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255. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

 » Il s'en faut bien, disait le fameux Orateur Œlius Aristides, dans une belle oraison contre la comédie, que le spectacle soit utile à la jeunesse, il faut au contraire l'abolir pour la sûreté de ses mœurs : « Tantum abest ut juventutis erudienda gratia comœdiæ sint agenda, ut potius vel hac de causa sint abolendæ, ut liceat secure virtutem colere. […] La seconde partie, où il prouve que le théâtre corrompt les mœurs, détruit la première, où il prétend qu'il peut lui être utile.

256. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Si la Comédie nous peut-être utile, d’où vient que l’Eglise, fidèle interprète des sentiments de son Epoux, la déteste et la foudroie ? […] Mais ces jeux supposent un travail utile à l’âme, au bien public ; et ils bdoivent être tellement réglés, que la raison y puisse toujours être la supérieure.

257. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Il ne s’agit point, dans la question présente, de projets de récréation pour des Religieux de la Trappe, ou pour des Chartreux, mais d’amusemens nécessaires aux gens du monde, qu’on doit tâcher de leur rendre utiles autant qu’on le peut. […] C’est moi, prince, c’est moi dont l’utile secours Vous eût du labyrinthe enseigné les détours. […] Arnaud des amours d’Hippolyte & d’Aricie dans la Tragédie de Phedre, dont, à cela près, ce Théologien rigide se déclara publiquement l’approbateur, avouant même que des ouvrages dramatiques de cette nature n’avoient rien que de louable, & pouvoient devenir utiles.

258. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

Alors les Spectacles leur étaient vraiment utiles, puisqu’ils n’entendaient parler au Théâtre que de la Religion qu’ils suivaient, des guerres que racontaient leurs annales, & de la gloire ou des infortunes de leurs ayeux.

259. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Le fameux Riccoboni, qui avoit monté cinquante ans sur le théâtre, le regardoit comme l’école des mauvaises mœurs & de la corruption, & ne pouvoit s’empêcher d’avouer que rien ne seroit plus utile que la suppression entiere des spectacles.

260. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

Si vous comparez ces deux états, selon leurs divers temps, l'un avec l'autre, vous n'aurez pas besoin de mes avertissements: Cette comparaison suffira pour vous faire connaître combien l'un vous est utile et avantageux, et combien l'autre vous est dommageable.

261. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

De cette raison GUILLOT-GORJU passe à une autre, et dit que puisque les animaux recherchent le plaisir avec tant de contention et d’ardeur, on peut conclure que c’est un bien convenable à leur nature : C’est pourquoi les Philosophes dans la division du Bien en ont fait de trois sortes : à savoir, un bien honnête, un utile, et un délectable : ou pour mieux dire, ce n’est qu’un même bien, qui a trois faces comme un corps naturel, trois dimensions lesquelles ne se peuvent séparer l’une de l’autre.

262. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

M. de Sénancourt, mon implacable adversaire, et j’ai droit de le considérer ainsi, essaiera peut-être de prouver, que mes sentiments et mes raisonnements ont une tendance séditieuse et irréligieuse ; il accusera sans doute d’hypocrisie, la manière franche et loyale avec laquelle je viens de manifester d’immenses vérités utiles au roi, à l’Etat, et à la vraie religion chrétienne et évangélique.

263. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

Je veux qu’on défende jusqu’aux insectes, et qu’on lui fasse voir qu’un petit rayon de lumière n’a pas plutôt débandé un des ressors du corps du plus petit animal, qu’on le voit chercher ou éviter les choses qui sont utiles ou contraires à sa vie.

264. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

une infinité de notions utiles & curieuses sur les Arts & sur les Sciences ? […]  à faire honneur au génie de la nation par l’étendue de leurs connoissances, & si capables de servir la Patrie par la multiplicité de leurs découvertes, comme par une infinité de notions utiles sur les arts & sur les sciences  : les autres (au mot Geneve :) si nécessaires au progrès & au soutien des arts par le soulagement dont ils seront pour les esprits occupés, & plus nécessaires encore par l’occupation décente qu’ils procureront aux desœuvrés. […] ) le sentiment de l’amour d’eux-mêmes, leur intérét personnel, & le desir de jetter dans eux tous, les fondemens d’une morale utile, servent de base aux vœux sincères qu’il me reste à faire pour aucuns d’eux.

265. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Les Lacédémoniens, plus sages, ne voulurent jamais souffrir le théatre dans leur ville, non plus que la République de Genève, & dûrent à cette utile police la conservation de la franchise, de la fermeté, de la pureté des mœurs qui les faisoient admirer, tandis que les Athéniens, comme Solon l’avoit prévû, devinrent si menteurs, que leur duplicité passa en proverbe.

266. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

On me dira peut-être que le Théâtre doit instruire, & qu’il faut absolument qu’un Drame, de quelque nature qu’il soit, renferme une leçon utile ; j’avourai qu’on a raison. « Eh bien, me demandera-t-on, trouve-t-on qu’il y ait un grand mérite de placer sur la Scène un Bucheron, un Tonnelier, &c. ne vaudrait-il pas mieux les laisser dans leur obscurité ?

267. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Si la vérité s’étendait jusqu'à parler de tout, elle eût eu mauvaise opinion de ses fidèles : car même il est plus utile bien souvent de taire quelques choses èsp commandements, que les exprimer : et souventesfoisq ils admonestent, lorsqu’ils sont retranchés de l’écriture : et aussi encore qu’ils soient écrits, on n’en sonne mot, pource qu’en lieu des préceptes, la sévérité parler ce que l’écriture a omis.

268. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Je ne prétends pas dire que cet écrit ne contienne quelques réflexions utiles que j’approuve, mais qui ne peuvent justifier les doctrines anti-chrétiennes et séditieuses, dont il est infecté.

269. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

Dans le troisième Chapitre, il nomme les Supérieurs auxquels il faut s’adresser, savoir les Papes, les Prélats et les Princes ; il conclut qu’il serait et plus sûr, et plus utile de défendre absolument les Spectacles, que d’entreprendre de les modérer : car pour modérer et purifier les Spectacles, il faut bannir les expressions tendres, et les sujets qui regardent l’amour des femmes.

270. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Nous avons souvent parlé des spectacles de la Chine, voici ce que nous apprend de ceux du Tonquin, le dernier & vingt-neuvieme tome des Lettres édifiantes & curieuses, des missions étrangeres des Jésuites, dont le travail utile & agréable est interrompu depuis plusieurs années. […] Des hommes faits doivent s’occuper des choses utiles, ce théatre quoique fort élagué, est encore dangereux ; mais combien doit être souverainement pernicieux un corps de spectacle, toujours subsistant ; des corps d’acteurs & d’actrices établis, soudoyés, protégés, favorisés ouvertement, qui passent leur vie à donner tous les jours des leçons, des objets, des modeles, des occasions, des exemples de tous les vices.

271. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Jamais le devoir du mariage n’a été illicite, jamais aucune censure ni personnelle ni locale n’a séparé le mari de la femme, le père des enfans, selon la règle vulgaire : Utile lex humile, res ignorata necesse. […] Mais il ajoute, & voici le faux : La comédie n’est pas moins utile, elle adoucit les mœurs, purge les passions (l’amour sans doute, en rendant libertin, & offrant les objets les plus séduisans du libertinage), rend le vice odieux, corrige les travers & les ridicules.

272. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

qui regarde l’intention, je ne veux pas ici disputer, à savoir si celui qui joue seulement pour avoir le plaisir du jeu, ou seulement pour gagner au jeu, pèche ; je me contente de dire, qu’ayant déjà souvent instruit l’âme Chrétienne à faire tout ce qu’elle fait avec esprit, et conformément à la raison qui regarde le bien honnête, plutôt que l’utile et le délectable ; elle gardera le même avis en cette-ci, puis qu’elle est obligée de ne faire rien que par la conduite de la droite raison, rapportant le tout à une fin honnête ; comme j'ai déclaré plus amplement au Chapitre sixième de cette seconde Partie, quand j'ai parlé des occupations : et en la première Partie, au Chapitre second, parlant de l’intention. […] C’est contre la prudence, et la justice, de mettre de grand prix à des habilités, et à des industries de si peu d’importance, et si peu utiles, comme sont celles du jeu.

273. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

L’unité l’indossubilité du mariage est une loi aussi ancienne que le monde ; c’est la premiere qui fut donnée à l’homme, & la plus nécessaire au genre humain pour sa conservation & sa propagation, pour la paix de la société, l’union des familles, l’éducation des enfans, l’état des femmes, pour fixer la légéreté de l’homme, réprimer ses passions, arrêter le débordement de ses vices, le rendre utile à ses semblables & à lui-même ; il n’est pas bon que l’homme soit seul , dit en le formant son adorable Créateur, donnons-lui une compagne qui lui ressemble .

274. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Si l’on s’obstine à rejetter la règle utile dont je suis peut-être l’inventeur, au moins l’on sera contraint d’approuver ce qu’il me reste à dire.

275. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

L’on voit dans ce passage une premiere Chasse plus utile que perilleuse, & où le Peuple sans aucun risque emportoit tout ce qu’il pouvoit prendre, & s’attachoit à tout ce qui luy plaisoit d’avantage.

276. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Un habile Ecrivain, qui a laissé beaucoup d’ouvrages, dans le goût de son temps, il est vrai, comme les meilleurs Ecrivains ses contemporains, mais savans, utiles, d’une bonne théologie, & d’une saine morale ; un homme distingué dans les Cours des Princes, du Pape, & de l’Empereur, qui a refusé plusieurs Evêches très-considérables, qu’on lui a offert ; un Martyr de la charité, qui dans un temps de conragion se livra sans reserve au service des pestiferes ; un reformateur de l’Ordre de S.François, qui a retabli l’observation de la regle primitive dans trois cents Couvens, dont il a fondé une partie ; reforme qui a passé dans tous les royaumes Chretiens, sous le nom d’Observantins, ou de la grande observance, c’est-à-dire, observateurs de la regle. […] Le démon n’en veut qu’aux tableaux de religion ; les autres lui sont utiles.

277. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Selon lui, il est des passions qu’il est utile d’allumer, comme les sentimens de l’amitié, l’amour de la patrie, le zele pour la justice, l’admiration des belles actions. C’est une équivoque ; ce ne sont pas là des passions, ce sont des vertus ; une passion est un mouvement violent, désordonné pour un mauvais objet ; il n’en est aucun de ces caracteres qu’il soit utile d’allumer.

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