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239. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Macede, Jésuite qui étoit à la suite de l’Envoyé de Portugal en Suède, jeta dans son cœur les premières semences de la Catholicité ; que ce père fut chargé de faire tenir une lettre à son général dans laquelle elle lui demandoit deux Jésuites habiles pour achever de l’instruire, qu’ils devoient venir en Suède déguisés en Marchands, pour ne point donner d’ombrage. […] De son aveu, elle fut sept à huit ans à se déterminer, quoiqu’instruite, convaincue, résolue, sans faire même en secret aucun acte de Catholicité ni dire un seul mot qui laisse entrevoir sa pensée ; elle déclare aux États qu’elle veut abdiquer, & se laisse gagner, & demeure encore trois ans sur le trône & dans l’erreur ; elle quitte enfin, & quitte la Suède sans laisser rien transpirer ; elle craignoit qu’on ne lui refusât sa pension, ce ne fut qu’à Bruxelles qu’elle fit enfin les exercices Catholiques, & Ainspruk dans le Tirol, son abjuration.

240. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Quant à ceux qui fréquentent les comédies, comme il y en a de plus innocens les uns que les autres, & peut-être quelques-uns qu’il faut plutôt instruire que blâmer, ils ne sont pas repréhensibles en même dégré ; aussi l’Eglise ne fulmine pas contre tous : mais de-là, il ne s’ensuit pas qu’il faille autoriser les désordres publics, & c’est aux Pasteurs & aux Prédicateurs à les instruire. […] C’est-là que le Spectateur, tantôt découvrant tous les ressorts que l’ambition fait mouvoir pour arriver à son but, est instruit à vaincre le plus souvent par le crime tous les obstacles qui s’opposent à ses desseins. […] Ici la joie éclate, ailleurs les larmes coulent ; & dans les piéces qu’on nomme saintes, dans ces piéces où on ne cherche qu’à s’édifier & à s’instruire : Seigneur, vous le savez, si les pleurs sont pour vous.

241. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Il eut soin de les faire instruire dans la doctrine, et dans la piété chrétienne. […] Et c’est pour cette raison qu’il avait résolu de faire instruire à fondh Messeigneurs ses enfants. […] C’était autrefois un crime de l’instruire à porter, ou à recevoir des coups ; il y est maintenant exposé tout nu et sans armes ; et l’on se fait un divertissement de sa mort. […] » En voici un exemple tiré d’une Comédie intitulée Les Synéphèbes ; qui instruit les fils de famille à dérober leur père, par des fourbes, par des tromperies, et par de mauvais traitements. […] (où l’on représente la Comédie) il n’est point propre à y prendre des leçons ; et il est absurde de lui donner le nom d’école ; car ce n’est point aux Théâtres où les Précepteurs doivent aller pour instruire leurs disciples ; puisque les Théâtres ne sont établis que pour le plaisir, et le divertissement.

242. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Quand on veut faire une levée de bouclier, telle que la sienne, il faut être instruit à fond de sa matiere, & sçavoir mieux déchiffrer les constitutions de l’Eglise, que les graces d’une Comédienne.

243. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Saint Hilaire parlant de ceux qui ont l’administration de la chaire, dit qu’ils ne doivent nullement prostituer l’autorité de leur vocation, à l’extravagance de leur passion ; d’autant que comme dit Saint Jérôme, « Correctio lenis hominem suaviter instruit, nimis aspera vero deteriorem facit », le pécheur ne se convertit que par la voix de la douceur, et que le piquer par paroles scandaleuses, c’est le pousser dans le crime plus avant.

244. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Les Romains n’admirent pas en tout cette importance du Théâtre : chez eux, on fit Comédiens des Esclaves publics, que les Directeurs achetaient fort jeunes dans toutes les Provinces de l’Empire, pour les instruire à divertir leurs Maîtres. […] nt en ne proposant aux Acteurs que des objets d’imitation non-seulement honnêtes (ce qui est indispensable) mais dans qui l’on voye un degré de vérité, qui les rende intéressans ; & de bonté, de sagesse, ou de critique, qui nous y fasse trouver de quoi nous toucher, nous instruire, ou nous inspirer de l’éloignement des choses vicieuses. […] On observera, aussi souvent qu’il se trouvera des alliances entre les jeunes gens des deux sexes qui feront fleurir le Mimisme, de les faire jouer la veille de leur union : le Public en sera instruit par la Pièce, qui, comme le porte l’ Art.  […] Je concluerais donc : Qu’au Théâtre, le Paysan s’étaye de Proverbes, Ésope de Fables, un Pédant de Sentences : mais que l’homme ordinaire parle par sa conduite, que le Héros soit grand, juste, pieux, inébranlable ; c’est par des actions que les Héros instruisent *.

245. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Il m’est cher, vous mon Père encore plus ; Si nos jours ne coulaient ensemble, Ses désirs deviendraient superflus : Même nœud nous unit, nous rassemble, Et nos enfans seront en moi, Pour vous la leçon la plus sûre ; L’amour instruirait la Nature, Si jamais j’oubliais sa loi.

246. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Un Roi, un Hèros, une Princesse, peuvent bien se promener gravement & réfléchir un instant, avant d’instruire ceux qui les écoutent des passions qui les agitent ; mais un Laboureur, un Artisan, une Paysanne, ne mettent point tant d’apprêts dans leurs actions ; ils disent tout de suite ce qui leur vient dans l’idée.

247. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Instruit des vrais principes de son Art, nourri dès son enfance des Poëtes Grecs, obligé cependant de se conformer au goût de son siécle opposé au sien & à ses lumieres, quel parti pouvoit-il prendre ?

248. (1631) Panegyrici et orationes « ACTIO IN HISTRIONES PANURGUS ORAT PRO HISTRIONIBUS UT IN URBEM ADMISSI ABULAS DOCERE PERMITTANTUR. ORATIO IX. » pp. 297-324

Is qui studia per viginti annos crudiendis juvenibus impendit : qui annos præter ea duos legendis auctoribus, qui sunt innumerabiles, dedit : qui delectus est ex omni populo Romano, ex orbis universi provinciis cui Domitiani Cæsaris nepotes instituendi committerentur : talis ille vir ac tantus cum rhetorem futurum instruit, jubet a puero scenicis artificibus operam dare : sine illa institutione, et quasi fundamento negat firmum et stabile futurum quicquid superstruetur : Et hic nescio quis de grege novitiorum artem totam delere, exterminare artifices, evertere theatra, histriones ab hominum societate voce deturbare publica, magistratuum edicto conatur, quo, si apud barbaros exularent, essent revocandi.

249. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Il est vrai encore qu’au grand Séminaire, le célèbre Supérieur qui le gouverne, le plus instruit des maximes du monde, le plus lié avec tout ce qu’il y a de plus grand à la ville et à la Cour, a jugé à propos depuis plusieurs années, de supprimer le théâtre, et malgré toutes les instances qu’on a pu lui faire, n’en a jamais voulu permettre le rétablissement.

250. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Boursault a tâché d’y joindre la Sorbonne, et ce suffrage ne serait pas indifférent ; mais moins instruit que Voltaire, quoique contemporain, il ne le donne pas pour certain, il ne fait que le présumer : « La Sorbonne, dit-il, qui lui est si redevable de tant de bienfaits, peut-elle condamner ce qu’approuve ce grand homme ?

251. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Leurs Législateurs qui travaillaient sérieusement à instruire les hommes, et à leur enseigner la politesse et la vertu par toutes sortes de moyens, s’avisèrent de donner au peuple des spectacles publics, entre lesquels la Comédie était des premiers ; tant pour ôter à ceux qui vivaient dans l’oisiveté, la pensée et le temps de former des cabales contre l’Etat, que pour instruire le peuple et le porter par des exemples qu’on lui donnait, à la haine du vice et à l’amour de la vertu. […] L’on peut dire ici que les personnes qui mènent leurs filles à la Comédie, sont bien éloignées de l’esprit de la Mère de Sainte Macrine sœur de Saint Grégoire de Nysse. « La Mère de cette Sainte, dit ce Père, avait un grand soin de la faire instruire ; et entre autres choses elle ne lui permettait point de lire les fables ni les Comédies : car S.

252. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Mais l’Epoux qui devient le tyran de sa Femme, & qui est si bien contrasté dans l’Ecole des Maris, par le galant homme qui laisse une honnête liberté à la sienne ; Celui qui abuse d’un dépôt confié, qui veut séduire, en sa faveur, une Enfant qu’il a mal instruite, & qui compte lui enlever & les douceurs de la vie & les biens ; Un faux Philosophe, rempli de lui-même, qui se complaît dans le mérite sauvage de détester l’humanité ; Un avare sordide, ingrat envers ses Enfans : Tous ces objets ne sont-ils pas vicieux ?

253. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

La ville de Geneve, instruite de ces principes, n’a jamais voulu souffrir de spectacle.

254. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

L’Evêque de Séez en fut instruit, & au lieu de prendre son parti, comme il le devoit, ou de lui donner quelque avis paternel, se déclara hautement contre lui, & le fit releguer par Lettre de cachet.

255. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Le second Couvent où on la met, n’est pas plus instruit ; on reçoit sans s’informer, de la main d’une étrangère, une fille unique de condition, dans la même ville.

256. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

Ce n’étoit pas un Comédien, dont il y avoit un nombre infini dans l’empire d’Orient, mais un Joueur de flûte, qui gagnoit sa vie à jouer dans les villages, in vico, & quitta même son métier quand le Saint l’eut instruit. 2.° S.

257. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

… Concluons donc, que le Théâtre, uniquement composé des Pièces dans le genre dont je viens de parler, « ne peut être comporté par l’austérité Républicaine » : mais convenons, en consultant la raison, qu’en eux-mêmes, les Spectacles, sont légitimes, utiles ; qu’ils peuvent, par leur argument ou leur sujet, instruire les hommes, adoucir ; épurer les mœurs, aussi bien qu’ils pourraient les corrompre ; que de bonnes loix (comme je le prouverai en deux mots, en répondant aux questions 6 & 7,) que de bonnes loix, dis-je, suffisent pour réprimer les abus : le Comédisme réformé, le Drame intéressant & châtié produiront cet avantage, écarteront tous les inconvéniens.

258. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

La plupart n'avaient aucune idée du brodequin ni du cothurne, et tout au plus auraient vu des Danseurs de corde et des vendeurs d'orviétan, si les représentations des Collèges n'avaient instruit des charmes séduisants de la scène régulière.

259. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

Nécessité d’être instruit & de lire les Peres de l’Eglise, pour se fortifier contre les sophismes des Incrédules. […] Nécessité de s’en instruire pour la défendre contre ceux qui l’attaquent, 528.

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