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396. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIX. Nouvel abus de la doctrine de Saint Thomas. » pp. 102-108

 : « spectacula vitanda pœnitenti »: et non seulement ceux qui sont mauvais de leur nature, « dont ils doivent s’abstenir plus que les autres » : mais encore ceux qui « sont utiles et nécessaires à la vie », parmi lesquels il range la chasse.

397. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Moliere n’a fait ni tragédie ni opéra, il ne dansoit, ni ne chantoit ; il étoit mauvais versificateur, & acteur médiocre. […] Il n’a pas même épuré le goût de la scéne ; la négligence de son style, sa poésie très-défectueuse, ses dénouemens triviaux, & toujours les mêmes, ses innombrables bouffonneries seront toujours de forts mauvais modeles. […] Les Princes y dansoient, on composoit pour eux de mauvais vers, selon le goût courant ; c’étoit une espece de drame représenté, en masque ; Benserade & plusieurs autres s’y sont exercés, & ont été bien payés ; c’étoit toujours quelque galanterie, souvent très-licencieuse. […] Après le Mauvais succès de la piéce, ce double couronnement étoit comique, il fut célébré par les sifflets, & tint lieu de la petite piéce qu’on donne à la fin, pour consoler des horreurs de la grande.

398. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE II. Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché. » pp. 55-63

Réponse aux objections qu'on tire de saint Thomas pour justifier les Spectacles, et aux mauvaises raisons qu'allèguent ceux qui croient pouvoir les fréquenter sans péché.

399. (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8

Nous voyons avec douleur depuis quelque temps, l’affection et l’empressement que vous avez pour les Spectacles, que nous avons souvent déclarés contraires à l’esprit du Christianisme, pernicieux aux bonnes mœurs, et féconds en mauvais exemples, où, sous prétexte de représentations et de musiques innocentes par elles-mêmes, on excite les passions les plus dangereuses ; et par des récits profanes et des manières indécentes, on offense la vertu des uns, et l’on corrompt celle des autres.

400. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

La chaleur, l’humidité, un mauvais jour, un coup de pinceau mal donné par la coëffeuse peut devoiler tout le mystere. […] Se farder volontairement, journellement contre la volonté de ses superieurs ; n’est ce pas arborer l’enseigne du vice, & déceler ses mauvaises dispositions ? […] L’Ecriture parle souvent du fard, mais ce n’est que sur les femmes de mauvaise vie.

401. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

Les femmes y avoient des places distinguées & séparées, qui leur épargnoient du moins les horreurs de la mauvaise compagnie : précaution que nous n’avons pas la sagesse de prendre. […] Sans élever aucune barriere entr’elles & la mauvaise compagnie, qui toujours s’y rassemble, nous les laissons pêle mêle avec le premier venu que le libertinage y amène, nous les excusons, nous les applaudissons, nous les y engageons, nous les faisons monter sur le théatre public, nous leur élevons dans les maisons des théatres de société, nous leur laissons apprendre les arts empoisonnés qui y séduisent, nous les louons de leurs succès, ou plutôt de nos défaites, tandis que nous laissons imprimée sur le front des Comédiens la tache de l’infamie légale, du mépris public, & des anathèmes de l’Eglise. […] Bien plus, le malheur du temps, & la crainte de déshonorer bien des familles, ont arraché des arrêts qui défendent aux Magistrats municipaux de rechercher les femmes de mauvaise vie, à moins qu’elles ne soient publiquement livrées au premier venu.

402. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Tout cela ne peut qu’être mauvais, décorations mesquines, Acteurs désagréables, pieces ridicules, sauts au lieu de danse, bouffonneries mêlées à dessein dans les pieces les plus sérieuses, par-tout académies de jeux de hasard, sous le nom de Ridotti, où l’on trouve cinquante ou soixante tables de jeu dispersés dans dix ou douze chambres, & plusieurs cabinets aux environs remplis de Courtisannes. […] Ces pieces sont scandaleuses, surtout tirées d’un sexe à l’autre, ou pour quelque mauvais dessein, comme dans l’Amphitrion le déguisement de Jupiter & de Mercure. […] 1.° On autorise les masques, on enseigne l’art de se masquer & d’en faire usage dans les intrigues. 2.° On fait voir que les déguisemens ne peuvent jamais être employés qu’à mauvaise fin.

403. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Laissons là les mauvais, & demandons au petit nombre de ceux qu’on admire, quels services ils ont rendus à la Nation, & quel Citoyen est devenu meilleur en les lisant ? […] Pouviez-vous trouver mauvais qu’on cherchât à dissiper le prestige qui fascine les yeux du commun des Lecteurs, & à ramener les Lettres à l’objet de leur véritable institution.

404. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

C’est approuver la violence, c’est y inviter que de donner si peu de temps, comme s’il étoit fort difficile de continuer pendant huit jours les mauvais traitemens pour empêcher de s’adresser à la Justice. […] L’inimitié irréconciliable, les mauvais traitemens, le mal venerien, la fureur, la démence, tout crime qui mérite une punition corporelle ou infamante.

405. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Machiavel ne cessoit de donner les plus grands éloges à Brutus & à Cassius ses meurtriers ; il en avoit lui-même souffert les plus mauvais traitemens, ces traits ne se pardonnent pas, la colere suffit & vaut un Appollon. […] L’auteur, apparemment homme de théatre, a supprimé à dessein deux moyens qu’Aristote dit a oir été employés avec succès par les tyrans ; l’un, de faire de grandes largesses aux comédiens, aux étrangers, aux femmes de mauvaise vie, scortis & peregrinis & histrionibus donat effuse , pour amollir les citoyens & les rendre vicieux, foibles, pusillanimes ; l’autre, d’occuper les peuples par des bâtimens, des peintures, des statues, pour les appauvrir, en inspirant le luxe & la magnificence qui engage dans des folles dépenses, & ne pas leur laisser dans l’oisiveté le loisir de réfléchir sur leur état & de cabaler contre lui.

406. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

Les hommes vous insultent, les Anges vous louent ; il en est même parmi les Anges spectateurs de bons & de mauvais, les uns applaudissent à la bonne vie qui irrite les autres, de même que parmi les hommes il est des méchans qui se moquent de la vertu, & des gens de bien qui s’en édifient. […] les amateurs vont-ils au service divin & aux instructions, ou si le hasard, la curiosité, peut-être quelque mauvais dessein, les y conduit, qu’y font-ils, que s’ennuyer, détourner tous les autres, & y scandaliser ?

407. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -

S’il falloit lire une mauvaise piéce, ou un livre plein d’un bout à l’autre de beautés de même force, je choisirois le premier.

408. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Dans la même Tragédie, Achorée racontant la mort de Pompée à Cléopatre, s’exprime ainsi1 : D’un des pans de sa robe il couvre son visage, A son mauvais destin en aveugle obéit, Et dédaigne de voir le Ciel qui le trahit, De peur que d’un coup d’œil contre une telle offense, Il ne semble implorer son aide ou sa vengeance.

409. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89

Parodiez les mauvais Drames, pour empêcher qu’on n’en compose de pareils, & respectez les bons.

410. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Je réponds que si le spectacle est mauvais en soi, il n’est pas plus permis d’y aller une fois que mille.

411. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

Cet incomparable Docteur met encore ailleurs les Comédiens en parallèle avec les femmes de mauvaise vie, qu’on sait bien ne pas devoir être entretenues dans leurs désordres.

412. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

La police extérieure souffre quelquefois de moindres maux pour en éviter de plus grands, si elle occupe pendant deux heures des gens corrompus à des divertissements mauvais pour eux-mêmes, c’est pour les empêcher de commettre ailleurs des crimes plus grands, qui compromettraient la sûreté publique.

413. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

Les reconnaissances, hormis qu’elles soient ménagées dès le commencement, font toujours un mauvais éffet. […] Le changement de volonté passa toujours pour le plus mauvais dénouement possible.

414. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 212 M. de Sénancourt blâme la surveillance contre les mauvais prêtres. […] Page 226 Les mauvais prêtres sont les détracteurs de Molière, auteur du Tartuffe.

415. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Benoît XIV le combat par le principe de l’Apôtre, les mauvais discours corrompent les bonnes mœurs, et l’impossibilité morale d’y éviter le péché, par l’autorité du P.  […] Cette décision pèche par deux endroits : elle suppose qu’en général la comédie peut être permise à certaines conditions qui ne s’y trouvent jamais, et qu’en particulier elle est alors permise même aux Religieux, si leur règle ne le défend pas expressément, comme si les canons de l’Eglise ne suffisaient pas, et comme s’il fallait attendre des défenses particulières pour une chose mauvaise d’elle-même, à laquelle les règles n’ont pas dû penser qu’il fût nécessaire de pourvoir, comme étant absolument contraire à l’esprit de l’état.

416. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Débarrassés de la gênante décence de leur profession, n’étant point connus, et se flattant de ne pas l’être, ils s’y permettent impunément tout ce que la passion inspire, que le théâtre enseigne, que la mauvaise compagnie applaudit, que l’incognito autorise. […] Il est vrai que ni la distinction ni la confusion ne sauraient empêcher les mauvais effets que produit dans les cœurs la corruption des spectacles ; mais du moins on sauve par ces ténèbres l’éclat et le scandale.

417. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

, qui vont à la Comédie, il y en a quelques-uns, qu’il serait indécent et scandaleux d’y voir assister, comme sont les Religieux et surtout les plus réformés, et je vous avoue que j’aurais de la peine à les sauver du péché mortel, aussi bien que les Evêques, les Abbés et tout les gens constitués en dignité Ecclésiastique : non pas qu’ils assistassent à des spectacles mauvais, mais parce qu’étant consacrés à Dieu, ils doivent se priver des divertissements du siècle, outre que leur présence en ces sortes de lieux pourrait causer du scandale. […] 4°, Que comme le péché que commettraient les Ecclésiastiques en allant à la Comédie serait un péché de scandale qui les rendrait responsables de plusieurs autres péchés, où tomberaient ceux qui auraient cru pouvoir suivre leur exemple ; de même aussi les Laïques qui font profession de piété, et à qui la Comédie ne ferait aucune mauvaise impression ne laisseraient pas d’offenser Dieu, et d’être coupables de bien des péchés, parce que plusieurs esprits faibles pour qui la Comédie est un poison mortel ne se déterminent quelquefois à y aller, qu’à cause qu’on y voit aller des personnes qui passent pour pieuses.

418. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Les Dames avoit pris les habits de Reines, Princesses, Soubretes, &c. ce qui faisoit l’effet le plus singulier ; il est vrai que la marche fut un peu dérangée par le mauvais tems : Nihil est ab omni parte beatum. […] Le nouvel Evêque plus indulgent a supprimé toutes ces peines ; il n’y a plus ni reserve, ni suspense ; la défense n’en subsiste pas moins devant Dieu ; personne n’est le maître de la lever, & de rendre licite ce qui est mauvais & défendu. […] On y trouva fort mauvais qu’un subalterne pensat différemment : le confesseur fut obligé de rendre les pouvoirs, on en substitua un plus indulgent.

419. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Ces trois sortes de faste que l’intention distingue, & dont elle rend l’usage bon ou mauvais, portent sur le même principe & produisent le même effet ; elles en imposent à l’homme, & en frappant les sens, aggrandissent ses pensées. […] L’Auteur du scandale se donne du scandale à lui-même, & se blesse le premier de ses propres traits, non-seulement parce que ses propres regards trouvent en lui comme les autres un aliment de péché, mais parce que le luxe produit d’abord sur lui les plus mauvais effets en flattant sa chair, il entretient sa sensualité en étalant les grâces, il entretient sa vanité en excitant l’impureté dans les autres, il se repaît de leur passion, s’expose à leur invitation, à leur poursuite, & multiplie les occasions & les facilités : vestis libidinem nutrit ; vestis fomitem peccati succendit . […] Misérables victimes de vanité qui n’ont d’autre étude que de se parer par-dessus leur état & leur moyen, souvent ; a mauvaise intention & aux dépens des pauvres.

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