/ 242
57. (1731) Discours sur la comédie « [FRONTISPICE] »

Pierre Le Brun, Prêtre de l'Oratoire.

58. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Je pourrais imputer ces préjugés aux déclamations des prêtres, si je ne les trouvais établis chez les Romains avant la naissance du christianisme, et non seulement courant vaguement dans l’esprit du peuple, mais autorisés par des lois expresses, qui déclaraient les acteurs infâmes, leur ôtaient le titre et les droits de citoyens romains, et mettaient les actrices au rang des prostituées. […] Les prêtres païens, plus favorables que contraires à des spectacles qui faisaient partie de jeux consacrés à la religion, n’avaient aucun intérêt à les décrier, et ne les décriaient pas en effet. […] Comme la tragédie avait quelque chose de sacré dans son origine, d’abord ces acteurs furent regardés plutôt comme des prêtres que comme des baladins. 3°. 

59. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Depuis dix ans Religieux & Prêtre estime pour ses lumieres & ses vertus, appelé pour diriger ces Religieuses, ayant parlé avec religion & avec zèle, cet homme tout-à-coup devient furieux, enragé, dans le plus violent délire, brave le ciel & la terre, blasphême, jure, &c. veut persuader à cette Religieuse d’apostasier & de s’enfuir, avec lui, de vivre comme mari & femme, & d’aller, je ne sais où, travailler la terre, pour gagner la vie, la nourrir avec sa famille de son travail. […] Est-ce là de la contrition, & n’est-ce pas se jouer du public, renverser toutes les idées de la pénitence, & donner la plus scandaleuse leçon, que de louer comme une conversion parfaite dans un Religieux, un Prêtre, ce tas d’impiétés & d’extravagances ? […] Un Religieux, un Prêtre, si scélérat, si hyppocrite, qui parle ainsi à des Religieuses, en présence du saint Sacrement, comme il dit lui-même, ce Tabernacle saint où Dieu même repose, seroit-il jamais trop puni ? […] Ainsi que cette maxime dans l’Œdipe de Voltaire (on pourroit en citer mille autres) : Les Prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense ; notre crédulité fait toute leur science. Quoique le ridicule tombe sur l’hypocrite qui emploie les termes de la religion pour son intérêt, & que (dans l’Œdipe) les Prêtres de Jocaste soient reconnus pour des imposteurs, ces peintures, quoique naïves, sont trop sujettes à être mal interprêtées, & dans l’esprit des jeunes gens ces vices occasionnent une trop mauvaise application.

60. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « [FRONTISPICE] »

Par Messire Jean Pontas, Prêtre, Docteur en Droit-Canon de la Faculte de Paris, et Soupenitencier de l'Eglise de Paris tome premier [...]

61. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Les Prêtres eux-mêmes, dit l’Ecriture, abandonnèrent le soin du Temple, et négligèrent les sacrifices, pour aller prendre part aux jeux que leur Grand Prêtre faisait représenter sur la place.

62. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Dans l’Afrique les Prêtres firent moins de mal que par-tout ailleurs, parce qu’ils intriguoient moins & dansoient davantage. Les Prêtres font donc du mal par-tout, par-tout ils sont intriguans ; pourquoi ? […] Les Prêtres ou les Religieux imbécilles qui se prêtoient à ces extravagances, furent toujours blâmés, & heureusement elles sont enfin abolies. […] Les femmes n’y paroissent jamais, & les laïques ne s’y mêlent point ; ce sont des Prêtres & les Dervis, leurs Religieux, qui dansent à titre de pénitence, en mémoire d’un fameux de leurs saints qui pirouetta pendant quinze jours sans interruption. […] Ayant vu danser beaucoup une Dame, nous allons entendre l’oracle, dit-il, voilà la Prêtresse en fureur sur le trépied.

63. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 6. SIECLE. » pp. 180-181

Nous quittons le manger, nous abandonnons notre maison, nous négligeons nos affaires importantes, pour nous occuper à ces vanités, et à ces infâmes divertissements; et nous ne voulons pas demeurer une heure dans l'Eglise pour vaquer à la prière, et à la lecture, et pour nous tenir en la présence de Dieu: Nous nous hâtons d'en sortir aussi vite que si nous nous retirions d'un embrasement: Si la Prédication de l'Evangile dure un peu trop, nous faisons éclater notre indignation, et notre impatience : Si le Prêtre fait des prières un peu longues, nous sommes sans goût, et sans attention : Si celui qui offre le sacrifice non sanglant tarde tant soit peu, nous nous ennuyons, et nous regardons la prière comme un procès dont nous voudrions avoir une prompte expédition ; et cependant suivant les mouvements du Diable, nous nous emportons dans les vanités, et dans les voluptés.

64. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

Il la prend pour un présent du ciel, & consulte les Prêtres de Memphis pour savoir à quelle divinité bienfaisante il en est redevable. […] Tout cela n’est-il pas bien dévot sur les autels, sur les missels, sur les ornemens des Prêtres ; & quand la Papesse Elisabeth faisoit de l’Eglise un théatre, n’étoit-on pas bien édifiés d’y voir une femme y déployer sa jarretiere, & le Chœur chanter l’ancienne, Honni soit qui mal y pense ? […] Dans les premiers siécles, il étoit défendu de célébrer la Messe avec la chaussure ordinaire, communément sale, sur tout à la campagne, & parmi les pauvres Prêtres. […] Les Prêtres pourroient sans difficulté en changer à la Sacristie. […] Charles l’a ordonné dans les actes de l’Eglise de Milan ; mais se faire chausser en cérémonie devant le public, les Prêtres ne le pouvoient pas, ni même les Evêques.

65. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Est-ce un Religieux, est-ce un Prêtre et un Professeur en Théologie, qui parle et qui nous donne une telle idée des Chrétiens ? […] Ils peuvent donc bien surprendre les Prêtres (qui ne les connaissent pas pour tels qu’ils sont) et ainsi ils peuvent ouïr la Messe, et même fréquenter les Sacrements : mais n’ayant pas la véritable piété dans le cœur, et ne la pouvant avoir, tandis qu’ils persisteront dans cet emploi, qui est condamné par l’Eglise, toutes les actions qu’ils font par une piété apparente, ne peuvent plaire à Dieu. […] ô illusion grossière ; un Prêtre, un Religieux, un Professeur en Théologie, croit qu’on ne pèche point, et qu’on ne laisse pas de sanctifier les Dimanches, en allant à la Comédie, et dit froidement,p. 56. […] peut-on s’imaginer qu’un Prêtre ait pu croire que Dieu ait institué le Dimanche, pour y être plus offensé qu’aux autres jours de la semaine ? […] ce savant Prêtre de Marseille, dont j’ai déjà parlé ci-devant, confirme ce que je viens d’avancer.

66. (1704) Des Bals et Comedies « Des Bals et Comedies. » pp. 31-33

Nous enjoignons à tous Confesseurs de refuser l'absolution à ceux qui après en avoir été avertis, et repris, ne voudront pas cesser de fréquenter la Comédie et l'Opéra, et Nous défendons à tous Prêtres, Bénéficiers, et ecclesiastiques de ce Diocèse, ou y résidents, d'assister aux bals, Opéra, ou Comédies à peine d'excommunication encourue ipso facto.

67. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Un Prêtre ayant fait des propositions déshonnêtes à une Dame qui les rejeta, il composa avec elle : Abandonnez-moi au moins votre servante. […] On voit à nos promenades & autres lieux publics deux sortes de Prêtresses de Vénus, les filles entretenues, & celles qui n’ayant pas encore l’honneur de l’être, ne refusent aucune offrande. […] C’est l’ennemi déclaré du célibat des Prêtres & des Moines, ou plutôt de toute continence. […] Un Prêtre au mariage de son frère, fut interdit par son Evêque, pour avoir porté des rubans de noces à la manche, & les Ecclésiastiques parens de ceux qui se battoient en duel portoient des cocardes, des rubans. […] Les Gaulois sous leurs Prêtres furent subjugués par les Romains ; César dût ses conquêtes aux divisions qu’ils semoient sans cesse entre les villes principales.

68. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

En un autre plus bas étaient d’un côté le pape et sa suite, les rois catholiques, et chrétiens : d’autre part les Turcs, le prêtre Jeanp, les mécréants et hérétiques. […] [NDE] Prêtre Jean = figure mythique, roi d’un hypothétique royaume chrétien en Orient.

69. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « [Introduction] » pp. 4-5

[Introduction] Il est étrange, Mes Révérends Pères, que vous ayez si mal profité des Avis que l’on donna l’année passée à vos Confrères de Luxembourg sur leur scandaleuse Procession ; et que l’on soit obligé de vous en donner de semblables sur ce que vous venez de faire à Aix qui n’est pas moins indigne de Chrétiens, de Religieux et de Prêtres.

70. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « I. Occasion et dessein de ce Traité : nouvelle Dissertation en faveur de la Comédie. » pp. 1-3

C’est un Prêtre, c’est un Confesseur qu’on introduit pour nous assurer qu’il ne connaît pas les péchés que des docteurs trop rigoureux attribuent à la comédie : on affaiblit les censures et l’autorité des Rituels, et enfin on n’oublie rien dans un petit livre dont la lecture est facile pour donner quelque couleur à une mauvaise cause.

71. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Le déiste, le matérialiste n’en connoissent qu’un l’athée n’en veut aucun, Julien les adoroit tous, étoit grand prêtre de Jupiter, en faisoit les fonctions, & fit tous ses efforts pour rétablir le paganisme. 2°.  […] Julien le tartuffe, du paganisme le singe, le pantomime des philosophes, affectoit l’extérieur de l’austérité religieuse : longue barbe, vêtement grossier, abstinence, proposant pour modèle aux prêtres des idoles la régularité du clergé chrétien. […] Il n’emploie ses biens qu’à sa vanité, son luxe, son incontinence Il est meublé & habillé magnifiquement, & se fait suivre comme un prince par un nombreux cortége, il porte son faste jusques dans l’église, où il se fait dresser un trône plus élevé que les siéges des prêtres, d’où il prononce des oracles & des sentences.

72. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [F] »

A la renaissance des Lettres en Europe, les Comédiens, toujours contredits par les Prêtres, tour-à-tour tolérés & chassés par les Gouvernemens, n’eurent que des Salles, de peu d’étendue, telles que pouvaient se les procurer de simples particuliers, dont l’établissement n’était pas stable ; & ceci même procura un bien : les Acteurs parurent sur la Scène dans leurs proportions naturelles ; leur jeu fut simple ; faute d’art & de moyens, ils nous indiquèrent le comble de l’art : mais ils ne firent que nous l’indiquer ; ils en étaient bien éloignés eux-mêmes : ce fut Baron, l’élève de Molière, qui ramena l’art à la nature, & qui fut l’instituteur de la belle Déclamation.

73. (1677) L’Octavius « Paragraphe XII du texte latin » pp. 42-46

On ne vous voit point aux jeux publics ni aux pompes : Vous ne vous trouvez, ni aux festins solennels, ni aux combats sacrés ; vous avez en horreur les viandes où les prêtres ont touché, et le vin qu’on a emporté des Autels.

74. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Les prêtres publics y célèbrent des sacrifices le 7. de Juillet ; et le grand prêtre du mont Quirinal avec les vestales en offre le 21. du mois d’Août. […] Outre cela que de cérémonies, que de sacrifices précèdent, accompagnent, terminent ces jeux : que d’augures, que de prêtres, que d’Officiers sont en mouvement ! […] En vérité cette fameuse magicienne n’a pas médiocrement fait réussir les affaires de ceux dont elle était la prêtresse ; je veux dire des démons, et de leurs ministres. […] Témoin les couronnes profanes dont on y récompense les vainqueurs : témoin les prêtres qui y président : témoin les ministres qui y sont députés du corps des magistrats : témoin enfin le sang des taureaux qui y sont immolés. […] Le croyez-vous fort agréable au ciel, lorsque couronné de fleurs comme un prêtre des gentils, ou couvert d’un vêtement aussi bigarré que celui d’un maître d’impudicité, il paraît élevé sur un char ?

75. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Le Dieu le fit conduire au Temple de Delphes, où il fut élevé par la Prêtresse, & mis au rang des Ministres du Temple. […] La Prêtresse découvre par la suite le mistère, en montrant par hazard à Creuse le berceau de son fils ; & le bon Roi Xutus l’ignora toujours.

76. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

Par quel principe de morale vôtre Confesseur oseroit-il vous permettre, que vous alliassiez l’usage de la sainte Communion avec le divertissement de la Comedie ; lors qu’il sçait que Salvien ce grand Prêtre de Marseille se servît de toute son eloquence à faire des invectives aux Chrétiens du cinquiéme siécle ; lesquels firent par une bizarre reconnoissance representer à l’honneur de Jesus-Christ les spectacles du Cirque & du Theatre ? […] Ces Chrêtiens du cinquiéme siécle se plaiserent aux spectacles que les paiens avoient inventés ; mais ils eurent soin de rectifier leur intention, & d’y assister à la Chrêtienne ; cependant le zelé Prêtre les traita encore comme des Apostats de la Foi : & en les traittant de la sorte, il nous fit connoître, que les spectacles de la Comedie ne peuvent jamais être rectifiés par l’intention la plus pure : non, Madame, aucune intention ne leur otera la malice, qui leur est propre ; & ce sera toûjours une injure à Dieu, que d’y assister.

77. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement du clergé de france avant et depuis la révolution.  » pp. 346-350

La puissance séculière, l’autorité civile, et les magistrats surtout, doivent apporter une telle surveillance sur l’empiètement que les ecclésiastiques pourraient entreprendre sur ce qui concerne le gouvernement de l’Etat, et l’existence des citoyens, que le nombre des prêtres est tellement considérable, qu’ils forment, à eux seuls, une masse imposante dans le royaume, et que le gouvernement rencontrerait partout des individus tout prêts à lui résister, dans des matières d’autant plus délicates, que ces mêmes ecclésiastiques sont reconnus et révérés par les peuples comme des juges suprêmes en fait de religion et d’affaires de conscience.

78. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Tertullien, Prêtre de Carthage, serait un des plus grands hommes qu'ait eu l'Eglise par la beauté de son génie, l'étendue de ses connaissances, l'énergie de son style, la force de ses raisonnements, le nombre et l'importance de ses ouvrages, s'il n'avait eu le malheur de tomber dans l'hérésie sur la fin de ses jours. […] Quel nombre infini d'idoles, de tableaux, de chariots, de couronnes, de sacrifices, de Prêtres, d'Augures, dans cette grande ville où les Démons ont établi leur demeure ! […] « 11.° Les jeux des athlètes sont tous consacrés à quelque Divinité, les Olympiques et les Capitolins à Jupiter, les Pythiens à Apollon, etc. les couronnes qu'on y distribue, les Prêtres qui y président, les victimes qu'on y immole, les flûtes des Muses, les bandes de Mars, etc. tout dans le stade est aussi souillé d'idolâtrie que dans le cirque. […] Peut-il se flatter de plaire à Dieu, ce cocher du cirque qui cause tant de troubles, excite tant de fureurs, qui couronné comme un Prêtre d'idoles, bigarré comme un Marchand d'esclaves, semble emporté dans son char par le démon ?

79. (1731) Discours sur la comédie « Lettre à Monsieur *** » pp. -

Je ne puis vous exprimer le plaisir que cette Lettre m’a donné : car outre que tout le monde doit être édifié des sentiments humbles et chrétiens dont elle est pleine, je vois avec joie que quelques mots un peu trop forts qui m’avaient échappé dans les Discours ne tombent que sur un Fantôme, et sur un Auteur inconnu, qui pour défendre la Comédie, s’est servi mal à propos du nom ou du moins des qualités d’un Prêtre et d’un Religieux tel que le R.

80. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Mais, si du moment qu’on joue la comédie on doit être réputé infâme, tant de rois, tant de princes, tant de magistrats, tant de prêtres, tant de religieux qui l’ont jouée, ou qui la jouent le seront aussi. […] L’apologiste du théâtre termine sa lettre par cette réflexion : « D’autres que vous me feront peut-être un crime d’avoir suivi l’opinion la plus favorable, & m’appelleront casuiste relâché, parce qu’aujourd’hui c’est la mode d’enseigner une morale austère, & de ne la pas pratiquer : mais je vous jure, monsieur, que je ne me suis pas arrêté à la douceur, ou à la rigueur de l’opinion, mais uniquement à la vérité. » Un prêtre, un religieux, qui entreprend de laver le théâtre de son ancien opprobre, étoit capable de rassurer bien des consciences : mais le P. […] Combien de prêtres eux-mêmes ont-ils travaillé pour elle ?

/ 242