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304. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Les plaisirs de la danse, plus bruyans qu’agréables, plus dignes de pitié que d’envie, font plutôt le supplice que la joie de ceux qui s’y livrent, les fatiguent plus qu’ils ne divertissent ; c’est la joie d’un frénétique qui attriste le Sage, ou l’amusement d’un enfant qui fait rire. […] La danse est au contraire dans l’esprit des pieces Payennes ; c’est le cérémonial de Cithere, digne de la Déesse qu’on y adore & des anathêmes de la vertu.

305. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Vous le devez à la religion, à la patrie, & s’il faut tolérer les spectacles, rendez-les dignes, s’il est possible, du citoyen, de l’honnête homme & du chrétien. […] Les Pasteurs lâches & complaisans, qui par ignorance ou par foiblesse laissent dévorer leurs brebis, ou les laissent paître dans des champs agréables dont l’air contagieux ou les herbes venimeuses leur donnent la mort, ces Directeurs si peu dignes de l’être, qui pour ne pas aigrir ceux qu’ils ont intérêt de ménager, les laissent passer du spectacle au sacré Tribunal, & de la sainte Table au spectacle, ces faux Prophètes qui s’étudient à ne dire rien qui ne plaise, quel compte ne rendront-ils pas des ames qu’ils ont perdues ?

306. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

 » « Ce serait servir Dieu, lui rendre un digne hommage, Que de passer mes jours dans un long esclavage ! […]  » Il a porté la témérité jusqu'à y joindre des estampes indécentes, bien dignes du burin licencieux qui a gravé les infamies de Zélis au bain ; on y représente un amour se jouant avec l'Abbé de Rancé dans sa cellule, pour faire entendre que malgré toute sa réforme, son cœur se livre toujours au plaisir : « Serpentes avibus geminantur tigribus agni. » Autre héroïde aussi peu décente : Lettre du Comte de Comminge à sa mère, suivie d'une épître de Philomène à Progné.

307. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

Le Roi, le politique, le conquérant ouvrent une brillante carriere à Melpomene ; sa vie offre de grands évenemens dignes de toute la majesté du cothurne ; sa clémence dans la conjuration de Biron pourroit figurer avec celle d’Auguste dans Cinna, la reddition de Paris feroit une Venise sauvée : mais il faudroit beaucoup d’art & de génie. […] On en a rempli des volumes, on en a cherché de tous côtés, on lui en a prêté une infinité qui ne lui appartiennent pas, & ne sont pas dignes de lui. […] Il n’oublioit jamais sa dignité ; avec autant de bonté, mais avec plus de décence & d’élévation, tout ce qu’il disoit étoit juste, précis, obligeant, noble, digne d’un grand Prince : il semble faire la parodie de son grand-père.

308. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Le Mercure faisant l’extrait du discours présenté à l’Académie par le sieur la Harpe (devenu fameux par l’arrêt du Conseil) quoique son éloge de Moliere ait plus de cent pages, & que l’auteur pour le rendre digne du prix y ait donné ses plus grands soins : Ce n’est, dit-il, qu’une esquisse. […] Sensibilité exquise du cœur & des organes qui enlevoit les ames, comme Racine charmoit les cœurs, & dans la conversion des Calvinistes offroit à la religion des conquêtes dignes d’elle. […] Telles sont les vertus dignes d’admiration, que le Prélat, Comédien autant que Philosophe (c’est à peu-près la même chose) joue sur le théatre des vertus épiscopales.

309. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Je ne sais si cette glose si subtile, si sublime, est digne d’Hellébore, ou de Ciguë ; Bien sais-je, que tels glossateurs, mériteraient d’être confinés en l’Ile d’Anticyrece, pour s’y purger par les remèdes qu’elle produit, devant que produire telles rêveries en l’Eglise. […] Ainsi en se proposant cette fin, de la dextérité de la jeunesse ; faut considérer, si les moyens qui l’y conduisent, sont légitimes et conformes à la parole de Dieu ; c.à.d. dignes, et convenables à la jeunesse Chrétienne : l’Esprit de Dieu nous avertissantRom. 12. […] [NDE] les protestants français ont été, pendant les guerres de religion, les dignes successeurs des premiers martyrs chrétiens : l’idée est chère à la polémique protestante, de Jean Crespin à John Foxe.

310. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Le trop fameux Paul Scarron, l’homme le plus comique & le plus comédien qui fut jamais, a composé beaucoup de pieces de théatre & de livres burlesques, en vers & en prose, qui ne sont que des farces la plupart très-plates, jusqu’à sa traduction de l’Enéide de Virgile, où il travestit en bouffon de guinguette le poëte le plus élégant & le plus sage ; jusqu’à son Roman comique, qui n’est que la suite des aventures d’une troupe de comédiens, toutes dignes d’eux & de lui, & ne peuvent amuser que les treteaux de la foire.

311. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

qu’ils sont dignes de la fille du Roi très-Chrétien & de l’auguste Reine, qui honore bien davantage, par le lustre de ses vertus, le premier trône de l’univers sur lequel elle est assise, qu’elle n’en reçoit d’honneur par l’éclat qui l’environne.

312. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

Nous préférons les bouffonneries à l'Eglise de Dieu, nous méprisons ses Autels, et nous allons honorer les Théâtres ; nous y aimons toutes choses, nous y adorons toutes choses, et nous jugeons Dieu seul digne de mépris.

313. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Il y a dans l’isle des femmes divers tribunaux bien dignes d’elles, dont la compétence & les arrêts ne sont qu’une satyre de leur foiblesse. […] Les sentinelles d’Holophernes, voyant Judith si belle & si bien parée, la prirent pour une courtisanne de Berhulie, qui faisant son métier venoit offrir ses charmes à leur Général, & la croyant digne de lui, la lui amenerent.

314. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

C’est avec raison qu’on fait dire à ce Juge amant d’une Actrice : La rose étoit digne d’envie ; elle étoit le prix des vertus ; tu la donnes, elle est flétrie, & ma Cécile n’en veut plus. […] Cette piece est digne de l’Auteur de Zélis au Bian, poëme lascif, dont le seul titre est une image obscene, & qui n’est lui-même qu’un tissu d’obscénirés voilées de la gaze légere d’un style élégant, ingénieux, d’un homme du monde, d’un homme de condition, mais d’un libertin qui par-tout exhale le vice.

315. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

 Quel autre lieu plus digne de ton trône,  Que ce Sallon magnifique, enchanté,  Dont la richesse nous étonne,  Et qui semble être fait pour la Félicité ! […] Et lorsque ce Saint fut élu Archevêque de Milan, l’Empereur se félicita de ce qu’on avoit jugé digne du Sacerdoce quelqu’un de ses Juges : Electos à se Judices ad Sacerdotium postulari ». […] Et tandis que, sous un air de modération, elle tolere les Religions les plus bizarres, elle déclare une guerre implacable à la Religion chrétienne, la seule vraie, la seule digne de Dieu. […] Les hommes se font honorer par tout ce qui les rend dignes de mépris ; & ce renversement des vaines opinions est l’infaillible effet des leçons qu’on va prendre au Théatre ». […] Ce sont enfans moins dignes de courroux Que de risée.

316. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Solon lui repliqua : Nous verrons si nos Loix jugeront de pareils jeux dignes de récompense & d’honneur. […] Les augures seront-ils dignes de la sainteté de leur ministere ; les décuries des Chevaliers de l’auguste fonction de Juges, lorsqu’ils sçauront discerner des cadences & de la mélodie des voix ? […] L’art de l’Imprimerie découvert peu d’années auparavant, devint bientôt florissant par les soins des Aldes, plus dignes encore du nom de Sçavans que de celui d’Imprimeurs célebres.

317. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Si dans ces modèles, on trouve quelques traits qui ne peuvent amuser que le Peuple… en revanche, combien de scènes dignes des connaisseurs les plus délicats !

318. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Le désespoir qui se sert de la propre main de celui qu’il possède pour seh plonger le poignard en son sein, est un coup digne de la mémoire des plus illustres personnages, et d’être le modèle d’une glorieuse mort.

319. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Que le Chrétien fidèle s’adonne aux saintes écritures, car là trouvera des Spectacles dignes de sa foi.

320. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Car en les louant de ces folies, on leur persuade de les faire, et on se rend encore plus digne qu’eux de la condamnation qu’ils ont méritée.

321. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Gassendi étoit un homme d’un vrai mérite, & tous ces prétendus éleves étoient peu dignes de lui, sur-tout pour la religion & les mœurs. […]  Quel autre lieu plus digne de ton trône,  Que ce salon magnifique, enchanté,   Dont la richesse nous étonne, Et qui semble être fait pour la félicité !

322. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Au reste, personne n’est digne d’épouser une nièce de Corneille. […] Quel goût plus faux que d’admirer des attentats dignes des plus grands supplices ou des fanfaronades qui font pitié.

323. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Des divinités célestes ou infernales, suspendues par des cordes, ou poussées par des trapes comme des statues ; des rois très-peu majestueux & des confidens ridicules, qui viennent tous froidement converser en musique, dans un lieu où l’on ne devroit voir que des héros & des bergers, & des intrigues de comédies, dignes de la composition de nos premiers théâtres, forment tout le canevas de ce spectacle, & l’on finit par attribuer au genre tous les défauts du poëme & de la musique. […] Athènes a péri par la fureur de Lacédémone(b), par sa trahison envers sa patrie, & son traité d’alliance avec les Perses : trahison digne d’une ville qui peu après donna dans ses murs le premier exemple de l’infidélité publique(a).

324. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Ie voudrois bien que cette inuention fust du cru de vostre amy, car je la trouue digne du Regne d’Auguste, & d’vn Courtisan de Mecenas, & d’vne personne qui vous est chere : Mais ce qui me fait croire qu’elle n’est pas originaire de Rome, & qu’elle est venuë de de-là la Mer, comme quantité d’autres pareilles inuentions, c’est qu’il y a encore en nature vne pierre precieuse, je croy que c’est vne Chrysolite, grauée auec beaucoup de delicatesse, où Bacchus est representé en homme qui fait leçon, & les Nymphes d’vn costé & les Satyres de l’autre, qui luy prestent vne attention merueilleuse, & semblent escouter auidement toutes les choses qu’il semble dire.

325. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

On n’éprouvera plus d’autres embarras que celui du choix entre des Sujets également dignes.

326. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Cela voudrait dire qu’on pouvait et qu’il fallait plutôt se faire misantrope ; à quoi je répondrais que cette résolution, la plus digne assurément d’un honnête homme vaincu dans ce combat, résolution que plusieurs ont prise alors, que beaucoup d’autres sans doute auraient désiré pouvoir prendre, était impraticable pour le plus grand nombre ; soit à cause des diverses relations sociales, ou des raisons trop puissantes d’intérêts particuliers ; soit par le genre ou la dépendance des états ; soit enfin par la disposition actuelle des âmes.

327. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Charles Borromée, sans que ce digne archevêque s’en formalisât : il la permit par une ordonnance de 1583.

328. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Ce chef d’œuvre est digne de Marseille, Ville opulente, & des plus commerçantes, où abordent chaque jour des bâtimens de toutes les nations, qui sont enchantés d’aborder dans ce port de la vertu, & de trouver tous les plaisirs rassemblés ; c’est-à-dire, toutes les marchandises spirituelles, à juste prix, pour faire saintement le commerce.

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