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355. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Dans sa lettre à l’Académie, l’illustre Fénélon dit en parlant des spectacles, qu’on n’y représente les passions que pour les allumer. » Et dans son traité sur l’éducation des filles, il parle ainsi : « Souvent on voit des parents, qui mènent eux-mêmes leurs enfants aux spectacles publics et à d’autres divertissements, qui ne peuvent manquer de les dégoûter de la vie sérieuse et occupée dans laquelle ces parents veulent les engager, ainsi mêlent-ils le poison avec l’aliment salutaire… ils leur donnent le goût des passions. […] Quel jugement terrible n’aurez-vous donc pas à craindre dans vos derniers moments pour vous être rendus coupables devant Dieu de toutes les suites funestes, que le goût du théâtre aura produites dans vos enfants ?

356. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Non, me direz-vous, car la précaution que vous avez prise, vous ôte tout sujet de croire, que ce soit une occasion prochaine, ou bien un danger évident ; puisque ces spectacles sont tout autres que ceux des Anciens ; qu’on ne peut souffrir qu’on y represente le vice avec cette impudence, qui faisoit rougir alors les personnes qui avoient quelque teste de pudeur ; que dans les comedies mêmes les plus boufonnes, ou les plus enjoüées, on n’y peut supporter les paroles libres & équivoques ; que l’effronterie & l’immodestie ne se souffrent point dans les bals & dans les assemblées, & quoyque ces assemblées soient composées de personnes de different sexe, il est rare qu’on y voye rien qui soit ouvertement contre la bienseance ; & pour ce qui est des comedies, contre lesquelles les personnes zelées se déclarent le plus hautement, ne donne-t-on pas cette loüange à nôtre siecle, d’avoir purgé le Theâtre, de tout ce qui pourroit soüiller l’imagination, soit dans les paroles, soit dans les actions, soit même dans les sujets que l’on accommode au goût & aux mœurs de ce temps ? […] non, encore une fois ; car comme la plûpart des veritables vertus, qui sont celles de l’Evangile, n’y peuvent trouver de place, & que ce seroit un Heros d’un caractere bien nouveau, d’y representer un homme patient, humble, insensible aux injures, & en un mot, un veritable Chrétien ; on a substitué de fausses vertus, pour exprimer, & pour exciter ces sentimens que le monde appelle nobles & genereux ; le point d’honneur, pour lequel on expose sa vie dans un combat singulier, la passion de dominer, & de s’élever par toutes sortes de voyes, des fourberies, des trahisons, des perfidies, des amitiez qui engagent dans le crime pour servir un amy ; on y voit enfin couronner le vice, authoriser l’injustice par d’illustres exemples, & les maximes les plus contraires à la Religion, passer pour de grandes vertus, & pour des exploits signalez, sans quoy le Theâtre languiroit ; il faut donc pour l’animer, y representer des choses conformes au goût & aux inclinations des spectateurs.

357. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Non, me direz-vous, car la précaution que vous avez prise, vous ôte tout sujet de croire, que ce soit une occasion prochaine, ou bien un danger évident ; puisque ces spectacles sont tout autres que ceux des Anciens ; qu’on ne peut souffrir qu’on y represente le vice avec cette impudence, qui faisoit rougir alors les personnes qui avoient quelque reste de pudeur ; que dans les comedies mêmes les plus boufonnes, ou les plus enjoüées, on n’y peut supporter les paroles libres & équivoques ; que l’effronterie & l’immodestie ne se souffrent pas dans les bals & dans les assemblêes, & quoyque ces assemblées soient composées de personnes de different sexe, il est rare qu’on y voye rien qui soit ouvertement contre la bienseance ; & pour ce qui est des comedies, contre lesquelles les personnes zelées se déclarent le plus hautement, ne donne-t-on pas cette loüange à nôtre siecle, d’avoir purgé le Theâtre, de tout ce qui pourroit soüiller l’imagination, soit dans les paroles, soit dans les actions, soit même dans les sujets que l’on accommode au goût & aux mœurs de ce tems ? […] non, encore une fois ; car comme la plûpart des veritables vertus, qui sont celles de l’Evangile, n’y peuvent trouver de place, & que ce seroit un Heros d’un caractere bien nouveau, d’y representer un homme patient, humble, insensible aux injures, & en un mot, un veritable Chrétien ; on a substitué de fausses vertus, pour exprimer, & pour exciter ces sentimens que le monde appelle nobles & genereux ; le point d’honneur, pour lequel on expose sa vie dans un combat singulier, la passion de dominer, & de s’élever par toutes sortes de voyes, des fourberies, des trahisons, des perfidies, des amitiez qui engagent dans le crime pour servir un amy ; on y voit enfin couronner le vice, authoriser l’injustice par d’illustres exemples, & les maximes les plus contraires à la Religion, passer pour de grandes vertus, & pour des exploits signalez, sans quoy le Theâtre languiroit ; il faut donc pour l’animer, y representer des choses conformes au goût & aux inclinations des spectateurs.

358. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Il leur en coûtait peu, leur goût était décidé, et leur apprentissage fait. […] ), Auguste affermi sur le trône, n’ayant plus tant à ménager le goût du peuple, maintint l’ordre et la décence.

359. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Son goût & sa docilité annoncent une grandeur d’ame & un discernement qui ne peuvent que lui faire beaucoup d’honneur.

360. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

De la vivacité, une certaine volubilité de langue, un air familier, un goût d’intrigue, voilà où se réduisent les grands talents d’une soubrette : avec cela elle pourra être dans le particulier ennuyeuse & ridicule ; les actions qui détraquent la machine pourront ne lui pas causer la moindre émotion, ne lui pas faire tomber la navette des mains.

361. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

Et après tout cela, n’est-il pas étonnant, que pour se jetter dans le danger de son salut, que pour perdre souvent son innocence, que pour pécher souvent mortellement, l’on aille à la comédie avec autant de chaleur, & de passion, qu’aux plus fameux Prédicateurs ; qu’on y trouve même plus de goût, & que l’on coure, comme au feü, à la nouveauté de quelque piéce ?

362. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

On leur donne le goût frivole & le vice des Villes ; on se contente de les rendre plus naïfs ou plus grossiers.

363. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

« C’est une chose exécrable, dit-il, de danser les jours des Fêtes, puisque dans cet exercice les âmes de ceux qui y assistent, tombent dans les pièges du démon, et contractent beaucoup de taches par la vue, par l’ouïe, par le goût, et par l’attouchement. » Bernardinus ser. 10. de observant.

364. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

Dites à cette jeune personne que ses parents prennent plaisir d’immoler à tant de vanités, et qui est si contente d’en être la victime ; dites à ce libertin en qui l’esprit du monde et une oisiveté invétérée ont presque éteint l’esprit de Religion ; dites à cette jeune femme qu’un leurre de fortune flatte et éblouit, et qui n’a plus de goût que pour les joies et les fêtes mondaines ; dites-leur que selon saint Chrysostome, il n’y a point de plus dangereux ennemis du salut que ces divertissements nocturnes, ni qui soient moins chrétiens.

365. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

Elle veut alors qu’ils soient honnêtes à tous égards, qu’ils ne nuisent ni à la piété ni aux bonnes mœurs, qu’ils n’aient rien de contagieux, qu’ils n’inspirent point le goût de la frivolité, de la dissipation et de l’oubli de ses devoirs, et qu’enfin ils soient de nature à être offerts à Dieu.

366. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Je ne dis point que ces Tragédies n’aient eu ce qu’elles devaient avoir pour plaire au goût des Athéniens : mais qui pourrait traduire en Français dans toute sa force l’Œdipe même, le chef-d’œuvre des Anciens ; j’ose assurer que rien au monde ne nous paraîtrait plus barbare, plus funeste, plus opposé aux vrais sentiments qu’on doit avoir.

367. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

» Tu ne te serais pas attendu à ce subterfuge : tu n’aurais jamais cru que s’intéresser à un malheureux qui va recevoir le salaire dû à ses crimes sur un échaffaut, se délivre de ses gardes, perce la foule, & trouve le moyen, par une fuite précipitée, de tromper ceux qui le poursuivent, soit se mettre à sa place, quand même j’aurais servi à lui faire un passage à travers la populace ; ce sentiment est chez tous les hommes pensans, hors chez des barbares, comme Jean-Jacques Rousseau ; être l’instrument innocent de son évasion, n’est point s’associer à ses forfaits ; l’humanité en est garant, quoiqu’ennemie des voleurs & des assassins. « Un peuple (dit-il) voluptueux veut de la musique & des danses ; » il veut parler des Français ; son Devin de Village est la preuve qu’il connaît l’esprit & le goût de la nation ; il a donc contribué lui-même à corrompre nos mœurs. […] parce que les Prédécesseurs de Justin & de Justinien avaient noté d’infâmie les Acteurs, quoique le goût d’en avoir leur soit venu des Grecs qui faisaient des leurs les premiers de l’Etat, il fallait absolument que l’un & l’autre (pour conserver leur gloire) adoptassent cette loi, ou plutôt cet atroce préjugé qui n’a existé & n’existe plus que chez le Clergé de France & dans quelques Parlemens de ce Royaume. […] Il est vrai que je n’ai pas ses yeux, mais chacun a son goût. Au surplus, je conviens que toute fête où Silène préside, sera du goût de la Nation. […] On trouve depuis des temps immémorials, des traces d’œuvres de Théâtres en diverses nations polies, & qui ne s’étaient pas communiqué ce goût les unes aux autres.

368. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

S’ils étoient bons, ils étoient applaudis ; ces applaudissemens devoient inspirer du goût pour leur profession ; mais cela étoit contre l’esprit de la loi, qui ne vouloit pas qu’on s’exagérât le mérite des Acteurs.

369. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157

M. de Voltaire avoit cependant mis quelques citoyens dans le goût des représentations ; il les faisoit venir chez lui de tems en tems pour jouer ses Piéces.

370. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Jamais un pareil ridicule ne sera reproché aux Français ; ils ont des goûts, des caprices singuliers ; mais ces légers déffauts ne tirent point à conséquence, ils veulent, autant qu’il est possible, que l’agréable & le beau se rencontrent dans leurs plaisirs de fantaisie.

371. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

On l’accusait d’avoir du goût pour les combats et la chasse des bêtes féroces, et il les fit tuer toutes à même temps : « Omnes feras uno momento jussit interfici. » On disait qu’il aimait les jeux du cirque et du théâtre, il n’y parut plus, il ne les permit plus, même les jours solennels de sa naissance et de son couronnement, où ils étaient d’usage : « Ne solemnibus quidem natalibus, vel imperialis honoris gratia putabat celebrandos. » Tant il savait être son maître, et dans l’âge le plus tendre égaler la force et la sagesse des vieillards : « Adolescentem videres senilem ferre sententiam. » Il y avait à Rome une Courtisane d’une beauté parfaite, qui corrompait la jeune noblesse, d’autant plus dangereuse que c’était une Comédienne (car dans toutes les affaires de galanterie il se trouve toujours quelque héroïne de théâtre) : « Scenicæ cujusdam forma et decore Romæ adolescentes nobiles deperire. » Valentinien ordonne qu’on la fasse venir à la Cour.

372. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

On ne sait ce que c’est ; ce sont des spectacles monstrueux, où avec une dépense énorme, une magnificence bizarre, sans dessein & sans goût, on mêloit, entassoit, prodiguoit tout ce qu’on pouvoit imaginer de frappant, de galant, de grotesque, le ciel, la terre, les enfers, les dieux, les démons, les fées, les nations, les êtres moraux, les êtres physiques, les astres, les montagnes, les animaux. […] C’est bien là le prestige, la fascination de la bagatelle, qui efface le goût & l’idée du bien : Fascinatio nagacitatis obscurat bona.

373. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Encore qu'il n'y eut rien dans les Spectacles qui ne fut doux, agréable, simple, et qu'il y eût même quelque chose d'honnête, ils n'en seraient pas moins dangereux; car comme personne ne mêle le poison avec du fiel, ou avec de l'Ellébore, mais on le met dans les viandes bien apprêtées, douces, et agréables au goûts; de même le Diable répand son venin sur les choses de Dieu les plus agréables; Que tout ce quic se passe à la Comédie soit généreux, honnête, harmonieux, charmant et subtil ?

374. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

Théodore, ce qu’on appelle raison et justice, ne sont que des mots pour ces gens-là : ils prétendent qu’il n’y a rien de plus innocent que leur curiosité ; et ils regardent celui qui n’est pas de leur goût comme un esprit singulier.

375. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

ont dit que le divertissement doit être comme un sel, qui donne du goût et de la saveur aux viandes, mais il en faut peu, il ne peut venir à l’excès qu’il ne gâte plus qu’il ne profite : C’est une espèce de sommeil, qui répare les faiblesses de notre nature, lequel étant pris sans mesure, nous charge de mauvaises humeurs, et nous appesantit pour tous nos emplois raisonnables. […] Ne faut-il pas avoir perdu le goût des bonnes choses pour n’aimer point la promenade, qui a de si bons effets ? […] Dieu nous a accordé la Musique pour nous faire prendre goût à ses louanges, et nous faciliter le moyen de lui rendre nos gratitudes avec plus de respect, qui est le premier et le plus saint usage que nous en devrions faire. […] L’odorat n’y respire que des vapeurs d’eau d’ange ou d’essence de rose : On donne encore au goût tout ce qui le peut contenter : L’hypocras, la limonade, les confitures y manquent moins que chez les Apothicaires ; le sens du toucher, qui est le plus brutal et le plus violent y est comme dans un plein pouvoir. […] Il en forge tous les jours de nouveaux, plus ils sont exécrables, plus ils sont à son goût : car il ne veut que des impiétés étudiées, et qui disent des mots que le commun n’oserait dire.

376. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Car, dites-moy je vous prie, voicy comme argumentoit autrefois Tertullien, contre quelques Chrétiens relâchez de son temps, s’il ne vous est pas permis de soüiller vôtre goût & vôtre ventre, en mangeant des viandes qui sont sacrifiées aux Idoles, si ventrem & gulam ab inquinamentis liberamus, quanto magis oculos, & aures ab idolothitis, & necrothitis voluptatibus abstinemusL. de spect. cap. 24. […] Il nous sera encore moins permis de soüiller nos yeux, & nos oreilles en assistant à des spectacles qui sont institués pour honorer, non pas les Dieux de la gentilité, mais l’idole du monde ; car le sens du goût n’étant pas plus privilegié que celuy de la vûë & de l’oüie, il n’y a pas un moindre crime à assister aux pompes du monde, qu’à manger des idolotites, puisque l’un & l’autre est defendu, & que vous avez renoncés à tous les deux. […] , les images des vices, étans agreables au goût du siecle, elles banissent toutes les pensées de salut & de penitence, qui sont facheuses à la chair & au sang.

377. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

Ennemis de toute partialité, ayons la double satisfaction de confirmer & de réfuter… Par respect pour un goût national, exposons-le respectueusement & avec tout son cortège de séduction ; mais renversons l’édifice de fange, dissipons un vain amas de poussière, en renvoyant à des sources pures & irréprochables, où des principes solides servent de base aux vérités opposées à ce goût dépravé. […] Prêtres, qui les excommuniez   (Encyclopédie, au mot Geneve) de bouche & qui les dévorez des yeux, nous vous verrons sans scandale venir former votre goût à leurs représentations , y prendre une finesse de tact, une délicatesse de sentiment très-difficiles d’acquérir sans leur secours , bien entendu cette finesse, cette délicatesse qui consistent à bien tourner & retourner les feuillets d’un Livre : que je serois émerveillé si vous m’assuriez de bonnefoi que c’est là tout ce que vous avez appris jusqu’à présent dans nos écôles.

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