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34. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Enfin ces pièces infâmes font revivre les serpents que l’Evangile a écrasés : elles renouvellent les maladies des âmes que la vérité Chrétienne et la charité ont guéries : elles rétablissent l’idolâtrie, qui est l’origine du Théâtre, selon Tertullien « Aeque spectaculis vestris in tantum renunciamus, in quantum originibus eorum quas scimus de superstitionibus esse conceptas. » Tertull. […] Introd. 3. part. chap. 34 [François de Sales, Introduction à la vie dévote, 3e partie, chap. 34] « Aeque spectaculis vestris in tantum renunciamus, in quantum originibus eorum quas scimus de superstitionibus esse conceptas. » Tertull.

35. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Tous les honnêtes gens refusent de pareils locataires, mais il s’en trouve toujours d’une âme assez basse et assez corrompue pour avoir des hôtes si dangereux, et pour quelque somme d’argent abandonner leurs femmes, leurs enfants, leurs domestiques, s’abandonner eux-mêmes à la contagion de la plus mauvaise compagnie, et faire trouver chez eux à toute une ville l’écueil de l’honnêteté publique et le théâtre du désordre qui n’en abandonne jamais les Acteurs : « Nullus puer, vel fœmina Themelici consortio utatur, si Christianæ religionis esse cognoscitur. » (L. […] Les donations entre mari et femme sont défendues, dans la crainte qu’abusant de l’amour et de l’empire qu’ils auraient pris l’un sur l’autre, ils ne se dépouillassent de leurs biens par des libéralités indiscrètes ; à plus forte raison sont-elles prohibées à des femmes de mauvaise vie qui en sont indignes, et mille fois plus avides et plus séduisantes : « Hæc ratio fortius militat in impudicis quæ solent esse blandiores et rapaciores, nec debent esse melioris conditionis quam uxor legitima », dit Dumoulin.

36. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Les crimes ne sont point ensevelis dans l’oubli, ne meurent point par le laps du temps, ils deviennent des exemples : « Scelus oblivione non sepelitur, exempla fiunt quæ facinora esse desierunt. » On retrouve le péché qu’on a commis dans sa maison, ou on y apprend ceux qu’on y peut faire. […] « An possit esse qui spectat integer vel pudicus ?  […]   » De là ces bateleurs, sauteurs, danseurs, tabarins, pantomimes, bouffons, et toute cette vermine malfaisante : « Hinc Mimi, salii, balatrones, palestræ, gignadi, etc. » Ils se sont si bien accrédités que les honnêtes gens les souffrent chez eux : « Quorum adeo error invaluit, ut a præclaris domibus non arceantur. » L’autorité des Pères de l’Eglise ne nous permet pas de douter qu’ils ne soient excommuniés, « communionis gratiam Histrionibus, auctoritate patrum non ambigis esse præclusam », et que ce ne soit un crime de les favoriser ou de leur donner, car c’est se rendre leur complice, puisque c’est les entretenir dans le vice : « Illis fovens in quo nequissimi sunt. » Dans les autres chapitres il parle de la danse, de la musique, des instruments, des masques ; il en fait voir le danger en détail : combien en est-il augmenté par leur union sur la scène ?

37. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Calviere, qui est presque tout entier dans ce goût, & sur-tout le verset, Judex crederis esse vinturus .

38. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

D’où il conclut qu’on doit absolument bannir la comédie : « Tanta potest in eis esse libido, ut sit peccatum mortale, unde a tali inspectione omnes sunt arcendi. » C’est avilir la religion que d’en dégrader les Ministres. […]  38.), défend la comédie aux Ecclésiastiques par diverses raisons prises de l’Ecriture et de leur état, et assure que les mêmes vérités regardent les laïques : « Cum ab omnibus Christianis, juxta Apostoli documentum, scurrilitas et statiloquium sint cavendæ, multo magis Sacerdotibus, qui aliis exemplum et condimentum salutis esse debent.

39. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Basile (que je n’ai pu trouver) qui représente, dit Cahusac, les Anges toujours occupés dans le ciel à l’exercice de la da danse, & nous exhorte à les imiter : Quid beatius potest esse in terra quàm tripudium Angelorum imitari ? […] Clément, tiennent le même langage : Non intelligitis serpentis hæc esse consilia, ut vos libidinis, concupiscentiæ & totius dedecoris servos teneat & ministros. […] Quid ibi verecundia esse potest, ubi saltatur, strepitur, concrepatur ?

40. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42

Non, Madame, il ne les approuve pas : il nous dit en termes formels, que Superflute in ludo accipitur quod excedit regulam rationis ; quod potest esse… uno modo ex ipsa specie actionum… quando scilicet utitur aliquis causa ludi turpibus verbis vel factis, vel etiam his quæ vergunt in proximi nocumentum, quæ de se sunt peccata. […] Superflute in ludo accipitur quod excedit regulam rationis ; quod potest esse… uno modo ex ipsa specie actionum… quando scilicet utitur aliquis causa ludi turpibus verbis vel factis, vel etiam his quæ vergunt in proximi nocumentum, quæ de se sunt peccata.

41. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Quamvis etiam sacri canones, quasdam personas feminarum simul cum clericis in una domo habitare permittant ; tamen, (quod multum dolendum est) sæpe audivimus, per illam concessionem plurima scelera esse commissa, ita ut quidam sacerdotum, cum propriis sororibus concumbentes, filios ex eis generassent.

42. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

super quo propitius esse potero ? […] Agnoscant Magistratus è republica esse ista tolli. […] super quo propitius esse potero ? […] Agnoscant Magistratus è republica esse ista tolli.

43. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Patimur multos jam annos & silemus, cùm videamus ad paucos homines omnes omnium nationum pecunias pervenisse, quod eò magis ferre æquo animo atque concedere videmur, quia nemo istorum dissimulat, nemo laborat, ut obscura sua cupiditas esse videatur.,.. Ubi pecunias exterarum nationum esse arbitramini, quibus nunc omnes egent ; cùm Athenas, Pergamum, Cyzicum, Miletum, Chium, Samum ; totam denique Asiam, Achaiam, Græciam, Siciliam, jam in paucis villis inclusas esse videatis.

44. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Voici la suite du texte de Sanchez qui sert de base aux premières paroles de la citation de Mgr Gousset : « At quandò turpia repræsentantur, vel modus est turpis, audiunturque ob delectationem ex ipsis rebus turpibus consurgentem, aut cum probabili ruinæ periculo, esse lethale ». […] Mgr Bouvier en avait déjà fait la remarque au moins d’une manière implicite, en disant : « Scenis notabiliter turpibus interesse ob delectationem indè consurgentem, peccatum est mortale, ut patet : si verò ob solam curiositatem aut vanum solatium id fiat, secluso periculo consensûs in rem veneream, quidam4 æstimant peccatum esse duntaxat veniale : verùm laxior est ista decisio, et mortale reputandum est peccatum, tùm propter periculum, tùm propter scandalum, tùm propter cooperationem ad actionem mortaliter malam ».

45. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

Augustin, libet esse misericordem : c’est l’effet de l’amour que nous avons naturellement les uns pour les autres, & hoc de illâ venâ amicitiæ est.

46. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

Neque enim ita generati à naturâ sumus ut ad ludum & jocum facti esse videamur, sed ad severitatem potius.

47. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Ita summa gratia ejus de spurcitia plurimum conccinata est, quam Atellanus gesticulatur, quam mimus etiam per mulieres repraesentat, sexum pudoris exterminans, ut facilius domi quam in scena erubescant ; quam denique pantomimus a pueritia patitur in corpore, ut artifex esse posssit.[…] » e.

48. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Et le Pape Innocent III, écrivant à un Evêque de Poitiers sur la fin du XII. siécle, ou au commencement du XIII. lui dit : Quæ canonicis obviat institutis, nullius debet esse momenti. […] Quæ canonicis obviat institutis, nullius debet esse momenti.

49. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Etienne : « Infames esse eas personas dicimus quæ pro aliqua culpa notantur infamia, id est omnes quos ecclesiasticæ vel sæ uli leges infames pronuntiunt. » (C. 91. […] Dans l’Eglise latine, où le mariage est défendu au Clergé, ces lois subsistent encore plus sévères, puisqu’un homme qui aurait épousé une femme prostituée ou une Comédienne, ou leur fille (aux yeux des canons, comme aux yeux des lois, c’est la même chose), fût-il devenu veuf, ou fût-il séparé de sa femme, ne peut être admis aux ordres sacrés ni posséder des bénéfices : « Qui Meretricem duxit aut aliquam quæ sit mancipata spectaculis in consortio sacerdotali esse non potest. » Ce canon, pris du canon 17 des Apôtres, est rapporté par Yves de Chartres (P.

50. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

, tous les spectacles publiques, selon toutes les maximes de nôtre Religion, sont censés les œuvres du diable, quomodo ergo, ô Christiane spectacula post baptismum sequeris , avec quelle hardiesse donc ô Chrétiens, oserés vous courir à ces divertissemens aprés vôtre Baptême, qui opus esse diaboli confiteris , vous qui avoüés qu’ils sont les œuvres de Satan. […] J’avoüe bien que tout ce qui entre dans l’appareil des spectacles, & dans la representation des comedies, appartient à Dieu, & qu’il en est le Createur ; les chevaux du Cirque, les lions de l’Amphitheatre, les Gladiateurs des arennes, les voix & les instrumens du theatre, viennent de luy comme du principe de toutes choses, nemo enim negat Deum esse universitatis conditorem eamque universitatem, tam bonam, quam homini mancipatam  : car personne ne nie que Dieu ne soit le Createur de tout l’Univers, que tout l’Univers ne soit composé de bonnes creatures, par l’approbation même qu’elles ont receüe du Createur, & que toutes ces creatures n’ayent été destinées au service de l’homme par la disposition de leur autheur. […] Or je desire que vous n’ayez aucune part, ny communication avec les demons, non potestis calicem Domini bibere, & calicem dæmoniorum , vous ne pouvez pas boire le calice du Seigneur, & le calice des demons, non potestis mensa, Domini participes esse, & mensa dæmoniorum , vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur & à la table des demons ; cependant c’étoit l’injuste pretention de quelques Chrétiens de Corinthe ; ils se persuadoient qu’il leur étoit permis de manger des viandes immolées aux Idoles, & de manger en suite le pain celeste à la table du Seigneur : il me semble que ce procedé vous paroit si contraire à la foy & à la raison, que vous le condamnez déjà dans vôtre cœur ; & moy je vous dis que le vôtre n’est ny plus Chrêtien, ny plus raisonnable, de vouloir assister aux pompes du monde & aux ceremonies de l’Eglise, de vouloir passer du pied de l’Autel, au pied du theatre, à Dei munere, ad dæmoniorum officiaTertull. l. de Spect. […] Cyprien, fiunt & miseris religiosa delicta, & cœpit licitum esse quod publicum estS.

51. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

votre fils mourra : Cur aliam te esse simulas ? […] Cur videri non vis esse quod natus es ?

52. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

* Quis ergo poterit salvus esse ?

53. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Quod si circa corpus ejus conservandum tanta utimini cautela, et merito utimini, quomodo putatis minoris esse periculi verbum Dei ne glexisset quam corpus ejus ?  […] Quod si circa corpus ejus conservandum tanta utimini cautela, et merito utimini, quomodo putatis minoris esse periculi verbum Dei ne glexisset quam corpus ejus ? 

54. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Ita saltationem necesse est esse omnium vitiorum cumulum. » Vives de fœmina Christian. […] « Quid enim ibi verecundiæ potest esse, ubi saltatur, etc. » D. […] Per ludum, choreas intelligo, quas peccatum esse manifestum est. » Hugo Cardinalis ib. […] Ita saltationem necesse est esse omnium vitiorum cumulum. » Vives de fœmina Christian. […] Per ludum, choreas intelligo, quas peccatum esse manifestum est. » Hugo Cardinalis ib.

55. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Il prit donc le parti de démontrer que le Théatre par sa nature pourroit être une école capable de former les mœurs ; mais qu’il ne l’est point par notre faute : Theatrum Schola informandis moribus idonea naturâ suâ esse potest ; sed culpâ nostrâ non est. […] Ne devoit-il pas dire avec le patriotisme d’un ancien Romain (Quintius Capitolinus) : « Mes chers Concitoyens, quand mon naturel ne me feroit pas préférer le vrai à l’agréable, j’y serois forcé en cette occasion : j’ai grande envie de vous plaire ; mais dussé-je encourir la rigueur de vos censures, j’aime mieux sauver vos mœurs » : Me vera pro gratis, & si meum ingenium non moneret, necessitas cogit : vellem quidem vobis placere, Quirites ; sed multò malo vos salvos esse qualicumque erga me animo futuri estis. […] Racine reconnut qu’il est d’une belle ame de ne jamais compromettre sa réputation par aucun Ecrit dangereux, negligere quid de se homines [vel præsentes, vel posteri] sentiant dissoluti animi esse.

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