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291. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Il faudrait encore qu’il imaginât des danses dont les mouvements et les grâces ne fussent pas contraires à la modestie : car vous voulez qu’on danse très modestement : or rien n’était moins conforme à la modestie que les danses des Spartiates lorsque les femmes s’y mêlaient ; lisez plutôt l’histoire.

292. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Cela appertn manifestement et l’histoire le déclare assez qui dit, que pour peine et punition de cela, Michol ne fut trouvée digne d’avoir enfants.

293. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Psiché qui avoit du goût & du génie ne se contenta pas de la mithologie, dont on ui joua les fables, elle voulut de l’histoire. […]  11 pag 22. de leur histoire.

294. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Voilà qui justifie tous les traits de sa vie, que, contre la foi de toutes les histoires, ses derniers panégyristes voudroient révoquer en doute que ce n’étoit pas un Fabuliste, un homme qui composoit des fables, mais un Fablier, un arbre qui porte des sables, comme un Pommier des pommes, un bon homme qui ne sait rien, & ne connoit même pas son fils ; un automate, une bête que le bon Dieu n’auroit pas le cœur de damner . […] Sur les contes de Vadé qu’on lui attribue, L’Histoire universelle, Roman !

295. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

.… je réserve pour les conférences que nous avons entreprises l’histoire de ces prêtres qui, de persécutés, sont devenus persécuteurs. […] Aujourd’hui donc, pour nous restreindre au sujet que nous nous proposons de traiter, nous sommes forcés de tourner tous ensemble les feuillets de cette histoire de quinze siècles de sang pour arriver à l’époque où nous vivons.

296. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Tout son Théatre ne vaut pas un livre du Telemaque, il ne vaut pas l’Histoire universelle de Bossuet, l’Émile de Jean-Jacques Rousseau. […] Le quiétisme s’allie-t-il avec l’incrédulité, le Traité de l’existence & des attributs de Dieu avec le Système de la nature, les Maximes des Saints, les lettres spirituelles avec le discours philosophique, la philosophie de l’histoire ? […] Horace conclud de l’Iliade que les peuples payent les sottises des Rois, c’est la conclusion de la plus part des histoires.

297. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Une simple description affecte, un détail animé saisit, une histoire échauffée remue, un tableau intéresse & transporte : qui est-ce qui ne connoît pas en général la magie de la Peinture, le charme de la Musique, le prestige de la Poësie, l’enchantement, en un mot attaché universellement aux beaux Arts ? […] Bornés un Acteur à une imitation exacte, vous réduisés les facultés qui l’inspirent au simple sens froid, à l’esprit, à l’intelligence, & son talent exquis, au triste avantage du calcul & de la combinaison ; il vous donnera une expression littérale, mais froide & stérile ; une Copie fidelle, mais foible & sans vertu : c’est-à-dire, un détail au lieu d’une description ; une histoire au lieu d’un tableau : & de l’exactitude, de la précision, au lieu de ces transports sublimes, de ce feu céleste & dévorant, de ce ton énergique & puissant, qui sçait animer tout, & qui par une magie inconcevable à l’ombre substitue le corps, à l’idée seule la vive image ; au portrait pur, l’original. […] Si c’est un Roman ; il pique, il interresse : si c’est Histoire ; elle pese, elle assujettit : Littérature ; elle applique : Poësie elle remue : tout autre genre ; il attache, ou il échauffe & il n’est pas rare de voir finir sa lecture par une affection vive, une contention pénible, peut-être une espèce d’extase, une sorte d’enthousiasme.

298. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Le théâtre forme donc, il délasse l’esprit d’abord j’en conviendrai, si c’est former l’esprit de le repaître de vanités, de mensonges & de fables ; j’en conviendrai, si c’est former l’esprit de le remplir de sentimens outrés, qui font de l’héroïsme une chimere, qui enflent les passions jusqu’à rendre l’homme méconnoissable à l’homme même, & qui défigurent jusqu’à travestir en Romans toute l’Histoire ; & je défie personne de méconnoître le théâtre le plus châtié à ces traits. […] C’est un fait constant dans les Histoires, un fait que les Auteurs ont pris soin de remarquer, que l’époque de la debauche & du luxe qui ont perdu les Empires, est l’établissement des spectacles. […] L’oisiveté & la mollesse d’un sexe produisit la délicatesse & la sensibilité dans l’autre ; & bien-tôt la débauche de la Grece passa en proverbe dans les Histoires. […] effacez toutes les Histoires, & traitez les Auteurs profanes ainsi que les saints Peres, de gens austeres, ennemis des divertissemens & des plaisirs. […] Mais voulez-vous que je remonte jusqu’aux premiers siécles & dans l’Histoire Sainte ?

299. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Est-ce que l’histoire de Tophet n’est pas plus appuyée que la chimère du Styx ? […] Dryden dans son bel Opéra, il peut y avoir un endroit tel qu’est l’enfer ; et si cela est, des démons qui s’entretiennent, etc. ne sont plus l’effet de la force seule de l’imagination : l’effet de la force seule de l’imagination, c’est une histoire feinte, c’est un tissu de choses qui réellement ne subsistent point. […] L’Epilogue renferme l’histoire de l’âne de Balaam. […] Pour être bien exact sur ce point, le temps de l’histoire ou de la fable ne devrait pas excéder celui de la représentation. […] Et après une décharge d’impiétés trop sales pour les rapporter, il ajoute : « Si quelqu’un s’offense de l’histoire du Coq et du Taureau, et de celle du Prêtre et du Chien ; qu’il me pardonne, s’il lui plaît.

300. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Un évenement le plus singulier peut-être qui soit dans l’histoire, c’est le double mariage de Mlle. d’Aubigné (Mad. de Maintenon), d’abord avec Scarron, ensuite avec Louis XIV C’est le comble de la bassesse & le comble de l’élévation : l’un fait ressortir l’autre.

301. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Bordelon, où il fait voir que l’aumône exigée pour l’Hôpital général, de ceux qui vont aux spectacles, ne les justifie point ; réfutation d’un écrit favorisant la comédie, in-12. à Paris, chez Edme Couterot 1694 ; lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de qualité, au sujet de la comédie, in-12. à Paris, chez Claude Mazuel, 1694 ; sentimens de l’Eglise & des saints Peres sur la comédie & les comédiens ; le mandement donné par M. l’Evêque d’Arras, (Gui I. de Seve de Rochechouart) contre la comédie, par lequel il défend, sous peine d’excommunication, à tous les Fideles soumis à sa conduite, d’aller à la comédie, in-12. à Paris, chez Pierre Ballard, 1696 ; histoire & abrégé des ouvrages latins, italiens & françois pour & contre la comédie & l’opéra….

302. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

sentiment, lorsque parlant des Théâtres Romains dans son Histoire, il s'écrie par digression.

303. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Les histoires ne nous apprennent point qu’aucun Ministre ait condamné ni aboli les danses honteuses et déshonnêtes qui se commettaient, tant aux jours des Calendes, qu’autres Fêtes, où aux Théâtres, et en divers lieux par plusieurs nations, on commettait des vices que notre pensée rejette pour leur horreur, tant de se baigner dans le vin sans regard à l’âge, au sexe, ni au lieu, que faire festins tables par les rues, chansons dissolues : Bref la raison qui est donnée aux hommes leur ôtait l’usage d’elle-même, pour les rendre pires que bêtes farouches : Et nos Pères Ecclésiastiques ne les ont pas seulement censurés, mais prêché, crié, invectivé contre eux, essayé de les réduire.

304. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Outre cela les Comédies, et les Tragédies expriment tout ce qu'il y a de honteux dans l'histoire de vos Dieux: vous regardez avec plaisir le Soleil plaindre le malheur de son fils qui est tombé du Ciel; vous voyez sans rougir que Cybèle soupire pour un berger qui la méprise; vous souffrez que l'on représente tous les crimes de Jupiter, et que Paris juge le différent de Junon, de Minerve, et de Venus.

305. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

Ceci est une histoire détachée, dont on ne voit ni l’à propos, ni le but : M.

306. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

L’horreur que je dois avoir du mensonge ne s’augmentera-t-il pas en moi quand je lirai l’histoire d’Ananie, parce que les menteurs ne sont pas tous frappés de mort par la toute-puissance de Dieu ? A la vérité ces exemples saints feront sur moi une impression bien différente que la punition de Salmoné, ou d’autres histoires fabuleuses ; dans les uns j’adorerai le doigt de Dieu, dans les autres je tirerai mon profit de leur morale, quoique je sache que ce soit l’ouvrage des hommes. […] Les Piéces de Théatre les inciteront à la connoissance de la Fable et; de l’Histoire. […] Ne vous y trompez pas, si dans leurs societés il ne s’y rencontre point d’hommes, elles en voyent en rentrant dans leurs maisons, et; leur premier soin sera de réjouir leurs maris des bons mots que l’histoire du jour aura fourni. […] La remarque des Théatres élevés dans les Eglises Chrétiennes me donne lieu de citer ici un fait assez singulier, rapporté au Tome I. des recherches pour servir à l’Histoire de Lyon, page 148. le voici mot à mot.

307. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

et malheureusement, cette histoire n’est pas celle de désordres qui ont fait moins de progrès que les autres. […] Enfin, elles ont essayé de prendre un parti mixte, en retournant aux sciences, particulièrement à l’histoire naturelle, surtout à la botanique, sans négliger l’affaire du luxe, les frivolités de la coquetterie.

308. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Un amour si mal conçu, dont il n’y a pas dans l’histoire le plus leger vestige, peut-il plaire ? […] Les païsages, les marines, les foires, les grotesques, les amours, les fables, les histoires, ne sont-ils pas de vrais tableaux quoique de divers genres, & le fruit de divers talents ?

309. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Aucune histoire ne dit que les actrices aient jamais demandé d’être reçues dans ces temples. […] L’histoire ne fournit pas plus de variations sur la scene du monde, que le visage d’une femme.

310. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Un Auteur dramatique ressemble à celui qui parcourroit la vie des Courtisannes ou l’histoire des voleurs, & ramasseroit quelque bonne parole, quelque trait de vertu qu’il trouveroit épars dans ce bourbier, à peu près comme une poule va bequetant, & ramassant les grains qu’elle trouve dans le fumier, & de ce recueil concluroit que la société de ces voleurs & de ces courtisannes est utile, un très-bon sermon, & qu’on a tort de les condamner. […] Et le monde approuveroit-il qu’on débitât toutes ses histoires ?

311. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Les Drames de ce Chanoine se ressentent de sa fécondité, il est bas, bouffon, souvent guindé, sans regle, négligeant le naturel, la vérité, la vraisemblance, ignorant l’histoire & le costume ; il faut acheter cherement des traits heureux, des intrigues bien conduites, c’est à-peu-près le Poëte Hardi que l’on a cru en france qui faisoit bien ou mal une comédie tous les huit jours. […] En voici un qui a plut, quoique fort commun, Fleur d’Epine, pour amuser un Prince imbécile, lui propose de lui conter des histoires comme dans les mille & une nuit, il lui dit, elles m’ennuient , elle veut lui chanter des chansons, elles m’endorment, vous êtes donc bien difficile à amuser , lui dit-elle ; est-ce pour rien répond-t-il, que je suis un grand Seigneur , ce qui n’est pas trop imbécile.

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