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466. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Toute sa vie fut une comédie perpétuelle, & elle a introduit en France la comédie Italienne, qui a changé la face de la scene Françoise, & l’a rendue très-dangereuse. […] On n’en réjettoit pas la faute sur son mari, & sans songer que rien ne rend plus stérile que l’épuisément de la débauche, on parloit de la répudier. […] Qu’a-t-elle fait de grand, quel service a-t-elle rendu à l’Etat ? […] S. ce sont là des titres au nom de grand, qu’est-ce qui peut rendre petit, odieux & méprisable ? […] Quel plus gauche panégyriste, qui la rend ridicule, ou très-méprisable !

467. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  TRAITÉ. DE LA POËSIE. DRAMATIQUE. ANCIENNE ET MODERNE. Plan de ce Traité. » pp. 5-7

Après avoir dit les raisons d’un égarement qui fut général, je ferai voir que nous avons repris les premiers, & montré aux autres le bon chemin, & que la majesté que l’Amour a longtems fait perdre à la Tragédie, lui a été rendue par Athalie, Piéce conforme à tous les Principes d’Aristote, comme je le prouverai.

468. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Troisième Lettre. De madame d’Alzan. » pp. 25-27

Je vous reverrai ce soir ; il le faut : ce ne sont pas des rigueurs qui peuvent me rendre tel que vous desirez que je devienne.

469. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « [Lettre] » pp. 1-4

Vous n’en aimeriez pas moins la sincérité, en permettant aux autres de lui rendre leurs hommages, cela ne diminueroit rien de votre portion de gloire & de vertu : c’est un héritage, où la division peut avoir lieu, sans préjudicier aux intérêts de ceux qui s’en sont mis en possession, & l’on vous passeroit sans murmurer votre fastueuse devise.

470. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VII. De ceux qui sont aux autres occasions de ruine, et de péché. » pp. 30-32

Mais ce n’est pas seulement celui qui peut probablement juger qu’une personne certaine péchera mortellement à l’occasion de la danse, qui se rend coupable de péché mortel : cela s’étend encore à tous ceux, qui sur ce que l’on sait arriver ordinairement, ont juste sujet d’appréhender en général, que dans l’assemblée qui se fait pour cet exercice, il y en aura qui pécheront grièvement.

471. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre X. Que c’est une chose vicieuse et un dérèglement manifeste de danser fréquemment. » pp. 37-40

Que ceux qui dansent ainsi fréquemment, par le plaisir qu’ils prennent à danser, s’attachent avec tant de passion à cet exercice, qu’ils tombent presque toujours dans quelque faute, qui les rend coupables de péché mortel.

472. (1715) La critique du théâtre anglais « DESSEIN DE L’OUVRAGE. » pp. -

Or ces talents sont aujourd’hui comme de puissantes armes en des mains ennemies : on les tourne du mauvais côté desa armes ; et on les manie avec d’autant plus de péril pour nous qu’on sait mieux l’art de les rendre nuisibles.

473. (1731) Discours sur la comédie « a tres-haut et tres-puissant seigneur, monseigneur louis-auguste d'albert d'ally, duc de chaulnes, pair de france. » pp. -

Quel vaste sujet d’Eloges ne me fourniraient pas votre Trisaïeul, qui rendit les mêmes services aux Rois Henri III et Henri IV.

474. (1675) Traité de la comédie « VI.  » pp. 280-282

Ce qui rend le danger de la Comédie plus grand est qu'elle éloigne tous les remèdes qui peuvent empêcher la mauvaise impression qu'elle fait.

475. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Une morale corrompue sur la pureté a rendu ses personnages intéressans, comme on fait toujours. […] Les histoires sacrées, habillées en scénes, passoient en revue sur le théatre : la Reine de Navarre Marguerite avoit cru de son tems & croyoit avoir fait un chef d’œuvre en dialoguant en dramatisant tout l’Evangile : long tems auparavant on avoit fait contre la Reine Jeanne de Naples, une piece très-indécente, dont la réprésentation dura cinq à six jours, & où l’on avoit détaillé toute sa vie ; les graveurs & les peintres l’ont fait aussi dans une suite de tableaux ou d’estampes, comme autant de scénes recueillies, où ils ont rendu toute la vie d’un homme célébre ; la vie du Cardinal de Richelieu remplit la superbe galerie du château de Richelieu. […] Cette réflexion dont l’objet est commun à quelque chose de neuf dans son application au théatre, où personne ne songe à la mort, quoique tout la rende présente. […] On donne à Melpomene la ceinture de Venus ; par la galanterie dont on remplit la tragédie ; ce qui rend nos mœurs molles & efféminées, défaut inexcusable & danger redoutable, qui démontre combien est criminelle la fréquentation du théâtre, même le plus châtié & le plus noble ; il faut convenir qu’aucontraire le théâtre Grec donne à Melpomene la tête de Méduse. […] De qui se joue-t-on d’avantage des dieux que l’on rend auteurs des forfaits ; de la réligion qu’on fait servir à les autoriser ; d’un peuple sanguinaire qu’on amuse par des horreurs d’une foule d’amateurs imbéciles ?

476. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — VII. Le mariage dans les Comédies n’est que le voile de ce vice. » pp. 13-14

On y cherche tout ce qui rend aimable la concupiscence, que S. 

477. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « X. Différence des périls qu’on cherche et de ceux qu’on ne peut éviter. » pp. 44-45

Tous les objets qui se présentent à nos yeux peuvent exciter nos passions : donc on peut se préparer des objets exquis et recherchés avec soin, pour les exciter et les rendre plus agréables en les déguisant : on peut conseiller de tels périls ; et les comédies qui en sont d’autant plus remplies qu’elles sont mieux composées et mieux jouées, ne doivent pas être mises « parmi ces mauvais entretiens, par lesquels les bonnes mœurs sont corrompues ».

478. (1824) Du danger des spectacles « INTRODUCTION. » pp. 1-3

On ne peut, d’ailleurs, mettre en doute que nos passions, notre corruption naturelle et l’amour du monde que nous portons dans le cœur, tout concourt à nous communiquer un invincible attachement pour tous ces amusements mondains que l’habitude et l’exemple rendent innocents à nos yeux.

479. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XX.  » pp. 478-479

Il est aisé de conclure de là que ce n'est point une vie chrétienne, mais une vie brutale et païenne, de passer la plus grande partie de son temps dans le divertissement, puisque le divertissement n'est pas permis pour soi-même; mais seulement pour rendre l'âme plus capable de travail.

480. (1675) Traité de la comédie « XX.  » pp. 306-308

Il est aisé de conclure de là que ce n'est point une vie Chrétienne, mais une vie brutale et païenne, de passer la plus grande partie de son temps dans le divertissement; puisque le divertissement n'est pas permis pour soi-même, mais seulement pour rendre l'âme plus capable de travail.

481. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — ESSAI SUR LES MOYENS. De rendre la Comédie utile aux Mœurs. » pp. 7-10

ESSAI SUR LES MOYENS De rendre la Comédie utile aux Mœurs.

482. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Mlle de Guise » pp. -1

Là il aiguise ses flèches, Scintille mille flammèches, Rend mille cœurs abattus : Là il montre que ses armes Prennent forces dans les charmes De vos célestes vertus.

483. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XII. De l’autorité des Pères.  » pp. 49-51

Ils blâment dans les jeux et dans les théâtres l’inutilité, la prodigieuse dissipation, le trouble, la commotion de l’esprit peu convenable à un chrétien, dont le cœur est le sanctuaire de la paix ; ils y blâment les passions excitées, la vanité, la parure, les grands ornements qu’ils mettent au rang des pompes que nous avons abjurées par le baptême, le désir de voir et d’être vu, la malheureuse rencontre des yeux qui se cherchent les uns les autres, la trop grande occupation à des choses vaines, les éclats de rire qui font oublier et la présence de Dieu et le compte qu’il lui faut rendre de ses moindres actions et de ses moindres paroles ; et enfin tout le sérieux de la vie chrétienne.

484. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XV. La tragédie ancienne, quoique plus grave que la nôtre, condamnée par les principes de ce philosophe.  » pp. 61-63

Et la raison qu’il en rend, c’est qu’il n’y a rien sur la terre ni dans les choses humaines, dont la perte mérite d’être déplorée avec tant de larmes.

485. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 10

Paul dit aux fidèles : La volonté de Dieu est que vous vous rendiez saints ; votre vocation est d’être saints ; Dieu nous a choisis en Jésus-Christ avant tous les siècles pour être saints et immaculés.

486. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Cette seconde partie est très-bien rendue, d’une très-bonne morale, touchante & édifiante, sur le modele du Livre de Tobie : elle peut être extrêmement utile dans toutes les familles, c’est une bonne leçon à ceux qui les composent. […] Une Dame de beaucoup d’esprit, qui s’étoit sincèrement convertie, disoit quelquefois : Je ne vous réplique point, la dévotion me rend sotte. […] Ce sentiment fut toujours le seul qui m’occupât dans ces circonstances que mes artifices ont rendues fréquentes. […] Ayant voulu s’en dispenses, l’Hôpital réveilla leur dévotion endormie, par une assignation ; il alloit les faire condamner, ils se rendirent.

487. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42

Qu’on dise donc tant qu’on veut, que la Comedie n’est pas toûjours un écueil, contre lequel l’innocence chrétienne se brise : on m’accordera du moins, qu’elle desseche le cœur, & le rend incapable des tous les mouvemens que la grace y pourroit insinuer. […] Quant aux viandes qui ont été immolées aux Idoles, nous n’ignorons pas que nous avons… sur ce sujét asséz de science , nous sçavons asséz, qu’elles ne contractent par cette immolation aucune foüillure, qui les rende immondes, & qui en interdise l’usage : mais la science enfle, & la charité édifie  : ainsi il ne faut pas écouter seulement nôtre science, & faire tout ce, qu’elle nous assure être permis ; mais il faut encore consulter la charité, & voir ce qu’elle demande de nous… Quant à ce qui est donc de manger des viandes immolées aux Idoles , cela n’est pas mauvais en soi : … ne vous faites donc pas une peine de ne pouvoir user de la liberté que vous avez de manger de tout : Mais prennez garde, que cette liberté, que vous avez, ne soit aux foibles une occasion de chute , comme elle le pourroit être, si vous vous en serviez en leur présence ; car si l’un d’eux en voit un de ceux qui sont plus sçavans & mieux instruits de la liberté que lui donne l’Evangile, assis à table dans un lieu consacréaux Idoles, ne sera-t-il pas porté lui, qui est encore foible, à manger aussi de ces viandes sacrifiées , & ainsi vous perdrez par vôtre science , & par l’usage que vous en faites, vôtre Frere, qui est encore foible, pour qui Jesus-Christ est mort. […] J’espere que cette Demoiselle ne prendra pas ce raisonnement comme la prédiction d’un malheur, où je souhaite qu’elle tombe ; mais comme un avertissement de ce qu’elle a à apprehender, & comme le meilleur office que lui puisse rendre un admoniteur prévoiant & zelé, qui s’interesse à son salut, & qui apprehende tout pour elle, & qui ne commencera à esperer, que quand elle commencera elle-même à se défier de sa vie, & à croire que la Comedie est contraire aux maximes de l’Evangile. […] L’on n’est point fortifié par ces secours extraordinaires, par ces graces singulieres, que l’on obtient du Ciel, quand on s’en rend digne.

488. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Je commence par examiner la nature des pièces qu’on représente au théâtre, & je finirai par le jeu des acteurs : la première partie décidera de la seconde ; car la déclamation n’est que l’art de rendre au naturel les transports de l’ame. […] Non, sans doute, & je vous rends trop de justice pour vous en soupçonner.

489. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

En privant le Comédien du mérite de l’analyse, de la discussion, des finesses de l’art, des coups de théâtre, & d’une intelligence supérieure ; nous ne faisons que le rendre à lui-même. […] Tels sont les Comédiens à l’égard des Auteurs : copistes serviles ; il ne leur faut que de l’attention pour entrer dans leurs idées & les mettre dans un beau jour ; comme l’Eleve n’a besoin que de voir les Tableaux d’un Maître pour les rendre.

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