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314. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Le théâtre est ce que l’esprit humain a jamais inventé de plus noble & de plus utile pour former les mœurs, & pour les polir.

315. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

On ne doit pas croire que les mauvaises maximes dont les Comedies & les Romans sont remplis, ne nous nuisent point, parce que nous n’avons pas intention de former nos sentimens sur ceux qu’on nous represente, mais seulement de nous divertir.

316. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Ce n’est même qu’en entrant dans la passion qu’un acteur peut bien rendre son rôle : Et où peut-il avoir pris son esprit, ces lumieres, ce goût épuré, ces sentimens nobles, cette bonne éducation qui forment l’homme de mérite.

317. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

La Scène ne forma jamais de héros.

318. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

L’un des plus grands inconvéniens du théatre, c’est la facilité, c’est le danger extrême de former de mauvais commerces avec les Actrices, toutes femmes de mauvaise vie, qui perdent en même temps la bourse, le corps & l’ame de leurs aveugles amans.

319. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Ils se contentaient peut-être de mettre à la tête de la partie du Drame que nous appellons Sçène, le nom des personnages qui formaient le dialogue.

320. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Quelle raison plus capable d’éloigner les Comédiens, vos ennemis, des bastions de Genève, que la certitude d’être mal payés, s’ils osaient former un établissement dans cette ville ?

321. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Voilà ce que produit l’amour ; comme cette passion est égale dans tous les cœurs, il est bien rare que le Spectateur puisse s’en former une idée convenable à la majesté tragique.

322. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

On leur a tantôt donné un corps d’oiseau, tantôt un corps de poisson ; leur mère Terpsichore, qui les avoit si bien formées, & qui étoit elle-même si habile danseuse, méritoit bien les honneurs du Parnasse. […] Au milieu d’un carré formé par quatre allées, on a placé un orchestre qui joue les plus beaux airs ; on danse, on se promène, &c. chacun à son gré.

323. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Or comme l’Agneau Pascal ne pouvait être mangé que dans le lieu saint, on ne doit aussi se nourrir des Ecritures saintes que dans un lieu saint, et ce lieu saint, dit Origène, c’est celui dont la Foi a formé les murailles, dont l’espérance est le soutien, et dont la charité fait toutes les dimensions. « In loco sancto edi jubentur intra atria tabernaculi testimonii sunt quæ fidei murus ambit, spei columnæ suspendunt, charitatis amplitudo dilatat. […] Instruisons-nous dans cette école si noble et si digne des enfants de Dieu, si nous nous plaisons à la beauté et à la magnificence des spectacles, désirons de voir cette sagesse éternelle, qui atteint avec force depuis une extrémité du monde jusqu’à l’autre, et qui place avec tranquillité chaque chose dans l’ordre où elle doit être ; car qu’y a-t-il de plus admirable que cette puissance spirituelle et invisible qui a formé et qui gouverne tout ce monde corporel et spirituel ?

324. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Ici on s’en occupe, non un instant, en passant, mais des heures entieres, & d’un dessein formé, pour le copier, pour le faire voir à mille autres. […] Ces trois acteurs enivrés de volupté, avec les regards, les attitudes, les sentimens de la passion la plus effrénée, forment sous les crayons de l’académicien une scène infame, un vrai tableau d’Arétin, où le vice le plus impudent a tenu le pinceau. […] Une philosophie si misantrope formera peu de prosélytes.

325. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Dans Cominge l’Abbé de la Trape, dans Ericie, la Supérieure des Vestales entrent dans l’action, & y forment de belles scenes. […] Mauvaise piece, formée sur un tel dessein de rôles si scandaleux. […] Une passion qui ne fait que de naître pour un parent, qu’on n’a vu qu’une fois, avec qui on n’a formé aucune liaison, débute-t-elle par ces féroces excès ?

326. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Quelques-uns attribuent l’origine des spectacles à la politique des Grecs, qui les inventerent, disent-ils, pour amuser les gens oisifs, & les empêcher de former des cabales contre l’état.

327. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

« Combien avons-nous, dit-il, employé de discours pour obliger les Fidèles à quitter les Théâtres et les désordres qui s'y font, sans qu'ils en aient rien fait ; Ils ne laissaient pas de courir aux Danses publiques qui leurs sont défendues, et qui font partie de cette assemblée diabolique, formée contre la plénitude de l'Eglise de Dieu.

328. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Le beau monde, les jolis Auteurs sont devenus Comédiens, leur style, leur conversation chante et danse, leur plume, leur imagination fait des entrechats, leurs propos forment des ariettes et des pas de trois.

329. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

Voilà ce qui formerait vraiment un spectacle à voir.

330. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Nous avons tous besoin de cultiver notre naturel, et de le former à tous les devoirs de la société : L'étude et les affaires nous jettent insensiblement dans une humeur un peu dédaigneuse, et si nous ne veillons sur nous-mêmes, nous trouverons que plus nous sommes retirés, moins nous sommes hommes. […] La présence de la mère arrêtera tout ce qui peut choquer l’honneur de sa fille ; je l’avoue, mais elle ne la gardera pas des mauvais désirs qui se formeront dans son esprit ; ses yeux ne portent pas jusque là : Elle ne la détournera pas de prendre de l’amour ni d’en donner. […] Secondement, la dissimulation ; n’attendez point qu’une fille ait la même ingénuité à ouvrir son cœur à sa mère, après tant de leçons de fourberie qu’elle avait en sa première innocence : Elle formera des desseins dans son esprit, et les déguisera si adroitement, qu’on ne les connaîtra point, que quand il sera trop tard pour s’y opposer. […] Entre tous les Législateurs qui ont voulu former des règlements, il n’y eut jamais qu’un Zénon qui dans le projet de sa république, ordonna qu’il n’y aurait qu’une même espèce de vêtement pour tous : Ce qui rebuta tellement les esprits de ceux qui avaient quelque estime de sa Politique, qu’il n’y eut ni Bourg, ni Village qui la voulut recevoir. […] Le grand Alphonse Roi de Naples et de Sicile, qui a eu autant de sagesse qu’il en peut tenir dans la tête d’un Prince, formait la plus noble jeunesse de ses Etats aux exercices de la Chasse, et disait qu’il n’avait point de meilleurs Soldats, que ceux qui avaient été bons Chasseurs.

331. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Rameau, Noverre, Vestris, Salé, &c. forment par leurs tableaux magiques une chaîne d’histoire que le Mercure écrit tous les mois dans ses fastes, & transmet à la postérité : le sieur Gardel y met le comble par son ballet allégorique. […] Si l’on avoit traduit le poëme latin de l’Institution d’un Prince, composé avant son délire, où il y a de bons principes ; des idées chrétiennes, quelques expressions heureuses, on eût pardonné à l’auteur, quoique la sagesse ne consulte gueres de tels oracles : mais qu’après plus d’un siecle, un poëte s’avise de ressusciter un fou, chassé de la cour, perdu de débauches, sans honneur & sans religion, pour en faire le Mentor d’un jeune Roi, & lui donner les plus pernicieux conseils, cette entreprise a sans doute été formée dans les jardins enchantés où des Yvetaux chantoit ses amours.

332. (1648) Della cristiana moderazione del teatro. Detto la qualità delle Commedie pp. -272

Dunque chi come Comico in scena, o come Ciarlatano in banco, dice parole, o forma gesti, o fa altra cosa nociva mortalmente al profumo della fama, nell’onore, nella persona, ovvero in altro bene, tanto corporale, quanto spirituale, rende illecita l’Azione secondo S. […] Credo, che quella prima ragione, quasi acceso doppiere, facci comparire la bruttissima forma, e lo sformato viso della Commedia oscena, e illecita; onde ogni saggio lettore la giudichi degna di questa fuga, e di perseverare abominazione. […] Cioè Pecca quella Femmina, che in preferenza dell’Amante forma parole, con le quali egli resta infiammato, se però essa può tacere senza apparenza di mala creanza. […] Crisostomo scrive con questa forma. « Qui turpi amore No. […] « Onde ebbe ragione di scrivere con forma satirica un nobile Moderno.

333. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Leurs Législateurs qui travaillaient sérieusement à instruire les hommes, et à leur enseigner la politesse et la vertu par toutes sortes de moyens, s’avisèrent de donner au peuple des spectacles publics, entre lesquels la Comédie était des premiers ; tant pour ôter à ceux qui vivaient dans l’oisiveté, la pensée et le temps de former des cabales contre l’Etat, que pour instruire le peuple et le porter par des exemples qu’on lui donnait, à la haine du vice et à l’amour de la vertu. […] Vers la fin du mois de Décembre de l’année 1693. quelques difficultés s’étant formées dans une Paroisse de Paris touchant la Comédie, on jugea à propos de consulter en Sorbonne quelques Docteurs, pour les prier d’en dire leur Sentiment. […]  » Dans le Code des Canons d’Afrique, l’an 129. qui est tiré du Concile de Carthage de l’année 419. et qui est inséré dans le Droit Canon, on défend aux infâmes, tels que sont les Comédiens, de pouvoir former des accusations. « Toutes personnes, dit ce Canon Codice Canon. […]  » , qui ont quelque tache d’infamie, c’est-à-dire, les Comédiens, et autres gens de profession honteuse, ne seront point reçus à former aucune accusation.

334. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Alors la Comédie prit pour modèle la Tragédie, inventée par Eschyle, ou plutôt l’une & l’autre se formèrent sur les Poésies d’Homère : l’une sur l’Iliade & l’Odyssée ; l’autre sur le Margitès, Poème satyrique du même Auteur ; & c’est-là proprement l’époque de la naissance de la Comédie Grecque.

335. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Là se forment des intrigues, des liaisons secrètes, d’où procèdent des mariages dont on a tout le loisir de se repentir, quelle licence effrénée ne s’y donnent pas les yeux, les oreilles, la langue, les mains, l’imagination.

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