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316. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Je veux donc icy, sans cependant passer pour prévaricateur d’une si bonne cause, vous avoüer de bonne foy, que ces spectacles, dont je pretends vous détourner, ne sont pas, à beaucoup prés, si criminels que ceux des Anciens, contre lesquels presque tous les Peres de l’Eglise, & entre-autres Tertulien, S. […] Non, Messieurs, car je dis en second lieu, que les personnes les plus regulieres, qui sont dans une réputation de probité la mieux établie, ou qui à raison du rang qu’elles tiennent, sont obligées de donner exemple aux autres, pechent grievement lorsqu’elles authorisent ces sortes de spectacles par leur presence, & qu’elles y portent les autres, qui se reglent sur leur conduite ; car c’est proprement donner occasion de scandale, dont on ne peut être cause dans une chose même indifferente, & assez innocente d’elle-même, sans commettre un grand peché ; parce que c’est contribuer au peché & à la perte des autres, dont nous sommes responsables devant Dieu ; ce que l’on peut inferer du precepte & de l’exemple de saint Paul, dans une question qui étoit agitée de son temps, sçavoir si l’on pouvoit manger des viandes, qui avoient été offertes & immolées aux Idoles, parce qu’il sembloit que c’étoit par-là se soüiller du crime de l’idolâtrie.

317. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Sur qui l’injuste Ciel fait tomber son courroux, A quel affreux malheur ton époux s’expose, Tu le vois accablé, j’en suis seule la cause, Faloit il que l’himen nous unit de ces nœuds, S’il devoit à jamais te rendre malheureux ; Mais je veux te venger du destin qui t’opprime, Vois ce que j’entreprends, reçois-moi pour victime. […] Les autres Dames de la Ville entrent dans la querelle, on forma un tribunal de femmes pour juger ce grave procès, comme Héliogabale créa un sénat de femmes pour prononcer sur les affaires importantes de la galanterie & de la toilette ; on instruisit la cause en regle, on porte plainte, on ouit des témoins, on cite, on décrete les prévenus, on recole, on confronte ; enfin on prononce.

318. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Il peut se faire encore que des prudes qui ne veulent pas qu’on s’apperçoive que rien ne les fait rougir, se mettent du rouge pour cacher la force de leur esprit, & passer pour modestes, comme elles se mettent l’éventail devant le visage pour dérober les altérations qu’y cause la vue de leurs amans, la joie & les ris qu’excitent les choses indécentes dont elles veulent paroître allarmées. […] Il envoya à Rome son fils pour plaider sa cause, & obtenir sa grace.

319. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

M. de la Chaussée, touché sans doute de tant de désordres, a crû y remédier par le même endroit qui les cause. […] La scène ne connoît point de pareilles causes.

320. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

J’ose même en appeler à la conscience ; malgré l’endurcissement où l’habitude & le mauvais exemple ont pu jeter, il n’y a pas de femme, il n’y a point de Comédienne, c’est tout dire, à qui la vue d’elle même ne cause des remords. […] la premiere cause du crime est-elle plus excusable que la victime qu’elle a immolée !

321. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Je veux donc ici, sans cependant passer pour prévaricateur d’une si bonne cause, vous avoüer de bonne foi, que ces spectacles, dont je pretends vous détourner, ne sont pas, à beaucoup prés, si criminels que ceux des Anciens, contre lesquels presque tous les Peres de l’Eglise, & entre-autre Tertulien, S. […] Non, Messieurs, car je dis en second lieu, que les personnes les plus regulieres, qui sont dans une réputation de probité la mieux établie, ou qui a raison du rang qu’elles tiennent, sont obligées de donner exemple aux autres, pechent grievement lorsqu’elles authorisent ces sortes de spectacles par leur presence, & quelles y portent les autres, qui se reglent sur leur conduite ; car c’est proprement donner occasion de scandale, dont on ne peut être cause dans une chose même indifferente, & assez innocente d’elle-même, sans commettre un grand peché ; parce que c’est contribuer au peché ; & à la perte des autres, dont nous sommes responsables devant Dieu ; ce que l’on peut inferer du precepte & de l’exemple de saint Paul, dans une question qui étoit agitée de son tems, savoir si l’on pouvoit manger des viandes, qui avoient été offertes & immolées aux Idoles, parce qu’il sembloit que c’étoit par-là se soüiller du crime de l’idolâtrie.

322. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Mais à cause qu’elle fut ordinairement choisie pour les solemnitez du Triomphe, elle a eû souvent le nom de Triomphale ; Les compliments de conjoüissance achevez. […] Fabius apres avoir defait les Veyens, se contenta de sa seule Victoire, à cause qui’l avoit perdu au Combat.

323. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Non, si Cléon se fût enfermé chez lui après son désastre, il périssait ; et Julie, avec ses bonnes intentions, n’en serait pas moins cause de sa mort. […] Mes deux champions étaient déjà rentrés dans Paris, je n’avais pas même jeté les yeux sur la carte que le jeune homme m’avait glissée dans la main, en me laissant à ma place, livré aux plus philosophiques des réflexions sur les effets, les causes et les suites de ce qu’on veut bien nommer le point d’honneur.

324. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

C’est une des quatorze causes d’exhérédation : « Si præter voluntatem patris, inter Mimos se sociaverit. » (Novell. […]  52.) qui croie qu’en France on ne suit pas le droit Romain sur l’exhérédation des Comédiens, quoiqu’il convienne et qu’on ne puisse disconvenir que la novelle 115. sur les quatorze causes d’exhérédation fasse loi partout.

325. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

L’Auteur des Causes célèbres (Tom. […] A ces causes, nous avons fait et faisons inhibitions et défenses par ces présentes, signées de notre main, à tous Comédiens de représenter aucunes actions malhonnêtes, ni d’user d’aucunes paroles lascives ou à double entente, qui puissent blesser l’honnêteté publique, et sur peine d’être déclarés infâmes, et autres peines qu’il y écherra.

326. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

En pouvez-vous douter, mes Frères, après les scandales et les désordres que cause journellement la fréquentation des Spectacles ? […] Les Pères ne savent souvent à qui s’en prendre, lorsque leurs enfants s’abandonnent aux plus grands excès ; les Mères vont chercher dans des circonstances éloignées la cause du scandale de leurs filles ; et c’est le Théâtre, n’en doutez pas, qui a perdu les uns et les autres.

327. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Plaide-t-il une cause qui ne soit pas la nôtre ? […] Dans les tribunaux civils, le véritable intérêt des parties permet rarement à l’avocat de développer tous ses talents : souvent même il a besoin de les cacher, pour être en harmonie avec la cause qu’il est chargé de défendre. […] Théodose est en pleurs, Ambroise en est la cause : J’admire également Ambroise et Théodose. » (Chant 6.) […] NDA On sent aisément combien il était difficile de résister au zèle du grand Bossuet, quand plaidant la cause de l’indigence et du malheur, il s’écriait avec cette touchante et noble simplicité, si éloignée des prétentions du bel esprit. […] Mais, au fond, qu’a prouvé l’auteur en faveur de sa cause ?

328. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

« Execrabile festis diebus vacare choreis, ubi visu, auditu, gustu, tactu, mentes adstantium illaqueantur et contaminantur. » Il cite en cet endroit le Canon du Concile de Tolède, que nous avons rapporté auparavant ; et ajoute, « Malheur à ceux qui contribuent à ces maux par le son de leurs instruments ; car ils rendront compte devant le juste Juge de tous les péchés auxquels ils ont donné occasion, parce que celui qui donne occasion à quelque dommage que le prochain souffre, est lui-même, suivant le Droit, la cause du dommage qu’il souffre. » « Væ iis qui sunt in causa efficaci tantorum malorum, per suos lascivos sonos ; reddent de omnibus malis, quæ occasiones pulsationis contingunt, apud justum judicem rationem.

329. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

J’avoue que tous n’en sont pas également susceptibles, l’âge et d’autres dispositions y mettent de la différence, mais tous sont enfants d’Adam, et ont hérité de lui une concupiscence malheureuse, toujours prête à s’enflammer, mais si vous n’êtes pas averti jusqu’ici du désordre de votre intérieur, voyez devant Dieu d’où en peut venir la cause, n’est-ce pas peut-être de ce que vous êtes toujours absent et fugitif de votre propre cœur, et que vous ne savez pas ce qui s’y passe, que vous êtes déjà esclave, et qu’un esclave ne combat plus ?

330. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

et que le souvenir du bal cause de regrets et de troubles à qui l’envisage au lit de la mort !

331. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

On ne niera pas non plus qu’ils ne soient une des premieres causes de l’opprobre que les gens sensés attachent à cet état.

332. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Toute action dont on n’oseroit rendre graces à Dieu, comme en étant la premiére cause & la derniére fin, est encore moins permise à un Chrétien.

333. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Les Remarques critiques de la Motraie, sur l’Histoire de Voltaire, conviennent de l’irréligion de Charles, mais l’attribue à une autre cause.

334. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Les pères & mères vont chercher des causes éloignées du désordre des enfans ; c’est le théatre qui les perd, qui leur apprend à former des intrigues & faire agir les domestiques, à surprendre la vigilance & ménager des rendez-vous, à voler, à emprunter de l’argent, à regarder le crime comme une galanterie, le mensonge comme une adresse, le luxe comme bienséance, l’autorité comme tyrannie.

335. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

Tous les Jeux et les Spectacles de l'Antiquité ont fait la plus grande et la plus solennelle partie de la Religion Païenne ; tout y était mystérieux et sacré, soit de la part de ceux que l'on croyait les avoir institués, et à qui ils étaient consacrés, soit pour les causes non seulement de leur institution, mais aussi de leur célébration, soit par la qualité de ceux qui devaient y présider et en prendre soin, ou par les vœux de Combattants et les actions de grâces que les Vainqueurs rendaient à leurs Dieux, ou par l'estime et la révérence pour ceux qui en avaient souvent remporté le prix.

336. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

L’autre Sara femme du jeune Tobie pleurant devant Dieu pour les accidents qui lui étaient advenus, à cause des injures et reproches que lui avait faites une mauvaise chambrière, l’appelait à témoin de son honnêteté, et que son cœur était chaste, pudique et non adonné à aucune folie et légèreté : et disait qu’elle ne s’était jamais mêlée avec ceux qui jouaientEn Tobit 3. [3, 14-15] aa.

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