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223. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Nous imitons en cela celui qui payerait d'une injure le plaisir qu'il viendrait de recevoir, et qui percerait le visage et le cœur de celui qui lui se ferait des caresses.

224. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

L’art du Comédien est d’imiter les passions. Tous les arts dont l’objet est d’imiter les passions sont-ils méprisables ?

225. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Elle nous paroît aussi tôt faisable : un vis attrait nous porte à l’imiter, s’il le faut, dans les mêmes conjonctures. […] C’est à ce dessein que la perspective a produit des Peintres si habiles à tout imiter, Edifices, Jardins, Bocages, varieté d’aspects de l’univers entier ; si adroits, si prompts à rapprocher, ou à faire fuir les objets, à aggrandir la Scéne par d’immenses lointains, à tromper l’œil, en un mot, par une sorte de magie aussi ravissante que merveilleuse. […] Rougiriez-vous d’imiter les Atheniens ?

226. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Il en paraît journellement au Théâtre qui le sont autant, et souvent davantage ; telles que celles de Renard, qui est le Poète qui a le mieux imité Molière ; celles de Scarron, Montfleury, Baron, Dancourt, Poisson, Dufrény, Legrand, etc. […] Qui nous empêche de les imiter ? […] Il fait alors le parallèle de ces deux grands Maîtres de la scène Française, et dit ensuite que ceux qui se sont emparés de la scène après ces deux Poètes, ont bien pu imiter ou surpasser même leurs défauts, principalement celui des sottises amoureuses ; mais qu’il ne leur a pas été si aisé d’atteindre à leur art, beaucoup moins à leur génie.

227. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

On a vraiment bonne grâce de louer les Comédiens, de vouloir qu’un Prédicateur prenne leurs leçons, et de le traiter, par mépris, de Comédien quand il les imite.

228. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

La cruauté révolte bien des gens, le plaisir attire tout le monde ; on rougirait d’imiter l’un, on se fait gloire de se plonger dans l’autre.

229. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

Sa réponse aux Lois par lesquelles on a voulu autoriser ces Comédies, est que quand les Lois au lieu de flétrir comme elles ont toujours fait, les Comédiens, leur seraient favorables ; tout ce que nous sommes de Prêtres, nous devrions imiter l’exemple des Chrysostome et des Augustins, qui disaient que si les Lois Romaines permettaient l’usure et les divorces, ces crimes n’étaient pas moins reprouvés par l’Evangile, parce que les lois de la Cité sainte et celles du monde sont différentes.

230. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Examinons présentement « si les Poètes comiques n’ont trouvé que dans le vice un instrument propre à réussir, et si leur théâtre est une école de mauvaises mœurs. » Vous y voyez, avec plaisir, des Constance et des9 Cenie : pourquoi ces grands modèles ne seraient-ils point imités ?

231. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Ce Prince plus méchant, dit Lampridius, que ne l’avaient été Caligula et Néron, les imita dans toutes les brutalités que la licence peut inspirer. […] Quoique les Chrétiens se trouvassent tout à fait au large par la paix générale de l’Eglise et les libéralités de Constantin, il paraît néanmoins qu’ils n’allaient pas aux spectacles ; car Julien en parle comme d’une vertu qui leur était particulière, et qu’il avait dessein de faire imiter au moins aux Prêtres des Idoles, comme il voulut les engager à exercer l’hospitalité de la même manière que les Chrétiens l’exerçaient, de peur, disait-il, de céder aux Galiléens Epist[ola[ ad Arsac[e]. pag. 430. […] Aussi le même Auteur loue la rigide sévérité des Marseillais, qui ne donnaient aucune entrée aux Mimes, parce qu’ils craignaient que les spectateurs ne se portassent à imiter les désordres du Théâtre, « ne talia spectandi consuetudo, imitandi licentiam sumat. […] En quoi il mérita que le Pape Nicolas I lui reprocha d’avoir imité Cham, en exposant sans pudeur son propre père spirituel, à la dérision des bouffons et des joueurs de farce Nicol[as]. ep. 9. […] Et le Pape Nicolas I. en 866, répondant aux demandes des Bulgares, dit qu’il faut s’abstenir de ses occupations ordinaires, pendant ces saints jours, afin de pouvoir aller à l’Eglise pour y chanter en l’honneur de Dieu des Psaumes, des Hymnes et des Cantiques spirituels, pour s’appliquer à la prière, célébrer la mémoire dés Saints, implorer leur secours, et enfin pour pouvoir obtenir du Seigneur la grâce de les imiter.

232. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Il n’y aura sans doute guère de Ministres au monde qui n’admirent en cela la Politique des deux premiers Césars, et qui ne pensent qu’il est très utile de l’imiter, soit dans les Monarchies, soit dans les Républiques. […] Les sots à la longue sont forcés d’imiter les sages, et les Comédiens jouiront un jour de l’estime universelle : quand bien même tous les Philosophes de Genève se réuniraient à déclamer contre eux, le Public sourd à leurs criailleries, les laisserait aboyer à la Lune.

233. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Quoiqu’il en soit, d’autres imiteront, en lui répondant, l’amertume de son style, et croiront être aussi éloquents que lui, quand ils lui auront dit des injures. […] Les femmes faiblement aimées, aiment faiblement à leur tour : l’exemple, le dépit, la séduction, les déterminent à imiter un amant trompeur, un époux dédaigneux ou volage ; et bientôt le dérèglement de part et d’autre, devient une espèce d’émulation. […] S’il me répond qu’elle leur vend sa présence, son action, sa voix et le talent qu’elle a d’exprimer tout ce qu’elle imite, je dirai que Corneille et M. […] Le seul reproche que j’aie à lui faire c’est qu’il n’a pas imité parfaitement son modèle ; je voudrais bien être comme son Misanthrope ; c’est un honnête homme."

234. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Elle apprend aux peuples qu’il ne faut pas qu’ils se plaisent à imiter les Princes dans leurs chutes, mais qu’au contraire il faut que la chute des Princes augmente leur crainte, et leur vigilance. […] Louis son Aïeul, dont il tâchait d’imiter la sainteté. […] , qui ne font que flatter l’oreille, comme sont les Comédies de Ménandre, et les autres qui ont été données au public par ceux qui l’ont imité, ou comme sont les ouvrages qui sont remplis d’amours fabuleuses, en quoi Pétrone s’est beaucoup exercé : et même Apulée s’y est diverti quelquefois, ce qui nous donne sujet d’étonnement. […] « Jésus-Christ, dit l’Écriture, est mort pour nous, nous donnant exemple, afin que nous l’imitions, et que nous marchions sur ses pas. » Imitons-nous notre Sauveur et marchons-nous sur ses pas dans le Cirque ? Imitons-nous, et marchons-nous sur ses pas dans le Théâtre ?

235. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Aussi est-il du nombre de ceux qu’on distribue pour les prix dans l’Université de Paris ; ce qui doit être imité dans tous les Colleges & dans les Pensions des Communautés. […] Là, retraçant leurs foiblesses passées, Leurs actions, leurs discours, leurs pensées, A chaque état ils reviennent dicter Ce qu’il faut fuir, ce qu’il faut imiter. […]  Vois-tu parmi ces Grands leurs compagnes hardies Imiter leurs excès, par eux-même applaudies ; Dans un corps délicat porter un cœur d’airain ; Mêlant l’orgueil au vice, au faste l’impudence, Des plus viles Phrinés emprunter la licence. […] Les imitations du Théatre n’exigent que des pleurs ; au lieu que les objets imités exigeroient de nous des soins, du soulagement, des consolations dont on veut s’exempter. […] de Mornai vouloit qu’on imitât les Grecs & les Romains, chez qui dans les beaux siecles de leur Empire, le courage ne consistoit pas seulement à braver les périls pour la gloire & la défense de la Patrie ; mais encore à oser être vertueux, & en soutenir constamment le caractere contre le torrent du plus grand nombre ; Heroem enim non una virtus efficit, sed multiplex.

236. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Solon s’étant rendu à un spectacle par complaisance, pour tout applaudissement frappe la terre avec son bâton, en s’écriant avec indignation : si vous approuvez ces propos libres & indécens, cet air évaporé sur vos théatres ; vos Comédiens donneront le ton, on commencera par les contrefaire, & on finira par les imiter ; & bien-tôt la société ne sera plus qu’un amas de Comédiens.

237. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

C’est une fête de dévotion ; on y allume beaucoup de flambeaux, pour imiter les cérémonies de l’Eglise, quoique le soleil donne à plomb sur les Comédiens, & fasse fondre les bougies.

238. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Voltaire auroit dû imiter la docilité de Corneille à retrancher dans le Cid quatre vers fameux sur le duel, des qu’on lui eût fait entendre qu’ils étoient contre les bonnes mœurs.

239. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

L’ origine de ces combats imitez, & de ces funestes Galanteries est duë à la devotion des anciens Asiatiques qui croyoient honorer les Manes de leurs amis & de leurs parens par la seule effusion du sang humain.

240. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Les divers mouvemens du Chœur à droit ou à gauche, ou vis-à-vis les Spectateurs, qui donnerent lieu à ces termes, strophe, antistrophe, épode, étoient faits, suivant les uns, pour imiter les mouvemens des Planetes ; & suivant d’autres avoient été établis par Thésée à son retour de Crete, en mémoire du labyrinthe.

241. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Que les Grecs ont de ce côté-là surpassé toutes les Nations & qu’il serait glorieux pour nous de les imiter !

242. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Son pere & son frere arrivent, se moquent de lui, il n’écoute rien, il envoie au plus vîte une belle lettre aux comédiens pour leur offrir sa piece, il prétend encore qu’on porte au milieu de la piece le buste de l’Apollon de cinquante ans ; un amour le couronnera de mirthe & lui donnera son flambeau, Mars le couronnera de laurier & les Graces d’une guirlande de fleurs ; on chantera des odes, des vaudevilles, des sables, des madrigaux, en son honneur, où l’on tâchera de l’imiter. […] A l’exception de quelques poëtes qui veulent être fabulistes & tâchent d’imiter un modele estimé, quel homme, après l’âge de neuf ou dix ans, s’occupe de Lafontaine ?

243. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Celle de Cornelie est héroïque : Connois-moi ; pense-tu, cruel Domitien, Qu’un seul moment mon cœur ait imité le tien ? […] L’Auteur de Mélanie auroit-il voulu l’imiter, & faire de son Curé un Tartuffe ?

244. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Que si on réplique ; que ces choses se représentent, pour en détourner la jeunesse : Je réponds avec tous les anciens, dont je produirai les témoignages ci-après ; Que cet avis est aussi bien fondé, que celui qui conseillerait, de mettre les jeunes filles en un bordeauad, pour les confirmer en l’amour de la vertu et chasteté : Les Comédies sont spectacles plus plaisants à la vue charnelle, que n’était le spectacle des Hélotesae ivres, que les Lacédémoniens montraient à leurs enfants, pour les détourner de l’ivrognerie : Et toutefois, si un Chrétien voulait imiter cet exemple, et faire enivrer des hommes exprès, pour faire abhorrer ce vice aux autres, il se montrerait ridicule, et encourrait très juste répréhension. […] Que s’adonner à ces choses, c’est imiter les Géants, qui par un effort forcené tâchent d ’assaillir les cieux.

245. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Rien cependant de plus commun que les pieces de Moliere, point de modelle plus imité, plus préconisé.

246. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

quelle dévotion elles doivent inspirer au Maître & aux élèves, qui par dévotion encore imitent en cadence par symmétrie, ces gestes, ces attitudes, ces mouvemens célestes !

247. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Les mœurs des Comédiens sont dérèglées ; il est vrai : mais, à la honte de notre siècle, telle Actrice, dont les aventures sont célèbres dans tout le Royaume, n’a fait qu’imiter les femmes de la Capitale : je doute même qu’elle ait toujours atteint ses modèles.

248. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Pour cech, si tu avais des yeux, pour autre effet que pour chercher des bourdes, tu verrais que nous les pouvons et devons imiter.

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