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234. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Puissent-ils plus mûrement calculer la terrible responsabilité qu’impose le scandale donné, et comprendre l’énergie de ces paroles redoutables : Si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attachât au cou une meule de moulin, et qu’on le jetât dans le fond de la mer… Malheur à l’homme par qui le scandale arrive ! […] Dieu nous aide dans les tentations qui nous arrivent par nécessité ; mais il abandonne ceux qui les recherchent par choix.

235. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Dom Vaissete a fondu ces annales dans son histoire du Languedoc, & y a ajouté ce qui étoit arrivé dépuis. […] Il prétend qu’étant arrivés à la maison où on les demande, on leur prescrit le Sujet de la piece, & qu’ils jouent sur le champ tout ce qu’on leur demande, comme les Comédiens Italiens .

236. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Ainsi les femmes qui se fardent ont l’art de perdre tous les matins vingt années, qu’elles se trouvent le soir en se couchant, & avec cette alternative, elles arrivent comme les autres au tombeau de la beauté & de la vie. […] Il doit en effet naturellement arriver des changemens sur le visage & dans les allures d’une personne, qui sont des indices de son desordre ; mais le commun des hommes n’est pas capable de faire ce discernement, & ce n’est pas par cet endroit que ce Saint Pere veut qu’on en juge ; c’est sur la parure, les habits, la modestie ; & c’est une vérité morale, qu’une expérience journaliere confirme.

237. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

 » Ce Phébus me rappelle un endroit de je ne sais quel Rimeur, qui est à peu près d’une égale beauté pour la pensée : « Qu’arriverait-il si une faible abeille venait à heurter contre l’extrémité du pôle antarctique ? […] Telle était donc la conduite des anciens Dramatiques : les Prêtres paraissaient rarement dans leurs Poèmes ; et quand cela arrivait, c’était pour quelque affaire d’importance : on les considérait toujours comme des personnes de marque : ils se comportaient toujours d’une manière qui répondait à leur dignité, sans se démentir en quoi que ce fût ; loin de se dégrader par des bassesses ou par des infamies.

238. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Il y a pourtant encore une autre indécence de geste, plus recherchée, plus fine, dont on n’est pas absolument corrigé ; elle consiste à accompagner une expression à double sens, d’un mouvement des yeux, des bras, ou du corps, qui fasse naître dans l’esprit du Spectateur, l’idée nondécente exclusivement à l’autre ; il arrive par-là, qu’une Pièce en apparence fort sagement écrite, très châtiée, devient néanmoins dangereuse à la représentation. […] Il faudrait du moins transposer, & donner la Petite Pièce d’abord ; qu’elle eût avec la Grande, au moins un rapport de genre : alors la principale action succédant à l’accessoire, il n’arriverait plus qu’on se trouvât l’âme vide en sortant du Spectacle*. […] Les jeunes Acteurs s’appliqueront sur-tout à saisir le ton & le geste convenables à leur Rôle : ils n’outreront jamais ni l’un ni l’autre : on ne les verra point écumer comme des énergumènes, & suer à grosses gouttes après un entretien, un récit, à moins qu’ils ne représentent un phrénétique, un homme poursuivi par les Furies, comme Oreste, effrayé par l’horreur des Tombeaux comme Ninias, & par des Spectres comme Hamlet ; ou qu’ils n’arrivent de loin, & qu’ils ne soient censés avoir précipité leur course. […] Il arrive de-là que l’attention à former la jeunesse, à l’assouplir par les Exercices agréables, n’est pas assez générale. […] Une jeune personne de ma connaissance, lisait un des Romans de madame De Villedieu, dont j’ai oublié le titre : cette lecture l’attendrissait au point de faire couler ses larmes : un Amant aimé, mais indigne de l’être, auquel elle avait eu la faiblesse d’accorder un tête-à-tête dangereux, arrive en ce moment : il rappelle des promesses… devient pressant… La jeune fille était perdue, si sa passion, vivement excitée, en lui rendant son amant plus cher, n’eût redoublé la crainte de perdre son estime & d’occasionner son inconstance.

239. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

On fit des plaintes à Théodoric Roi d’Italie, du trouble qui était arrivé aux jeux Circenses. […] Nous voici arrivés à des siècles où les défenseurs de la Comédie se flattent d’avoir en leur faveur, les décisions des Théologiens Scholastiques qui en ont été l’ornement. […] , le Prévôt de Paris donna dans sa maison et de son autorité privée la permission à quelques joueurs de farces, de jouer en public ; d’où il arriva quelque scandale. […] Le Parlement leur accorda ce qu’ils demandaient, mais à condition qu’ils répondraient des scandales qui pourraient arriver. […] Chronograph. dit qu’à l’occasion d’un désordre arrivé sur le Théâtre à Antioche, Justinien défendit les spectacles.

240. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

On peut représenter, Monsieur, que ces désordres n’arrivent pas toujours, et que les Comédiennes sont quelquefois si mal faites, et ceux qui les voient si peu disposés au péché, qu’ils peuvent se regarder les uns les autres sans aucun péril.

241. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Si vous étiez élevé sur une haute montagne, les plus grosses villes vous paraîtraient à peine comme des hameaux, leurs Palais les plus superbes et les plus magnifiques comme des huttes et des cabanes, et les hommes des fourmis, si toutefois vous pouviez les apercevoir, tel est celui qui habite déjà dans le Ciel par l’ardeur de ses désirs ; toute la grandeur humaine n’est pour lui que bassesse, qu’un atome éclatant, un point qui en impose aux yeux par quelque apparence d’enflure, il a peine à comprendre l’excès de folie et l’ensorcellement des hommes qui se laissaient captiver et transporter par ces niaiseries, si quelque objet sollicite son cœur par quelque monstre de beauté pour s’en faire aimer, il le dépouille aussitôt de ce fard et de cette vaine apparence qui pourrait l’éblouir parce qu’il est homme, et lui dit vous n’êtes rien, vous n’avez qu’une faible lueur de cette lumière immense, de cette beauté originale qui est en Dieu, lui seul mérite d’occuper nos esprits et nos cœurs, adorons-le ; il lui tarde que nous soyons tous arrivés à ce jour qui sera le dernier de tous, où Dieu seul paraîtra grand, « exaltabitur Deus solus in die illa »Isai.

242. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Que sera-ce, si ces connaissances, comme il est ordinaire, sont des libertins et des fripons, si ces passions tombent sur des coquettes dont le théâtre foisonne, qui épuisent la plus opulente fortune, si ces commerces, comme il n’arrive que trop souvent, se lient avec des Actrices, ces harpies insatiables qui dévorent jusqu’à la racine ?

243. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Tout ancienne qu’elle est, elle a esté renouvellée de nos jours, & elle a vérifié cette parole de Jesus-Christ, Qu’il est nécessaire qu’il arrive des scandales, Matth. […] Je n’ajoûteray pas, malheur à celuy, par qui le scandale est arrivé : car s’il a pû estre l’instrument du démon & le ministre du monde pour séduire les ames foibles, il ne l’a pas esté long-temps, puisqu’une retractation solemnelle a dû les détromper, & rendre à la raison toute la pureté de ses lumieres.

244. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

En effet, il faut au théâtre passer les bornes de la nature, changer les portraits, outrer les passions, forcer sa voix, parce que tout étant vu dans le lointain, il faut par une sorte de perspective que tout soit au-dessus de la grandeur naturelle, pour arriver à l’œil du spectateur dans son point de vue. […] Cela n’arrive jamais dans la tragédie où les rebelles jouent les plus grands rôles, ni toujours dans la comédie, où les amis et les parents donnent de mauvais conseils.

245. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

S’ils avaient accordé à leurs Artistes les libertés que les nôtres ont le droit de prendre, le chant & l’harmonie auraient atteint chez eux l’énergie & la force, le tendre & l’agréable, auxquels ils sont arrivés de nos jours. […] Il arrive souvent que la mourante sagesse d’une belle, jette le dernier soupir, qu’elle ne croit encore que frédonner une chanson.

246. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Nous apprenons de Dion Cassius, que l’Empereur Tibère, jeta hors de Rome les joueurs de Comédies et Tragédies, et que cet art fut interdit par édit public, pource que les femmes y étaient déshonorées, et qu’il en arrivait des querelles57. […] Le bien qui en arriverait si on les bridait ainsi, serait comme il advint d’un bon Prieur, qui pour se défaire de ses Moines, leur faisait observer étroitement la règle ancienne en veilles et jeunes, disant, que « hoc genus Daemoniorum non ejiciebatur nisi jejunio et orationeed » ; et l’interprétant de ce genre de Moines, qui ne se jetait hors que par le jeûne et l’oraison. […] Ainsi à celui qui veut reprendre l’opprobre de telles infametés, arrive ceci de nouveau, qu’étant, sans doute, celui qui les veut acculer, honnête ; il ne peut cependant en parler et les châtier, son honnêteté sauvefh. […] Car pour cela ne se fait-il pas à présent en toutes, pource que les villes où il se faisait, ne sont plus maintenant, pource qu’on y a fait longtemps, ce qui a été cause, qu’on ne le peut plus faire, où il se faisait : comme Dieu lui-même en a parlé aux Pécheurs par son Prophète88 : « L’Eternel ne l’a pu porter davantage, à cause de la malice de vos actes et à cause des abominations que vous avez commises : dont votre pays a été réduit en désert, et en étonnement, et en malédiction. » De là donc est arrivé que la plus grandgk part de l’Empire Romain, est en étonnement et en malédiction.

247. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Ne craignez pas que la louange l’enivre de son encens : la louange, dès qu’elle approchera de l’adulation, n’arrivera pas aisément jusqu’à lui ; lorsque les hommages dûs au Trône ne lui ouvriront pas l’entrée, il sçaura la repousser en l’écoutant avec un air de froideur & peut-être d’indignation. […] Marc Aurelius Balbis Bertone, Evêque de Novarre, Suffragant de l’Archevêché de Milan. « Mon ministere, dit-il, m’oblige quand l’occasion se présente dans mes Homélies de prêcher contre ces sortes de divertissemens ; mais le moment de Dieu n’est pas encore arrivé. […] Elle s’en dédommagea en se livrant à une forte inclination pour le Chevalier de Versenai ; mais à condition que leur bonheur réciproque ne parviendroit à son apogée qu’après la mort du mari, que l’Auteur fait arriver à volonté pour opérer le dénouement de cette galante intrigue. […] Et ce qui prouve que nous sommes au comble, c’est que ces descriptions mêmes sont si éloignées de nous couvrir de honte, qu’elles ne servent qu’à nous faire rire, comme il arrive aux Représentations dramatiques, où l’on s’amuse des portraits de ses propres vices ». […] Ambroise disoit d’un grand Roi : il a eu des foiblesses qui ne sont que trop ordinaires aux Rois ; mais il s’en est repenti, ce qui leur arrive rarement ; erravit, quod solent Reges ; pænituit, quod non solent.

248. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

croye qu’estant arrivez à Rome ils eussent perdu la vigueur & l’avidité qu’ils ont dans le Nil & dans leurs eaux Natales.

249. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

On y distingue même différentes couches, parce que dans les eruptions arrivées depuis ce temps-là, chacune y a jetté ses cendres & sa lave, ce qui en divers endroits forme au dessus de la ville un terrain de 80 pieds d’épaisseur. […] Un pareil malheur arrive en détail, quoique sans éclat, à tous les pécheurs surpris par la mort dans l’impénitence.

250. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Car la force du plaisir est si grande, qu’elle entraîne dans l’occasion les ignorants, et porte les autres à trahir leur propre conscience : double malheur, qui n’arrive que trop souvent. […] Qu’arrive-t-il de là ?

251. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

La sottise du bon homme fait rire, elle affecteroit bien différemment si l’on n’étoit pas prévenu que tous les malheurs qui le menacent ne lui arriveront point. […] Si tous les hommes étoient tels qu’ils doivent être, ces soins seroient superflus ; mais malheureusement on sait le contraire, et; il peut très-bien arriver que la maniere dont on exposera la justice de ses prétentions, empêchera les Juges d’être abusés ; car enfin ce sont des hommes, sujets par conséquent à l’erreur. […] Qu’arrivera-t-il de-là ? […] Supposons toutefois que cela arrive, je ne vois pas que le malheur soit bien grand ; je crois au contraire que vous y gagneriez. […] Qu’en arrivera-t-il ?

252. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Comme il étoit plus aisé d’occuper leur attention par plusieurs avantures, que par une seule bien détaillée, & bien conduite ; les Piéces furent remplies d’avantures arrivées en différens tems, & en divers lieux.

253. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

On y trouve cette réflexion très-sensée : « Les Jardiniers entent de bons fruits sur des sauvageons ; il arrive tout le contraire dans le monde : on ente des usages défectueux, des habitudes dangereuses, des mœurs corrompues sur d’excellens naturels ». […] Nous arrivons novices à chaque âge de notre vie. […] Vous arrivez dans le monde ; venez-y avec des principes ; vous ne sçauriez trop vous fortifier contre ce qui vous attend. […] Qu’en arrive-t-il ? […] C’est ce qui arrive dans toutes ces Comédies où l’on voit les intrigues des amans les plus indiscrets & les plus téméraires, terminées par le mariage : dénouement qui tend à inspirer que, pour être heureux dans sa passion, il faut tout hazarder.

254. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Songe-t-on à ce qui peut arriver de la négligence qu’on laisse s’introduire dans le stile des Pièces Modernes ?

255. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Vous auriez pu chercher quelque autre voie « pour arriver à la gloire » ; et quand vous y aurez bien pensé, vous trouverez sans doute que celle-ci n’est pas la plus aisée ni la plus sûre.

256. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Les spectateurs ne voudraient peut-être pas lui ressembler, parce que tant de droiture est fort incommode ; mais aucun d’eux ne serait fâché d’avoir affaire à quelqu’un qui lui ressemblât ; ce qui n’arriverait pas s’il était l’ennemi déclaré des hommes.

257. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Mais pourvu qu’il amassât des trésors, qu’il plaçât bien sa famille, il ne faisait pas de si vastes combinaisons pour l’avenir, et ne s’embarrassait guère de ce qui arriverait après lui.

258. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Ce Curé a-t-il pu en conscience la lui refuser en public, malgré le scandale qu’il prévoyait bien devoir en arriver ?

259. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

C’est de là qu’il arrive que bien des Comédiens se conduisent assez mal pour autoriser le préjugé établi contre leur profession ; ils n’ont aucun Chef assez respectable en province pour leur en imposer : ceux qui se mettent à leur tête sont leurs égaux et n’ont aucun titre pour leur commander. […] Pour diriger une Troupe de province comme celle de Paris il faudrait que celle-là fût composée du même nombre de sujets que celle-ci, et c’est ce qui n’arrive jamais.

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