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288. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Que sera-ce, si ces connaissances, comme il est ordinaire, sont des libertins et des fripons, si ces passions tombent sur des coquettes dont le théâtre foisonne, qui épuisent la plus opulente fortune, si ces commerces, comme il n’arrive que trop souvent, se lient avec des Actrices, ces harpies insatiables qui dévorent jusqu’à la racine ?

289. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

Pour combattre une entreprise si téméraire, il examine la vie des Comédiens, la matière et le but des Comédies, les effets qu’elles produisent d’ordinaire dans l’esprit de ceux qui les représentent, ou qui les voient représenter ; et il compare ensuite tout cela avec la vie, les sentiments et les devoirs d’un véritable Chrétien.

290. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Je sais bien que l’on prétend qu’il faut faire beaucoup de distinction entre les comédies de ce temps-ci, et celles que les saints Pères ont condamnées dans le leur ; et que si celles contre lesquelles ils ont fait paraître tant de zèle méritaient le blâme qu’ils leur ont donné, celles qui se représentent aujourd’hui sur les théâtres ne sauraient assez recevoir de louange, parce qu’elles ne contiennent pour l’ordinaire que des exemples d’innocence, de vertu, et de piété.

291. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

L’extrême inégalité des fortunes entre les citoyens d’une même classe, fondée non sur la mérite & les talens, mais sur les fonds d’avance, les crédits, & les intérêts des retards toujours cumulés avec les bénéfices ordinaires du commerce, fait que d’un côté le mariage aujourd’hui confond plus souvent les rangs par les mésalliances, loin de servir à les distinguer ; tandis que d’un autre côté des obstacles sans nombre éloignent de cet engagement, & entraînent avec eux le relâchement & la corruption des mœurs, suites nécessaires du luxe & de la misere. […] Le sujet étoit, pour l’ordinaire, un mariage ou quelques grandes réjouissances ; la durée, une semaine, le lieu, tantôt le Palais du Prince, tantôt une Ville célebre, quelquefois une pleine campagne, toujours un endroit vaste & capable de loger commodément toute la Noblesse du Royaume.

292. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Quelques jours après, les aubes qui avoient servi aux acteurs & actrices ayant été rendues au Chapitre, un Bénéficier scrupuleux se présenta à la sacristie pour dire la Messe, le Sacristain lui donna une aube qui avoit été portée par une actrice cette idée de femme & de comédie le révolta, il ne voulut pas la prendre qu’elle n’eût été blanchie & bénite, comme ayant perdu sa bénédiction & sa pureté, par un usage si prophane ; il courut chez le Grand-Vicaire lui en demander la permission, il fut renvoyé comme un hérétique, qui n’aime pas la comédie, & le Chapitre le siffla ; les Chanoines & les autres Bénéficiers, trop bons catholiques pour faire ces difficultés, s’en servent à l’ordinaire.

293. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

J’appelle bravoure une vertu qui nous engage à toute entreprise au-dessus des forces communes et ordinaires pour un objet honnête, utile, important, nécessaire : qui nous fait prendre les mesures les plus justes pour y réussir, nonobstant un danger très apparent qui nous expose à perdre quelque chose de précieux, et qu’il nous est très intéressant de conserver.

294. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

C’est le sort ordinaire des dévotions outrées de dégénérer en licence et en abus. […] Le pater et le credo sont une paraphrase du pater et du credo ordinaires ; tout y est relatif à la divine conception et à la nativité. […] Chaque ordre élisait un cardinal dans les deux cathédrales exemptes de la juridiction de l’ordinaire, un évêque ou un abbé dans les deux collégiales.

295. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Presque tous les Interprettes conviennent que ce passage est la condamnation du fard & des ornemens que les femmes emploient pour parer leur sein & leur visage, parure que l’Esprit saint appelle des fornifications & des adulteres, parce qu’elles sont l’attrait le plus puissant qui y porte les hommes, & l’effet ordinaire du péché commis par les femmes, soit par les pensées dont elles sont remplies en le faisant, soit par le desir d’en exciter de pareilles dans ceux qui les voient. […] L’admiration & l’amour jettent dans une espece d’extase & de stupidité ; c’est l’ordinaire effet des passions violentes.

296. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Quoiqu’il est fait de grands miracles & de grandes actions, l’esprit anti-religieux du siécle le relegue au fonds du cloître, comme un homme ordinaire. […] Quand cet oiseau funebre paroît, tous les autres oiseaux se rassemblent autour de lui pour l’insulter ; & c’est une chasse fort ordinaire aux oiseleurs d’attacher un chat huant & de repandre au tour de lui de la glu & des filets, où les oiseaux viennent se prendre.

297. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

On y chante des airs qui ne tendent pour l’ordinaire qu’à allumer un feu qui ne brûle déja que trop, & que la foi nous oblige d’éteindre ; les jeunes gens de l’un & de l’autre sexe s’y assemblent & s’y placent confusément ; les filles & les femmes y vont pour voir & pour estre vûës ; les Chantres n’y sont pas des mieux réglez dans leurs mœurs, ni les Chanteuses des plus modestes dans leurs habits ; on y passe un temps considerable qu’on pourroit emploïer plus utilement ; enfin on n’y cherche que le plaisir pour le plaisir & que le divertissement pour le divertissement. […] « C’est un desordre, dit il, assez ordinaire parmi les François, d’aller masquez dans les maisons d’autrui, ne voulant pas estre connus, leur conscience leur marquant qu’ils n’ont nul dessein de bien faire en cette posture.

298. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Comme cet incomparable Docteur de l’Eglise Grecque a demeuré quatorze ans dans Antioche, capitale de la Syrie ; et quatre dans Constantinople, où la Cour faisait son séjour ordinaire ; et où par conséquent les spectacles étaient très fréquents ; il ne faut pas s’étonner qu’il ait employé si fortement son zèle et son éloquence, pour déraciner un abus qu’il croyait si préjudiciable au salut des âmes, dont Dieu lui avait confié le soin. […] grand Docteur exhorte les Chrétiens à ne pas aller à la Comédie ; parce, dit-il, qu’elles sont capables de souiller la pureté de leurs âmes ; et que cette parole de l’Ecriture s’accomplit d’ordinaire dans ceux qui y vont : « la mort entre par les fenêtres » ; c’est-à-dire, le péché entre dans leurs âmes, par leurs yeux et par leurs oreilles.

299. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Aussi le plus grand charme du théâtre consiste d’ordinaire dans le spectacle des plus grandes infamies. […] Je veux que dans ces spectacles il y ait des choses purement agréables, simples, modestes, quelquefois même honnêtes : faites réflexion cependant qu’on ne mêle pas d’ordinaire le poison avec le fiel, ou avec l’hellébore ; mais avec des liqueurs douces et agréables au goût.

300. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Toute censure étant une peine ecclésiastique suppose toujours un délit : Or, on péche ou contre la foi, ou dans l’ordre des mœurs ; l’Excommunication est infligée dans l’un & dans l’autre cas : les Hérétiques & les Pécheurs sont frappés d’anathême, non par le seul fait, mais lorsque les premiers ont renoncé publiquement à la foi, & les seconds, dès qu’ils sont dénoncés, selon les formes ordinaires, ou bien aussi-tôt qu’ils sont tombés en l’une de ces fautes griéves auxquelles l’Excommunication est de droit annexée.

301. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Les Acteurs de la seconde espèce étant habillés d’une robe nommée Toges, dont se servait le Peuple, & ne représentant que des actions Romaines, la firent appeller Togata : c’est là notre comique ordinaire.

302. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Nous lisons dans la Rhétorique d’Aristote, qu’ils ne disoient que des niaiseries dans un langage très-éloigné du langage ordinaire ; qu’ils sentirent enfin qu’il falloit rabaisser leur ton, pour dire des choses plus sensées, & parler à l’esprit, plutôt que de ne parler qu’aux oreilles.

303. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Vous savez aussi bien que moi ce que l'Ecriture dit de ces sortes de personnes auxquelles le monde donne d'ordinaire des applaudissements et des louanges: On loue le pécheur de ses passions, et on bénit le méchant à cause de ses méchancetés.

304. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 167 Réflexions sur les juges de la cour royale, comparés aux anciens conseillers au Parlement, et considérés comme des juges ordinaires.

305. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

et dans ses Lettres 37 et 76.) traite au long cette question, et très bien à son ordinaire.

306. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Une parure recherchée et une élégante indécence sont la décoration ordinaire de ce peuple frivole.

307. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

C’étoit une rivalité de beauté, sont ordinaire entre les femmes ; chacune avoit une cour nombreuse, qui prit hautement son parti. […] C’est l’ordinaire dénouement des comédies, un mariage.

308. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

que le dérèglement des femmes est la suite ordinaire des mariages mal assortis où la vanité a présidé ; dans Le Bourgeois gentilhomme ? […] Il devait répondre au contraire, que ce qu’Alceste avait pris pour un accueil exagéré, n’était qu’un compliment ordinaire et froid, une de ces formules de politesse dont les hommes sont convenus de se payer réciproquement lorsqu’ils n’ont rien à se dire.

309. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Ces Arbitres de la corruption sont le contraire des Reviseurs ordinaires : ceux-ci élaguent l’arbre, en coupent ce qu’il y a de mauvais ; les autres en arrachent tout ce qu’il y a de bon.

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