Comme il étoit pauvre, il s’engagea par un acte de sociétè de fournir à sa troupe autant de pieces qu’elle en auroit besoin, & leur tint parole. […] En Russie le gouvernement despotique est assez heureux, & quelquefois assez malheureux dans les momens d’un besoin pressant, pour que son despotisme fasse qu’il n’ait aucun crédit pour emprunter des sujets de l’Empire.
La raison qu’il en apporte, ajoute-t-il, est que l’homme fatigué par des actions sérieuses, a besoin d’un agréable repos qu’il ne trouve que dans les jeux...» […] « L’histrionat, histrionatus, ou le métier de Farceur, dit donc saint Antonin, n’est pas défendu de lui-même, parce qu’il sert à la recréation de l’homme qui est nécessaire à la vie. » Et en un autre endroit : « Le Jeu scénique ou la Comédie, ludus scenicus, est un mélange de paroles et d’actions qui tend à divertir ; et si on n’y mêle rien de déshonnête, ni d’injurieux à Dieu, ni de préjudiciable au prochain, ce Jeu est un effet de la vertu d’eutrapelle, dont l’esprit fatigué a besoin pour se délasser, comme le corps a besoin de nourriture. […] Il ne s’était pas fatigué en créant le Monde, et il n’avait pas besoin de repos à cet égard.
Au dessus de nous & plus bas que le Ciel il verra l’air auec ses regions, qui eschauffe & vegete la terre, qui a vn soin particulier de sa nourriture & de ses productions, qui se resserrant luy ouure ses canaux & fait creuer les nüées pour luy donner la pluye quand elle en a de besoin, & qui vne autre fois se dilate, se rarefie, & r’appelle sa premiere serenité pour luy donner le beau-temps, & ne rien oublier de ce qui peut estre à son soulagement.
Mais le Lecteur sensé n’a pas besoin que je prenne cette peine : & voulant donner des règles pour la composition des Pièces de notre Opéra, je dois mettre le moins qu’il me sera possible de mauvais modèles sous les yeux des jeunes Poètes.
Le besoin des particuliers & le desordre des affaires publiques prevalant à la conservation de l’antiquité, l’a tellement defiguré, qu’il ne paroist estre qu’une ruë.
On n’a pas besoin de remonter à son berceau pour trouver l’idolâtrie, elle y habite encore toute entière.
» On n'a pas besoin que je fasse au théâtre l'application de ces traits ; chacun le montre au doigt, et dit le voilà.
Voilà ma preuve complète ; et j’ai droit de conclure que ce n’est pas le pur besoin d’un délassement honnête et sans danger qui entraîne aux Spectacles.
On n’y a pas besoin de la lumiere du soleil & de la lune ; Dieu lui-même en est la lumiere, infiniment plus vive que celle de tous les astres. […] Les graces naturelles suffisent au besoin de l’homme.
Aussi ne parle-t-il en cent endroit de l’impureté que comme d’un penchant naturel, d’un mouvement méchanique, d’un besoin insurmontable. […] Ce tableau, tracé par lui-même, de son cœur & de sa conduite n’est point suspect ; il n’a pas besoin de commentaire.
Au contraire, il en est qui pensent que la sublimité du premier se soutient assez par elle-même ; mais que les lieux communs ont besoin d’être montés sur les échasses du Parnasse, pour mériter d’y figurer. […] Il est naturel que la vanité, commune à tous les hommes, soit plus exaltée dans une tête dramatique : la plupart des gens de théatre ont un besoin pressant du succès, leur fortune, leur vie en dépend ; la scène leur donne du pain.
Je n’ai pas besoin de prouver que le désordre regna par tout, je l’ai assez fait connoître par l’Histoire de la Poësie Dramatique moderne.
Les espèces du Poème Dramatique sont, la Tragédie, la Tragi-comédie, et la Comédie: cette dernière a encore ses subdivisions ; car, si elle est entre des personnes communes, elle retient simplement le nom de Comédie ; et si elle a pour sujet une aventure de Bergers et de Bergères, elle s'appelle Pastorale: je laisse la dérivation de leurs noms à ceux qui ont traité de la Poétique, on la peut voir dans Jules-César Scaliger, si on a besoin d'en être instruit.
C’est un discours rampant et vide de sens, plein d’autant de vanité que son auteur a de présomption et qui n’a rien qui soit bastantw d’ébranler le moindre esprit, ses raisons sont si mal rangées, ses paroles si confuses, et ses termes si grossiers, qu’ils tiennent de la froideur de son tempérament, et de la qualité de son jugement ; Bref, il aurait besoin de se faire relever de la folie, comme d’un acte de sa Minorité, ou faire un voyage au pays d’Anticyre pour se purger le cerveau d’un peu d’elléborex.
Quoique à la vérité les poètes Magistrats sont en petit nombre, on n’en connaît qu’un de quelque nom assez distingué d’ailleurs pour n’avoir pas besoin de chausser le cothurne.
Mais sans remonter aux premiers siècles de l’Eglise, où les Basile et les Chrysostome parlaient aux Grands de leur temps avec tant de courage et de zèle, on n’a qu’à ouvrir les sermons de Bourdaloue, de la Rue, de Massillon, et en particulier le petit carême de ce dernier, pour se convaincre que la religion et la vertu n’ont aucun besoin du théâtre pour annoncer la vérité aux Grands, que les Orateurs Chrétiens le font avec plus d’autorité, de liberté et de fruit que tous les Corneille et les Racine du monde.
E le maria clandestinement contre la volonté du Roi & de tous les parens, & même des Frondeurs, le Duc de Richelieu gouverneur du Havre, avec Mlle. de Pons, pour se ménager un protecteur & un asyle dans le besoin. […] Mes besoins sont pressans, ce qu’il y a au monde de plus aigu, de plus dur.
Dans ce qui regarde l’Eglise, il avait pour maxime, que les Princes étant plus exposés que personne, à la tentation, et au péché, ont aussi besoin plus que personne, d’implorer le secours, et la miséricorde de Dieu. […] , la partie inférieure s’unissant avec la supérieure, l’âme se plaît tellement dans la pratique des vertus, qu’elle est si éloignée d’avoir besoin qu’on la force pour bien vivre, qu’elle ne voudrait pas pécher, quand toute la terre le lui permettrait. […] Certes il eut besoin de toute sa sagesse, et de toute sa puissance pour exécuter de si grandes choses. […] Certainement c’est une perte commune à tout le Royaume : Nous avions tous besoin que ce Prince eût vécu plus longtemps ; mais nous ne méritions pas de jouir plus longtemps de sa présence. […] Et toutefois en ce qui regarde les Maîtres et les Précepteurs de la vertu, nous en faisons un mauvais discernement, en les prenant de toutes sortes de métiers, qu’il semble que nous ayons nous-mêmes besoin de Précepteurs.
Je sais que la musique a plutôt besoin d’images que de pensées fines & spirituelles.
Des Piéces de cette nature devoient être peu recherchées par un Peuple qui n’aimant à voir que des Bouffons, des Courses de Chevaux, ou des Gladiateurs, avoit moins besoin de Théâtres que de Cirques & d’Amphithéâtres.
Les drames religieux amusent sans conséquence des personnes bien disposées, qui n’en abusent pas, et qui dans la retraite, privées de tous les plaisirs, et sans cesse occupées à des exercices de piété, ont besoin de quelque délassement.
On pourrait observer que sous le règne du P. la Chaize les compliments d’un Prélat, aussi bon courtisan qu’habile docteur, pouvaient souffrir quelque adoucissement ; mais je n’ai pas besoin d’affaiblir l’encens qu’il leur donne.
Plusieurs Evêques lui dirent que les comédies qui ne représentaient que des choses saintes, ne pouvaient être un mal ; que les Courtisans avaient besoin de ces occupations pour en éviter de plus mauvaises ; que la dévotion des Rois devait être différente de celle des particuliers, et qu’ils pouvaient autoriser ces divertissements.
Je pense avoir rendu mon nom assez illustre, Pour n’avoir pas besoin qu’on lui donne un faux lustre. » Et ceux-ci de la cinquième scène du cinquième acte : « Eh !
Je n’ai pas besoin d’en expliquer ici la raison ; je l’ai marquée par avance, lorsque j’ai parlé en général du plaisir que notre imagination trouve à être remuée & à éprouver une agitation douce & agréable. […] Au reste je n’ai pas besoin d’observer après toutes ces réflexions qu’en découvrant les sources du plaisir qui naît & de la chose imitée, & de l’Imitation même, on découvre en même-temps l’origine & la raison de toutes les regles du Poëme Tragique, & même de l’Art Poëtique en général.
Cela auroit-il besoin d’interprête ? […] Tout cela n’a sans doute, pas besoin d’explication.