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500. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

On a recours pour certaines maladies à l’agitation qu’elle a le pouvoir de causer dans notre cerveauax. » Athénée nous assure que toutes les lois divines et humaines, les talents, les vices et les actions des hommes illustres étaient écrits en vers, et publiquement chantés par des chœurs, au son des instruments ; et nous voyons par nos livres saints que tels étaient, dans les premiers temps, les usages des Israélites. […] « On n’avait point, dit Jean-Jacques Rousseau, trouvé de moyen plus efficace pour graver dans l’esprit des hommes les principes de la morale et de l’amour de la vertu.

501. (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436

Les Trouvères ou Trouveours, composaient en vers des sujets tirés de l’histoire des Grands Hommes, qu’ils nommaient leurs Gestes, du Latin, Gesta ; ils y mêlaient quelquefois la Satyre contre les vices, ou les éloges de la vertu. […] néanmoins qui se reformèrent s’y rétablirent, et y furent soufferts dans la suite du règne de ce Prince, et des Rois ses Successeurs : nous en avons la preuve dans un tarif qui fut fait par saint Louis, pour régler les droits de péage, qui se payaient à l’entrée de Paris sous le Petit Châtelet ; l’un des articles porte, que le « Marchand qui apporterait un Singe pour le vendre, payerait quatre deniers ; que si le singe appartenait à un homme qui l’eût acheté pour son plaisir, il ne donnerait rien : que s’il était à un joueur, il en jouerait devant le Péager, et que par ce jeu, il serait quitte du péage, tant du singe, que de tout ce qu’il aurait acheté pour son usage.

502. (1846) Histoire pittoresque des passions « [FRONTISPICE] »

[FRONTISPICE] Histoire pittoresque des passions chez l’homme et chez la femme et particulièrement de l’amour.

503. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

Pour les hommes, leurs continuels éloges me fatiguaient ; je n’y répondais que par quelques révérences, qui me donnaient un air passablement emprunté. […] Mais les hommes n’oubliaient rien pour m’en dédommager ; ils m’élevaient jusqu’au ciel, & il n’y en eu pas un qui ne m’offrît en particulier tout ce qui pouvait dépendre de lui. […] Le Conseiller ne desaprouva que le secret qu’elle lui avait fait de ses goûts ; ensuite il lui parla de l’Actrice nouvelle, mais en homme transporté : & comme pour vanter la beauté de l’inconnue, il répétait souvent à sa femme qu’elle lui ressemblait, elle lui demanda si cette jeune personne surpassait la *** ?

504. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Le Conistra était le parterre : le Bouleuticon, la place des Magistrats : les Diazoma, des corridors ; les Gradins, de petits escaliers, pour monter d’un rang à l’autre ; le Cercys, l’endroit le plus élevé, destiné pour les femmes ; l’Ephébicon, l’endroit où se plaçaient tous les Citoyens dès qu’ils avaient atteint dix-neuf ans : les Echæa, étaient des vases d’airain soutenus dans de petites cellules par des coins de fer, sans toucher à la muraille, & disposés de sorte, que la voix sortant de la bouche des Acteurs comme d’un centre, se portait circulairement vers les corridors ou paliers, & venait frapper la concavité des vaisseaux, qui renvoyaient le son plus fort & plus clair : il y avait jusqu’à trois rangs de 26 Echœa dans les grands Théâtres : l’Orquestre était destiné aux Danses chez les Grecs, aux Spectateurs qualifiés chez les Romains ; l’Hyposcénion (Sous-Scène) était un réduit pratiqué dans l’Orquestre, pour la commodité des Joueurs d’instrumens & des Personnages du Logéon, qui s’y tenaient, jusqu’à ce que l’exécution de leurs Rôles les obligeât à monter sur le Logéon, ou lieu de la Scène : l’Agyéus était un Autel consacré à Apollon ; car, dans les anciennes Religions, les Dieux présidaient à tous les plaisirs des hommes ; doctrine admirable… L’Odéon était le lieu de la Musique ; le Podion, la balustrade qui séparait le Proscénion de la Scène du Théâtre Romain ; l’Episcénion n’était autre chose que le plus haut rang de colonnes, lorsqu’il y en avait trois l’un sur l’autre : le Sciadion se nommait Umbella chez les Romains : c’est notre Parasol. […] C’est sur l’arène des l’Amphithéâtres que se fesaient les combats de Gladiateurs, & les combats des bêtes : elles combattaient, ou contre d’autres de la même espèce, ou contre des bêtes de différente espèce, ou enfin contre des hommes. Les hommes exposés aux bêtes étaient ou des criminels condannés au supplice, ou des gens qui se louaient pour de l’argent, ou d’autres qui s’y offraient par ostentation d’adresse ou de force.

505. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

M. de Niquet, son successeur, homme bien différent, est au gré de tout le monde ; sa probité, sa douceur, sa charité lui ont gagné tous les cœurs. […] Le titre des pieces est aussi François que le langage, l’intrigue, le dénouement ; les hommes à la mode, les liaisons du jour, les acteurs de société, &c. […] A Siam les femmes ne montent jamais sur le théatre, les hommes jouent tous les rôles, on croiroit blesser les bienséances de leur sexe, si on les exposoit aux regards du Public. […] On y censure tout le monde avec impunité, même les malversations & les sottises des hommes en place ; ils ne s’en corrigent pas ; mais ne s’en fâchent pas ; & prenent le parti d’en rire comme les autres. […] Chapitre 70, rapporte que ce Cardinal étant Légat du Pape à Florence, on y fit des réjouissances ridicules, on fit crier que tous ceux qui voudroient savoir de nouvelles de l’autre monde, en apprendroient le premier Mai sur le Pont de la Ville ; au jour marqué parurent sur la riviere Darne, un grand nombre de barques, remplies de personnages qui représentoient l’enfer, des feux, des fouets, des roues, & divers instrumens de supplices, des Dragons, des Serpens, des démons, des hommes nuds qu’on frappoient, qui crioient & hurloient comme des Damnés dans les tourmens ; mais rien ne pouvoit être plus tragique, que ce qui termina cette scene, dans le tems qu’on étoit le plus attentif, le Pont qui étoit de bois, trop chargé par la foule immense du peuple, tomba tout à coup.

506. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Le Philosophe immortel qui fait tant d’honneur à notre siècle, rira de mon sentiment : sans ôser combattre ce grand homme, je vais proposer mes idées ; s’il trouve que je sois dans l’erreur, il daignera me faire grâce ; il sait trop que les malheureux humains sont sujets à se tromper. […] La musique doit gagner à une construction si coulante, & si analogue à la façon dont parlent les hommes. […] Cet homme estimable nous rend une justice que nous nous refusons souvent à nous-mêmes : il a donc trouvé que notre chant, presque toujours égal, avait des beautés, puisqu’il s’applique dans la plus-part de ses Ouvrages à saisir cette unité de Sons, cette mélodie si chantante, qui distingue tous les genres de notre musique. […] Il est si certain que nous avons une musique, malgré ce grand homme, & malgré ses admirateurs, que lui-même n’a travaillé que dans le genre Français. […] Cependant comme les mœurs, le goût, ou les caprices de chaque Peuple, répandent de la variété jusques dans les moindres occupations des hommes, on démêle quelques nuances qui nous éloignent un peu de la manière dont les Italiens font accorder ensemble plusieurs instrumens.

507. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

La première, de l’homme à Dieu : elle est infiniment utile et glorieuse et fait faire de bonnes œuvres ; elles sont expressément commandées pour la sanctification des fêtes. La seconde, de l’homme au démon, par le péché : infiniment funeste, elle produit les mauvaises œuvres. La troisième, d’homme à homme : elle est indifférente, et devient bonne ou mauvaise par l’usage que l’on en fait ; les services qu’elle fait rendre, sont les œuvres serviles. […] Les fêtes sont établies pour rendre hommage à Dieu et faire rentrer l’homme en lui-même, pour s’instruire, s’animer, approcher des sacrements, demander des grâces.

508. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Qu'un homme du monde suive la mode, et que sans s'embarrasser des lois sévères de l'Evangile, il s'abandonne aux plaisirs qu'il voit régner dans les sociétés où il vit, c'est le torrent de l'exemple, c'est l'empire du respect humain. […] Je ne dis pas qu'on ne puisse quelquefois employer ces expressions métaphoriques, qui sont partout reçues, encore moins voudrais-je soupçonner la pureté d'intention d'un Auteur que j'ai connu rempli de piété, je dis seulement que c'est un homme qui, comme un grand nombre de Jésuites, nourri du théâtre, ayant composé et représenté des pièces, regardant les talents dramatiques comme un mérite distingué, s'en est rendu le langage familier, et le parle naturellement à tout propos, sans s'apercevoir de l'indécence de l'application qu'il en fait aux choses saintes. […] Les Démons, dit Tertullien, prévoyant que le plaisir des spectacles serait un moyen des plus efficaces pour introduire et maintenir l'idolâtrie (disons-en de même de l'irréligion et du vice), inspirèrent aux hommes l'art des représentations théâtrales ; ce qui devait tourner à leur gloire, ne pouvait venir que de leur inspiration : « Dæmones prospicientes sibi, inter cætera idolatriæ, etiam spectaculorum inquinamenta, quibus hominem a Deo avocarent ejusmodi ostium ingenia inspirasse. […] les hommes sont-ils devenus plus appliqués à leurs devoirs et plus délicats sur la réputation ? […] [NDE] Se dit familièrement d'un homme qui professe tour à tour des sentiments contraires (Littré).

509. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — II. Ce qui rend à irriter la concupiscence combat directement cette fin. » p. 7

se répand dans l’homme tout entier, & coule, pour ainsi parler, dans toutes les veines, pénétre jusqu’à la moëlle des os ; que tout ce qui rend le monde plus redoutable ou plus séduisant ; qui accrédite ses maximes, & donne plus d’éclat à ses pompes ; que tout cela, dis-je, attaque de front l’Evangile, & ne tend qu’à éteindre le feu que Jesus-Christ est venu jetter sur la terre.

510. (1590) De l’institution de la république « [FRONTISPICE] »

Jaques, à l'en-seigne du Temps et de l'Homme Sauvage.

511. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

L’Archidiacre qui a donné le branle à tout le Clergé, & un homme grave & savant, pieux, respecté, consulté de tout le Diocèse ; Official, Grand Vicaire, & non Grand-Vicaire ad honores, mais Grand Vicaire de confiance, chargé de toutes les affaires, décisionnaire de tous les cas de conscience, & gouvernant absolument le Diocèse, qui, à la vérité, n’est pas un monde ; car le Prêlat passe agréablement son tems à Saint-Chignan, jolie Bourgade où il y a un joli château, dans un climat plus doux, & une campagne bien cultivée, où il n’y a pas des carrieres de marbre. […] Voici quelques anecdotes qui embélissent la fête de Saint-Pons : le Secretaire de l’Evêque, saint Prêtre, & homme intelligent, fut choisi pour souffleur, il s’assit dans une coulisse, & delà souffloit aux acteurs dans le besoin, ce qui arrivoit souvent ; malheureusement il eut une distraction, & dans ce même tems, par le coup fatal du destin, l’acteur qui parloit en eut une autre, & perdit le fil de son rôle, n’étant pas aidé à propos, il demeura court ; c’étoit le Grand-Prêtre Joad, qui venoit de prononcer ce beau vers : Je crains Dieu, cher Abner, & n’ai point d’autre crainte , au désespoir de se voir arrêté, il y suppléa par un autre vers, car la colere suffis & vaut un Apollon  ; il dit haut, avec un zèle édifiant, quel ignorant souffleur ! […] Ce qui frappe le plus , dit-il, & sans doute ce qui est le plus édifiant, c’est un nombre prodigieux de Dames, dont la parure & l’élégance sont éblouissantes, & une quantité de jolies filles , toutes Vestales, & d’une modestie ravissante, qui, comme autant de Nymphes enchanteresses, attirent tous les regards, sans pouvoir les fixer , & dont on peut dire que l’ éloge de leurs charmes est dans le cœur de ceux qui les voient, sur tout de ces hommes élégans, qui voltigent sans cesse au tour d’elles, s’empressent de les servir, & de s’attirer des aillades favorables. […] Quel homme sage imaginera que le public ne peut se passer d’un spectacle, qui peut avoir un si triste dénouement ?

512. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

Cette curiosité estoit d’autant plus agreable qu’elle estoit moins inhumaine, & qu’il ne s’y hazardoit que la vie des animaux ennemis de l’homme. […] C’estoit une belle chose de voir le lendemain de cette Chassé assommer cent gros Lions, cent Leopards, trois cens Ours, & pour le troisiéme jour faire combatre trois cens paires de Gladiateurs, de voir ces grands Amphitheathres encroustez de marbre au dehors, labourez d’ouvrages & Statuës, le dedans reluisant d’enrichissements, tous les costez de ce grand vuide, remplis & environnez depuis le fonds jusqu’au comble de soixante on quatre-vingts rangs d’échelons aussi de marbre & couverts de carreaux ou se puissent ranger cent mille hommes assis à leur aise : & la Place du fonds où cela se joüoit, la faire premierement par art entrouvrir & fendre en crevasse, representant des autres qui vomissoient les bestes destinées aux Spectacles, puis l’inonder d’une Mer profonde qui charioit plusieurs Monstres Marins chargez de vaisseaux armez à representer une Bataille Navale. […] Ce qui obligea ce grand homme de chercher quelque chose de nouveau dans un second divertissement où sa curiosité s’arresta à un Loup-servier qu’il fit venir des Gaules. […] Cependãt, quãd ie devrois étre blâmé d’inserer icy des choses trop suspectes, le ne puis me tenir de toucher legerement les plus illustres & les plus curieuses raretez que j’ay remarqué parmy tous ces grands hommes, qui se sont picquez d’en remplir Rome, & d’en divertir le public.

513. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXI.  »

Or ne serait-ce pas se moquer de Dieu et des hommes, que de dire que l'on va à la Comédie pour l'amour de Jésus-Christ ?

514. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Est-il absolument nécessaire d’être homme d’esprit pour bien faire des rôles de niais, pour réussir dans ceux de soubrette ? […] « La violence du sentiment, [Fils Naturel,] coupant la respiration, portant le trouble dans l’esprit, les syllabes des mots se séparent ; l’homme passe d’une idée à une autre ; il commence une multitude de discours, il n’en finit aucun, & à l’exception de quelques sentimens, qu’il rend dans le premier accès, & auxquels il revient sans cesse, le reste n’est qu’une suite de bruits foibles & confus, de sons expirans, d’accens étouffés, que l’Acteur connoît mieux que le Poëte. […] Ce morceau, qui contient une peinture forte & vraie d’un homme appressé par plusieurs sentimens à la fois, est terminé par une idée que nous avons dèja réfutée dans le Chapitre précédent.

515. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre »

Chrysostome (homil. 6. in Matth.) nous fait souvenir qu’on ne trouve point en toute la Bible qu’aucun Saint ni Sainte ait jamais ri depuis la passion de Jésus, depuis que les hommes ont assassiné leur Sauveur et sont coupables du crime de déicide.

516. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVII. Que les femmes ne montaient pas sur l’ancien théâtre. » p. 65

une des raisons de condamner le théâtre en général ; parce que, la coutume régulièrement ne permettant pas d’y produire les femmes, leurs personnages étaient représentés par des hommes, qui devaient par conséquent, non seulement prendre l’habit et la figure, mais encore exprimer les cris, les emportements, et les faiblesses de ce sexe : ce que ce philosophe trouvait si indigne, qu’il ne lui eût fallu que cette raison pour condamner la comédie.

517. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

La raison s’éleva contre des divertissemens si peu dignes d’hommes sensés. […] Si l’Histoire nous parle de quelques Poétes dramatiques après eux, aucun n’a acquis assez de célébrité pour consoler la Grèce de la perte de ces deux grands hommes.

518. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

L’Eglise ne l’a point fulminée sans raison ; dans la supposition qu’il s’y fut glissé de l’injustice, il n’est pas permis de la regarder comme non avenue ; hors le cas 1 d’une erreur évidente aux yeux de tout le monde, l’Excommunication, quelqu’injuste qu’elle soit, étant néanmoins prononcée par un Supérieur légitime, lie dans le fort extérieur, selon les Canons2, & quiconque en est frappé, doit se tenir devant les hommes, pour un Chrétien retranché de la Communion des fidéles. […] Ce Comédien, Disciple de Lucrece, qu’il avoit traduit en bonne partie, introduit sur la Scène, le plus perfide & le plus scélerat de tous les hommes, avec tous les dehors de la piété ; son but dans cette piéce odieuse, est de tourner la Religion en ridicule, ou du moins ceux qui la professent : il met dans la bouche d’Orgon, ces paroles que les Epicuriens ont dû entendre avec une très-grande satisfaction.

519. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

De tout temps l’état de perfection a fait l’objet de l’admiration et des désirs des hommes sages. […] Pour aller au même but, les Italiens n’ont pas fait comme les Français : ils ne se sont pas servis de Valets, ni de suivantes pour tendre des pièges à l’innocence, ou pour seconder la débauche des amants de Théâtre ; mais ils ont substitué, aux Esclaves, des hommes et de vieilles femmes, qui font le métier de séduire la jeunesse ; et, en cela, quoique le mal soit toujours le même, du moins les mœurs du temps ont été plus régulièrement suivies par les Italiens, que par les Français : D’ailleurs, s’il se trouve quelquefois des suivantes peu délicates sur l’honneur de leurs maîtresses, ce vice, par bonheur, est assez rare ; d’où il suit qu’il est extrêmement pernicieux d’en produire des exemples qui ne peuvent qu’inspirer des idées de corruption à celles qui ne la connaissent pas.

520. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 12

) Depuis le péché originel, les garçons et les filles, les hommes et les femmes, sont si dangereux l’un à l’autre, qu’il ne faut qu’une œillade lancée inconsidérément, à la volée, en passant et en un moment, dans la rue ou même en l’église, pour allumer un fort grand feu ; témoin Samson, témoin David, témoin celui qui disait : Ut vidi ut perii, ut me malus abstulit error (Virg.

521. (1675) Traité de la comédie « XXXV.  » p. 331

Le péché a ouvert les yeux aux hommes pour leur faire voir les vanités du monde avec plaisir.

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