Scuderi ayant composé son poëme d’Alaric, un des ancêtres prétendus des Rois de Suède, Christine lui fit offrir une chaîne d’or de dix mille livres pour se le faire dédier, ce qui fut accepté ; elle y étoit louée outre mesure, & avec elle le Comte de la Gardie son Chancelier, son Général d’armée, son favori, à qui Scuderi avoit quelque obligation ; un caprice ayant fait disgracier la Gardie, la Reine voulut par vengeance que son éloge fut supprimé. […] Comment sans ce secours se soutenir sur la trône ou les plaisirs assiégent, où les tentations attaquent en soule, où les occasions les plus délicates s’offrent à tout moment ?
Je suis fâché, Mademoiselle, de vous offrir tant d’objets épineux, à vous qui n’entendez & ne prononcez que des choses agréables : le chemin de la vérité n’est pas sémé de fleurs, il en coûte presque autant à la chercher, qu’à marcher sur ses traces, parce qu’aussi-tôt elle est bien connue, on la suit avec moins de peine que l’on ne se l’imagine.
Si nous aimons la saine doctrine, le Spectacle qu’elle nous offre est bien au-dessus des Lettres humaines : combien de Sentences profondes, de sublimes Cantiques dans les Livres saints !
Que penser de la vertu de ceux qui ne sauvent pas les apparences, qui arborent les dehors du vice, en exposant les dangereux attraits, en offrent les moyens secrets, en tendent les piéges ?
Quand il nous offrira dans sa Langue une Tragédie avec les mêmes beautés, & tous les mêmes défauts qu’il y trouve, nous reconnoîtrons que la Tragédie a fait de très-grands progrès en Italie.
Je n'écris pas ici pour ceux qui, ne croyant point à la religion Chrétienne, encore qu'ils la professent extérieurement, ne doivent être regardés que comme des Païens baptisés, qui désavouent par leur irréligion, et par leur impiété, l'offre que leurs parents ont fait d'eux à l'Eglise, et rétractent les promesses les plus solennelles de leur baptême.
Et dans quel esprit offre-t-on au Spectateur ces peintures, si ce n’est pour le disposer au crime, pour lui en ôter la honte et lui en faire un amusement ? […] En cet endroit, Eschyle n’offre qu’un léger crayon de l’amour, tout permis qu’il est alors ; et il le fait avec un tel choix de couleurs que les vœux des Euménides ont tous les traits de la vertu et qu’ils y conduisent les Spectateurs.
Les tableaux y sont ménagés de façon que les préceptes sont un badinage, qui attire plus au mal qu’il n’en éloigne ; & on y répand sur les défauts un certain ridicule trop plaisant pour en donner de l’horreur ; ou les caracteres y sont si chargés, qu’ils n’offrent que des vertus au dessus de la force humaine, ou des vices rares à trouver. […] Quels modeles osez-vous offrir aux femmes ? […] Elle n’offre que du faux merveilleux, que des scenes décousues, que des intrigues compliquées, que des événemens qui ne sont pas amenés, ou que des farces dignes tout au plus d’avoir le peuple pour Spectateur. […] Le caractere du siecle où nous vivons, est suffisamment établi par la témérité avec laquelle on offre au Public les Ouvrages les plus scandaleux & les plus impies. […] *** Que votre ame & vos mœurs peintes dans vos Ouvrages, N’offrent jamais de vous que de nobles images.
Les écrits du grand Rousseau en offrent une preuve : ils affermissent l’Opéra-Bouffon contre les traits qu’on lui lance, à cause des fautes dont ses Poèmes sont semés.
Plusieurs villes d’Espagne et d’Italie offrent de pareils spectacles dans les nombreuses processions des flagellants.
La comédie leur offre l’image du monde, la peinture des vices, le désordre des passions, la corruption du cœur humain, le détail des ridicules.
Enfin il s’offre de faire tout ce que Monseigneur l’Archevêque lui ordonnera pour édifier l’Eglise.
Néricaut Destouches), ne fût-ce que pour cette leçon sublime, donnée par un valet, qui offre le peu qu’il possède à son maître qui a dissipé d’immenses richesses.
Quels modéles osez-vous offrir aux femmes ? […] Toutes ses piéces ne respirent & n’offrent qu’obscénités ; mais dès l’année 1688, ayant eu le bonheur de reconnoitre ses écarts, il se repentit des ouvrages, qu’il avoit fournis au Théatre, & déclara qu’il ne connoissoit rien de plus dangéreux, que les spectacles. […] Illicites & criminels, parce qu’on ne peut offrir à Dieu tout ce qui s’y fait.
On leur répond, sur l’autorité de plusieurs autres Théologiens, que les pompes du Démon sont dans le péché, & spécialement dans l’orgueil ; que les choses les plus riches & les plus brillantes ne sont point, en elles-mêmes, criminelles ; que le plus beau de tous les Spectacles est la contemplation du Ciel, de la Terre, & de la Mer ; que Salomon, dans sa gloire, n’étoit pas si artistement vêtu que le Lys des champs ; & que tous les efforts de magnificence, que peuvent faire les Souverains, ne valent pas un simple boccage que nous offre la Nature.
doit-on craindre de lui offrir les propres bienfaits dont on le remercie ?
Jam vero illos homines hac vitæ integritate, his morum infulis ornatos, vobis, Judices, Panurgus hic offert, qui posteaquam vos in spectaculis exhilaverint, liberos vestros jam grandiores, et rhetoricis imbutos disciplinis, artem apte pronunciandi edoceant, quæ cum illis nata, cum illis moriatur necesse est.
Paul, ou s'accommodant à tous les goûts pour régner sur tout, comme le prétend Pascal, mène de front le relâchement et la sévérité, prêche l'Evangile et enseigne l'art de Molière, condamne la comédie et la joue, d'une main offre Bourdaloue et de l'autre Busembaums ?
Aprez avoir offert ses premiers vœux, sa premiere estime, ses premiers hommages au grand Moliere, l’Académie Françoise a bien voulu accorder après lui à Fenelon quelque part dans les honneurs qu’elle dispense, en donnant pour sujet du prix l’année suivante l’Eloge de M. de Salignac la Mothe-Fenelon, après l’Eloge de Poquelin de Moliere. […] Hypocrite détestable, d’abord apostat du paganisme, jusqu’à recevoir le baptême, & entrer dans le Clergé, ensuite apostat du christianisme, jusqu’à se faire grand Pontife de Jupiter, & lui offrir des sacrifices, écrire contre Jesus-Christ, & persécuter les Chrétiens.
Dans le Declamateur latin, Hippolyte saisit sa marâtre par les cheveux, lui tord presque le cou, & se dispose à l’offrir en sacrifice à Diane. […] 9 Ce dernier morceau fait la critique du précédent, & du personnage entier de Titus, qui ne cesse dans Corneille d’offrir à sa Maîtresse le sacrifice des loix de Rome, & s’il faut, l’abandon de l’Empire même.
La premiere est une suite d’avantures de théatre, la seconde n’en offre que peu.
Elles lui offrent un tribut pour les pauvres.
Ces deux genres de beautés, à qui la nature donne des rapports si marqués & si vifs, se prêtent par leur concours un secours mutuel qui les rend plus séduisantes, & conduit à leur union, dont elles offrent l’image licentieuse : image qu’on charge encore par des vis-à-vis, des regards, des langueurs, des épanchemens, des vivacités, qui la mettent sous les yeux par toutes les allures de la passion, & en font un tableau vivant.