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242. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Il est peu d’hommes qui souhaitassent que les femmes, dont ils sont écoutés, fussent semblables à celle-là, & qui fussent bien flattés d’une intrigue qui ne subsisteroit que par des tours aussi malins.

243. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

Le titre des pieces est aussi François que le langage, l’intrigue, le dénouement ; les hommes à la mode, les liaisons du jour, les acteurs de société, &c.

244. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Tous les Couvents de filles sont cloîtrés ; les Communautés qui ne sont pas cloîtrées, ne font que des vœux simples pour un temps, ce qui détruit toute l’intrigue. 3.° On fait venir un Directeur extraordinaire, qu’on place au milieu de l’Eglise avec deux chaises, comme dans une chambre, & une conversation ordinaire.

245. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Combien le danger ne croîtra-t-il pas, si la Pièce n’offre qu’une intrigue amoureuse, où de jeunes fous dupent un vieillard insensé !

246. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42

Je veux la supposer telle, qu’elle se pique d’être : point d’attachemens, point d’intrigues : elle a des amitiés innocentes, liaisons honnêtes : j’en conviens : mais pour cela elle n’est pas dans le chemin du salut : elle s’en peut flâter tant qu’elle voudra ; je suis persuadé du contraire, & je vais le lui montrer.

247. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

par des intrigues, des danses, des débauches.

248. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

L'Auteur le voit partout dans les choses les plus saintes, dans les plus grands événements ; la fournaise de Babylone est un théatre, la montagne du Thabor un spectacle, la reconnaissance de Joseph une scène, la mort de Coré, Dathan, Abiron, d'Holopherne, un dénouement de tragédie, David, Salomon de grands Acteurs ; la tentation de Suzanne, l'adultère de Bethsabée une intrigue, etc.

249. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

« Si l’on veut regarder la Comédie dans son progrès et dans sa perfection, dit ce pieux Prince, soit pour sa matière et pour ses circonstances, soit pour ses effets ; n’est-il pas vrai qu’elle a traité presque toujours des sujets peu honnêtes, ou accompagnés d’intrigues scandaleuses ?

250. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Les pleurs, les gémissemens, les sollicitations, les intrigues ont fait adoucir la loi : on la bornée aux dimanches & fêtes dont le théatre est la profanation Est-ce trop ? […] Ce coup de théatre a interrompu la scène & dénoué l’intrigue très-brusquement, d’une maniere inattendue & fort peu amusante.

251. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Les romans & les comédies seroient bien lugubres, si le poison en terminoit toujours l’intrigue ; & si toutes attaquoient les choses saintes, qui pourroit tenir à ces horreurs & ces blasphêmes ? […] la belle intrigue !

252. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

Mais comprend-on comment on pouvoit entendre les acteurs & la musique, voir les danses & les gestes, suivre le fil de l’intrigue, le dénouement de la piéce ; car pour les graces des actrices, l’architecture savante des boucles des cheveux, la fraîcheur du rein ; il faudroit un télescope de Londres, au milieu de cette cohue, de ce cahos qui étourdit, qui fatigue, qui assomme l’esprit, l’imagination, les yeux, les oreilles, & fait rire de l’adulation ; qui y trouve un sentiment délicat, & y admire l’éclat des talens & des arts ?

253. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Qu’on épure les Drames licencieux, qu’on retouche les Pièces d’intrigue dont le but n’est que de divertir, & que je nomme Comédies dans le genre inutile ; sans doute on le doit ; & je suppose cette correction exécutée dans mon Règlement ; cependant elle serait vaine sans celle du Comédisme.

254. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Ces caracteres si vrais, & si bien développés, ces traits si bien prononcés, si finement exprimés, ces bons mots, ces plaisanteries si délicates, si heureusement placées, ces plans vastes & sublimes, ces intrigues filées avec tant d’art, conduites avec tant d’adresse jusqu’au dénouement, toutes ces merveilles de l’Art sont presqu’oubliées pour l’Avocat Savetier, Madame Tintamare, Jacquot parvenu, & sur tout, les Battus payent l’amende 10. […] Cette soif dévorante de sales voluptés, engendre encore la dureté du caractere : elle paraît en mille occasions ; en effet, on ne saurait filer des intrigues avec les onze mille filles de la Capitale, sans éprouver des revers, des infidélités, des pertes ; de-là, ces dépits, ces humeurs sombres, ces bizarreries, ces boutades qui nous rendent d’un commerce dur, insupportables aux autres, & souvent à nous-mêmes. […] Quelques personnes m’ont assuré que cette farce du plus bas Peuple avait rapporté mieux de 100,000 liv., l’intrigue de la Piece roule sur un pot de…… cette ordure, dédiée sans doute aux maitres Vuidangeurs, a fait & fait encore courir tout Paris : son jargon dégoûtant est devenu le langage des femmes à la mode, des gens de bon ton & même des personnes de la premiere qualité : C’en est, Ça n’en est pas, sont des expressions contactées dans les cercles du plus haut parage.

255. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

N’y sont-elles pas presque toujours l’objet même de la dérision d’un spectateur imprudent, qui ose applaudir avec enthousiasme à la finesse et à la conduite d’une intrigue dont chez lui l’heureux succès troublerait au moins la paix domestique, si, par le scandale de sa publicité, elle ne faisait sa honte ou son désespoir. […] Il faut distinguer le souverain du pontife : les fautes ou les abus inhérents aux gouvernements ne touchent en rien à la pureté de la doctrine chrétienne, et ne pouvaient influer, après tant de siècles révolus, sur des prêtres innocents et étrangers à toutes ces intrigues du Vatican. […] Mais, c’est peu d’affaiblir l’autorité des dogmes de la religion, nos auteurs sont assez imprudents pour vouer ses plus saintes pratiques au ridicule, et pour la tourner elle-même en dérision, en étalant jusques sur la scène les habits même du sacerdoce, qui, au mépris de toute bienséance et de toute prudence, servent souvent aux déguisements des plus folles passions, et à ceux de la ruse et de l’intrigue la plus audacieuse29. […] Sans doute l’intrigue de la pièce est bien conduite, et offre une des meilleures plaisanteries que je connaisse.

256. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Les monuments élevés aux Princes, & de même aux auteurs pendant leur vie, sont bien équivoques, ils peuvent n’être, & ne sont très-souvent que l’ouvrage de la flatterie, de l’intérêt, de la crainte, de l’intrigue, ils peuvent avoir été mandiés, ordonnés, achetés par le maître, les courtisans, les parents, les amis ; & communément ils sont très-flattés.

257. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

C’est une des premieres piéces de Moliere, celle qui a commencé sa réputation : elle est dans le vrai goût du comique, jusqu’alors inconnu, quoique dans le fond ce soit peu de chose ; intrigue commune, basse mascarade de deux laquais, dénouement trivial de quelques coups de bâton ; c’est une farce qui n’a de piquant que quelques expressions alambiquées, en usage à l’Hôtel de Rambouillet, qu’on ridiculisoit, ce qui fit sa fortune, & aujourd’hui n’intéresse personne.

258. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Aujourd’hui ces jeux sont inconnus, tout est tourné du côté de la volupté ; le théatre a dénaturé les divertissemens, il les a transformé en galanterie : ce sont des danses voluptueuses, de la musique luxurieuse, des décorations licencieuses, des Actrices venales, des Acteurs libertins, des intrigues, des nudités, des parfums, le luxe, le faste, les amusemens publics tous concentrés dans la scène ne sont plus que l’aliment des passions, du champ de Mars, Thalie en a fait un Temple de Venus.

259. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

La variété des évenemens, l’enchaînement des aventures, les intrigues des personnages, la galanterie perpétuelle qui y regne, les images voluptueuses & souvent licencieuses, qui allarment la vertu, malgré la prétendue modestie de son traducteur, le mêlange des mysteres & des fables, de Dieu & des démons qui révoltent, des opérations magiques & des miracles, qui sont tirés des dialogues continuels de ses acteurs, qui parlent plus qu’ils n’agissent.

260. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

§ L’Auteur a voulu qu’on supprimât quelques lignes d’Entretien, qui, en apprenant au Public une chose inutile pour lui, déchireraient le voîle dont sa prudence a couvert l’Intrigue qui fait le sujet des Lettres.

261. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Tout ce qui se représente dans la Comédie, n’est qu’intrigues d’amour, que jalousies, que vengeances, ambitions et colères.

262. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Impatient déjà d’expier son offense Au-devant de ton bras, je le sens qui s’avance Frappe. etc.. » bj Ce n’est point Phèdre directement, c’est Œnone sa confidente qui conduit la malheureuse intrigue qui cause la mort d’Hyppolite ; en un mot si l’on sent de l’horreur pour le crime de Phèdre, elle force en même temps le Spectateur d’aimer ses remords et sa vertu à l’exemple de ce Prélat si célèbre par les charmes de son éloquence, par la profondeur de son savoir et par l’éclat de ses vertus ; « Phèdre disait-il, toute incestueuse qu’elle est, me plaît par sa vertu. »bk Remarquez s’il vous plaît, que le Vice ne gagne rien à l’intérêt qu’on prend pour Phèdre, la vertu de celle-ci augmente au contraire l’exécration qu’Œnone mérite d’un bout à l’autre de la pièce.

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