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350. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

C’est une foire où l’on étale toute sorte de marchandises ; chacun achete celle dont il a besoin ; c’est le fallon du Louvre où l’on expose des tableaux. […] Voilà vingt ou trente représentations retardées (il y en a bien vingt-cinq qui sont heureuses, qu’on les supprime), & le fonds du public qu’ils retiennent (la perte est légere) Mais les Comédiens prétendent qu’accoutumés à jouer toute sorte de rôles, ils ont un tact supérieur au meilleur connoisseur. […] Les Canons distinguent dans la fimonie trois sortes de présens : les présens de la main, de la langue & des services : Munus à manu, à linguâ, ab obsequie.

351. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

est-il sorte de rafinement & d’embellissement qu’on ne mette en œuvre pour charmer le cœur par le plaisir ? […] On peut, dit-il, exposer sur la scène des exemples de toutes les vertus & la censure de tous les vices, les combiner pour les contraster, & mettre dans la bouche des Acteurs toute sorte de bons principes ; qui en doute ? L’histoire ne choisit pas, elle parle avec une sorte de sécheresse.

352. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Ce Concile exhorte tous les Chrétiens de se conduire de telle sorte, que leur vie réponde à la dignité, et à l'honneur du nom de Jésus-Christ, et de fuir autant qu'il leur sera possible, les Danses, les Jeux publics, les Comédies, les Masques et les Jeux de hasard.

353. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

L’on commença à s’ennuyer de ces représentations sérieuses, les Joueurs y mêlerent quelques farces tirées de sujets profanes et burlesques : cela fit beaucoup de plaisir au Peuple qui aime ces sortes de divertissements, où il entre plus d’imagination que d’esprit ; ils les nommèrent par un quolibet vulgaire, les jeux des pois pilés : ce fut selon toutes les apparences, quelque scène ridicule qui eut rapport à ce nom, qui leur en fournit la matière.

354. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Ils ne savent pas que cette sorte de curiosité est déjà un grand mal, et que c’est être tombé aux yeux de Dieu que de se laisser affaiblir par la tentation de juger de ses Commandements par sa propre expérience.

355. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

Quel ouvrage d’esprit, et quel autre genre de Poésie pourrait-on imaginer qui fût plus utile à la société, et plus propre à y soutenir les bonnes mœurs que la Comédie, lorsqu’elle aura pour unique objet d’instruire et de corriger généralement toutes sortes de personnes ?

356. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Les personnes intéressées ne peuvent souffrir le pinceau trop fidele qui les montre à découvert : ainsi la piece a dû déplaire à deux sortes de libertins ; les uns qui se jouent de tout, & dont le palais blasé ne goûte que le gros sel des passions que le titre de la piece leur promet ; les autres qui veulent garder quelques mesures, non de vertu, elle est trop bourgeoise, mais de hauteur, de noblesse, à qui on arrache le masque. […] Quelquefois, pour se venger, ils se font les Sigisbées d’une autre femme, & même de la femme du Sigisbée de la sienne : c’est une sorte de compensation. […] Il distingue deux sortes de danses [& de même de musiques] l’une imitative. […] Vous avez craint que le Public n’établît une sorte d’identité entre les personnages de ma Comédie & les acteurs & les actrices chargés de les représenter. […] Mais elle est d’un genre qui exclut ces succès équivoques ou traînans, que l’on distingue à peine des chûtes : le titre seul lui assure le plus grand intérêt de curiosité ; & le public ne peut se décider pour ou contre elle qu’avec une sorte d’enthousiasme.

357. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Leurs Piéces qui n’avoient aucune forme Dramatique, étant composées de Chants, de Danses, & de Vers de toute sorte de mesures, furent nommées Satyres, du mot Latin Satura qui veut dire un mélange de plusieurs choses. […] Dans la Tragédie d’Andronicus intitulée, le Cheval de Troye, on voyoit passer trois mille Vases, & toutes sortes d’Armes d’Infanterie & de Cavalerie ; ces ornemens d’une Tragédie, la faisoient goûter au Peuple Romain.

358. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Elle recommande seulement qu’on ne les laisse pas transpirer dans le monde, de peur que l’éloignement bien fondé des gens de bien pour la comédie, ne retombe sur ces pièces pieuses, toutes différentes qu’elles sont de celles du théâtre public, ne cause quelque sorte de scandale, et ne fasse tort à la réforme. […] Un Prêtre grave présidait sur le théâtre, et se promenait dans les coulisses pour arrêter toute sorte de dissipation ; aucun laïque, même les domestiques de la maison, n’y était admis.

359. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

Vous désirez l’abondance et la paix, non pour en faire un bon usage, mais pour vous livrer sans obstacle à toute sorte de voluptés. […] Aussi depuis la chute de cette puissante rivale de Rome, toute sorte de guerres et de calamités ont désolé et enfin perdu la République.

360. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

On répond que l’Opéra est d’autant plus dangereux, qu’à la faveur de la Musique dont les tons sont recherchés, et disposés exprès pour toucher, l’âme est bien plus susceptible des passions qu’on y veut exciter, et particulièrement de l’amour qui est le sujet le plus ordinaire de cette sorte de Comédie. […] Saint Antonin distingue trois sortes de Jeux en cet endroit qui est mal cité ; car c’est dans la 2. p. tit. chap. 23. §. 1.

361. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

A l’égard même du but qu’on se propose dans ces sortes de Pièces ; et c’est de corriger et d’instruire, il n’y a que deux voies pour y parvenir l’une en présentant le vicieux déshonoré par sa passion, l’autre en faisant voir la passion punie dans le vicieux. […] Mais, de l’autre côté, Inès et Dom Pedre s’aimaient avec tant de violence, avant leur union, que leur passion les a portés à faire un mariage clandestin, qui devait par mille raisons leur être funeste, en les précipitant dans toutes sortes de malheurs.

362. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

Je pourrois ajouter un grand nombre de Canons5 & de Loix qui interdisent l’usure, non aux seuls Ecclésiastiques, mais généralement à toutes sortes de personnes.

363. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Qu’un Héros se tue dans le désespoir, il paroît mourir noblement : toutes les piéces tragiques sont remplies de cette sorte de fureur qu’on nomme force d’esprit, & qui n’est au fond qu’une foiblesse occasionnée par un chagrin qu’on n’a pas le courage de supporter1 ; on s’en délivre par le suicide : c’est-à-dire, par une action lâche, dictée par la folie2 ; si l’on consultoit l’Evangile, on souffriroit volontiers les disgraces de la fortune, on mépriseroit les injures, on iroit au devant des humiliations, on embrasseroit les travaux de la pénitence, captivant son cœur, son esprit, ses sens sous le joug d’une mortification utile & nécessaire.

364. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

J’ai trop bonne opinion des Poètes, pour supposer qu’aucun d’eux puisse penser de la sorte ; et je crois aussi que, parmi les Spectateurs, il n’y aura qu’un petit nombre de gens peu instruits qui pourront tenir un pareil langage.

365. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Il y en avait de deux sortes dans le cirque ; les premières, qu’on appelait aussi Murtiènes, étaient tout proche des barrières d’où partaient les gladiateurs, et les cavaliers ; les autres étaient à l’extrémité du cirque.

366. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Ces sortes de gens sont-ils bien communs, et; ferez-vous l’honneur à un Spectacle composé de mille ou douze cent personnes de croire que le plus grand nombre ressemble à un tel homme ? […] Il a seulement obligé par-là à donner un autre nom à ces sortes de combats, pour éluder ses Ordonnances : ainsi il a compromis son autorité. […] Vous en avez fait une mauvaise, les petits talens avilissent dans toute sorte d’états, vous voilà aussi infame que nous. […] Ces sortes de réjouissances, telles que vous les indiquez sont fort à mon gré, et; je souhaiterois qu’elles fussent à celui de tout le monde ; mais malheureusement elles ne plairont pas universellement. […] Si le Genevois conserve une espéce d’attachement à ses anciennes coutumes, s’il aime à se rassembler pour assister au prix du Canon ou de l’Arquebuse, c’est parceque ces sortes de parties de plaisir ne sont pas fréquentes.

367. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

Grand nombre de piéces, le Grondeur, le Distrait, l’Etourdi, le Négligent, l’Hypocrite, le Misantrope, le Méchant, le Medisant, &c. sont aussi volatils que le Persiffleur, prennent toutes sortes de masques, s’accommodent à tous les caractères, aux circonstances, aux événemens ; sont-ils moins propres à la comédie ? […] La politesse des derniers siécles, & la galanterie de la France y ajoutent une supériorité ; une sorte d’empire qui a fait inventer, & qui justifie trop bien les noms inconnus à l’antiquité de Maîtresse, de Reine, de Déesse, prodigués à toutes les femmes qu’on aime, ou qu’on fait semblant d’aimer. […] Il veut que la raison de cet empressement soit le plaisir de voir en même tems deux comédies, deux sortes d’acteurs & d’actrices pour une seule action, l’une très véritable dans les loges, l’autre imaginaire sur le théatre : la comédie réelle & la comédie représentée.

368. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Le plus souvent il couroit les rues avec les jeunes gens dans les marchés & les foires, dansant, chantant, jouant au bilboquet, insultant les passans, entrant chez les bourgeois à l’occasion d’une noce, d’un baptême ou de quelque réjouissance, dont il se faisoit instruire, & y commettant toute sorte de désordres. […] La recherche de la parure est une sorte d’ambition & d’avarice aussi répréhensible. […] Elles y réussiroient ; la nécessité de paroître au grand jour, sous toute sorte d’habits, assortis à leurs divers rôles, les oblige de chercher, d’essayer dans chacun ce qui peut plaire davantage.

369. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Ce n’est pas tout : lisez encore ce qu’ils disent des nôtres : le Comique obscêne est encore souffert sur nos Théatres, par une sorte de prescription. […] Il abjura ses travaux couronnés, & déclara les maximes de ces sortes d’ouvrages, diamétralement opposées aux maximes du Christianisme. […] Qu’on se familiarise donc moins avec ces termes enveloppés, & finement gazés, qu’on ne contracte plus l’habitude de rire de ces faillies à la mode, de ces paroles à double sens, si opposées à l’esprit du Christianisme, on s’appercevra bientôt, qu’on ne peut revenir du Théatre comme on y étoit allé ; que la meilleure piéce en un sens, est en un autre sens, la plus mauvaise, & qu’une personne, qui aime son salut, ne doit pas aller à ces sortes de piéces. […] Illicites & criminels, parcequ’ils sont la source de toute sorte de péchés, & une vive école des passions. […] Illicites & criminels, parce qu’ils réveillent en l’ame, mille sortes de mauvaises affections.

370. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

C’est là qu’ils entendent parler de toutes sortes de matieres, ou qui peuvent exciter leur curiosité, ou développer les germes de leurs passions ; & c’est là que dans un âge encore tendre, & si susceptible des impressions du vice, ils commencent à le connoître & à se familiariser avec lui. […] Les valets, les soubrettes, les confidens des Théatres ne sont que des fourbes vendus à toutes sortes de vices, dont on emploie l’industrie : on suit les conseils, & on récompense les honteux services.

371. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

On m’assura qu’il ne s’y passeroit rien où la modestie & la gravité ne fussent observées, que toute sorte d’Ecclésiastiques & de Religieux s’y trouvoient. […] L’héroïne de ce roman finit par une sorte de conversion ; dégoûtée de son métier par des vols, des mépris, des infidélités, forcée par la misere, elle accepte une pension viagère de quinze cents livres que lui fournit la femme de son amant, partie par générosité, partie pour se débarrasser d’une rivale dangereuse, & va vivre pensionnaire dans un couvent.

372. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Attendez, s’écria Euripide, avant qu’il sorte de la Scene, je l’attacherai à une roue. […] Cet Agésilas à la vérité, avoit dans ses mœurs une austérité Lacédémonienne : cependant il n’épargnoit rien pour orner les Jeux qu’on donnoit au Peuple, & il disoit que de ces sortes de choses, il ne falloit être ni trop, ni trop peu curieux.

373. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Les principaux séides de ce Vieux de la montagne sont des espèces d’envoyés extraordinaires accrédités en divers pays, auprès des puissances étrangères qui sont assez simples et assez dupes, pour payer elles-mêmes les frais de ces sortes d’ambassades. […] L’illustre écrivain, homme d’état et homme de lettres, que j’ai déjà cité (page 74), a donc eu raison de dire avec une sorte d’éloquence, et je le répète, que ce guerrier si prodigue du sang de ses propres soldats gagnait ses batailles à coups de générations ou à coups d’hommes, autant que je puis m’en souvenir, car je n’ai pas sous les yeux l’ouvrage dont j’ai tiré cette citation.

374. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Les Jésuites même, qui d'abord commencèrent par ces pièces déguisées, avaient trop d'esprit, pour ne pas en sentir l'indécence : ils abandonnèrent cet air puérile de dévotion porté sur le théâtre, où tout le dément, et jouèrent toute sorte de pièces, qui en effet malgré l'apparente sainteté sont toutes dans le même goût. […] Ne faites point la cour aux Gouverneurs, qu'aucun Prêtre n'aille au-devant d'eux à leur entrée dans les villes, et qu'il ne sorte pas du vestibule quand ils viennent au Temple.

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