Les comédiennes sont peu retenues ; mais qu’on attache de la considération à leur état, & elles auront de meilleures mœurs.
Il y a beaucoup à rabattre, même sur les meilleures ; mais en leur faisant l'accueil le plus favorable, on peut leur dire que vous êtes en petit nombre ; vous êtes englouties dans la foule, votre rareté fait la condamnation du théâtre, où vous paraissez comme un phénomène : « Apparent rari nantes in gurgite vasto.
J’ai meilleure opinion de vous que vous-mêmes.
Par ce moyen donc on s’instruit de l’antiquité, en se divertissant du siecle ; on ramene les temps les plus reculez, on fait revivre les persõnes mortes, on donne du corps aux pensées les plus abstraites, & par un secret precieux qui peut enrichir toute sorte d’objets, il n’y paroît rien de si laid qui ne soit embelli ; rien de si incertain ou de si estably, dont à son gré l’on ne haste ou l’on ne retarde les rüines ; rien de si heureux qu’on n’abîme dans les disgraces ; point de coupable si èpargné, qu’on n’en puisse obtenir quelque vengeance ; ny enfin rien de si loüable ou de si beau ; dont on ne puisse regaler une Assemblée, & la faire joüir durant quelques moments de toute, la felicité des meilleurs temps. […] Car aussi-tost que l’Entrée est commencée, la gloire du Violon n’est plus qu’à joüer juste de mesure & de mouvement, sans vouloir affecter ny passage ny diminution, parce que vous ne sçauriez prendre ou derober si adroitement un temps pour faire vostre baterie, que vous n’interrompiez en quelque façon le train de celuy qui dance : & que ce moment suspendu ne face une notable méconte mesme parmy les gens de la meilleure oreille. […] Qu’il n’est rien qui soit de meilleure grace pour une belle Dame, & qu’elle doit infailliblement reüssir dans les Courantes & dans les Sarabandes.
Un habile Ecrivain, qui a laissé beaucoup d’ouvrages, dans le goût de son temps, il est vrai, comme les meilleurs Ecrivains ses contemporains, mais savans, utiles, d’une bonne théologie, & d’une saine morale ; un homme distingué dans les Cours des Princes, du Pape, & de l’Empereur, qui a refusé plusieurs Evêches très-considérables, qu’on lui a offert ; un Martyr de la charité, qui dans un temps de conragion se livra sans reserve au service des pestiferes ; un reformateur de l’Ordre de S.François, qui a retabli l’observation de la regle primitive dans trois cents Couvens, dont il a fondé une partie ; reforme qui a passé dans tous les royaumes Chretiens, sous le nom d’Observantins, ou de la grande observance, c’est-à-dire, observateurs de la regle. […] En changeant le mot, ces foires sont encore plus communes en France, & les femmes à meilleur marché.
Molière fit contre lui ses deux meilleures pièces : la première les Précieuses Ridicules contre sa femme qui faisoit l’honneur de l’Hôtel de Rambouillet où étoit le rendez-vous des beaux esprits, & dont il tourna le Néologisme en ridicule, ainsi que dans quelques scènes des Femmes Savantes : la seconde contre lui-même ; le Misanthrope où sous le nom d’Arnolphe il l’attaque comme un esprit bourru, bisarre & sauvage, qui hait tout le genre humain par un excès de probité, il déguise légèrement le portrait par une galanterie pour une coquette, qu’il n’avoit pas ; car il étoit marié, très-fidèle & très-attaché à son épouse, très-digne de lui ; mais qu’il pouvoit avoir eu dans sa jeunesse quand il servoit en Lorraine. […] Ce régal fut préparé dans le vaste Réfectoire de l’Abbaye de Salsines, magnifique maison à une lieue de Namur ; les Officiers du Régiment furent seuls admis, on refusa les Seigneurs de la Cour, on n’y voulut que les Dames : les Officiers furent assis, & les Dames les servoient autour des tables de la manière la plus galante, comme on voit dans l’Odissée d’Homère les Princesses & les Nymphes servir les hôtes : usage que Fenelon a cru devoir conserver dans l’Isle de Calipso en faveur de Télémaque, peut-être en faveur de Madame Maintenon : chaque Officier en entrant alla lui baiser la main comme à la Reine assise sur un fauteuil, elle présentoit sa main de la meilleure grâce, elle y étaloit tous ses charmes, surtout ceux de son esprit qui l’emportoient beaucoup sur sa beauté.
Je ne sais en quoi votre ami fait consister votre mérite, on ne l’en croira pas sur sa parole, tant qu’il ne donnera pas de meilleures preuves de ce qu’il avance ; au contraire, on sera bien fondé à dire que vous vous êtes distingué par un méchant endroit. […] L’on peut encore, avec raison, dire des Comédiens de ce temps, ce que Saint Isidore de Diamette disait de ceux du sien : qu’ils n’ont en aucune manière le dessein de rendre meilleurs ceux à qui y parlent ; mais plutôt de les rendre pécheurs. « Scenicis summum hoc studium est, non ut peripsorum cavillos multi meliores reddantur, verum ut multi peccent. […] Il y combat vigoureusement l’opinion de ceux qui prétendaient que l’Ecriture ne les avait pas défendus : ainsi, sauf meilleur avis, je crois qu’il combattait la vôtre pour la détruire entièrement. […] Arrêtez-vous donc à cette dernière pensée qui est sans difficulté bien meilleure que celle que vous aviez dans la page 39, et en cela votre sentiment sera conforme à celui des Prélats, des Ecclésiastiques et des Religieux, qui ont le véritable esprit du Christianisme et de leur profession. Si ceux dont vous parlez n’étaient pas plus éclairés que vous, et qu’ils voulussent se soumettre à votre conduite, dans quels précipices ne tomberiez-vous pas tous ensemble, tant que vous n’aurez pas de meilleures règles, et que vous ne raisonnerez pas mieux ?
Un peintre péche en prenant pour modele des nudités ; on peut être bon peintre sans prendre de tels moyens ; mais quand il seroit nécessaire, il vaut mieux être meilleur chrétien, & moins bon artiste.
C’est parcequ’ils estoient persuadez que le meilleur moyen pour faire entrer les penitens dans la connoissance de leurs pechez, & pour attirer sur eux la misericorde de Dieu, estoit de les mettre dans l’exercice de la penitence & des bonnes œuvres avant l’absolution, pour procurer à leurs ames une guerison plus parfaite, & pour empescher les rechutes dans le peché.
Il me semble que voilà la meilleure manière et la plus sûre de trouver la vérité, et que cet ordre est le plus naturel, et le plus régulier que je puisse garder.
Dans toutes les meilleures Villes, excepté celles où les Ministres gouvernent absolument, on y représente la Comédie sans difficulté.
Pour les pièces de Communauté ou de Collège, ce sont les spectateurs les plus bénévoles et les meilleurs acteurs.
Par une de ces contradictions qui faisaient son caractère, il défendait la comédie aux Prêtres, et leur menait les Acteurs jusque dans les sacrifices ; il affectait d’aller rarement au spectacle, et ne pouvait se passer de la compagnie des Acteurs ; il se moquait du goût des César pour le théâtre, et de la fureur des habitants d’Antioche, et les Acteurs étaient ses meilleurs, ses plus familiers amis ; aussi firent-ils après sa mort ses honneurs funèbres avec le plus grand éclat.
On le réfute par les meilleurs connaisseurs.
Quand j’ai montré les défauts de stile des Drames Modernes ; j’ai tiré tous mes éxemples des meilleurs Poèmes du nouveau Spectacle ; je vais prendre aussi mes remarques dans les plus célèbres Auteurs.
Qu’il n’y ait point trop de Vers dans une Ariette ; plus elle sera courte, meilleure elle sera.
Après avoir déclaré dans sa Philotée que le bal, les spectacles, les assemblées mondaines, sont comme les champignons, dont les meilleurs ne valent rien, il semble permettre d’y aller quand on y est forcé.
Ce n’était pas pour étudier de meilleures choses ; mais par amour du jeu, et pour entendre des fables, qui augmentant de plus en plus ma curiosité, et me faisant désirer de la satisfaire par mes yeux, me donnaient un goût infini pour les spectacles : « Curiositate magis magisque per oculos emicante in spectacula. » Comme ce sont les grands Seigneurs qui donnent ces jeux au peuple, presque tous les parents souhaitent que leurs enfants parviennent à une fortune qui leur en fasse quelque jour un devoir, tandis qu’ils les font châtier quand ils quittent l’étude pour les spectacles : « Hos cædi libentur patiuntur, si spectaculis impediantur à studio. » L’inconséquence fut toujours le partage des hommes : ils voient le danger, et ils y courent.
Si je voulais prouver par un exemple la vérité de ce que j’ai avancé plus haut, à savoir que l’amour affaiblit et détruit même toute la majesté de la Tragédie ; je ne crois pas que je puisse en trouver un meilleur que celui d’Inès de Castro.
En montrant combien il est dangereux, ils ont fait voir pourquoi il est agréable, parce qu’en effet ce qui en fait le plaisir est ce qui en fait le danger ; & qu’on peut dire presque toujours, que la meilleure Piece en un sens est en un autre sens la plus mauvaise. […] Notre amour propre se repaît donc, pour parler ainsi, de la vûe de ces fautes qui échappent aux meilleurs Auteurs : nous nous flattons aisément que puisque nous les appercevons, nous les aurions évitées si nous avions eu à faire le même Ouvrage.
Mais Genève, ne lui déplaise, a de meilleurs garants de sa liberté que les mœurs de ses citoyens ; et grâce à la constitution de l’Europe, elle n’a pas besoin d’élever des dogues pour sa garde. […] S’il est vrai que sur nos théâtres la meilleure pièce de Sophocle tomberait tout à plat, ce n’est point par la raison qu’on ne saurait se mettre à la place de gens qui ne nous ressemblent point. […] Ce sont-là cependant les faits d’après lesquels vous décidez, « que la plus avantageuse impression des meilleures Tragédies est de réduire à quelques affections passagères, stériles et sans effet, tous les devoirs de la vie humaine ». […] Le meilleur est celui qui partage également ses affections à tous ses semblables.