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405. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Ils avoient vu avec un plaisir singulier la cérémonie & applaudi au triomphe de la vertu, triomphe pour eux intéressant. […] Freron, dans son année littéraire, faisant l’histoire de la Rosiere de Salenci, ajoute, que ne feroit-on pas des hommes en attachant de la gloire & de l’honneur à la vertu, il ne manquoit plus à notre corruption que de jetter du ridicule sur la fête de la Rose, (comme l’ont fait Favard & Pesé,) & sur le plaisir pur qu’elle doit faire aux ames honnetes . […] Vous dont l’ame innocente, Loin des bruyans désirs, D’une vertu touchante, Cherche les vrais plaisirs ; Si du bonheur du sage Vous prétendez jouir, C’est à notre Village Qu’il faut vous réunir.

406. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

Pour ces causes, et autres considérations qui seraient de long récit, conclutaz à l’entérinement de sa requête et en ce faisant que défenses leur soient faites de non passer outre à leur entreprise desdits jeux du Vieil Testament, jusques au bon plaisir, vouloir et intention du Roi, les choses susdites par lui entenduesba. […] Est que, le Roi ayant vu jouer quelque fois le Mystère de la Passion y a deux ans, et pour le rapport qui lui a été fait de l’exécution du Mystère des Actes des Apôtres, et averti qu’il ferait bon voir la représentation de l’Ancien Testament bg, un nommé Le Royer s’était retiré vers lui et lui aurait donné à entendre que, sous son bon plaisir, il entreprendrait volontiers faire représenter cet Ancien Testament par mystère, à quoi volontiers le Roi avait incliné tellement qu’il avait permis audit Le Royer faire représenter ledit Ancien Testament par mystère et, à cette fin, lui avait fait expédier ses lettres patentes adressantesbh au Prévôt de Paris, juge ordinaire. […] Et quant à la seconde requête dudit procureur général, tendant à ce que défenses fussent faites aux nouveaux maîtres entrepreneurs du Mystère du Nouveau Testament, ladite cour a fait et fait inhibitions et défenses auxdits nouveaux maîtres de procéder à l’exécution de leur entreprise, jusques à ce qu’elle ait su le bon plaisir et vouloir du Roi pour, icelui ouïcd, leur faire telle permission qu’il plaira audit Seigneur ordonner.

407. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Ces grands politiques oublient-ils que ces intervalles de délassement, indépendamment du grand objet de la religion et de l’instruction des peuples, sont nécessaires à la santé du corps, qu’un travail continuel accable ; à la vigueur de l’esprit, que la continuité des occupations rend triste et sauvage : à la douceur de la société, dont ces moments de liberté et de plaisir resserrent les liens ; au travail lui-même, dont on se lasserait et se dégoûterait bientôt ? […] L’assiduité à ses devoirs est insupportable ; enchanté du plaisir, ébloui de l’éclat, plein des grands airs qu’on vient d’admirer et de goûter, de quel œil voit-on la petitesse de sa maison, la modicité de sa fortune, ses habits, ses repas, ses meubles ? […] Les amateurs du théâtre sont la plupart dans le même goût : d’un million de gens qui le fréquentent, la moitié renonce au lien conjugal ; le plaisir, l’amusement les absorbe ; la frivolité, la dissipation le leur fait oublier ; les railleries sur le mariage les dégoûtent ; le luxe, la dépense les ruinent ; les sentiments qu’on inspire aux femmes, les alarment : les Actrices fournissent un supplément si facile et si doux, sans être chargé des soins embarrassants d’une famille !

408. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Et lorsque son incisive ironie démasquait la sottise, pensait-il qu’il ne donnait à chacun des spectateurs que le malin plaisir de montrer du doigt son voisin ? […] Le public était déjà instruit que la reine avait des assommeurs, chargés de faire passer de ses bras dans la Seine les compagnons de ses orgies nocturnes ; il avait déjà entendu Marguerite dire à Philippe d’Aulnay son fils et l’un de ses amants : « Je viens avant que tu n’expires te donner le plaisir de connaître ta maîtresse et celle qui t’a donné la mort. […] En effet, une couturière qui passe de la mansarde dans un joli salon, du salon à un hôtel somptueux, qui échange une vie laborieuse et de privations contre une vie de plaisir et d’abondance, le bonnet rond et la robe de toile contre les plumes et la robe de velours, tout cela avec une bonne foi si naïve, car il faut en convenir, Frétillon est une excellente créature, mais effrontément impudique et d’un cynisme dégoûtant.

409. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

La saleté est une faute contre le savoir-vivre, aussi bien que contre la Religion : elle ne peut être que le plaisir grossier de gens sans esprit et sans caractère dans le monde. […] Est-ce que le lieu change tout à coup la disposition de leur cœur, et convertit en objet de plaisir ce qui était un objet d’aversion pour elles ? […] Quel plaisir peut-on prendre à voir le vice croître sans cesse par son industrie et par ses veilles ? […] Ainsi ôte-t-on le plaisir, lorsqu’on fait lever le lièvre mal à propos. […] La poésie et la peinture ont également pour objet le mélange de l’utile avec l’agréable : mais le Poète et le Peintre doivent irrémissiblement se retrancher toute idée qui peut induire à un indigne plaisir : sans cela, ils renoncent à leur fin ; et tandis qu’ils plaisent à l’esprit, ils empoisonnent le cœur….

410. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Privilége du Roi. » pp. 369-370

Car tel est notre plaisir.

411. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre I. Que les Danses ne sont pas mauvaises de leur nature. » pp. 1-5

Car toutes ces Danses dont il est parlé en ces endroits de l’Ecriture, n’étaient employées que pour honorer, et glorifier Dieu ; et celles qui se pratiquent maintenant, ne servent qu’au plaisir du corps, et à la délectation des sens ; et ont quelquefois des fins manifestement vicieuses.

412. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IX. Qu’il faut craindre en assistant aux comédies, non seulement le mal qu’on y fait, mais encore le scandale qu’on y donne. » pp. 41-43

, que je crains que leur probité ne soit de celles des sages du monde qui ne savent s’ils sont chrétiens ou non, et qui s’imaginent avoir rempli tous les devoirs de la vertu lorsqu’ils vivent en gens d’honneur, sans tromper personne, pendant qu’ils se trompent eux-mêmes en donnant tout à leurs passions et à leurs plaisirs.

413. (1715) La critique du théâtre anglais « privilège du roi. » pp. 502-504

Commandons au premier notre Huissier ou Sergent de faire pour l’exécution d’icelles tous actes requis et nécessaires, sans demander autre permission, et nonobstant clameur de Haro, Chartre Normande, et Lettres à ce contraires : Car tel est notre plaisir, Donné à Versailles le dixième jour du mois de Juin l’an de grâce mil sept cent quatorze, et de notre Règne le soixante-douzième.

414. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Il y a grand péril à divertir le peuple par des plaisirs qui peuvent produire un jour des douleurs publiques, il nous faut bien garder d’accoutumer ses yeux et ses oreilles à des actions qu’il doit ignorer. » L’Académie avait alors fort peu d’Auteurs dramatiques ; aujourd’hui qu’elle en foisonne, je doute qu’elle tînt le même langage. […] Cette musique, par exemple, qui fait le seul plaisir du Roi, et où l’on n’entend que des maximes absolument contraires aux bonnes mœurs, serait bien convenable à retoucher ou à proscrire. […] Il n’en est pas de même du reste des spectateurs, il est impossible qu’il n’y en ait de sensibles à ces paroles pleines d’une morale qui fait consister le bonheur dans le plaisir, car mettez à l’alambic tous les opéra, vous n’en tirerez jamais que cette maxime retournée en mille façons. […] Non seulement le métier de Comédien est infâme et criminel, c’est encore un crime de regarder la comédie et de s’y plaire ; les plaisirs d’un esprit lascif dégénèrent en crime.

415. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Si quelqu’un se donnait jamais le plaisir d’en faire l’expérience ; il verrait, peut-être avec surprise, combien l’action gagnerait, restant toujours dans sa force et dans sa grandeur. […] Si Britannicus meurt, quoi qu’innocent ; c’est pour servir au caractère de Néron, et le faire détester davantage : Si Géta est assassiné, sans l’avoir mérité ; c’est pour mieux peindre la cruauté de son frère : si Hyppolite périt ; c’est pour charger le crime de Phèdre : ainsi ce n’est pas sur les personnages qui meurent que tombe ce qu’on appelle la catastrophe ; mais sur ceux qui commencent et qui conduisent l’action à une bonne ou à une mauvaise fin, et qui excitent le plaisir ou l’indignation des Spectateurs suivant les circonstances du sujet. […] Si le Poète avait marché naturellement à son action, sans donner la moindre passion à Télémaque, et en ne mettant dans le cœur d’Eurimaque d’autre sentiment que celui de l’amour pour Pénélope, et de la politique pour s’emparer d’Itaque ; on aurait eû deux caractères décidés et vrais en même temps ; et les Spectateurs ne seraient pas indécis, pour savoir s’ils doivent louer ou blâmer Télémaque, et si la mort d’Eurimaque doit leur faire du plaisir ou de la douleur. […] Le Spectateur, voyant Médée rester en vie, ne cesse point de détester l’Auteur de tant de crimes, et sent un plaisir secret à espérer qu’elle languira longtemps dans des tourments égaux à sa méchanceté, s’il est possible, et dont enfin elle sera accablée.

416. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Ainsi après avoir divisé leurs spectacles selon leur matière, en jeux de théâtre et jeux du cirque : ils les divisèrent ensuite par rapport à leur fin, en jeux sacrés, jeux votifs, jeux funèbres et jeux de plaisir. […] ne les regardaient point, et s’émancipaient d’y contrevenir ; cela donna lieu à une Loi de Théodose le Jeune, et de Valentinien de l’an 425. « Elle porte de nouvelles défenses, de représenter aucuns jeux, soit du théâtre, soit du cirque le jour du Dimanche, et y ajoute les jours de Noël, de l’Epiphanie, de Pâques, les cinquante jours d’entre Pâques et la Pentecôte, et les Fêtes des Apostres, afin, dit cette Loi, qu’en ces saints jours, le Peuple n’étant point distrait par des plaisirs profanes, put appliquer tout son esprit au service de Dieu.

417. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Psiche transportée par le zéphir du haut d’une montague, à travers les airs dans le Palais de l’amour, bâti, meublé, délicieux, magnifique, & d’un coup de baguette, y goûte tous les plaisirs. […] Rien ne lui coûte, un coup de baguette produit un théatre, comme un palais, des acteurs & des actrices, comme des Nimphes, la belle eut le plaisir de voir la comédie dans toute sa perfection. […] Comparaisons plaisantes avec le visage d’une femme, sermon au reste qu’il assure être assez inutile, parce que l’amour de la parure est dans toutes les femmes une passion invincible ; fussent-elles dans un désert, sur le mont Athos rùre latent fingunt qui comas , (frisent leur cheveux :) licet arduus illas celèt athos cultas altus habebit athos  ; n’y eût-il que le plaisir de se plaire à elles-mêmes, aucune qui ne se croie belle, & ne cherisse ses attraits ; ut etiam placuisse tibi quotacumque voluptas, virginibus cordi est grataque forma tibi . […] A peu près comme les yvrognes au commencement du repas mangent par précaution des amandes, des laitues, de la rue, &c. qui abbattent la fumée du vin & empêchent l’ivresse, & se livrent impunément au plaisir bachique. […] Une année se passe dans cet exercice de vertu, & les excès du vice : on se lasse enfin de tout, même du plaisir.

418. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « PRÉFACE. » pp. 3-6

Et c’est ce qui nous doit donner lieu de présumer, que nous approchons de ce malheureux temps prédit par l’Apostre, auquel « les Chrétiens devenus plus amateurs des faux plaisirs du siècle, que de Dieu, ne pourront plus souffrir la saine Doctrine ;2.

419. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

« Pères faibles, mères imprudentes, gouverneurs indignes de l’être, en conduisant aux spectacles vos enfants ou vos élèves, vous leur présentez vous-mêmes la coupe empoisonnée du plaisir et de la volupté.

420. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « PRIVILEGE DU ROI. » pp. -

Commandons au premier notre Huissier ou Sergent sur ce requis, de faire pour l’exécution d’icelles tous actes requis et nécessaires, sans demander autre permission, et nonobstant clameur de Haro, Charte Normande, et Lettres à ce contraires ; car tel est notre plaisir.

421. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41

Ce Public cependant, qui pense en général comme nous venons de dire, ne cesse pas de changer d’avis, ou de paraître en changer de temps à autre : lorsqu’il parle de bonne foi, ce n’est pas la correction des mœurs qu’il cherche au Théâtre, il n’y va que pour son plaisir ; mais, si les plaintes contre le Théâtre se renouvellent, son langage n’est plus le même ; il craint qu’on ne resserre la liberté des Poètes, et qu’on ne les réduise à devenir insipides, et par conséquent ennuyeux.

422. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Esclave des plaisirs ne dit pas assez, si elle en fut esclave en s’y livrant, elle est accusée de les avoir employés en maîtresse, par ambition, à corrompre sa famille, la Cour & le royaume. […] Ainsi mourut en se faisant lire des vers Petrone, Favori de Neron, & Ministre de ses plaisirs. […] J’espere d’en faire de bons contes ; (il l’a fait dans les Dames galantes) car, puisque le plaisir amoureux ne peut pas toujours durer, pour le moins la souvenance contente encore (C’est une morale bien ecclésiastique). […] Gelais, très-bien représentée par les filles, Dames Demoiselles & Gentils-hommes de la Cour, celles de Zuni, & de Pantalon, y prenoit grand plaisir, & rioit son saoul. […] Elle dépensoit & donnoit tout en bâtimens, (les Tuilleries, Monceaux & S.Maur) & honorables magnificenses ; prenoit plaisir à donner toujours des spectacles à son peuple & à la Cour.

423. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Des joueurs de gobelets, des danseurs de corde sont des tours surprenans, qui divertissent à chaque instant ; ces plaisirs sont variés par des spectacles différens. […] Ce chef d’œuvre est digne de Marseille, Ville opulente, & des plus commerçantes, où abordent chaque jour des bâtimens de toutes les nations, qui sont enchantés d’aborder dans ce port de la vertu, & de trouver tous les plaisirs rassemblés ; c’est-à-dire, toutes les marchandises spirituelles, à juste prix, pour faire saintement le commerce. […] Ce ne sont pas des simples ménaces, cette Cour a réalisé sa rigueur ; elle a fait emprisonner, & payer l’amende à un jeune homme qui avoit sifflé un acteur ; elle en a décreté plusieurs autres, qui ont pris la fuite, & sont allez voir & siffler à leur aise, la comédie, dans quelqu’autre ville où l’on est moins sévere ; voilà des plaisirs qui coutent cher.

424. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Plus on peut faciliter au Spectateur les moyens de s’imaginer que ce qu’il voit est réel, plus on est certain que son plaisir est vif, & qu’il s’intéresse à l’action ; or on est sur d’y réussir lorsqu’on racourcit le tems prescrit à la Comédie. […] J’aurais cité avec plaisir un Opéra-Bouffon ou une Comédie-mêlée-d’Ariettes qui eut renfermé avec art l’Unité de personne ; mais ce Phénix est encore à naître. Il faut espérer que nous aurons le plaisir de le voir paraître un jour ; pourvu toute fois que le nouveau Spectacle soit enfin cru digne d’avoir des ouvrages bien constitués.

425. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

) le peuple était debout, soit parce que les jeux n’étaient qu’une chose passagère, où on ne cherchait pas tant de commodités, soit parce qu’on ne voulait pas laisser accoutumer le peuple à tant de dissipation et de mollesse, et afin qu’on ne se laissât emporter à ces plaisirs dangereux, et qu’on n’y passât les journées entières : « Stantem populum spectavisse, ne si consideret, dies totos theatro continuaret. » Quelqu’un ayant commencé de construire un théâtre fixe pendant la censure de Messala et de Cassius, Scipion Nasica, par ordre du Sénat, fit tout démolir, et vendre à l’enchère tous les matériaux, les sièges et les meubles (Val. […] Mais les gens de bien peuvent-ils prendre plaisir à les entendre, même dans la bouche des impies ? Ecouterez-vous avec plaisir des injures contre votre père, des insultes contre votre Roi, même dans la bouche de vos ennemis ?

426. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  AVERTISSEMENT DE. L’ÉDITEUR. » pp. -

Ceux qui savent apprécier l’heureux accord des talens Littéraires & des sentimens de sagesse & de retenue que la Religion & la vraie philosophie inspirent, verront avec plaisir cet illustre Ecrivain, autrefois néanmoins si injustement outragé, traiter avec autant de goût & de lumière, que d’aisance & de précision, les Principes de l’art dramatique, & les resserrer dans les justes bornes de la décence & de l’utilité.

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