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416. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Il n’en dit pas deux mots de suite, il ne veut pas que l’on lui en parle, et si l’auteur lui a fait dire que « deux et deux sont quatre et que quatre et quatre sont huit i », ce n’était que pour faire reconnaître qu’il était athée, pource qu’il était nécessaire qu’on le sût, à cause du châtiment.

417. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Le mot de probitas détermine clairement le sens, il ne s’entend que de la vertu, comme Juvenal l’a entendu, probitas laudatur & alget . […] Le masque phisique du vermillon, le masque moral de l’hypocrisie sont en ceci très-semblables : on ne sauroit si bien peindre tout le corps, qu’il ne reste quelque nuance differenté, ni mésurer si bien toutes ses démarches qu’il n’échappe quelque mot, quelque geste, quelque mouvement qui détruit tout l’édifice.

418. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Il fait semblant de les condamner en autrui, il se donne un air d’honnêteté par quelques mots, quelques tournures plus élégantes ; mais la vertu n’y gagne rien. […] La fureur de dire des horreurs sous le nom d’un bon mot, ne dégrade pas l’ouvrage de Bachaumont.

419. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Parmi tant d’étymologies du mot de danse, que Menage, Saumaise, Bochart sont allés chercher dans l’Arabe, le Grec, le Latin, l’Allemand, il y en a une singuliere qui le fait venir du nom de Dan, l’un des douze Patriarches enfans de Jacob, tige de la tribu de Dan. […] Ce mot de folie a été employé par Cicéron : Nemo saltat, nisi insanit.

420. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Nous serions dignes d’un reproche éternel, si elles étaient telles qu’il les représente, et nos Pasteurs nous banniraient des Sacrements, comme indignes de porter le glorieux titre de Chrétiens, s’il y avait quelque reste de celles qui sont condamnées tant par les Papes que les Empereurs ; s’ils ont retenu le nom de Scène et de Théâtre, et autres mots, ils en ont rejetté le vice.

421. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

En effet, il n’est pas une page, une ligne, et même un mot, dans la plupart des écrits de l’opposition, auxquels on ne puisse donner un sens réquisitorial des plus criminels, et par conséquent qui ne deviennent le sujet d’un réquisitoire.

422. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Et pour vous convaincre encore plus parfaitement que la comedie est une invention de l’Enfer, & un ouvrage des demons plûtôt que des Poëtes ; d’où vient à vôtre avis le mot de comedie, sinon d’un certain Comus, que les idolatres ont autrefois adorez comme le Dieu qui presidoit aux festins, à la débauche & à l’impudicité, c’est à dire en bon François, le demon Asmodée, selon le tableauPhilost. 3. […] Or quels sont ces vœux, les voicy en peu de mots : c’est de renoncer au diable & à ces œuvres, au monde & à toutes ses pompes : La raison est que comme la grace du Baptême nous doit faire enfans adoptifs de Dieu, il faut necessairement renoncer au diable, parce qu’on ne peut estre enfant de deux peres, ny serviteur de deux maîtres. […] N’est-ce pas là, où la decoration du theatre, la bonne grace d’un Comedien & d’une Comedienne, le luxe des habits, la nudité des bras & des gorges, la beauté des vers, la douceur de la simphonie, les concerts de voix & d’instrumens, en un mot tout ce que l’Ecriture sainte appelle, mundum muliebrem , tous les ornemens du monde feminin, ont conspirez ensemble, pour remplir vôtre veüe & vôtre oüie de mille especes lascives, pour soûlever en suite les passions de l’ame, & corrompre toutes les vertus, par les semences des vices, & par le poison du plaisir.

423. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

L’autre est un beau jeu du sens de ces mots, « c’est un homme », qui concluent très véritablement, que Panulphe est extrêmement un homme, c’est-à-dire un fourbe, un méchant, un traître et un animal très pervers, dans le langage de l’ancienne Comédie : et enfin la merveille que l’on trouve dans l’admiration que notre entêté a pour son bigot, quoiqu’il ne sache que dire pour le louer, montre parfaitement le pouvoir vraiment étrange de la Religion sur les esprits des hommes, qui ne leur permet pas de faire aucune réflexion sur les défauts de ceux qu’ils estiment pieux, et qui est plus grand lui seul, que celui de toutes les autres choses ensemble. […] Il l’interrompt à ces mots, en s’écriant avec un transport fort éloquent : « Ah ! […] Achevons notre pièce en deux mots, et voyons comme les caractères y sont produits dans toutes leurs faces.

424. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Tels sont les trois genres de Comique, parmi lesquels nous ne comptons ni le Comique de mots, si fort en usage dans la Société, faible ressource des esprits sans talens, sans étude & sans goût ; ni ce Comique obscène qui n’est plus souffert sur notre Théâtre que par une forte de prescription, & auquel les honnêtes-gens ne peuvent rire sans rougir ; ni cette espèce de travestissement, où le Parodiste se traîne après l’original, pour avilir, par une imitation burlesque, l’action la plus noble, la plus touchante ; genre méprisable, dont Aristophane est l’auteur.

425. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

[NDE] Nous corrigeons « un », aucun dictionnaire ancien n’attestant que le mot peut être masculin.

426. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Disons encore un mot de ce trait qu’on fait tant valoir : on le trouve dans la Police de Lamarre (Tom.

427. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Quoique en arrière des auteurs dramatiques de nos jours dans la carrière licencieuse ouverte par Cratinus, ils y furent arrêtés par les deux derniers décrets, et par le sort d’Anexandride condamné à mourir de faim pour les avoir transgressés en parodiant au théâtre ces paroles d’une pièce d’Euripide : « La nature donne ses ordres, et s’inquiète peu de nos lois », substituant au mot de nature celui de ville.

428. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Mais lorsqu’ils vous voient tous les jours quitter vos occupations, vos travaux, et l’argent qui vous en revient, en un mot renoncer à tout pour assister à ces spectacles, ils redoublent leur ardeur, et ils s’appliquent bien davantage à ces niaiseries.

429. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

comme un bon mot, & ce n’est qu’une sottise des hales. […] Voilà les fruits de la philosophie, elle amortit les passions dans l’imagination d’un sage, tous les objets sont indifférens, confondus pêle-mêle, comme dans le Dictionnaire encyclopédique, ils se montrent dans leur état naturel, sans causer aucune émotion voluptueuse ; rien pour lui n’est obscéne, les mots que nous appellons licencieux, même les termes grossiers des halles ne sont que des sons ; les nudités qui nous semblent blesser la modestie, ne sont que du marbre taillé, la pudeur qui s’en offense, une foiblesse d’enfant.

430. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

ou que vous ferez, ou lesquels vous vous plairez d’entendre des autres, n’aient rien d’impie, ni de nuisible au prochain, ni ne soient contre la vérité, ni ne ternissent la beauté de la chasteté, en un mot qu’ils soient bons. […] Le diable a eu tant de pouvoir sur une Damoiselle, que sa mère voulait retirer de vanités du monde, (èsquelles elle ne se plongeait que trop) et pour cela la menait avec soi au sermon d’un Prédicateur, par la bouche duquel Dieu touchait les cœurs, pour être tout à fait à lui sans aucune réserve : Satan, dis-je, fit tant qu’il lui persuada de se mettre du coton dans les oreilles, avant que le sermon commençât, pour n’entendre aucun mot, qui peut la porter au bien.

431. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

En un mot, par tout où il y aura des hommes, la Prudence seule aura droit de commander.

432. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

d’indignes bateleurs avec d’honnêtes gens, dont la fonction exige, pour y exceller, de la figure, de la dignité, de la voix, de la mémoire, du geste, de l’ame, de l’esprit, de la connoissance des mœurs & des caractères ; en un mot, un grand nombre de qualités que la nature réunit si rarement dans une même personne, qu’on compte plus d’excellens auteurs, que d’excellens comédiens.

433. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Sarasin qui dans sa longue Dissertation ne dit pas un mot de Corneille, donne à Hardi la gloire d’avoir tiré de la fange, notre Tragédie, à Mairet celle de l’avoir rendue reguliére, & à Scuderi celle de l’avoir rendue si admirable, que s’il eut vecu du tems d’Aristote, ce Philosophe eût prit sa Tragédie pour le fondement de sa Poëtique.

434. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Troisiémement, parce que saint Macaire l’ancienb le condamne par ces mots : « Si par l’oüie toute seule on pouvoit entrer dans le Roïaume du Ciel & dans la vie éternelle sans peine & sans travail, ceux qui se divertissent aux spectacles du theatre, & ceux qui menent une vie impudique, y auroient bonne part. […] Biblioth. du Droit François sur le mot Masques.

435. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Je ne laisserai pas d’en dire encore ici un mot. […] En effet, pour ne pas parler des mots équivoques, dont l’on enveloppe souvent les actions déshonnêtes, et qui font toujours de très dangereuses impressions ; il est certain que les tendresses de l’amour, les emportements de la colère, et la fureur de la vengeance sont capables de nuire beaucoup.

436. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

D ans le traité qui précéde celui-ci, nous avons parlé des divertissemens en général & du jeu, nous réservant de traiter dans celui-ci des spectacles, comédies, & en un mot, de tous les divertissemens qui choquent la piété, la pudeur & la modestie Chrétienne ; sur quoi je prie d’observer trois choses. 1°.  […] N’est ce pas là en un mot que le cœur se voyant lui-même dans celui qui paroît épris d’un objet séduisant, devient aussi-tôt un acteur secret, qui tandis qu’on joue une passion feinte, en éprouve lui-même une véritable ? […] sans qu’aucune considération ait pû faire excepter de cette sévere Loi le prodige du siécle dernier, dont pour en faire en deux mots le portrait, on pourroit dire ce que disoit un sage Payen d’un Auteur semblable, qu’étant presque le seul qui pût mériter d’être vû & écouté sur le théâtre, il étoit d’autre part le seul de ceux qu’on y voit qui méritat de n’y jamais paroître ; homme, en effet, qui dans tout autre état que celui où son génie l’avoit jetté, eût été non seulement l’honneur de sa patrie par la beauté de son esprit, non-seulement l’amour & les délices de la société par la bonté de son cœur ; mais un modele de Christianisme même par l’austere probité & par l’intégrité de ses mœurs. […] Car après tout, former & délasser l’esprit : est-ce là précisément un motif qui doive conduire des Chrétiens ; des Chrétiens qui savent qu’un Juge exact & rigoureux doit un jour leur demander compte d’une action, d’un geste, d’un seul mot inutile ; des Chrétiens qui savent qu’un instant peut décider, doit même décider pour eux d’une éternité de supplices ou de gloire ; des Chrétiens qui savent que toutes leurs actions, toutes leurs pensées, tous les mouvemens de leurs cœurs sont achetés par tout le Sang d’un Dieu ?

437. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Mais ne nous abusons pas : jamais nous n’arriverons à cette heureuse révolution dans les mœurs, tant que l’asile de la piété, dans un funeste abandon, n’offrira que l’aspect douloureux d’une vaste et triste solitude ; que la contagion du mauvais exemple du grand nombre des hommes constitués en dignité, continuera d’autoriser le peuple à l’infraction habituelle de ses premiers devoirs9 ; qu’en un mot, indifférents aux succès de la véritable morale, nous n’attacherons d’importance et de prix qu’à ces frivolités du jour qui nous occupent exclusivement, qu’à ces plaisirs factices, à ces vaines grandeurs dont nous nous montrons si vivement idolâtres. […] La société civile y gagnera d’autant plus, qu’à vrai dire, il nuit trop souvent à son repos et à sa prospérité, en affaiblissant les grandes idées religieuses dans l’esprit du peuple, en entretenant la corruption des mœurs, loin de les corriger, comme il en a la fastueuse prétention ; enfin, en altérant le goût du vrai et du beau par l’abus des mots et les puérilités qui déshonorent la scène française, énervent les esprits déjà trop superficiels, et les détournent si abusivement des grands objets, qui seuls peuvent et doivent, jusques dans ses amusements même, fixer l’attention d’un être doué, comme l’homme, et d’intelligence et de raison. […] Ce n’est pas dans les mots que la vertu consiste Pour la morale au fond, votre culte est le mien ; Cette morale est tout, et le dogme n’est rien 28. » Ainsi, pour cette fois, voilà l’indifférence, à l’égard de toutes les religions, hautement proclamée aux yeux du peuple : peu importe donc qu’il s’attache à l’Evangile ou à l’Alcoran, qu’il s’arrête aux dogmes de Zoroastre ou à ceux de Confucius, tout est égal ; la morale seule est ce qui doit l’intéresser. […] En un mot, la pièce dans son ensemble, me paraît inspirer un intérêt dont il est difficile de se défendre, et je ne suis nullement surpris du succès constant qu’elle a obtenu. […] C’est, sans doute, pour l’obtenir à son gré, que par prudence, elle écarte tout contradicteur au procès, et que, pour me servir des mots techniques, en usage au palais, elle s’y ménage un défaut, faute de défendre k, en présence même de ses adversaires : triomphe d’autant plus facile à obtenir, que ceux qui le prononcent, sont tout à la fois juges et parties dans la cause.

438. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

L'idée qui y est attachée par l'institution des hommes, est ce qui nous en peut faire connaître la nature; car, ce qu'on entend par le mot de Comédie n'est autre chose que la représentation d'une aventure agréable et gaie, entre des personnes communes.

439. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Diana aurait dû sentir que le mot vita et honestas, honestum, comme on peut le voir dans les Offices de Cicéron, et partout, ne se borne pas en latin, comme en français, à ce qu’on appelle civilité, politesse, bienséance : il embrasse les mœurs et la conduite.

440. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

Il a cru dire un bon mot dans l’antithèse « des tragédies qui font rire, et des comédies qui font pleurer », et lancer un trait de satyre contre « le comique larmoyant » de Nivelle.

441. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Franchement cette idée basse que l’Auteur a des Pères montre bien qu’il ne les a point lus dans leur source, et qu’il a été de bonne foi lorsque voulant nous citer quelques mots de S.

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