/ 523
406. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

De même aussi notre auteur du livre des crimes de la presse, en vrai Pygmée et sans être revêtu des armes de la logique et du bon sens, ose se mesurer avec l’un des plus grands orateurs de la tribune, avec ce puissant génie, si brillant d’éloquence et si fort de raisonnement. […] Notre auteur, très probablement, ignore ce que c’est qu’une pétition de principe, et néanmoins, il a la témérité de se mesurer avec l’un des plus forts logiciens de notre époque.

407. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

 7.) donne un fort bon extrait d’un livre Espagnol contre la comédie, et il nous apprend que les Magistrats ayant lu cet ouvrage, en avaient été si frappés, qu’ils avaient abattu le théâtre qu’ils venaient de construire, qui avait coûté vingt mille ducats. […] Quelle nécessité que tant de monde apprenne si fort à danser, à chanter, à jouer des instruments, le dispute aux danseurs et aux musiciens de profession, emploie à grands frais les années entières à des exercices pour le moins inutiles, et néglige les études sérieuses, les devoirs de son état, ses propres affaires ?

408. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

L’affluence des spectateurs s’explique par l’attrait de la variété, la beauté des décorations, et les émotions fortes, dont les causes se trouvent en abondance dans la vie des scélérats, menacés sans cesse de la foudre du ciel ou du glaive des lois. […] De fortes recettes sont uniquement ce que leurs nourrissons mercantiles ont en vue, et, comme les marchands de remèdes secrets, la meilleure drogue pour eux est celle qui se vend le mieux, dût-elle nuire à ceux qui l’achètent.

409. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Et la raison qu’elle en donne, c’est qu’il n’est pas trop sur si ce sont en effet des biens ou des maux ; que celui qui s’en afflige ne tirera dans la suite aucun fruit de s’être affligé ; que les choses de la vie ne méritent pas même une fort grande attention, & qu’enfin l’affliction est un obstacle à ce qu’il y auroit de plus important à faire dans ces accidens. […] Car de même qu’un homme qui dans une République appuyeroit le parti des méchans & les rendroit les plus forts, & qui au contraire opprimeroit le parti des gens de bien, perdroit entiérement cette République : ainsi le Poëte Dramatique introduit dans l’Ame un très-pernicieux gouvernement, par le soin qu’il prend de flatter ce qui est en elle d’insensé, ne se connoissant ni à ce qui est grand ni à ce qui est petit, mais jugeant au hazard de toutes choses, & tantôt se faisant de la même chose de grandes idées & tantôt de petites, & n’approchant jamais de la vérité. […] Persuadé que les Passions n’étoient en elles-mêmes ni des vertus ni des vices, & qu’il ne s’agissoit que de les rendre conformes à la Raison, il a cru sans doute que la Poësie Dramatique y pourroit contribuer : il n’eût pas tant écrit sur cette Poësie, s’il l’eût cru pernicieuse, mais nous le faisons parler d’une maniere fort obscure quand nous lui faisons dire qu’elle excite les Passions pour les purger. […] Le Sujet de Médée a été traité par les Poëtes, comme fort Tragique, & non pas comme instructif. […] M. de Cambray (Let. à l’Ac.) prétend que si nous avions une Tragédie qui n’inspirât que l’amour de la Vertu, un tel Spectacle entreroit fort utilement dans le dessein des meilleures Loix, & n’allarmeroit pas la Religion la plus pure.

410. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Il est donc certain que les Anciens auraient fait quitter la masque à tous leurs Comédiens, sans une raison bien forte qui les en empêchait : c’est que leurs Théâtres étant très-vastes & sans voûtes ni couverture solide, les Comédiens tiraient un grand service du masque, qui (outre les usages qu’on a vus) était encore fait de manière à servir de porte-voix, & leur donnait moyen de se faire entendre de tous les Spectateurs, quand d’un autre côté ce masque leur fesait perdre peu de chose.

411. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Car n’est-ce pas ce qu’il a fait depuis peu en arrachant des mains d’un fort homme de bien qui en est Directeur la Théologie Morale de Grenoble qu’il enseignait aux jeunes Séminaristes, et lui ordonnant de suivre Abelly.

412. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIII. Que les lois civiles défendent de danser, et d’aller à la Comédie les jours des Fêtes. » pp. 67-75

Mais la cinquième Loi est plus forte : « C’est une chose entièrement nécessaire, et toute dans l’ordre de Dieu, que tous les Chrétiens, et tous les fidèles, s’occupent de tout le cœur, et de tout l’esprit au culte divin, et aux actions de la piété, et de la religion qu’ils professent, avec un renoncement absolu de tous les plaisirs du Cirque, et du Théâtre, dans toutes les villes du monde, le jour du Dimanche, qui commence la semaine, et qui attire les bénédictions de Dieu sur toutes les œuvres qu’on y fait ; et pendant le temps de l’Avent, des Fêtes de Noël, et de l’Epiphanie ; aux Fêtes de Pâques, et pendant tout le temps Pascal, c’est-à-dire jusques à la Pentecôte, dans lequel ceux qui ont été baptisés portent publiquement les signes de la lumière Divine dont ils ont été éclairés, et remplis au saint Baptême, par la blancheur de leurs habits  » ; Item l. 5. eod. tit.

413. (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436

plus habiles d’entre les Trouveours, qui étaient les Poètes de ce temps, et les chefs de cette troupe moururent ; d’autres leur succédèrent, mais fort incapables.

414. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Ils ont écrit tous deux sur cette matiére, & dans leurs ouvrages paroît avec éclat tout ce que l’éloquence Chrétienne a de plus fort, de plus ingénieux, & de plus persuasis. […] Les Pyrenées & les Alpes ne sont pas d’assez fortes barriéres, pour empêcher que les peuples qu’elles séparent, ne fassent des incursions les uns sur les autres. […] Les spectacles, contre lesquels les Peres ont fait de si fortes invectives, sont de deux sortes. […] Le monde ne se rend pourtant pas, & il soûtient au contraire, que le Théatre que l’on blâme si fort, est une école de vertu.

415. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Je n’ai jamais conçu , dit-il peu après, pourquoi l’on s’effarouche si fort de la danse & des assemblées qu’elle occasionne, comme s’il y avoit plus de mal à danser qu’à chanter. […] Une Nation peut être fort pauvre & plongée dans le luxe ; une autre, au contraire, très-opulente peut ignorer les abus qui en résultent. […] De-là dans les campagnes les biens fonds sans valeur, & dans les villes les choses de luxe à vil prix ; tandis que les denrées communes & de nécessité sont à un prix fort haut, & relatif à la rareté de l’espèce : de-là les emprunts de toute nature & toujours onéreux. […] Ces chants alors devoient être fort peu de chose, puisque ce ne fut que vers l’année 1026, qu’un Moine d’Arezzo, nommé Gui, inventa l’harmonie & la Musique à plusieurs parties : avant lui on ne connoissoit que la mélodie ou le chant.

416. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Cette considération est la plus forte de toutes sur l’esprit d’une troupe mercénaire.

417. (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519

Les disgrâces qui entrecoupent les grands desseins ; contentent, parce qu’elles excitent la miséricorde dont la nature a mis les semences dans notre cœur ; elles servent de consolation à la misère des affligés, et de lustre à la fortune des plus heureux : la magnificence des Théâtres, les changements des scènes ; la beauté, les ornements des personnages, contribuent beaucoup au plaisir, et une secrète sympathie fait que les mouvements du cœur sont plus forts, néanmoins plus doux, en ce qu’ils paraissent plus justes étant communs dans les assemblées.

418. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

C’en étoit un encore de dorer les cheveux, l’histoire des voyages rapporte que les Negres sur la Côte d’or, & dans l’intérieur de l’Afrique, les Sauvages dans la Guyane & dans l’intérieur de l’Amérique méridionale, le long de l’Orenoque, où il y a beaucoup d’or, & où il se fait même un commerce de poudre d’or, ces peuples en répandent non seulement sur leur tête, mais sur-tout le corps, après l’avoir oingt de quelque matiere grasse, où elle s’attache, ce qui, en se séchant, forme une croute émaillée d’or, qu’ils trouvent fort agréable ; ce n’est pas le goût François, il n’y a point de femme qui pour l’usage de sa toilette, ne préfere le blanc & le rouge à la poudre d’or. […] Cette religion y subsiste encore sans altération, Barclai en composa une apologie ; en voici un trait fort singulier. […] Et comment les apprécier, à moins de les mettre en vente, & de supposer que les coquettes de Jérusalem les achetoient, pour les peser, parce qu’ils étoient fort beaux, ce qui n’auroit guère convenu à ce Prince.

419. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

Il n’y en a aucune qui ne soit la maîtresse de quelque Seigneur, & fort peu de Seigneurs qui n’en ait quelqu’une sur son compte ; elles font une dépense effroyable, & on laisseroit plutôt mourir de faim toute sa famille, que de souffrir qu’une Actrice manque des choses les plus superflues. […] L’unique remède est la fuite ; les plus fortes résolutions, les vertus les plus héroïques n’y tiendroient pas quatre jours : Naturam expella furca, tamen usque recurret. […] elles n’y vont & ne l’aiment pas moins, s’embarrassent fort peu de ce qu’on y dit, se jouent elles-mêmes, en rient les premieres.

420. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Les Soldats Vainqueurs, quoy que compagnons de la Victoire & du Triomphe, & mesme, quoy que favorisez des biens de l’Empereur, ne laissoient pas de mesler leurs voix parmy celles des autres Chantres, & avoient la liberté de debiter dans leurs Chansons les plus fortes railleries qui eussent esté faites contre leur General. […] Car comme de tout temps l’air d’Italie a esté fort prenant, si les Braves ioüoient bien des cousteaux dans le combat, ils ioüient encore mieux des mains apres la Victoire, & ne laissoient aux Vaincus que ce qui ne pouvoir estre vtile en rien. […] Æmilius Paulus, il ne se contente pas de le rendre remarquable par la consideration, & par la prise de Persée qui estoit un grand Roy, par les richesses de la Macedoine, qu’il en avoit raportées & qui estoient fort grandes, mais par la seule magnificence & par la liberalité du Vainqueur.

421. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

Et partant bien que ie sçache asseurerement, que si vous fleurissez beaucoup dans la foy & dans la pieté, vous n’estes pas moins austeres & Reguliers en vos mœurs ; & que vos actions ne desmentent en rien vostre creance ; ie sçay aussi que le siecle est remply d’esprits libertins, qui estans engagés dans le vice luy donnent beaucoup d’autorité pour le faire aymer, & ne voulants pas estre seuls dans l’erreur, taschẽt non seulemẽt d’y attirer les autres par leurs persuasions ingenieuses, mais empruntẽt encor la faueur de l’Escriture Saincte pour l’accõmoder à leurs sentimẽts ; nous voulãt faire croire qu’elle appreuue les crimes & les diuertissemẽs impies des spectacles puis que (disent-ils) n’ont rien qu’vn innocent plaisir, & qu’ils seruent à delasser nos esprits abbatus des continuelles occupations ; car l’impudence du siecle a si fort alteré la vigueur de la discipline Ecclesiastique, & l’a renduë si languissante & eneruée par les desbordements, que les vicieux ne se mettent plus en peine de treu-a des excuses aux vices les voyants appuyées du consentement public. […] Car quelle impudence d’appliquer les Oracles Diuins de la Saincte Escriture à la deffẽce des vices, puisque son intention est de nous en faire conceuoir l’horreur, & de nous porter à l’amour de la perfection Euangelique ; & que si elle a des lieux & des passages qui semblent en quelque façon s’accorder à leurs sentiments, on ne les y a pas couchés en faueur des spectacles, & des Chrestiens qui y assistent : mais au contraire pour nous donner dans leur sens mysterieux la connoissance des fruits que nous en pouuõs tirer, & pour nous animer à l’amour des bonnes choses, puisque les Payens mesmes s’échauffent si fort après des sottises, dont ils ne peuuẽt esperer de gloire, & qui ne leur sçauroient produire que de la peine.

422. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

Qu’est-ce qu’une boule qui roule sur un plancher pour imiter le tonnerre, quelque poignée de résine enflammée pour contrefaire la foudre & les éclairs, une trappe qui s’ouvre, un homme qui s’enfonce & qui est reçû sur des matelas pour ne pas s’écraser en tombant dans l’enfer, des cordes & des poulies qui enlèvent une Actrice en l’air sur un char attelé avec des chevaux de carton, un monstre de toile qui va dévorer Andromède, un homme qui fort de derriere la toile couvert d’un linceul, qui fait le revenant, que sais-je ? […] ) rapporte qu’un Ambassadeur de quelque peuple barbare ayant assisté aux spectacles, & vû la fureur avec laquelle les Romains y couroient, demanda fort sérieusement : Ces hommes n’ont-ils point des femmes, des enfans, des amis, des maisons de campagne, des exercices du corps, qui puissent les amuser, sans recourir à ces objets imaginaires ?

423. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

Bien que les Amphitheatres fussent beaucoup plus petits que le Cirque, ils ne laissoient pas d’estre fort spacieux : L’on peut conjecturer & conclure leur grandeur par le grand nombre de personnes qu’ils pouvoient contenir : Le Theatre de Scaurus dont nous parlerons au Chapitre suivant, pouvoit tenir quatre-vingt mille personnes. […] Mais enfin, soit qu’on l’ait étendu à celle qui se faisoit dans ces Chasses de joye & de magnificence, soit qu’on l’ait tiré du carnage qui se faisoit, pour distribuer au Peuple la viande qui luy estoit destinée, ce mot est devenu commun à ces deux fortes de solemnitez.

424. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Les Censeurs s’étaient constamment opposés à ces constructions ; mais les mœurs commençaient déjà si fort à se corrompre, que ces deux Censeurs les favorisèrent, et qu’il fallut toute la sagesse et le crédit de Scipion pour engager le Sénat à s’y opposer : « Præcipitantibus moribus, extruxerunt ipsi Censores. » Pompée après ses victoires était trop puissant pour trouver le même obstacle ; il bâtit un superbe théâtre de pierre. […] Malgré son autorité, Pompée fut fort blâmé, et peut-être aurait-il tôt ou tard reçu quelque affront ; mais, comme nous l’avons dit, il s’avisa d’y bâtir un temple à Vénus et de le lui consacrer : « Pompeium à majoribus incusatum quòd mansuram theatri sedem posuisset. » Cette innovation de Pompée paraît à Tacite l’époque de l’entière dépravation des mœurs, par le goût et l’habitude du théâtre qu’elle inspira, l’occasion et la facilité qu’elle donna de rassembler et d’étaler au public tout ce qui était le plus propre à le corrompre : « Abolitos paulatim patrios mores funditus everti per accitam lasciviam, ut quodcumque corrumpi, et corrumpere queat, in urbe videatur degeneretque juventus gymnasia, et otia et turpes mores exercendo. » Je ne sais pourquoi on n’a pas craint dans plusieurs collèges d’imiter cette innovation de Pompée, en y construisant des théâtres à demeure, comme si ce n’était pas assez d’en élever dans l’occasion, quand on voulait donner quelque pièce.

425. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -

Le préjugé qui a consacré les compilations de régles est plus fort.

426. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Son ame forte s’élevoit au-dessus de tout.

427. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

L’Eglise ne l’a point fulminée sans raison ; dans la supposition qu’il s’y fut glissé de l’injustice, il n’est pas permis de la regarder comme non avenue ; hors le cas 1 d’une erreur évidente aux yeux de tout le monde, l’Excommunication, quelqu’injuste qu’elle soit, étant néanmoins prononcée par un Supérieur légitime, lie dans le fort extérieur, selon les Canons2, & quiconque en est frappé, doit se tenir devant les hommes, pour un Chrétien retranché de la Communion des fidéles.

428. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

Il y a plus : la Nation & la Religion doivent à l’envi former l’éloge de cette femme forte, qui prend en main la défense d’un Citoyen fidéle.

429. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

Tout cela peu conforme au goût régnant de la philosophie, qui se joue de tout, & qui tient à l’irréligion, fort innocent dans son principe, utile même à des peuples dont la piété pure & simple s’en nourrissoit avec fruit ; il l’est encore, pourvu qu’on en écarte tout ce qu’une imagination bisarre voudroit introduire de puérilités & de bouffonneries, comme elle avoit fait dans ces fameuses fêtes des Foux, justement abolies, qui n’étoient qu’un théatre ambulant dans les processions, adoptées dans les solemnités, scandaleusement transportées dans le sanctuaire.

430. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286

Puisque la vraisemblance est nécessaire dans les sujets qui sont vrais, à plus forte raison est elle indispensable dans ceux qui ne sont appuyés que sur la fiction.

431. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

Rousseau a bien raison lorsqu’il parle de la forte(73) : « L’Auteur de la Lettre sur Omphale a déjà remarqué que les duo sont hors de la Nature ; car rien n’est moins naturel que de voir deux personnes se parler à la fois durant un certain tems, soit pour dire la même chose, soit pour se contredire, sans jamais s’écouter ni se répondre ».

/ 523