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249. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

), le mot obscène vient de scène, obscenum à scena, parce qu'on ne peut mieux exprimer qu'une parole, une pensée, une action est vilaine, qu'en disant que c'est une parole, une pensée, une action de théâtre, turpiloquium.

250. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Mais une infinité d’autres passages qui se lisent dans les Pères, renversent sa prétention : Qu’ils n’aient parlé contre les Théâtres, que parce qu’il s’y passait des idolâtries, ou qu’on y faisait des saletés ; ceux que nous venons de citer prouvent avec évidence que les Saints ont regardé ces sortes de plaisirs même exempts des désordres grossiers, comme défendus aux Chrétiens ; et ceux qui les représentent, comme gens infâmes, indignes de la participation des saints Mystères, et qu’on ne pouvait recevoir à pénitence, s’ils ne renonçaient à leur malheureuse Profession, qui n’est propre qu’à séduire les âmes, et faire naître toute sorte de passions dans le cœur. […] Mais ces sortes d’exemples ne peuvent servir et ne sont nullement propres au sujet dont il s’agit : Car ces Musiques et ces Danses dont parle l’Écriture dans ces lieux que nous venons de citer, étaient toutes pour l’honneur de Dieu, et pour lui rendre grâce de ses bienfaits. […] L’Auteur de l’Écrit se trompe donc bien grossièrement, quand pour prouver qu’on peut aller à la Comédie le Dimanche, et qu’on ne pèche point en y assistant ces saints jours ; il dit que les Chrétiens ont satisfait à tous les devoirs dont nous venons de parler lorsqu’ils y vont ; et que ce n’est qu’après qu’ils ont assisté à tout le Service Divin qu’ils cherchent à se délasser de cette longue application.

251. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Je crois, Messieurs, que l’exposé que je viens de faire, suffira pour réfuter & détruire les idées défavorables que vous avez essayé de donner de cet Ouvrage. […] que je viens de citer. […] On vient de représenter Athalie. […] L’exemple que je viens de citer est une Piece d’Opéra. […] Et si le Drame contient quelques bonnes pensées morales, c’est d’elles que l’Auteur que je viens de citer, devoit dire, que leurs impressions ne laissent pas plus de traces dans l’ame qu’un vaisseau en fendant la mer ; parce qu’elles sont déplacées sur des Théatres, où il n’y a de victoires assurées que pour le vice.

252. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Le nom de de la ville de Dantzick vient de l’allemand dant zen, qui signifie danse, & d’où peut-être le nom de danse nous est venu ; parce que quand on l’a bâtie, des paysans qui s’assembloient dans cet endroit pour danser, demanderent cette place pour bâtir un village, à l’Evêque du lieu à qui elle appartenoit. […] Il vient de paroître une description ou plutôt une satyre très-vive du théatre de Bruxelles sous le nom de complainte & d’observations, où l’on n’épargne ni acteur ni actrice.

253. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Les Dévots ne manqueront pas d’adjuger la Couronne à mon Antagoniste, par prévention pour le pieux Adjudant qu’on vient de lui donner, m’avouerai-je battu ? […] Prouvez moi, lui dirai-je alors, que votre sermon ait fait plus d’effet, et que cette Devote qui vient de maudire à vos pieds les Jésuites, soit retournée chez elle avec moins de penchant à la médisance, qu’elle en soit sortie plus charitable pour son prochain et moins acariâtre pour son domestique.

254. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Mais enfin il n’y a rien soûs le Ciel qui soit exent de defauts, & ce que je viens de dire, ni tout ce que peuuent dire les fâcheux Critiques ne sçauroit détruire les Eloges qui sont deus à la belle Comedie. […] A se faire justice les vns aux autres, & sans estre partial, ie ne crois pas apres les choses que ie viens de dire, qu’on puisse disputer la preseance aux Comediens François, sur tout à voir les deux Troupes de Paris, que l’on ne peut souhaitter plus ácomplies, & qui donnent à la censure le moins de prise qu’il leur est possible dans leurs representations. […] Enfin comme dans toutes sortes de professions il y a des gens qui viuent bien, & à qui il peut venir de saintes pensées, il est sorti vn Martyr d’entre les Comediens, & vn saint Genest dont l’Eglise celebre la feste le 31. d’Aoust, a fini ses iours par vne tres glorieuse Tragedie. […] Il luy rend graces de son attention fauorable, il luy annonce la piece qui doit suiure celle qu’on vient de representer, & l’inuite à la venir voir par quelques eloges qu’il luy donne ; & ce sont là les trois parties, sur lesquelles roule son compliment. […] I’aurois pû dire que le méme Aristophane duquel ie viens de parler, le plus hardi dans ses railleries de tous les Comiques de l’Antiquité, & qui joüa publiquement tous les principaux d’Athenes, sans épargner ny Cleon, ny Demosthene, ny Alcibiade, fut par vn decret public honoré d’vn chapeau fait d’vne branche de l’Oliuier sacré qui estoit en la citadelle de cette Ville ; que cette gloire qu’il merita fut vne marque éclatante de la reconnoissance des Atheniens, qui luy sceurent bon gré du soin & de l’affection qu’il auoit pour la liberté de la Republique ; ce qui paroist dans toutes ses Comedies, où il leur donne des conseils tres salutaires, en leur reprochant leurs fautes, & les exhortant à leur deuoir.

255. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Désolée des heureux effets qu’on devait naturellement attendre du rétablissement de l’apostolat, l’impiété de certains novateurs était donc bien étrange, lorsqu’à l’époque mémorable où le culte public venait de recouvrer en France une partie de son ancienne splendeur, elle feignait de n’y voir qu’un moyen de perpétuer les erreurs du fanatisme. […] Enfin, voyez de sang-froid, si vous l’osez, cette foule de victimes de la séduction ou du libertinage, qui, oubliant les premières vertus de leur sexe, échappent à la vigilance paternelle, et viennent de tous les points de la république alarmée, cacher leur turpitude, ou chercher l’impunité dans ce flux et reflux de l’immense population des grandes cités dont elles augmentent et la corruption et le danger. […] Animé d’un vrai zèle, il vient de faire une sorte d’appel au peuple, pour l’inviter à seconder de tout son pouvoir et les vues du chef suprême de l’état, et les vraies intérêts de la religion. […] « Dat veniam corvis, vexat censura columbasab. » C’est une chose incroyable, ajoute le même auteur, en parlant du théâtre de Regnard « qu’on joue publiquement au milieu de Paris une comédie, où dans l’appartement d’un oncle qu’on vient de voir expirer, son neveu, l’honnête homme de la pièce, s’occupe, avec son digne cortège, des soins que les lois paient de la corde, et qui, au lieu de larmes que la seule humanité fait verser en pareil cas aux indifférents même, on égaye à l’envi de plaisanteries barbares le triste appareil de la mort. […] C’est sans doute en reconnaissance d’un service aussi grand, que le Gouvernement, dans sa dernière loi sur le rétablissement des écoles de droit, a assimilé les élèves de ces académies à ceux de ces nouvelles écoles qu’il vient de réorganiser, pour leur accorder les mêmes avantages.

256. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Le fer de la Coignée échappé des mains d’un Prophéte, tombe dans le Jourdain, Elizée ayant prié, présente le manche ; aussi-tôt le fer nageant sur les Flots, vient de lui-même occuper sa premiere place.

257. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Sa Lucrece, après s’être donné un coup de poignard, dit à son Pere, que voulant instruire les Siécles à venir de sa vertu, elle n’a point trouvé d’autre plume qu’un poignard, ni d’autre encre que son sang.

258. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Il n’ose plus porter des habits dont il vient de se moquer avec le parterre.

259. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Quelle est l’Académie qui ne paie par des complimens ceux qu’un nouveau venu vient de lui faire ? […] Je ne suis pas même assez vengé , lui dit-il, de l’injure que vous venez de me faire.

260. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Rien de plus sensé que ce qu’il dit au Misanthrope dans la première scène sur la nécessité de s’accommoder aux travers des hommes ; rien de plus faible que sa réponse aux reproches dont le Misanthrope l’accable sur l’accueil affecté qu’il vient de faire à un homme dont il ne sait pas le nom. […] Je serais très affligé du soupçon d’avoir « violé leur secret » ab ; surtout si ce soupçon venait de votre part ; permettez-moi de vous faire remarquer que l’énumération des moyens par lesquels vous supposez que j’ai pu juger de leur doctrine, n’est pas complète.

261. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Je ne me pique pas au reste d’avoir parcouru tout le Théâtre Anglais ; mais sans compter les autres Comédies dont j’aurais occasion de parler dans la suite, celles que je viens de citer suffisent déjà pour mettre le Lecteur au fait. […] Plaute déshonore rarement le sexe par des discours semblables à ceux dont nous venons de parler ; et lorsqu’il le fait, ce ne sont que des prostituées de la plus vile extraction : encore, ces femmes ne tombent-elles jamais dans les grossièretés de nos Modernes.

262. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

en quoi il s’éloigne de vous : car il devient en quelque sorte Historien, comme vous venez de le voir Philosophe ; & par l’heureux accord de deux Ecoles differentes, il en forme une troisiéme plus efficace pour faire agir les deux ressorts, je veux dire, pour éclairer & pour toucher. […] Voulez-vous des autorités sur le parallele de la Scene telle que je viens de la peindre, & de l’histoire telle qu’elle est ? […] L’Opera tel que je viens de le peindre & que vous l’admettez, formeroit donc les mœurs ?

263. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

, où l’on commence à entrer dans l’état d’homme parfait, et où l’on est capable de soutenir la violence des persécutions qui nous viennent de la part des hommes, et de résister à toutes les tempêtes que le monde peut exciter contre nous. […] Je vous donnerais, comme je viens de dire, de l’assurance, si j’étais assuré moi-même. […] Ce que nous venons de dire nous fait remarquer deux choses. […] C’est pour nous qu’il a pleuré, et qu’on ne l’a point vu rire ; parce que les larmes partent de la componction du cœur, et le ris vient de la corruption, et du dérèglement de la discipline.

264. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Elles ont aussi été cause que les Poëtes qui sont venus depuis, ont voulu faire parler l’Amour aussi tendrement & ne l’ont pas toujours fait aussi sagement : mais les fautes des successeurs, ne doivent pas être imputées à celui qui a été, comme je viens de le montrer, le Réformateur de notre galante Tragédie.

265. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Et comment avez-vous pu croire qu’elles fussent du même auteur, et même que ces dernières vinssent de Port-Royal ?

266. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

C’est une chose incroyable, qu’avec l’agrément de la police, on joue publiquement au milieu de Paris une comédie, où, dans l’appartement d’un oncle qu’on vient de voir expirer, son neveu, l’honnête homme de la pièce, s’occupe, avec son digne cortège, de soins que les lois paient de la corde.

267. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

L’Avocat du Saint répondait, comme nous venons de le dire, qu’il n’était pas le maître de les abolir, puisque l’autorité royale avait établi ces foires et les y tolérait.

268. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Il en fit toute la dépense, il fit venir de Rome la Signora Léonore pour chanter, Torrelli pour les machines, et une troupe d’Acteurs et d’Actrices Italiens pour représenter.

269. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Octave, à qui la flatterie avait décerné le nom d’Auguste, malgré tant d’odieuses proscriptions : Octave-Auguste, échappé à dix conspirations tramées et conduites par les plus illustres Romains contre le second de leurs usurpateurs, et couvert du sang de tant de citoyens, découvre un conjuré, plus coupable qu’eux tous, dans l’ingrat Cinna, dans ce même Cinna auquel il a sauvé la vie, accordé les plus grands honneurs, sa confiance et la main d’Emilie ; auquel il vient de dire : « Cinna, par vos conseils, je retiendrai l’Empire ; Mais je le retiendrai pour vous en faire part… » Auguste, instruit de tout, mande Cinna, le convainc de la plus noire des trahisons, et ne l’en punit que par ces deux mots accablants….

270. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Ces Comédiens de la Grece que nous venons de conquérir, disoit Caton, sont plus à craindre par la corruption qu’ils répandent dans Rome, que toutes les femmes des Carthaginois.

271. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Ce qu’on vient de rapporter suffit pour faire sentir combien l’esprit du théatre corrompt les choses les plus saintes, porte l’irréligion & le vice jusque dans le sanctuaire ; dégrade les Ministres qui en prennent le goût, fait mépriser les mysteres, les cérémonies, les exercices pieux, les images, les habits, les lieux, les livres saints, tout ce qui tient au christianisme, dont il est le renversement, & en abuse, pour les tourner contre la religion & la vertu.

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