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279. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Mais en vain la nature nous offre les moyens de nous rendre heureux, si notre inapplication & notre lâcheté nous empêchent d’en profiter.

280. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Mais ce plaisir ne m’a jamais empêché de voir le côté dangereux de la leçon ; c’est pourquoi je n’en demeure pas moins convaincu que sous le rapport que je le considère, l’art dramatique, bien que le plus ingénieux et le plus piquant que l’esprit humain ait inventé, divertit mieux qu’il n’instruit, mieux qu’il ne réforme, si l’on veut ; que l’amusement qu’il procure a coûté infiniment aux mœurs ; qu’il est un obstacle à leur restauration, et que, par conséquent, il est nécessaire au retour de l’ordre si ardemment désiré, non pas de le proscrire, comme il y en a qui le prétendent, je crois cela aussi difficile à présent que de faire reculer la civilisation, mais d’en modifier le système, d’en borner et régler plus sévèrement la jurisdiction, pour arrêter ici la tradition de ses mauvais résultats.

281. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Le théatre est un grand médiateur, il a réuni les Chevaliers & les Bourguemestres à l’opéra, le 19 novembre 1772, au moment qu’on commençoit une piéce fort devote, en faveur des Chevaliers, le feu prit derrieres le théatre, dans la chambre des acteurs, & fit bien de ravage, & sans la hardiesse & la dextérité d’un paysan, qui, au péril de sa vie, alla couper les cordes des chats des Déesses, & autres machines, & empêcha la communication du feu, l’incendie auroit eu les suites les plus funestes.

282. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Tu es donc obligé, ô Chrétien, d’avoir en aversion une chose dont tu ne peux t’empêcher de haïr l’Auteur, dit Tertullien : car, que peut-il y avoir de commun entre la lumière et les ténèbres, et entre la vie et la mort ?

283. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Cette conduite est conforme à la doctrine des Théologiens après Saint Thomas, lequel parlant des Lois humaines qui laissent beaucoup de péchés impunis, dit105 que si elles les défendaient tous, cela empêcherait plusieurs biens qui en pourraient revenir. Saint Augustin106 l’avait dit autrefois dans le même esprit : que l’on tolérait des choses mauvaises pour empêcher de plus grands maux. Mais quoique les Magistrats tolèrent la Comédie, cela n’empêche pas néanmoins qu’elle ne soit mauvaise et qu’elle ne soit toujours défendue par l’Eglise.

284. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

On croit que tout cela se fait par l’insinuation du Roi de Prusse ; ce sont en effet ses partisans qui l’honorent de leur approbation ; on sait que c’est son goût personnel & un des secrets de sa politique d’amuser ceux qu’il maltraite pour les empêcher de crier ; il le fit à Dresde, menant à la comédie la famille de l’Electeur qu’il venoit de prendre prisonnière ; il y a trois ans que les malheurs de la Pologne y firent cesser tous les spectacles, les malheurs n’ont fait que croître, & l’on veut y jeter le voile de la comédie pour endormir les malheureux. […] Il alloit à la comédie, mais à regret & par force, pour accompagner M. le Dauphin, que sa charge l’obligeoit de suivre, comme Naaman accompagnoit son Roi au Temple des idoles par le devoir de sa charge, sans prendre part à l’idolatrie qu’il détestoit ; ses soins à écarter les dangers & à en dégoûter ce Prince, n’empêchèrent pas, tant le poison est grand, qu’il ne devint amoureux de quelques Actrices, & ne causât au Roi son père des chagrins très-vifs par ses galanteries avec elles.

285. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

On danse en compagnie & devant le monde, je le veux ; mais si cette circonstance empêche les desordres publics & éclatans, elle n’empêche nullement les desordres du cœur, contre lesquels les Chrêtiens ne doivent pas moins se précautionner & se fortifier que contre les pechez exterieurs.

286. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Il est vrai que Varron dérive ce terme du verbe ludere, jouer, c’est-à-dire, badiner, se divertir ; comme on disait autrefois les jeux Luperciens, parce que la jeunesse les célébrait d’une manière folâtre : ce qui n’empêche pas que l’auteur n’attribue l’origine de ces jeux et de ces divertissements à la célébration de quelque fête, à la dédicace de quelque temple, ou à quelque autre semblable motif de religion. […] Le voilà celui que vous achetâtes du traître Judas ; celui que vous meurtrîtes à force de soufflets, et de coups ; celui que vous défigurâtes par mille crachats ; celui que vous abreuvâtes de fiel, et de vinaigre : voilà celui qui fut secrètement enlevé par ses disciples, pour faire accroire qu’il était ressuscité ; ou qui fut déterré par un jardinier ; afin d’empêcher que les laitues de son jardin ne fussent foulées aux pieds de ceux qui passaient par là.

287. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Il défendit aux jeunes gens de l’un & de l’autre sexe d’aller à ceux qui se faisoient la nuit ; & il empêcha que les femmes assistassent jamais aux jeux des Athletes, parce qu’ils combattoient ordinairement nuds. […] Fagan n’a pu, dans ses Nouvelles Observations en faveur des Comédiens, s’empêcher de témoigner de la vénération pour ce Traité de M. […] A la vue de tant de décisions, de censures & d’anathèmes contre les Théatres, on ne peut s’empêcher de gémir sur l’endurcissement ou l’aveuglement des Chrétiens qui les fréquentent. […] Ramire met les Spectacles au rang des poisons dont on doit empêcher le débit. […] On voit avec satisfaction à la p. 166 de ce Recueil, que Philippe Vincent ne put s’empêcher de témoigner son étonnement de voir un Ministre de la Communion Romaine prendre la défense des Théatres publics.

288. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Tandis que l’ambition allume par-tout le feu de la guerre, qu’elle forme les Conquérans, établit les Empires sur les ruines de la liberté ; le Chef de la Nation sainte attiré des bords de l’Euphrate aux rives du Jourdain, en parcourt les Déserts montueux, logeant sous des tentes : Dieu lui découvre sa nombreuse postérité dans la sombre succession des tems à venir ; au fond de ce divin miroir, Abraham apperçoit le Libérateur promis, ses enfans passent en Egypte, pour s’y former en corps de Nation ; la plus dure servitude n’empêche pas leur population miraculeuse.

289. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

La gravité de leur caractère ne les empêche pas de changer souvent de place.

290. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Elle apprend la vérité, elle revient aussi-tôt demander pardon à Auguste de l’avoir cru un traître, & sentant la mort s’approcher, elle invoque l’Ombre d’Antoine, pour qu’elle vienne au-devant de la sienne, lui montrer le chemin des Enfers, & empêcher qu’elle ne soit mordue par Cerbere, Riparami dà morsi Di Cerbero feroce.

291. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 139 De la défense qui empêche les actrices à Rome de monter sur le théâtre, et veut qu’elles soient remplacées par de jeunes castrats.

292. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Il ne faut pas moins empêcher l’abus de ses biens et la perte de son temps.

293. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Il commence, il croît, il arrive à son comble : il est peint de toutes les couleurs propres à flatter l’imagination, à pénétrer aisément dans l’esprit, et à empêcher que le charme par où il peut séduire, ne languisse un moment. […] Cependant rien ne m’empêchera de leur dire que d’honnêtes Païens ne sont pas toujours les derniers des hommes, et que dans une fausse Religion l’on a quelquefois plus de probité que n’en ont des Chrétiens.

294. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

L’obligation n’est pourtant pas réciproque ; le Théatre régulier n’a garde de l’interdire, les écarts qu’il permet & son zele pour la régularité n’empêchent pas qu’il ne fasse des excursions sur les terres de la bouffonnerie, & ne mêle les lazzis de l’Arlequin à la majesté d’Auguste, & le dérangement des fragmens aux regles d’Aristote, & par-tout les graces & la bonne volonté des actrices aux maximes de la morale & aux vertus des héros. 3°.

295. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Après l’Ariette, la Romance fait beaucoup d’éffet dans les Poèmes modernes ; elle y répand des agrémens infinis ; elle a quelquefois empêché la chûte d’un Opéra-Bouffon.

296. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Les Ediles chargés de donner les Jeux, & qui achetoient les Piéces, devoient bien payer les bons Poëtes : il ne paroît pas cependant que les meilleures Piéces ayent fait la fortune des Auteurs, puisque Plaute étoit obligé pour vivre de louer ses bras à un Boulanger, & que l’amitié des Grands que Térence avoit tant cultivée, loin de l’empêcher de tomber dans la misere, l’y conduisit.

297. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Les règles des Congrégations des Jésuites n’en parlent pas, sans doute parce qu’il serait difficile d’empêcher que tant de Messieurs, d’écoliers, d’artisans, qui les composent, ne s’échappassent malgré la règle : il est plus prudent de se taire.

298. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Beze, dit-il, (cet homme si accrédité dans son parti), ayant fait une tragédie du sacrifice d’Abraham pour l’instruction de la jeunesse, la Congrégation des Pasteurs de Genève empêcha que la pièce ne fût représentée par les écoliers du collège. » Le P.

299. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Le silence d’un Evêque sur un mal qu’il ne peut empêcher, n’est rien moins qu’une approbation ; mais si M. de Beaumont fut indulgent pour les spectacles, ce que j’ignore, et dont la garantie de Voltaire n’est qu’une preuve bien légère, M. de Harlay, son successeur, Prélat très éclairé, et que Voltaire lui-même taxe encore moins de rigorisme, a pourtant fait une affaire sérieuse au P.

300. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

C’est donc à l’examen de ces causes générales « qui doivent, selon vous, empêcher qu’on ne puisse donner à nos spectacles la perfection dont on les croit susceptibles », que je dois m’attacher d’abord.

301. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Et l’ayant assuré qu’elle ne demandoit que le repos : Ce n’est pas moi , dit-il, qui vous empêche de coucher dans votre lit, c’est vous qui m’empêchez de coucher dans le mien ; le trouble vous plait & vous nourrit, le repos est votre plus grand ennemi : Varillas, Perefixe.

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