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218. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Ce qui est une preuve invincible que ces Peuples étoient persuadés que les hommes n’étoient point nés pour ces plaisirs ; car autrement, pourquoi noter ces personnes d’infâmie, si ce qu’elles font est selon l’ordre de la raison & de la nature ? […] On est assez persuadé que la représentation des passions agréables porte naturellement au péché, quand ce ne seroit qu’en flattant & en nourrissant, de dessein prémédité, la convoitise qui en est le principe. […] Si ces raisons ne suffisent pas pour confondre vos vains prétextes, & si elles ne vous persuadent pas que le plaisir que j’attaque est indigne d’un membre de Jesus-Christ, rapportez-vous-en, je ne dis pas à un Théologien rigide, mais à un homme du monde qui n’étoit pas ennemi de ses joies, à un courtisan aussi illustre par les sentimens que lui inspira la Réligion, que par le nombre des disgraces qui lui furent suscitées : & nous pouvons appliquer aux spectacles, ce qu’il disoit de ces assemblées nocturnes, où déguisant un visage sur lequel Dieu a imprimé des traits de sa grandeur & de sa majesté, on emprunte, pour ainsi dire, la figure du démon, comme pour lui rendre un plus grand hommage dans son empire. […] Ils sont persuadés que vous y avez renoncé, & ils nous répondront en nous citant les premiers écrits de nos Docteurs à leurs Césars : nos Peres y protestoient en effet qu’on les trouveroit par-tout les premiers pour le service de l’Etat ou de l’Empire, sur la terre, sur la mer, dans le commerce de la société, sur les tribunaux, dans les armées ; qu’il n’y a que deux endroits où ils font profession de ne jamais paroître, que quoiqu’on fasse pour les y forcer on ne les y verra jamais, dans les Temples & sur les théâtres.

219. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Chrysostome1 : vous vous persuadez, ajoute ce Pere2, qu’allant voir une Comédienne jouer sur un Théâtre, votre ame n’en reçoive aucune blessure.

220. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

La sincérité que je fais paraître ici persuadera qu’elle m’accompagne toujours lorsque je vante le mérite de notre Opéra.

221. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Congreve qui a tant imité notre Moliere, étoit donc persuadé que la Poësie de sa Nation étoit fort éloignée de la perfection.

222. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Pourvu qu'on veuille être de bonne foi, on en sera facilement persuadé, si on veut examiner la nature de la Comédie, son origine, ses circonstances, et ses effets, et si on veut s'instruire de la tradition universelle de l'Eglise sur ce sujet par les sentiments des Pères qui en ont parlé, et par ceux de l'Eglise assemblée dans un très grand nombre de Conciles.

223. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 29 Les prêtres s’efforcent de persuader aux hommes et aux gouvernements peu éclairés, que l’ignorance est le partage nécessaire du peuple, qu’il est dangereux pour l’Etat et pour la religion de lui accorder une instruction approfondie.

224. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Ce Sophiste prétendu, s’efforce de persuader au Vulgaire, que ceux de la Religion réformée, ne souffrent aucunement ce divertissement parmi eux, en quoi il montre une grande ignorance ; vu qu’il n’y a Royaume, Province, Contrée ou Ville, où ils ne soient bien reçus et approuvés de ceux qui ont l’autorité souveraine ; en Angleterre le Roi en entretient ordinairement deux troupes à ses gages, qui le suivent quand il va à ses progrèsl, et où j’ai vu même des Ministres assister à leur représentations, entre autre un nommé Joannes Davenantius Professeur de l’Académie Royale, et un certain Vardus Préfet de la même Académie, qui tous deux avaient été députés au Synode de Dordrecht, comme des plus notables du Royaume : Dans la Hollande j’ai toujours vu des lieux érigés pour cet exercice, et particulièrement à Amsterdam, où s’est fait depuis peu le plus magnifique Théâtre de l’Europe, pour la Jeunesse de la Ville.

225. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Persuadé que, la sainteté de la vie des Prêtres et la ferveur de leurs prières fait la prospérité de l’Empire et en assure les victoires, par les grâces qu’ils nous obtiennent du ciel, que leurs exemples sanctifient les âmes et nous attirent la miséricorde de Dieu, nous avons appris avec douleur, et ce qui paraît incroyable, que des Diacres et des Prêtres, et ce que nous rougissons bien plus de dire, même des Evêques, jouent à des jeux de hasard, et s’oublient jusqu’à se trouver à la comédie, « scenicorum vel thimelicorum fiunt spectatores ludorum « ; eux qui obligent tous ceux qu’ils baptisent de renoncer aux pompes du démon, dont les spectacles sont une grande partie, « ut abrenuntient pompis Diaboli, quorum non minima pars sunt spectacula ».

226. (1632) De spectaculis theatralibus pp. 339-351

Nam et comicæ fabulæ de stupris virginum loquuntur, aut amoribus meretricum et quo magis sunt eloquentes qui flagitia illa finxerunt, eo magis sententiarum elegantia persuadent, et facilius inhærent audientium memoriæ versus numerosi et ornati.

227. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

« Voilà, objectez-vous, un remède bien faible et cherché bien loin : l’homme est naturellement bon ; l’amour de la vertu, quoi qu’en disent les Philosophes, est inné dans nousf ; il n’y a personne, excepté les scélérats de profession, qui avant d’entendre une Tragédie ne soit déjà persuadé des vérités dont elle va nous instruire ; et à l’égard des hommes plongés dans le crime, ces vérités sont bien inutiles à leur faire entendre, et leur cœur n’a point d’oreilles ». […] Si donc les peintures qu’on fait de l’amour sur nos Théâtres étaient dangereuses, ce ne pourrait être tout au plus que chez une nation déjà corrompue, à qui les remèdes même serviraient de poison ; aussi suis-je persuadé, malgré l’opinion contraire où vous êtes, que les représentations théâtrales sont plus utiles à un peuple qui a conservé ses mœurs, qu’à celui qui aurait perdu les siennes.

228. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Tels sont les préparatifs du Poète pour prévenir les Dames en sa faveur ; tels sont ensuite les éloges qu’il leur destine pour mériter leur approbation ; persuadé apparemment de la délicatesse de leur goût ; mais des Auteurs de cette espèce ont-ils la moindre notion de l’honnêteté ? […] Je ne saurais me persuader qu’on ait jamais vu de semblables excès ou qu’on les ait tolérés.

229. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Comme nous ne pouvons avoir cette Science d’Horace, nous devons être persuadés que quand nous lisons les Vers des Anciens, nos oreilles sont souvent contente de sons, qui ne paroissoient pas légitimes aux siennes.

230. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

C’est ce que je pense, parce que je suis persuadé que dans les Langues où l’on ne se régle pas sur la quantité breve ou longue des Syllabes, il n’y a point de Vers sans Rimes ; & la Beauté de ces Vers, quand ils sont faits par un bon Poëte (les autres n’en devroient point faire) est que la Rime ne fait jamais rien dire, & se présente si naturellement, que le discours quoiqu’enchaîné dir legato a toute la liberté d’un discours qui ne l’est pas, & paroît dir sciolto.

231. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Sur celle-là jugeons des autres, et convenons que l’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal même, en ce qu’il fait préférer l’usage et les maximes du monde à l’exacte probité ; en ce qu’il fait consister la sagesse dans un certain milieu entre le vice et la vertu ; en ce qu’au grand soulagement des spectateurs, il leur persuade que, pour être honnête homme, il suffit de n’être pas un franc scélérat.

232. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

Que ces personnes se persuadent donc bien qu’elles sont hautement coupables aux yeux de Dieu, pour avoir fait si peu de cas de sa grâce, qu’au lieu d’en nourrir la flamme sacrée, elles n’ont pas craint de la laisser mourir par des distractions criminelles.

233. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

[NDA] Je m’étendrai cependant sur plusieurs articles beaucoup plus qu’il ne serait nécessaire, si je n’avais à persuader que des philosophes comme vous, parce que j’écris pour tous ceux qui fréquentent notre théâtre, et que j’ai dû également leur épargner la peine de consulter eux-mêmes les ouvrages que je cite ; et les mettre en état de juger, entre nous, d’après leur propre sentiment.

234. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Pape Gelase, que mes prédécesseurs ont usé de Tolérance à l’égard de ce scandale… Je suis persuadé, qu’ils ont fait les plus sinceres tentatives pour le détruire. […] Oui, j’aime à me persuader, qu’il n’y a pas ici de Confesseurs, assez peu éclairés sur l’article des spectacles, pour n’en pas faire un crime à leurs pénitens ; mais si l’on pouvoit en citer un : je lui donnerois hardiment le défi de signer sa décision, & je donne par avance la garantie, qu’il n’oseroit l’accepter.

235. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Ne voudra-t-on jamais se persuader que l’Amour, au Théâtre, n’est représenté qu’avec les nuances convenables !

236. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Depuis dix ans Religieux & Prêtre estime pour ses lumieres & ses vertus, appelé pour diriger ces Religieuses, ayant parlé avec religion & avec zèle, cet homme tout-à-coup devient furieux, enragé, dans le plus violent délire, brave le ciel & la terre, blasphême, jure, &c. veut persuader à cette Religieuse d’apostasier & de s’enfuir, avec lui, de vivre comme mari & femme, & d’aller, je ne sais où, travailler la terre, pour gagner la vie, la nourrir avec sa famille de son travail.

237. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

ne prend-on pas le monde pour duppe, si on croit le persuader ?

238. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

On dit que Racine composait d'abord ses pièces en prose, et ensuite les versifiait ; je suis persuadé qu'elles n'étaient pas autrement ni peut-être si bien écrites que celles du P.

239. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Mais les vers qui sont animés du chant, la charment par leur douceur, ils s’emparent de l’esprit de l’homme, et le poussent avec impétuosité où il leur plaît, ils lui persuadent tout ce qu’ils lui font trouver agréable ; et peu s’en faut qu’ils ne surprennent et qu’ils ne s’emparent entièrement de toute la volonté, pendant qu’ils flattent les sens.

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