasion prise et non pas une occasion donnée, qui est la seule qu’on ordonne d’éviter ; car pour l’autre il est impossible de s’y opposer, et quelquefois même de la prévoir. […] Pour les Auteurs et les Comédiens, dont la Profession paraît être un continuel divertissement, ils ne croient pas que toute leur vie soit un jeu, puisqu’ils ont d’autres occupations sérieuses dans leur famille ; qu’ils joignent à leur devoir d’honnêtes Gens celui de véritables Chrétiens, qu’ils vont à l’Eglise ; qu’ils fréquentent les Sacrements ; occupations toutes Saintes, et les plus sérieuses, ou plutôt les seules sérieuses qu’on puisse avoir dans la vie !
Le théatre, il est vrai, n’est pas le seul endroit où la peinture par ses crayons, & la sculpture par ses ciseaux fassent couler à grands flots ce poison dans le cœur ; mais il a rompu la digue qui suspendoit le torrent, il a donné le plus beau jeu à l’artiste, & fait valoir ses talens ; tout est plein de tableaux & d’estampes, chambres, antichambres, cabinets, boudoirs, sallons de compagnie, salles à manger, plafonds, paneaux, dessus de portes, tapisseries, parevents, écrans, tabatieres, bagues, &c. par-tout des leçons & des objets du vice. […] Leur portrait seul porte le virus, & leurs faveurs en communiquent un autre qu’Apollon célébre moins que Mercure ; ce n’est pas la politique farouche de Saint Paul qui défend de commettre le moindre péché, pour empêcher un plus grand mal, non sunt facienda mala ut eveniant bona ; les courtisannes d’Italie souffertes par la police, comme un mal inévitable, sont moins zélées que nos actrices. […] Il est sans exemple qu’on en ait fait brûler un seul, & ils sont sans nombre.
Mais Don Quichotte, La Femme Provoquée et le Relaps sont d’une grossièreté que leurs termes seuls peuvent exprimer. […] Or c’est dans le Chrétien parfait, et ce n’est que dans lui seul que ces qualités, sans quoi il n’est point de vraie amitié, se rencontrent. […] « Je m’amuse à penser que le mariage quoiqu’il fasse de l’homme et de la femme une seule chair, il les laisse deux fous ensemble.
Il est vrai qu’elle n’a jamais reçu Molière, Regnard, Dancourt, etc. qui en qualité de beaux esprits, si c’est là le seul titre qui en ouvre les portes, le méritaient mieux que bien d’autres. […] Cette musique, par exemple, qui fait le seul plaisir du Roi, et où l’on n’entend que des maximes absolument contraires aux bonnes mœurs, serait bien convenable à retoucher ou à proscrire.
C’est cette seule considération qui me porte à écrire après eux, à attaquer aujourd’hui cet ouvrage par rapport à ses résultats sur nos mœurs, et à montrer combien étaient justes les pressentiments de ces grands hommes, et comment l’objet de leurs craintes s’est réalisé avant, et sans l’influence des nouvelles théories philosophiques.
Ils pourraient se vanter d’avoir à leur tête un Philosophe fameux, si ce Sage ne montrait qu’il se plaît plutôt à avancer des propositions singulières, à soutenir des systêmes bisares, qu’à suivre tout simplement les lumières de la raison : cet homme de génie a la gloire de dire des choses uniques, & d’être presque le seul de son avis.
Sa Versification est la seule qui convienne à la Comédie, & sa Prose même a un agrément que peu de personnes remarquent.
Molière a montré qu’on pouvait être aussi amusant que Plaute, aussi spirituel que Térence sans choquer la bienséance, c’est ainsi que le Théâtre Français peut se glorifier d’être devenu un spectacle digne de tous les hommes, puisqu’il a acquis le degré de perfection qui le rend utile à tous, au lieu que les spectacles des autres nations ne sont bons que pour elles-mêmes et seront toujours bornés à ne plaire qu’à chacune en particulier, tant que les règles établies par Aristote et respectées des seuls Français n’auront pas acquis le crédit qu’elles méritent dans l’esprit des Dramatiques de toutes les nations, et que ceux-ci ne s’attacheront pas comme les Auteurs Français à se rendre utiles, encore plus qu’agréables.
Clément d’Alexandrie, condamne le seul concours des hommes et des femmes, 145 Clercs, on leur défend le métier de Bateleur, 224. 228. 241 Clergé de France, défend dans l’Assemblée de Melun de jouer des Comédies dans les Cimetières, 240 Clovis n’avait qu’un joueur d’instrument, 131 Comédie défendue avant et après l’extinction de l’Idolâtrie, 34.
… Non : une Actrice d’une conduite dérèglée, est, à la vérité, un scandale continuel ; sa vue seule réveille la lubricité : mais fût-elle la vertu même, elle est encore très-dangereuse n’excite-t-elle pas la passion, les desirs ? […] HUS, 1753 : Elle joue les Amoureuses ; & la beauté seule produit dans ces rôles une illusion flateuse.
me direz-vous, est-ce que ces gens-là ne vont pas à l’Eglise, et ne fréquentent-ils pas les Sacrements, occupations toutes saintes, et les plus sérieuses ; ou plutôt les seules sérieuses, qu’on puisse avoir dans la vie ? […] « Tous ceux qui diront, Seigneur, Seigneur, n’entreront pas pour cela dans le Royaume du Ciel : mais ceux là seuls y entreront qui feront la volonté de mon Père qui est dans le Ciel. »Matth. 7. 2.
Cependant, parce que le gain et l’intérêt était le seul but où tendaient les Comédiens, et la fin unique qu’ils se proposaient, nos ancêtres les ont toujours détestés ; ce qui paraît par quantité d’Arrêts que le Parlement a donnés contre eux, et qu’on a déja rapportés en d’autres écrits sur ce même sujet. […] C’est de ces seuls trésors que je suis amoureux.
Roscius, dit-il, est un si habile Acteur, qu’il n’y a que lui qui mérite de paraître sur la scène, mais en même temps si honnête homme, qu’il est le seul qui mérite de ne pas y monter. […] Le Prince seul peut autoriser légalement un Corps par des lettres patentes enregistrées au Parlement.
Tel le fameux Acteur Jacob, emporté par le torrent du vice, s’étant abandonné au théâtre, changea son nom pour ne pas faire tort à sa famille, qui était noble, et prit celui de Monfleury, sous lequel seul il est connu, et qui ne sera jamais inséré dans la généalogie de sa maison. […] On prodigue tout à la passion ; les passions seules rendent prodigue.
» La seule idée de légèreté révolterait dans cette personne divine : je rougis de le dire, même pour en faire sentir l'indécence. […] Non, je ne prétends pas que le théâtre soit la seule folie, quoique une des plus grandes et qui en produit le plus grand nombre ; mais cet esprit de futilité si répandu lui doit tous ses progrès.
Sa licence seule a fait sa fortune : il seroit oublié s’il avoit écrit décemment & chrétiennement. […] Il est fort embarrassé sur l’amour qu’il ne faut pas allumer, qui ne s’allume que trop par la moindre étincelle, où tout est dangereux à voir & à entendre, & criminel à consentir, qui cependant joue par-tout le plus grand rôle & où l’on rassemble tout ce qui peut en augmenter le danger, & qui seul devroit faire fuir le théatre comme l’écueil de la vertu. […] (L’Académie) plus forte par le nombre & vantée en tous lieux, les corrupteur, du goût en paroissent les Dieux, eux seuls peuvent prétendre au rare privilege d’aller au Louvre en corps commenter l’alphabet, grammairiens jurés immortels par brevet.
La misanthropie est certainement un vice dangereux : un misanthrope est ennemi des hommes : ce n’est pas seulement en déclamant contre le genre humain, qu’il dévoile son caractere, c’est par ses actions & sa conduite : un homme de cette trempe refusera de rendre service à ses semblables, parce qu’il les hait : il quittera sa femme & ses enfans, à qui sa présence est nécessaire, pour aller vivre seul au fond d’un désert.
Riccoboni prit seul la route convenable : il dit qu’il falait reformer le Théâtre ; il indiqua quelques moyens, qui ne furent goûtés que des Spéculateurs.
Et ce règlement a été si fidèlement observé, que cela seul devait obliger mon peuple, sans attendre des nouvelles ordonnances, à se régler lui-même sur ce sujet, puisqu’il n’y a rien de plus juste, que de se conformer aux règlements de la ville de Rome ; qui est la capitale de la Religion ; et que l’ordre naturel demande que les membres se conforment à leur Chef, et suivent son esprit et son mouvement.
Auteurs louent encore Alcibiade, qui faisant noyer un certain Comédien lui cria tout haut, Puisque tu m’as si souvent abîmé dans ta Scène, il faut que je t’abîme une seule fois dans la Mer.