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272. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

Et, pour les déclarer par le menu, en premier lieu dit que, pendant lesdits jeux et tant qu’ils ont duré, le commun peuple, dès huit à neuf heures du matin ès jours de fêtes, délaissait sa messe paroissiale, sermon et vêpres, pour aller auxdits jeux garder sa place, et y être jusques à cinq heures du soir : ont cessé les prédications, car n’eussent eu les prédicateurs qui les eût écoutéesx.

273. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Les saints Pères n’ont jamais cessé ni avant ni après les Majumes de s’élever contre les spectacles, dont le désordre, quoique moins bruyant, est inséparable.

274. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

La Mothe a très bien observé que l’illusion théâtrale n’est jamais complète, et que le Spectacle cesserait d’être un plaisir, sans la réflexion confuse qui en affaiblit le pathétique, et qui nous console intérieurement. […] Quand est-ce en effet que cesse l’illusion ? […] La preuve en est, que si le personnage dont on se joue, est estimable, et que le tort qu’on lui fait devienne sérieux, la plaisanterie cesse, et l’indignation lui succède. […] Une action régulière et intéressante, où l’une des plus violentes passions de la nature tient sans cesse l’âme des spectateurs agitée entre la crainte et la pitié, sera donc ce qu’il lui plaira. […] Rousseau a donc raison de dire qu’aucun des spectateurs n’est Romain dans ce moment ; mais aucun ne pardonnerait à Titus de cesser de l’être.

275. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Lorsque les obstacles cessent, que les doutes s’éclaircissent, et qu’enfin la destinée des principaux personnages s’est développée, c’est alors que commence le dénouement, qui doit toujours naître du fond de la Fable, et qui ne peut être préparé avec trop d’artifice, ni être trop court ni trop simple. […] Il faut dont choisir un sujet, où l’on trouve un mélange de bonne et de mauvaise fortune, et dont le Héros se croyant au comble de ses désirs, est tout à coup précipité dans un abîme de malheurs : ou qui après avoir été longtemps persécuté, et accablé de disgrâces, voit cesser tous ses malheurs par un retour de bonne fortune.

276. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Il dit, dans un autre endroit : « Je proteste que, depuis la première année que j’ai monté sur le théâtre, il y a déjà plus de cinquante ans, je l’ai toujours envisagé du mauvais côté, & que je n’ai jamais cessé de desirer l’occasion de pouvoir le quitter. » Le P. 

277. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Ce qui frappe le plus , dit-il, & sans doute ce qui est le plus édifiant, c’est un nombre prodigieux de Dames, dont la parure & l’élégance sont éblouissantes, & une quantité de jolies filles , toutes Vestales, & d’une modestie ravissante, qui, comme autant de Nymphes enchanteresses, attirent tous les regards, sans pouvoir les fixer , & dont on peut dire que l’ éloge de leurs charmes est dans le cœur de ceux qui les voient, sur tout de ces hommes élégans, qui voltigent sans cesse au tour d’elles, s’empressent de les servir, & de s’attirer des aillades favorables.

278. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Le Machiavélisme littéraire des auteurs, le Machiavélisme galant des actrices n’est pas moins dangereux ; les écrivains se déchirent sans cesse, cabalent, s’intriguent, font gémir la presse, le sang coule sur la scène tragique, les brochures inondent le parterre, les actrices rivalent, se disputent un seigneur, un financier, un fils de famille, étalent leurs charmes & leur licence, font espérer leurs faveurs, aiguisent leurs traits ; la toilette est l’arcenal, les foyers le champ de bataille.

279. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Les premiers se regardent comme des étrangers sur la terre, et des Voyageurs, qui tendent sans cesse au Ciel, qui est leur patrie.

280. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

 » Tels ces habitants de la Lune dont parle Cyrano Bergeracaa, qui se nourrissaient de vent ; leurs provisions étaient des ballons remplis d'air, qu'ils suçaient avidement pour faire bonne chère, comme un amateur de Molière, d'Arlequin, de la Clairon ; ou tels ces habitants de l'air que nous appelons des girouettes, qui sont comme la nourriture des vents, sans cesse agités du moindre zéphyr, et tournant de tous côtés au gré de tout vent.

281. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Quelles cessent d’agacer les gens, & leur vertu sera en sûreté. […] Du moins des meubles, un équipage, sont achetés pour quelque temps ; mais l’entretien d’une femme change tous les jours avec la mode ; c’est sans cesse à recommencer, & la mode passée, les choses les plus précieuses ne sont plus que des chiffons pour la fripperie.

282. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Elle se fit donc un honneur de son abdication forcée, & se donna pour une Héroïne ; cette idée romanesque, son unique ressource, analogue à son caractère & aux chimères de grandeur dont elle se repaissoit ; elle s’imagina que toute l’Europe l’admireroit comme un prodige, le changement de Religion en relevoit le prix, il lui donnoit un air de martyre, cependant elle voulut conserver l’éclat, les honneurs, les richesses de la royauté ; après l’avoir quittée, & même en exercer l’autorité souveraine de vie & de mort, elle trouva d’abord assez de condescendance pour entrer dans ses vues, & des flatteurs pour la combler d’éloges ; mais le prestige cesse, les vices, les défauts parurent, & après quelques éclairs de grandeur, elle tomba dans le mépris, fut oubliée, & mourut dans l’obscurité. […] C’est , dit ingénieusement Madame de Motteville, une Héroine d’Amadis & de Roland ; c’est Marphise & Bradamante , elle étoit du moins en aussi mauvais équipage, sans domestiques, sans argent, sans vaisselle ; elle faisoit seule toute sa maison & toute sa Cour, il fallut que le Roi lui donna tout : le peu de temps qu’elle demeura à la Cour lui fut peu favorable ; ses défauts qui étoient grands furent d’abord couverts par les bonnes qualités & par le plaisir de la nouveauté, mais ces défauts percèrent bientôt, la surprise cessa, elle parut une personne très-commune, nous lui verrons bientôt perdre honteusement tous les avantages, c’est le sort des grands, ils sont plus exposés que les autres, leurs belles qualités sont au grand jour, ils sont d’abord reçus avec applaudissement ; leurs défauts aussi exposés, sont soustraits à la rigueur des loix & à l’autorité des Juges.

283. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Malgré ce monde de merveilles & de panégyriques, on ne cesse de se plaindre que Moliere est abandonné, qu’on ne l’imite point, qu’on joue rarement ses pieces. […] Quel peut être l’effet de l’espece humaine, non-seulement informe, mais corrompue à l’excès, dont on souille sans cesse la scène ; de ces fables scandaleuses & ridicules des dieux & des déesses du paganisme, dont on étale les débauches ?

284. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

1 » Et si ce que vous pouvez dire avait lieu, quand on aura cessé de représenter les Pièces de Corneille et de Molière, ou de votre ami M. […] Racine qui a cessé de travailler depuis quelques années par les purs principes de la piété et de la religion, dans le temps même qu’il faisait l’admiration du siècle par son caractère de tendresse ; sacrifiant le vain honneur qu’il s’était acquis à une plus solide vertu. […] Les Chrétiens sont persuadés, que cette subordination, cet accord et cette soumission ne saurait être parfaite et inaltérable dans cette vie, que tant que leur âme est enfermée dans ce corps mortel, la partie inférieure se révolte contre la supérieure, qu’ils ressentent dans leurs membres une autre loi qui répugne sans cesse à la loi de leur esprit ; et que c’est ce qui a fait dire à Saint Paul, que la vie de l’homme Chrétien doit être un combat continuel sur la terre, dans lequel on ne peut demeurer victorieux que par la victoire que l’on remporte sur les passions ; et dans lequel on est infailliblement vaincu dès que les passions dominent et prennent le dessus. […] Cependant sans cela, quoique le Pape assiste à Rome aux Jeux de Collège, comme vous dites page 28, quoique tout le monde indifféremment y coure en France, on ne cessera point de condamner votre Théâtre. […] Vous n’avez qu’à lire le commencement de la quatrième Partie des Actes de Milan, où il traite des obligations des Prédicateurs à reprendre les coutumes pernicieuses, et vous verrez qu’il veut qu’ils représentent sans cesse au Peuple fidèle, combien les Spectacles sont contraires à la discipline Chrétienne ; qu’ils prêchent souvent avec force contre les Danses et les Bals, par lesquelles sont excitées les passions les plus dangereuses ; qu’enfin ils emploient tous leurs soins à faire voir avec un zèle pieux, et avec autant de véhémence qu’il leur sera possible, combien les Comédies qui sont la source et la base presque de tous les maux et de tous les crimes, sont opposés aux devoirs de la discipline Chrétienne, « a disciplinae Christianae officiis abhorrentes ».

285. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Louis, le Debonnaire, ordonne aux Laïques d’honorer les Prélats, d’observer les jeûnes1 ordonnés par ceux-ci, & de les faire observer aux personnes qui leur sont soumises, de veiller à l’observance des jours de Fêtes, & pour y vaquer en toute liberté, de faire cesser le commerce ces jours-là, & les exercices du Barreau.

286. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Il est gouverné par des Rois, & depuis Samuel, la succession des Prophétes n’est pas interrompue ; les hommes remplis de l’esprit de Dieu, & dévorés par le zéle, ne cessent d’exhorter ce Peuple indocile, de le ménacer de la part du très-Haut qui fait venir enfin contre lui toutes les forces de l’Assirie & de la Chaldèe.

287. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Les songes, il est vrai, ne sont pas des actions libres, puisque l’homme est alors plongé dans le sommeil, & par conséquent ils ne sont pas des péchés par eux-mêmes ; mais comme l’esprit s’occupe ordinairement dans le sommeil, des mêmes objets dont il s’occupoit pendant le jour ; les songes sont communément le portrait du cœur, & le fruit des passions, ils les entretiennent même, & il n’est pas rare qu’on se les rappelle pendant le jour, & qu’on se plaise dans l’impression voluptueuse qu’ils ont pu faire ; ils peuvent donc être volontaires dans leur principe, quand on s’est volontairement occupé de l’objet criminel qui les a produit, ou dans leurs suites, lorsqu’on se rappelle volontairement, pour goûter encore les plaisirs criminels qu’ils ont fait goûter en dormant, les songes font alors un très-grand mal ; les rêves sont des peintres qui copient les originaux, les multiplient, les embellissent, les rendent plus piquants ; source féconde de péché, que la peinture & la sculpture ouvrent sans cesse.

288. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Leur imagination frapée se peignait sans cesse le Calvaire, & toute la Terre-Sainte en proie aux Sarasins : il était donc naturel qu’on se plut à voir en action ce qui occupait tous les esprits.

289. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

L’exemple du Théâtre François fait cesser le grand désordre qui regnoit sur les autres.

290. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Elle n'est donc que pour ces Chrétiens qui partagent en quelque façon l'Evangile, en reconnaissant ses mystères, parce qu'ils n'en sont pas incommodés ; et ne reconnaissant pas ses maximes (au moins dans la pratique) parce qu'elles condamnent leur vie et leur libertinage; comme ils veulent s'abandonner aux désirs de leur cœur, ils corrompent les plus solides vérités, ils cherchent à trouver innocent ce qu'ils ne veulent pas cesser de faire, ils obscurcissent leurs esprits par des ténèbres volontaires, pour suivre sans remords la coutume qu'ils ne veulent pas surmonter : et la peur qu'ils ont de découvrir des vérités qui les empêcheraient de pécher en repos, fait qu'ils demeurent dans des erreurs communes, sans vouloir examiner si ce sont en effet des erreurs.

291. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 168 La France sans cesse menacée du retour des institutions et des lois inquisitoriales.

292. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Et quoiqu’ils aient quitté ce métier, que la fureur ou la possession du Démon ait cessé, l’irrégularité subsiste ; il faut une dispense (Gibert, des Censures, pag.

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