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425. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

 » Dans L’Ecclésiastique, chap. 3. v. 27. « Celui qui aime le péril y périra.

426. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Vous ne manqueriez pas encore de vous écrier, que je ne me connais point en Auteurs, « que je confonds les Chamillardes avec les Visionnaires  » : et que je prends des hommes fort communs pour de grands hommes ; aussi ne prétendez pas que je vous donne cet avantage sur moi ; j’aime mieux croire sur votre parole que vous ne savez pas les Pères, et que vous n’êtes tout au plus que les très humbles serviteurs de l’Auteur des Imaginaires.

427. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Tout le monde sait ce que c’est que Médée ; cependant un Poète croit bien employer son esprit en lui faisant dire : « Et mon cœur était fait pour aimer la vertu. » En bonne foi, n’est-ce pas réellement blasphémer contre la vertu ?

428. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Sur ce plan on fit une estampe sur un Prélat François, qui passoit pour aimer une actrice, & l’écouter un peu trop ; d’un côté on voyoit l’actrice magnifiquement & peu modestement parée, à l’ordinaire, ayant la croix pectorale, la mitre en tête, la crosse à la main, & donnant la bénédiction. […] Cet homme étoit amateur du théatre, & singuliérement idolâtre de Térence, il vouloit inspirer ce goût à tout le Clergé, à la vérité il ne fit pas bâtir de théatre public, & n’appella point de troupe de comédiens, qui n’ont jamais brillé dans le Querci ; il auroit par un tel éclat, reveillé l’Evêque Chartreux, trop dévot pour aimer la comédie, qui vraisemblablement l’eût condamné ; mais il imagina de faire étudier les comédies de Térence dans le Seminaire ; il fit entendre à l’Evêque que pour faire entendre le Latin d’Akempis à ses Ecclésiastiques, il faloit les obliger d’apprendre les bons poëtes Latins, Virgile, Horace, & sur-tout Térence.

429. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Je l’avouerai, j’ai souvent mangé à la table des grands, mais jamais d’aussi bon cœur ; le proverbe qui dit : faites de nécessité vertu, n’est pas exact ; j’aimerais mieux, répugnance et scrupule cèdent à la nécessité. […] Ce protecteur infernal n’avait plus rien de l’esprit de Lesage ; j’ai vu seulement qu’il avait continué ses excursions nocturnes sur les cheminées de notre capitale, car son jargon se trouve juste à la hauteur du jour ; on ne parle pas mieux, partout où le prétendu bon ton tient ses séances ; j’aurais autant aimé son ancien langage ; mais, de nos jours, le sens commun est une victime immolée à la mode, et l’esprit d’autrefois est presque un ridicule aujourd’hui.

430. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Ne savoit-il pas qu’elle étoit aimée d’Orosmane, & que ce Prince devoit s’opposer à ce qu’elle abandonnât sa Loi ?

431. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Ce n’était pourtant pas assez qu’il aimât la satire pour vomir contre Monsieur de Molière comme il a fait, il lui fallait encore quelque vieille animosité ou quelque haine secrète pour tous les beaux esprits.

432. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Il y eut de tout temps d’honnestes gens qui ont fait profession d’aimer les belles choses. […] Neantmoins je n’aime pas des ornements qui façent de la confusion, & ces changemens affectez à chaque coup ou à chaque cadence, me paroissent vicieux & broüillons. […] Moins elle aura de corps, plus elle paroîtra avoir d’esprit ; & comme on aime les choses dites par les enfans, à cause de leur vivacité qui dit tout, & tout aussi-tost, on ayme pareillement & on se rend indulgent à ces petites choses, parce qu’elles paroissent petites & comme échapées. […] Il y auroit peut-estre a adjouster une Priere au Roy, qui de l’adveu de tout le monde, aime l’ordre & la perfection, & qui par consequent ne sçauroit la trouver mauvaise.

433. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Comme les Hommes cependant ont besoin de quelques amusemens, il s’agit de les leur rendre utiles, & on peut les rendre meilleurs, en frappant à propos en eux, cette Partie de leur ame, que Platon apelle la partie foible, cette partie qui aime à s’attendrir & à pleurer, parce que c’est elle qui les fait compatir aux malheurs de leurs semblables. […] Un homme qui commence la lecture d’un long Poëme, ne continue cette lecture, que quand il s’intéresse au Héros, & il ne veut pas voir tomber par une Catastrophe funeste celui pour qui il s’est toujours intéressé : il aime au contraire à le voir sortir de ses périls & devenir heureux. […] Platon débite une très belle maxime, quand il dit que n’y ayant rien sur la terre qui doive nous causer de grandes douleurs, on ne doit point flatter en nous cette foible Partie de nous-mêmes, cette Partie plaintive qui aime à s’épancher en gémissemens.

434. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Je ne connais point cet auteur, mais il faut avouer qu’il aime bien la farce, puisqu’il en parle si pertinemment que l’on peut croire qu’il s’y connaît mieux qu’à la belle comédie.

435. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Voyez Monsieur et jugez maintenant si Genève ne gagnerait pas beaucoup à l’établissement d’un spectacle Français, et si vous aimez votre Patrie comme vous dites, n’êtes-vous pas obligé, en conscience, de l’obliger d’en établir un au plus vite, pour prévenir tous les maux qui pourront résulter de vos Cercles bachiques et médisants ?

436. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Que si on en veut sauver plusieurs des plus accréditées, il est nécessaire, quoique dur, de leur faire subir des changements à la scène, à moins qu’on n’aime mieux (ceci va paraître nouveau et ridicule sans doute) suppléer à ces altérations pénibles, en faisant tomber le choix sur les spectateurs, oui, sur les spectateurs : en n’admettant à la représentation de ces comédies que la classe d’individus à la correction desquels elles sont destinées, lorsque les exemples et leçons qu’on y donne peuvent nuire à ceux qu’elles ne concernent pas actuellement plus qu’ils ne doivent en profiter pour l’avenir. […] Je renouvelle aujourd’hui ce vœu que j’ai déjà formé, pour que les hommages qui vous sont dûs vous accompagnent jusqu’au-delà du tombeau ; qu’il soit fait une distinction nationale entre la mémoire d’un homme vil qui a passé sa vie à déshonorer sa profession, autant qu’il fut en lui, à tromper, à affliger ses concitoyens, dont il a mérité le mépris et la malédiction, et la mémoire de l’homme probe et bienfaisant qui emporte avec lui la bénédiction, les regrets et les larmes de ceux qui l’ont connu ; et que le nom chéri de ce bon citoyen soit proclamé et célébré ; que ses restes vénérables soient conduits au dernier asile par un père de la patrie, entourés des honnêtes gens dont il s’est fait aimer, des infortunés qu’il a secourus et qui pleurent sa perte !

437. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Dans les grandes révolutions de la Chine, ce qui fit le plus de peine au peuple, c’est que leurs vainqueurs les obligèrent à se couper les cheveux qu’ils aimoient beaucoup ; selon l’usage des Tartares : il y eut des guerres, des séditions, des révoltes, des meurtres ; plusieurs aimèrent mieux mourir ou s’expatrier, que de renoncer à leur chevelure. […] On accusoit le fameux Alcuin de donner dans le faste & le luxe ; il s’en excusoit, disant que la profusion des richesses n’étoit vicieuse que par l’attachement du cœur ; que les uns en les possédant en sont parfaitement détachés, que tant d’autres qui en sont privés les aiment & les désirent.

438. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Ne serait-ce pas haïr et aimer au même degré le même objet ? […] outrage toutes les femmes, et ne laisse pas néanmoins d’aimer éperdument Eurydice.

439. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

.), quoique peut-être un peu trop fort, car Racine fut toujours honnête homme : « Racine aime Dieu comme sa maîtresse, il est pour les choses saintes comme pour les profanes, tout lui est égal. » Jésus-Christ allant chez le Prince de la Synagogue pour ressusciter sa fille, y trouva des joueurs de flûte et une troupe de gens qui la pleuraient, selon l’usage du temps, où l’on avait des pleureurs à gages, et un orchestre qui jouait des airs tristes et lugubres, Tibicines, et turbam, tumultuantem Tout ce qui sent la comédie n’est ni dévot ni sage. […] Dieu n’aime point le tumulte et le spectacle, quelque innocent que fût celui-ci, disent trois grands Interprètes de l’Evangile, S. 

440. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Quelle comparaison d’un guerrier chrétien avec Mars, d’une honnête femme avec Vénus, un emporté, un furieux qui n’aime que le carnage, une prostituée sans pudeur qui ne connoît que le vice, qu’on n’honore que par l’impureté ! […] C’est ce qu’on aime davantage : on veut rire, & il faut servir le public selon son goût. […] Son goût pour l’art dramatique, qu’il paroît fort aimer, ne lui permet pas de faire généreusement le sacrifice de la scène à la vertu, il cherche des distinctions frivoles pour lui ménager quelques momens.

441. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

L’esprit aime naturellement à produire ; & sans prétendre l’avantage sur la nature il se plaît à essayer une sorte de comparaison avec elle : tout est neuf par conséquent chez l’art, & tout devient précieux. […] Chacun sçait combien elle aime l’obscurité. […] Ce n’est pas qu’il nous dispose * à aimer, encore moins qu’il nous force à faire un choix  : il seroit singulier que de-là nous partissions pour nous enflammer ; mais c’est que par ce ton de sentiment qu’il éléve & qu’il échauffe dans notre ame, il nous rend absolument plus accessible aux qualités sociales.

442. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Si quelqu’un néanmoins par un goût particulier aimait ce jargon, il trouvera dans l’original de quoi se rassasier. […]  « J’aime sur le Théâtre un agréable Auteur Qui sans se diffamer aux yeux du Spectateur Plaît par la raison seule, et jamais ne la choque. […] Cet éloquent Docteur de l’Eglise est fécond sur ce chapitre : j’y puiserais de faire un volume ; sans que j’aime la brièveté, et que je me borne à ce qu’il est exactement nécessaire de dire. […] Si vous ne les répétez pas, vous aimez du moins à les entendre. […] Ce penchant à se retrouver au dehors tel qu’on s’aime en soi-même donne du prix à des ouvrages dont l’amour est le but principal, et engage à les venir entendre.

443. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

C’est vous, dis-je, Assemblée glorieuse, qui pouvez polir la rouille que l’ignorance ou la malice a fait naître en leur cerveau ; tout ainsi qu’en la ville de Tarse en Cilicie, il n’y a que l’eau de la rivière de Cidne qui puisse éclaircir, dérouiller, repolir le couteau sacré à Apollon, toutes les autres le lavent sans effet ; Faites de même de celle que vous puisez en Hélicon, comme vous en arrosez les esprits qui en sont dignes : Vous pouvez adoucir ceux qui nous piquent par la pointe d’une langue aussi tranchante qu’un rafoir affilé : L’office de la raison vous invite à leur montrer sa vérité : mais peut-être en sont-ils dégoutés : Les ânes n’aiment pas les violettes, leur pastures sont de chardons : nous leur laisserons porter la Déesse Isis sans leur donner aucun lieu en votre Théâtre, puisque vous avez enlevé sur tous une gloire qui ne laisse à aucun espérance de vous égaler : leur envie ne saurait apporter de tache à la splendeur de votre mérite.

444. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Quelle perversité n’est-ce point, dit un grand personnage, d’aimer ceux que l’on condamne, de mépriser ceux que l’on applaudit, d’adorer l’ouvrage dont on blâme l’ouvrier ?

445. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Bel esprit superficiel, qui ne fait que glisser sur les matieres qu’il traite, pour en prendre ce qui amuse, ou satisfaire sa malignité ; esprit fort, qui ne respecte & n’épargne rien, empoisonne, exagere, invente, pour décrier ce qu’il n’aime pas, même sur le théatre ; cela peut être, je ne suis pas chargé de son apologie, je rapporte seulement ce que tout le monde peut lire dans son histoire universelle : en voici des extraits sur les matieres du théatre, pris au hasard. […] Caton disoit, j’aime mieux qu’on demande pourquoi on ne m’a pas dressé de statue, que si on demandoit pourquoi on m’en a dressé.

446. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

On aime la modestie, la douceur, la beauté naturelle sans affeterie. […] Il aime mieux qu’on lui réserve ce qui n’est que pour lui.

447. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Cette satyre est outrée, il y a encore dans le monde plusieurs personnes vertueuses, plusieurs filles sages, quoique le nombre en soit petit ; mais dans un autre sens, on pourroit sans exagération écrire à l’entrée du Théatre : ci git la vertu, c’est-à-dire : c’est ici le tombeau de la vertu ; il n’y en substitue, il n’y en substituera jamais, toutes celles qui osent y entrer, y reçoivent le coup mortel, l’innocence n’y vient jamais impunément & ne s’en retourna toute entiere pour ceux qui l’aiment & le fréquentent, la vertu y est profondement enterrée.

448. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Mais le Parnasse a beau faire le pompeux éloge de l’art et des talents, l’étalage des beautés et des règles, la critique des défauts et du goût, dans le fond Melpomène et Thalie n’aiment que la débauche et l’argent.

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