Puisqu’elle daigna il y a deux ans me donner vne heure pour le recit de mes voyages, je luy èn demande autant pour la lecture de mon Liure ; & ie sçais, MONSEIGNEVR, que ie ne luy demande rien qu’elle ne puisse bien faire, puisqu’vn esprit vaste & net comme le sien, vif & penetrant peut suffire à tout. […] On veut de l’amour, & en quantité, & de toutes les manieres ; il faut le traitter a fond, & dãs la Comedie on demande aujourd’huy beaucoup de bagatelles, & peu de solide. […] Ie sçais que la Comedie ne demande pas seulement vn Autheur qui la compose qu’elle veut aussi vn Acteur qui la recite, & vn Theâtre où elle soit representée auec les embellissemens qu’il luy peut donner. […] On ne joüe la Comedie que trois jours de la semaine pour donner quelque relasche au Theâtre, & comme l’attachement aux affaires veut des interuales, les diuertissemens demandent aussi les leurs. […] Aussi void on le Roy ápuyer les Comediens de son autorité, & leur donner des Gardes, quand ils en demandent.
Esther seule sans ambition, sans vanité, sans jalousie, ne demande rien, & insensible à tout, n’emploie aucune parure, abandonne tout à Dieu, se contente de ce qu’il plaît à l’Eunuque de lui donner. […] Tout cela demande un tact, une intelligence, un génie pour lequel il faut être né. […] C’est à Dieu qu’il faut demander, c’ost de sa main qu’il faut recevoir un mari ou une femme selon son cœur, si l’on veut que le mariage soit heureux.
Je demande à ces gens délicats, qui ont tant de peine à écouter les ouvrages de nos Compositeurs, s’il résulte d’un langage aussi rimé une harmonie agréable ? […] Je demande si la musique de ce brillant Spectacle est de nos jours ce qu’elle était autrefois ?
Ce don ne les contenta pas, ils demandèrent au mari du bois qu’il faisait couper et vendre ; il le leur refusa. […] On lui demande ce qu’il est, ce qu’il veut ? […] On lui demande s’il est l’esprit de quelqu’un d’enterré dans l’église ; il répond oui. […] On demande si elle est damnée ; oui. On lui demande pourquoi, en lui citant tout ce qui peut avoir causé la damnation.
Si, cependant, vous me demandiez si la comédie est propre à faire mourir en nous l’esprit du péché, & à nous faire rentrer dans la voie du salut, je vous avouerai franchement que je la crois peu capable d’opérer ces miracles ; je la regarde comme un objet indifférent en soi qui peut servir de délassement aux personnes occupées, & d’occupation aux personnes qui n’ont rien à faire ; mais vous auriez tort, je le répete encore, de vous imaginer que je regarde le théâtre comme une école de religion ; Non, pour changer leurs mœurs & régler leur raison, Les chrétiens ont l’Eglise & non pas le théâtre.
Je demande ce qui manque maintenant à la gloire de M.
Quelqu’un d’entre eux estant allé à Rome, & voyant avec quelle passion les Romains y accouroient, demanda gravement, si ces gens-la estoient mariez, & s’ils avoient des enfants ? […] On n’y en voit aucune trace, & l’on pourroit demander à chacun de ceux qui assistent aux spectacles, ubi est Christianitas tua ? […] Les Poëtes péchent par cette même raison, & parce qu’ils font un mauvais usage de l’esprit que Dieu leur a donné ; talent, dont le souverain Pere de famille demandera un compte terrible à ceux qui l’auront mal employé.
Dans la loge voisine, quelle est cette jeune personne qui a tant de diamans, demande une femme ? […] Louis en demanda l’établissement au Pape & l’établit dans son royaume, comme le rapporte M. de Fleuri, qui savoit mieux l’histoire & pensoit plus religieusement que l’Auteur des Essais. […] Il décide ex cathedra que la profession de pauvreté est contraire à la religion & au bon sens ; que Jesus-Christ n’a point demandé l’aumône ; que c’est un vol fait à la nation & aux autres pauvres ; qu’un seul Ordre mendiant coûte trente-quatre millions d’or ; que les Carmes déchaussés de Paris ont cent mille livres de rente, & n’en mendient pas moins, &c.
Elle les touchait par dégrés, & les ébranlait à un tel point, qu’ils demandaient aussi-tôt le Baptême. […] Elle remplit de cet esprit divin qui fait prophétiser ; du moins les Prophètes demandaient son secours afin de mieux entrer en enthousiasme. […] Et quand les Scytes n’auraient été que fiers & courageux, en demandait-on davantage des Peuples de ce tems-là ?
qui ne laissent voir que la malice la plus étudiée et la plus digne de la colère du Juge qui nous demandera compte un jour de notre conduite. […] demande à Belmour :P. 19. […] Dryden demande grâce ; où est l’allusion ?
Le Prince de Condé voyant que la maison d’Orléans avoit obtenu le théâtre de l’Opera, aux dépens de la Ville ; demanda, comme branche aînée, & comme un digne objet de ses prérogatives, la préférence sur la maison de Conti, pour le théâtre de la comédie Françoise ; il l’obtint aux mêmes conditions, que la Ville de Paris en fera tous les frais ; que le théâtre fera corps avec l’Hôtel, s’y simétrisera avec la façade : c’est un si bel ornement, il est bien juste de l’y incorporer. […] Toutes les petites loges qui sont sur le parquet sont mobiles, & peuvent, être aisément enlevées, & quand on veut pour le bal & autre fête, ce parquet se leve tout entier avec des cries, pour être mis à la hauteur du théâtre, dans les occasions qui demandent toute l’étendue.
Quand Homere parle si bien du sçavoir de Machaon, ne lui demandons point compte du sien sur la même matiere. […] Mais quand il nous entretient de la guerre, du gouvernement, des loix, des sciences qui demandent la plus longue étude & qui importent le plus au bonheur des hommes, osons l’interrompre un moment & l’interroger ainsi : O divin Homere !
Les hommes avoient entendu parler de la chute d’Esprits celestes, qui étoient devenus Etres malfaisans, de la malédiction de Noé sur son Fils, du sacrifice demandé à Abraham, des suites d’un péché d’un premier Pere.
et de toucher des instruments, il jouait excellemment ses Fables sans parler ; Car je demanderais volontiers à ceux qui ont commencé, et qui ont continué cette faute, comment Andronicus pouvait jouer seul une Comédie ou une Tragédie, et comment il la pouvait jouer sans prononcer une parole ?
L’Église est si persuadée des péchés de l’odorat que dans le premier & dernier Sacrement qu’elle administre aux Fidèles, le Baptême & l’Extrême-Onction, elle fait sur les narines comme sur les yeux, les oreilles & la bouche une onction & une prière particulière pour demander à Dieu la grâce de préserver ses enfans des péchés qu’ils pourroient commettre par l’odorat, & de pardonner aux mourans ceux qu’ils pourroient avoir commis. […] On trouve dans la vie de Charles Quint que Maleasse, Roi de Tunis vint à Naples lui demander du secours contre Barberousse qui lui faisoit la guerre.
Foix, dans sa Préface des Veuves Turques, fait beaucoup valoir que l’Ambassadeur de la Porte, alors à Paris, ayant vu représenter sa piece, la lui demanda & en accepta la dédicace, & que son fils, qui entendoit assez bien le François, la traduisit en Turc, honneur, dit-il, qui n’avoit jamais été fait à aucune piece de théatre, & qu’on la représentoit dans les serrails des Seigneurs de Constantinople, du Capitan Pacha, du grand Muphti, du grand Visir, & même dans celui du grand Seigneur, tant elle est dans le goût & l’esprit d’une nation si chaste par tempéramment & par religion, Ses deux pieces, Arlequin au Serrail, & le Derviche qui épouse six filles dans son isle déserte, méritent aussi-bien que les Veuves le double honneur, le seul qui leur convienne, de la traduction Turque & de la représentation au serrail. […] Une Dame lui demanda une tragédie en un acte.
Demande. […] Ce que je viens de dire de l’éloignement de la prière, de la lecture des bons Livres, et de toutes les choses de Dieu, se doit appliquer particulièrement à la sainte Communion, qui demande une grande attention, et un merveilleux recueillement, pour peser quel bonheur c’est à un homme de s’approcher de la Table de son Dieu.
Quand l’Amour malgré toi me contraint de me rendre, Que me demandes-tu ? […] De ne vous pas aimer, je ne suis point capable ; A moins que vous cessiez, Madame, d’être aimable ; Et d’étaler aux yeux vos célestes appas. » Qu’une femme sage considère s’il lui est utile d’exposer aux yeux de sa fille un exemple aussi dangereux qu’est celui qu’on voit dans l’Ecole des Femmes, où une vieille sorcière vient faire des compliments à une Damoiselle de la part d’un jeune muguet, qui se disait transporté d’amour pour elle, et lui vient demander la permission de la venir voir dans sa chambre.
Elle se montra avec une frinte tristesse, demi nue, les cheveux épars, se jetta à ses pieds, & par des paroles étudiées & touchantes, lui demanda justice contre son frere. […] Elle lui demanda de passer la nuit avec lui, elle obtint tout de son Juge. […] Le jour arrive où elle doit combattre ; elle ajoute à ses austérisés, elle couvre sa tête de cendre, elle se prosterne devant Dieu, elle verse des larmes, elle pousse des soupirs, & fait à Dieu cette fervente priere que l’Esprit Saint a conservée, pour obtenir sa protection & ses lumieres, & ne va s’habiller qu’apres avoir obtenu le secours qu’elle demandoit.
On veut la pompe des vers pour les uns, la simplicité de la prose pour les autres ; sur quoi même on n’est pas d’accord : les uns croient que la majesté des endroits sublimes demande le langage des dieux, comme la majesté du trône, l’éclat du faste, & que les autres peuvent être laissés dans les haillons prosaïques de la bourgeoisie. […] Il retarda sa réception tant qu’il put : enfin, ne pouvant plus reculer, il alla, selon l’usage, demander des conclusions à M. de Fleuri, procureur général, qu’il trouva dans ce moment occupé. […] Je m’approchai de l’écuyer , dit-il, je lui demandai combien ce cheval avoit de rente ?
Je prends d’abord la Comédie de l’Avare, & je demande quel doit être le but de cette piece ; on me répond que c’est celui d’inspirer de l’horreur pour l’avarice : voyons si Moliere a réussi.
Cependant vers la fin de la piéce, elle imagine de demander aux deux Princes, ses amans, qu’ils la vengent, en égorgeant leur mere, de la mort de leur pere.
Un second Théâtre Français dans la Capitale de la France, où il y en a eu jusqu’à sept à la fois, (Voyez mon Histoire des Théâtres.) étoit le vœu général : c’étoit la demande, non-seulement des Gens de Lettres, mais encore des Gens du Monde.
On ne demande que trois ans pour tous ces ouvrages : les Comédiens-Français occuperont durant tout le temps qui doit s’écouler jusqu’à la confection de la nouvelle Salle, le Théâtre des Tuileries que l’Opéra vient de quitter.
Sans rechercher curieusement l’origine de cette louange, que l’Église a donnée aux femmes ; l’on peut assurer que leur piété leur a mérité l’avantage d’être si glorieusement distinguées des hommes : Mais l’on peut aussi demander d’où vient que la dévotion, ce sentiment vif et ardent de la Religion, s’est plus établie entre elles que parmi nous ?