Je soupire après le fort des Auteurs qui s’y font connaître, mon cœur palpite, & je m’encourage à pénétrer dans la carrière des Lettres. — Etes-vous un peu sçavant ?
Corneille avait cependant connu ce genre, & sembla ne vouloir pas y donner son attache : mais Racine, né avec la délicatesse des passions, un goût exquis, nourri de la lecture des beaux modèles de la Grèce, accommoda la Tragédie, aux mœurs de son siècle & de son Pays.
Le principal personnage de cette pièce est un nommé Patelin ; ses fourberies, ses impostures et ses intrigues étaient si connues, qu’on en fit le sujet d’une pièce de théâtre.
C’est pour ce sujet que je voudrais pouvoir reconnaître ces personnes ; mais encore qu’elles nous soient inconnues, elle ne peuvent néanmoins se dérober aux yeux du Verbe éternel : j’espère qu’il touchera leur conscience, et qu’il leur persuadera de sortir volontairement, leur faisant connaître qu’il n’y a que ceux qui se portent à faire pénitence, qui soient véritablement dans l’Eglise.
Lui faire sentir délicatement la différence d’estime et d’admiration pour les différentes vertus et pour les différents degrés de vertus en nous apprenant à nous connaître en bonne gloire et à discerner la distinction la plus précieuse entre nos pareils de la moins précieuse ; or cette distinction précieuse vient toujours des talents les plus utiles à la société, et surtout de la pratique de la justice et de la bienfaisance. 3°.
Le mélange des drogues, la dose de chacune, composent une infinité de couleurs, pour teindre les étoffes le Peintre doit connoître ces secrets, en faire usage sur la palette, il ne sera jamais bon coloriste s’il n’est un peu teinturier. […] J’ai connu des Dames dont les valets de chambre s’étoient enrichis à ramasser chaque jour les savonettes dont elles s’étoient servies.
Toute sa plaisanterie consiste dans les naïvetés d’un paysan, méssager de l’amant, qui découvre le secret de l’intrigue au mari même, sans le connoître, comme dans l’École des Femmes le galant se décelle au jaloux, qu’il ne connoît pas, & dans des grossieretés du mari, de sa femme, des domestiques, dont on ne riroit qu’à la Place Maubert, si la Place Maubert étoit la seule corrompue. […] On lui applaudit, on le trouve heureux de se connoître si bien en plaisirs, & de savoir imaginer tant de tours, pour goûter des momens délicieux.
Se croit-il assez foible pour ne pas connoître le danger, le souffrir pour son peuple, & lui-même s’y exposer ? […] C’est parce que je vous connois, répondit l’autre, que je crois vous valoir : vous avez des richesses, j’ai des talens ; l’un vaut l’autre.
Des témoins dignes de foi attestent qu’un Phisicien connu par des expériences singulières rendoit sensible à l’œil, pendant les représentations, à la Comédie Françoise, un nuage formé par la transpiration générale, lequel étant trop lourd pour s’évaporer ou pour s’élever jusqu’à la voute, restoit suspendu au milieu de l’atmosphère, comme ces brouillards qu’on voit à la fin de l’automne, le matin, dans les vallées. […] La nécessité de motiver mon avis, afin de vous inspirer un mépris durable pour toutes ces pièces impertinentes me force de vous en faire connoître quelques-unes des plus vantées, et que j’ai vues moi-même : vous pouvez hardiment d’après ces échantillons apprécier tout le reste.
Selon la Loi des Chrétiens, Dieu a souvent fait connoître sa volonté aux hommes, par la voie des songes.
L'origine et la célébration des Fêtes ridicules et mystérieuses, dont ces Jeux faisaient la plus sainte cérémonie, nous feront connaître ces vérités, malgré les vieilles obscurités qui les enveloppent, et qui les ont dérobées aux yeux des Modernes.
Voilà ce que la passion de la comédie objecte de plus fort pour sa justification, ce que j’y ai répliqué doit vous en faire sentir la faiblesse, et conclure avec moi que le théâtre est une source de désordres dont ceux qui ont soin de leur salut doivent s’éloigner, et s’ils sont chargés de celui des autres tels que les Pères de famille, le leur interdire absolument, que ceux qui n'ayant pas connu ces dangers y ont été quelquefois par le passé, prient le Seigneur de ne se point souvenir de leur ignorance, et que tous jurent aujourd’hui un divorce éternel avec toutes ces assemblées mondaines et profanes, dites, avec le Sage, « j’ai estimé le ris une erreur, et j’ai dit à la joie pourquoi me trompes-tu »Eccli. 2.
Un chrétien qui ne doit connaître que la mortification et la pénitence, qui, dans son baptême, a renoncé à la chair ; qui s’est engagé par là à ne pas vivre selon les sens, à ne pas flatter les désirs corrompus de son cœur, peut-il fréquenter des endroits où tout ne lui inspire que l’indolence, la mollesse et le plaisir ?
Il est généralement connu, que la profession que nous disons suivre, défend cette vanité, les Règlements de notre Discipline y sont exprès, les Pasteurs les inculquent, On reprend ceux qui s’y adonnent. […] Nous exhortons donc là-dessus, tous ceux qui aujourd’hui se flattent en l’opinion de l’indifférence des Théâtres, d’écouter la raison, parlant par la bouche de ces hommes Sages, à qui le sens naturel, sans autre Maître, a fait connaître le préjudice qu’ils apportent aux bonnes mœurs, Ainsi il ne faut pas qu’ils estiment, que quand les Anciens les ont défendus, ou lorsque nous les blâmons aujourd’hui, ce soit une humeur chagrine, et une sévérité qui retienne du farouche, plutôt qu’une connaissance bien informée. […] Il est connu que cette note d’infamie emportaitbe que ceux qui en étaient marqués ne pussent tester, ni être reçus en témoignage, ni être admis à aucune charge publique. […] Que s’il est vrai qu’elles se divertissent parfois aux Théâtres, nous avons déjà dit, que nous n’estimons pas que ceux qui y montent devant elles, osassent se faire connaître pour ce qu’ils sont, et avouons bien que bonne partie de ce que nous avons observé de mal en ces lieux, en est alors retranché. […] Ainsi lorsqu’il y en a de plus grands, mais qui n’appartiennent qu’à peu, et qui encore se cherchent des cachettes, de sorte qu’ils ne sont pas connus, il serait absurde de s’en prendre à un public, qui en est innocent, et en censurer tout un troupeau.
Dans une de ces Hôtelleries, espèce de divertissement assez commun dans les Cours d’Allemagne, quand le bon goût y étoit moins connu ; dans une Hôtellerie, dis-je, tenue pour célébrer le Mariage d’une Princesse de Danemarck avec un Duc de Holstein, la Reine fit le personnage de coupeuse de bourses, & le Prince Royal son Fils, celui de Garçon Barbier.
Nous nous servirons pour cet effet de l’épée spirituelle que le Seigneur nous a mise entre les mains, & qui n’est autre que la parole de Dieu, pour retrancher de semblables abus, si pernicieux aux ames, & dont l’Écriture nous fait assez connoître le danger, quand elle nous avertit, par la bouche du Sage, de ne pas fréquenter une femme qui se plait à danser & à chanter, Eccli.
Si l’on envisageoit ainsi les devoirs d’un Chrétien, on connoîtroit aussi-tôt combien la Comedie est opposée à ses obligations.
Or pouvez-vous douter du danger du spectacle, vous qui connoissez la corruption de votre cœur, & qui soutenez si mal au jugement de votre conscience le parti que vous défendez devant le monde ?
Mais c’en est assez pour connoître l’esprit de cet homme admirable, & d’après ses oracles porter sur le théatre le jugement que dictent la raison, la religion & la conscience.
Scéniques où les crimes des Dieux sont récités, joués et chantés, sont faits en leur honneur et comptés entre les choses divines ; ils les ont désirés, ils les ont commandés avec violence, ils ont prédit de grandes ruines, s'ils n'étaient faits, ils ont sévèrement puni ceux qui en ont négligé quelque cérémonie et ils ont fait connaître que leur colère en était apaisée, comme il arriva à ce villageois Latinus, ou plutôt Attinius, auquel il fut révélé trois fois en songe de refaire les Jeux Romains. » Il n'était donc pas étrange que leurs Prêtres y fussent toujours présents et qu'ils en donnassent tous les ordres nécessaires ; celui de Cérès Chamynein Æliac.
Il tiendra Registre, Journal apparemment, de la façon dont chacun aura dansé ; et, par un acte déposé scrupuleusement au Greffe, on saura que tel jour, Mademoiselle une telle a dansé un peu trop légèrement, que tel autre jour, Monsieur un tel a laissé échapper un pas de Menuet un peu trop libidineux ; on saura que dans tel Bal Mademoiselle N. a choqué la modestie par un port de bras trop tendre, et que Monsieur N. a payé l’amende pour avoir fait connaître par un coup d’œil trop décidé qu’il avait pour sa figurante, en ce moment, un sentiment plus que patriotique.
Il n’y a pas d’apparence qu’Ambroise, qui avait passé sa vie dans le plus grand monde, qui n’était pas même baptisé quand il fut élu Evêque, ne connût parfaitement les spectacles, et n’y eût souvent assisté, qu’il n’en eût même donné, aussi bien que son père.
Lesquelles fêtes et le Sabbat (au lieu duquel nous avons aujourd’hui le Dimanche) n’ont été commandées de Dieu comme il est là dit pour nous donner occasion de ne faire rien, mais seulement de piété : savoir est, pour connaître et penser à la puissance de Dieu, et à éviter le mal.
Vous qui connoissez si bien le cœur de l’homme, qui en avez cent fois développé tous les réplis, avez-vous pu ignorer ses foiblesses ? […] Cette these qui pourroit fournir la matiere d’une farce sur le théatre de la foire, avoit été préparée par le projet, & le premier chant d’un immense poëme sur la galanterie, qui devoit contenir cent livres, comme la these contenoit cent conclusions, dont chacune devoit être développée dans un livre exprès, heureusement pour le public & pour lui-même, l’auteur n’a publié que le projet, & le premier chant ; on voit par-là dans quels ridicules font tomber la galanterie & le goût du théatre, ils ne connoissent point de frein, & apprennent à n’en plus connoître.
C’est cette idée fort connue, qui a fourni la matiere des ballets des quatre saisons, des quatre élémens, des quatre parties du monde ; car on auroit tort de penser qu’il y ait de vraie nouveauté au théatre. […] L’Eglise Romaine qui n’a jamais connu cette pratique de dévotion, est une misantrope.
RIen de plus beau que les arbres généalogiques de ceux qui sont jaloux de faire connoître leur naissance, & qui les affichent dans leurs appartemens. […] Même principe de vanité, même envie de tromper, même effet de séduire d’abord un moment, & de déplaire quand il est connu ; quoique les moyens soient différens, les prétextes spécieux, les airs compassés, les expressions recherchés, sont des couleurs empruntées, des artifices pour se couvrir & en imposer. […] Un officier faisant semblant de ne pas le connoître, essaya & marchanda un habit, s’enfuit & le lui emporta.