Le fleuve suivit sa pente ; & le nom de comédien devint une injure proverbiale, une expression de folie & de vice depuit la Chine jusqu’en Écosse.
Cette pièce comi-tragique finit presque par ces belles remarques, après avoir commencé par la farce et par les noms de ceux qui ont réussi en ce genre d’écrire et de ceux qui ont bien représenté ces ouvrages.
Avec ces sentiments, on voit bien qu’il ne pouvait pas être partisan du théâtre, où l’on enseigne une morale toute opposée, où le célibat est un ridicule, le nom de virginité inconnu, où l’amour est le bien suprême, l’union avec ce qu’on aime, le comble du bonheur, où tout ce qui peut inspirer la volupté est étalé avec toutes ses grâces, beauté, nudité, danse, chant, parures, attitudes, vers, sentiments, intrigue, etc.
Ayez de l’argent, donnez un air de supériorité à vos troupes, attendez & saisissez les circonstances, sur-tout laissez les routes ordinaires de la justice : c’est par le merveilleux même du crime qu’on réussit & qu’on se fait un nom. […] Avant de passer un régiment en revue, je lis les noms de tous les officiers & sergens, j’en retiens trois ou quatre à qui je parle en passant.
Parmi tant d’étymologies du mot de danse, que Menage, Saumaise, Bochart sont allés chercher dans l’Arabe, le Grec, le Latin, l’Allemand, il y en a une singuliere qui le fait venir du nom de Dan, l’un des douze Patriarches enfans de Jacob, tige de la tribu de Dan. […] Je doute fort, je l’avoue de bonne foi, que Jacob pensât à la danse lorsqu’il fit, en mourant, ces fameuses prédictions ; je doute encore que les amateurs de la danse soient assez érudits pour aller chercher un nom dans l’Hébreu, ni assez dévots pour en choisir un par préférence qui condamnât leur exercice.
elle a été ternie pendant les dernières années de sa vie, et ce sont les chefs-d’œuvre de Corneille, de Racine et de Molière qui ont valu à son siècle le nom de siècle de Louis XIV. […] « L’Eternel est son nom, le monde est son ouvrage, Il entend les soupirs de l’humble qu’on outrage, Juge tous les mortels avec d’égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois…t. » Quelle leçon plus éloquente, plus sage, plus hardie, a-t-on jamais adressée à ceux qui gouvernent la terre, que celle prononcée par Joad, aux pieds du jeune Joas, après avoir ceint son front du bandeau royal, et l’avoir reconnu pour son roi ?
Suivant l’usage de l’Arcadie, Mme de Tagliazucchi est métamorphosée dans ce recueil en Bergère sous le nom d’Oriana Ecalidea, la différence de genre et de style que vous trouverez dans la Poésie de son mari sous le nom d’Alidauro Pentalide ne vous laissera pas soupçonner qu’il ait mis la main aux ouvrages de son épouse, qui d’ailleurs s’était déjà fait connaître avant que M.
Ceux qui y faisoient profession de piété, témoignoient par leurs actions & par leurs paroles, l’horreur qu’ils avoient de ces spectacles profanes : ceux qui étoient possédés de la passion du théâtre, reconnoissoient au moins qu’ils ne suivoient point en cela les régles de la Religion chrétienne ; mais il s’est trouvé des gens dans celui-ci, qui ont prétendu pouvoir allier sur ce point la piété avec l’esprit du monde : on ne se contente pas de suivre le vice, on veut encore qu’il soit honoré, & qu’il ne soit pas flétri par le nom honteux de vice, qui trouble toujours un peu le plaisir que l’on y prend, par l’horreur qui l’accompagne. […] Noms des Auteurs & des Prédicateurs qui ont écrit & prêché sur ce sujet. […] Mais parmi nous, où l’on trouve l’art de concilier le devoir avec le plaisir, peu-content de s’abandonner au vice, on veut encore qu’il ne soit pas flétri de ce nom honteux, & on tâche d’accommoder la passion avec la conscience pour n’être pas troublé par ses remords : de-là ces discours insensés par lesquels on prétend qu’il n’y a point de mal à fréquenter ces assemblées ; de-là, la séduction des autres qui entraînés par l’exemple, courent s’y livrer tous les jours ; de-là, la malheureuse sécurité de tous qui étouffent le cri de leurs consciences, & ne pensent pas même à s’accuser d’une prévarication si criante. […] empruntant pour la faire aimer jusqu’à des noms pompeux, n’essaie-t-on pas d’en cacher la honte & le crime ? […] Que mes yeux, disoit le Prophête, se ferment à la vanité : c’est-là, poursuivoit saint Ambroise, la premiere devise du Chrétien ; & vous, ajoûtoit-il ensuite, refuserez-vous du moins à vos spectacles le nom de vanité ?
Enfin Dieu même loue le Pasteur d’une Eglise de ce qu’encore qu’il fût plein de haine pour les méchans, il les supportoit pour le nom de Jesus-Christ.
De là, et on ne saurait trop le répéter, tant de parjures, tant d’empoisonnements, tant d’assassinats et tant de régicides, colorés du nom de tyrannicides, et enfin tant de crimes religieux de toute espèce, qui inspirent l’horreur et l’effroi, et qui sont si contraires à la charité, à la douceur et à l’humilité évangéliques !
« Dans ce siècle, où règnent si fièrement les préjugés et l’erreur sous le nom de Philosophie, les hommes abrutis par leur vain savoir, ont fermé leur esprit à la voix de la raison, et leur cœur à celle de la nature.
Les noms sacrés et vénérables dont on abuse pour justifier la composition des Ouvrages dramatiques et le danger des Spectacles, les textes prétendus favorables, les anecdotes fabriquées, les sophismes des autres et les miens, tout cela n’était que du bruit, et un bruit bien faible, contre ce sentiment impérieux qui réclamait dans mon cœur. […] On ne voit plus réussir que des romans, sous le nom de pièces dramatiques.
Hypolite est un sauvage qui déteste les femmes, & ne se plait que dans les forêts, à la chasse des bêtes féroces ; il n’en payera pas moins le tribut aux actrices, il est aimé par une, à la vérité, sous le nom de Phedre, sa belle-mere, qui, en bonne actrice le lui déclare, & le sollicite. […] Donner cette idée pour une grande découverte, s’applaudir d’avoir ouvert cette nouvelle & brillante carriere, dire avec assurance qu’on entre dans un champ plus étendu, qu’on brave l’ingratitude des contemporains, & l’oubli de la postérité ; c’est une vaine fanfaronnade, dictée par un amour propre aveugle, enivré de ses productions, qui ne connoit, qui n’estime que soi ; appeller son talent & son genre, le tragique par excellence, lui donner le privilege exclusif, croire que tout le reste n’en mérite pas le nom, que les Grecs & les Anglois seuls, ont seulement, dans quelques scénes, exposé ces magnifiques tableaux, & ce tragique vigoureux, qu’on a seul la hardiesse de dire tout haut, ce que les autres ne disent que tout bas, parce qu’on préfére la vérité à des timides convenances, que le grand Corneille n’a pas atteint le but tragique, que ses maximes, ses raisonnemens, ses projets, ses idées de la grandeur Romaine s’éloignent de l’essence du poëme théatral ; qu’il n’a de parfait que le cinquieme acte de Rodogune, parce que ce n’est que là qu’on éprouve ce bouleversement du sens, cet orage, cette mer soulevée, ce flux & ce reflux de mouvemens ; que Racine n’a jamais la majesté du tragique, (idée fausse, le terrible n’est pas majestueux, la vraye majesté n’est pas terrible) qu’il ne produit point de secousse violente, & ne déchire pas, car Mr.
M. de Tourreil dans la Préface des Philippiques, décrivant les mœurs des Lacédémoniens, dit : Les plaisirs du theatre n’avoient point de privilege chez eux, au contraire une raison capitale les avoit rigoureusement proscrits ; on ne représentoit ni comédie ni tragédie, afin de n’accoutumer jamais les yeux ni les oreilles à voir l’image, à entendre les noms de ce que la loi condamne, ni l’apologie des passions & des crimes. […] L’on n’y dit pas grossiérement les choses par leur nom, mais les équivoques, les agrémens, les tours enjoués dont on les enveloppe & les assaisonne, font avaler le poison avec d’autant plus de danger, qu’on le boit avec plus de plaisir.
Il n’en reste que quelques lignes dans l’Histoire du Théatre de Messieurs Parfait, qui ont bien voulu se donner la fastidieuse & inutile peine de les aller déterrer dans la caverne de l’oubli où elles vont retomber la ligne d’après, & ont fait, aussi-bien que l’Abbé Goujet dans sa bibliotheque, du nom de je ne sais combien d’Auteurs, d’Acteurs & d’Actrices, comme les registres mortuaires d’une paroisse, qui conservent à la postérité le nom de Maître Jacques, Savetier de la rue du Foin.
[NDE] Il n’y a pas de majuscule, ce qui normal pour les noms propres dans le document.
C’est qu’il y a des fidèles, et qui s’attribuent le nom de Chrétiens, lesquels n’ont point de honte de soutenir, et défendre par l’autorité des saintes écritures, les superstitions des Gentils, mêlées avec leurs spectacles et jeux publics, et avouent leur idolatrie.
La passion ne saisit que son propre objet, la sensualité est seule excitée ; et, s’il ne fallait que le saint nom de mariage pour mettre à couvert les démonstrations de l’amour conjugal, Isaac et Rebecca n’auraient pas caché leurs jeux innocents et les témoignages naturels de leur pudique tendresset.
Peut-être est-ce le nom de quelque bouffon qui les inventa, comme le mot Histrion est dérivé d’un Hister, qui vint de la Toscane à Rome exercer le beau métier, l’utile talent de faire rire le peuple aux coins des rues ; ce qui, malgré l’établissement d’une comédie régulière, s’exécute encore dans les provinces, où les charlatans paraissent sur des tréteaux dans les places publiques.
» Cette déclaration de principes, faite au nom des gens de lettres d’alors, ne ferait pas fortune aujourd’hui.
Ce n’est point à l’esprit de ceux, qui sont appelés à une vie céleste, dont les noms sont déjà écrits dans cette éternelle cité, et qui font profession d’une milice toute spirituelle : mais c’est l’esprit de ceux qui combattent sous les enseignes du démon.
Rousseau en parlant de Molière, est de tourner la bonté et la simplicité en ridicule, et de mettre la ruse et le mensonge du parti pour lequel on prend intérêt… Examinez le comique de cet Auteur, vous trouverez que les vices de caractère en sont l’instrument, et les défauts naturels, le sujet ; que la malice de l’un punit la simplicité de l’autre, et que les sots sont les victimes des méchants : ce qui, pour n’être que trop vrai dans le monde, n’en vaut pas mieux à mettre au théâtre avec un air d’approbation, comme pour exciter les âme perfides à punir, sous le nom de sottise, la candeur des honnêtes gens. […] « Les Auteurs concourent à l’envi, pour l’utilité publique, à donner une nouvelle énergie, et un nouveau coloris à cette passion dangereuse : et depuis Molière et Corneille, on ne voit plus réussir au théâtre que des Romans, sous le nom de pièces dramatiques. […] L’homme est né bon, dites-vous, et sous ce nom sans doute vous comprenez la femme. […] Quelle est d’abord l’idée qu’il attache à ce nom d’amour ? […] Rousseau, mais à un père de famille jaloux de son nom, soigneux de sa postérité, sensible à l’honneur de son fils, et inquiet sur le choix que ce jeune homme ferait peut-être, si la nature ou l’habitude disposait son cœur à l’amour.