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263. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

avertit du retour, Y vient montrer encor, graces au demi-jour, Tout l’éclat du bel âge, & l’air presque novice. […] Pour donner à son culte un air plus magnifique, Dieu sans doute inspira les vers & la musique. […] L’air dévot cache des Phrinés. […] On y embellit les vices, en leur donnant un air de noblesse & d’élévation. […] Vice ou vertu, qu’importe, pourvu qu’on en impose par un air de grandeur.

264. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Qu’on ne prenne point ceci pour des discours en l’air ou pour de vains sophismes.

265. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Déjà la petite guerre est déclarée aux imprimeurs et aux libraires, déjà de prétendus agents de la police de la librairie, qu’ils compromettent, parcourent les boutiques de libraires, y empoignent des livres mis à un index secret qui n’a pas eu de publicité ; d’autres avec un air d’intérêt, conseillent aux marchands de livres, de ne plus exposer tel ou tel ouvrage ; toutes les supercheries sont enfin mises en œuvre, pour empêcher ou entraver le débit des ouvrages qui déplaisent à un parti, mais dont la vente, cependant, n’est pas encore prohibée.

266. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Vous qui voyez une courtisane, revêtue d’habillements magnifiques, se montrer la tête découverte avec effronterie, avec un air et des gestes languissants et voluptueux, faisant entendre des chants lascifs, débitant des vers lubriques, prononçant des paroles obscènes, se permettant des indécences que vous regardez d’un œil attentif, et qui font sur vous une trop forte impression, vous osez dire que vous n’éprouvez aucune faiblesse ?

267. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Est-ce l’industrie avec laquelle les airs sont accommodés aux sujets, et rendus propres à fortifier ces mêmes passions ?

268. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Cette ruse est semblable à celle dont se servit le même Satan, pour décourager le peuple d’Israël, du voyage vers la terre promise ; il porta les espions (que Moïse avait envoyé pour la considérer, et pour en apporter des nouvelles) à persuader au peuple, « Que l’air était fort mauvais en ce pays-là, qu’on n’y pouvait pas vivre longuement, que les habitants étaient des géants si prodigieux, qu’ils mangeaient les autres hommes comme des locustes. […] Les oiseaux de Paradis, sont presque toujours en l’air, sinon quand pour se soulager un peu du battement de leurs ailes, qui est presque continuel, ils s’accrochent aux arbres avec de petits filets qu’ils ont au lieu des pieds.

269. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Car en effet la Mediocrité dont nous parlons, estant d’aussi bonne maison que la Grandeur dont nous auons autrefois parlé, puis qu’elles viennent toutes deux de mesme origine, & d’vn mesme principe de bon esprit, qui doute que cette noble Mediocrité ne se sente tousjours du lieu d’où elle est sortie, & qu’en quoy qu’elle s’employe, elle ne conserue les droits & la dignité, ou pour le moins l’air & la mine de sa naissance ?

270. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

ne paraissez pas plus marcher sur les traces de ces hommes ombrageux et aveuglés par leur passion ; modérez la fougue de vos sentiments tendres, repoussez par un air calme les méchants et leurs propos malins, ne vous faites pas remarquer, ne vous affichez point par des plaintes éclatantes, ou des démarches insensées, ne laissez même pas apercevoir vos inquiétudes, si vous en avez ; mais faites avec prudence tout ce qui dépend de vous pour prévenir le mal ; soutenez la faiblesse de votre épouse contre les séductions qui l’entourent, écartez tout doucement les dangers qui la menacent, encouragez-la, répétez lui souvent que sa vertu vous est bien chère, qu’elle fait votre bonheur, comme elle vous porte à faire le sien, ce que vous devez lui prouver par vos bons procédés, et puis observez-la silencieusement, croyez à son innocence jusqu’à ce que vous ayiez acquis la preuve certaine de votre malheur, que, selon les circonstances, en homme sage, vous dévorez encore secrètement, et vous ne serez jamais regardé comme un jaloux ; parce que vous n’en aurez aucune apparence.

271. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

La petite porte étoit fermée, & on ferma la grande, parce que l’air extérieur augmentoit le feu.

272. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

C’est pourquoi tandis qu’on les voit prendre tant de plaisir à répéter ces airs de l’Opéra.

273. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Il se forma des troupes de Comédiens qui pour se donner un air de piété, se nommaient les Confrères de la Passion.

274. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Je trouve en effet deux sortes de bravoures qui ont comme un air de ressemblance et de famille, mais dont l’une ne se rapproche de l’autre qu’en laid et dans les traits les plus grossiers.

275. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Et dans un autre endroit, savoir dans son Homélie 24 touchant la lecture des livres des Païens, vers la fin il dit : que pour conserver la pureté de son âme il faut éviter le plaisir des sens, qu’il faut fuir à cette fin les Spectacles et la musique que l’on y chante qui n’est propre qu’à corrompre l’âme, et à irriter les passions31. « Il ne faut point, dit-il, être curieux de voir ces Spectacles, et les vaines représentations de ces Charlatans, il ne faut point non plus prêter l’oreille à ces airs qui ne tendent qu’à corrompre l’âme : car cette espèce de musique ne porte point ordinairement d’autre fruit que l’esclavage et la dégradation de l’âme, outre cela elle irrite les passions ; et il conclut en disant : nous avons une autre musique bien meilleure que celle-là, et qui nous porte à nous attacher à des choses bien plus excellentes. […]  » Dans le Concile de Tours troisième de l’année 813, Canon 750. « Les Ecclésiastiques doivent s’abstenir de tous les attraits qui flattent les oreilles et les yeux, et qui en les flattant amollissent la vigueur de l’âme, ce que l’on peut ressentir dans de certains airs de musique et dans quelques autres choses; ils doivent s’en abstenir, parce que par les charmes des oreilles et des yeux le vice entre dans l’âme. […] L’on peut voir ce que l’on a rapporté ci-devant de saint Basile, de saint Chrysostome et des autres touchant la Musique des Théâtres, pour être convaincu qu’il n’y a rien de si propre pour corrompre le cœur que ces airs languissants et tendres d’une Musique accommodée à des paroles capables par elles-mêmes d’émouvoir beaucoup, et qui est soutenue de gestes et de mouvements convenables à ce dessein ; de sorte que l’on peut appliquer ici ce que saint Basile a dit de la différence qu’il y a d’une Musique honnête, qui n’est capable que d’exciter dans l’âme les mouvements d’un plaisir réglé, pour conserver ou rétablir le juste tempérament où les puissances de l’âme doivent être, d’avec celle des Théâtres. « Il y a, dit ce Père107 , une si grande différence entre une Musique honnête et celle qui ne l’est pas, que cela vous doit exciter à fuir celle qui est maintenant en usage avec autant de précaution que vous fuiriez une chose très honteuse ».

276. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

L’Impératrice Reine a destiné un autre fonds à cette dotation, & s’est réservée l’entreprise du théatre qui monte bien plus haut que l’entretien de ces filles, qui dans les atteintes portées à l’état religieux, a bien l’air d’être supprimé ; mais le théatre toujours florissant ne craint point de suppression. […] Malgré les apothéoses de Voltaire & les éloges couronnés de l’Académie Françoise, le théatre n’eut pas encore de son temps cet accès facile auprès des grands, cette familiarité, cette espèce de respect des Seigneurs, cet attachement de libertinage pour les Actrices, ces grands airs de luxe, ce faste, cette opulence plus propre à rendre ridicule qu’à élever une engeance aussi méprisable par le vice que par la bassesse, plus propre à corrompre les mœurs qu’à donner un moment de plaisir par les jeux.

277. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Est-il aisé de joindre le chant de quelque psaume aux airs efféminés de quelque opéra ? […] Ne fuirez-vous donc pas ces assemblées révoltées contre Jésus-Christ, ces chaires remplies de corruption, cet air qu’on y respire tout empesté par la voix de mille scélérats, qui y jettent des cris ?

278. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Dans la succession réguliere du jour & de la nuit, celle des saisons ; la Pluie, les Nuages, le Tonnerre & les Ouragans, la légereté de l’Air, les Oiseaux qui le traversent avec tant de rapidité, les Poissons qui fendent les ondes, cette multitude innombrable d’Animaux qui vivent sur la terre, l’Homme enfin, ce Chef-d’œuvre des mains de Dieu, la seule Créature terrestre faite à son image & pour sa gloire.

279. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Les appartemens, ameublements, équipages, bijoux, jardins, tout est plein de tableaux, d’estampes, de statues, de miniatures ; mais ce luxe frivole n’est point l’objet de nos réflexions : nous nous bornons au luxe à l’Iconomanie littéraire & théâtrale, sur lesquelles il ne paroît pas qu’aucun auteur air exercé sa plume, nous en avons déjà parlé.

280. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

Le vice ne doit pourtant pas triompher de la vertu ; mais il faut que sa punition le touche faiblement, & qu’il se voye chatié d’un air enjoué comme dans le Joueur.

281. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

On croiroit que l’air du Pays n’est point favorable à ces beautés, à entendre dire à S.

282. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

La vanité des mots l’emporte sur la vérité des choses, la scène, cette prétendue école des mœurs, où l’amour propre ne vient reconnoître que les torts d’autrui, & où les vérités le plus lumineusement présentées n’ont que le stérile mérite de délasser un moment le désœuvrement & la frivolité, sans arriver jamais à corriger le vices, ni à réprimer la manie des faux airs dans tous les genres & le ridicule de tous les rangs.

283. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Le Romain dans ses paroles comme dans ses actions, avoit toujours un air de grandeur : mais cette antique fierté qu’il conserva, fut cause qu’il conserva aussi un secret mépris pour tout ce qui n’étoit pas gloire militaire.

284. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Notre Tragédie prit une vie conforme à l’air qu’on respiroit alors, & Corneille fit écrire des billets doux à Cesar dans le champ de Pharsale.

285. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

.° parce qu’il est très opposé à la sainteté de l’état, qu’un Religieux se travestisse en femme ou en Arlequin, en tienne le langage, en affecte les airs, en débite les sentiments, et mette la Clairon ou Dominique à la place du Pénitent et du Ministre. 2.° Que selon S. 

286. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Tout ce qu’elle avait de mauvais, avant ce grand Cardinal, c’est qu’elle était coquette et libertine ; elle écoutait tout indifféremment, et disait de même, tout ce qui lui venait à la bouche ; son air lascif et ses gestes dissolus rebutaient tous les gens d’honneur, et l’on n’eût pas vu en tout un siècle une honnête femme lui rendre visite.

287. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Il en est de même à proportion du plaisir que la Musique nous fait ; une ame délicate & sensible à l’harmonie, ne pense point d’abord à examiner si un air tendre & touchant exprime bien le sentiment d’un cœur foible & passionné : elle se livre naturellement & presque machinalement à l’impression que cet air fait sur elle ; elle devient elle-même ce cœur touché dont le Musicien a voulu faire sentir l’état par des modes propres à inspirer la tendresse & la douleur ; le plaisir de comparer le rapport de ces modes avec la disposition de notre ame, qu’ils peignent, pour ainsi dire, par le son, ne vient qu’après-coup ; c’est un plaisir réflechi qui ne se fait sentir qu’en second.

288. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Basile, (Hom. 4. in heram) & les chansons des Comédiennes, entrainent les cœurs à la corruption exprimée par les airs & par les paroles. […] C. aimeroit une bouche, d’où sortent des airs lascifs !

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