L’Académie des Belles-Lettres de Montauban vient d’établir deux prix en faveur de l’Agriculture, le plus utile, le plus nécessaire, le premier des arts dont le Seigneur a fait une loi à l’homme dès le commencement du monde, même dans le Paradis terrestre, avant le péché originel, ut operaretur & custodiret illum .
Ce seul article ferait de la comédie un péché.
; enfin parce que l'état d’un Chrétien en cette vie est de fuir toutes sortes de plaisirs, et de faire consister toute sa joie dans les larmes de la pénitence, dans le pardon de ses péchés, dans la connaissance de la vérité, et dans le mépris même des plaisirs les plus innocents et les plus légitimes.
La grandeur de Dieu fait celle de l’homme, en voulant contraster avec elle l’homme ne s’élève pas, il s’aveugle, se dégrade, mérite la raillerie que Dieu fit d’Adam après son péché : Ecce Adam factus est quasi unus ex nobis. […] L’un peint en grand sur les principes de la religion : il n’a personne en vue : si quelqu’un se trouve dans ce portrait comme cela peut et doit être, puisqu’il attaque tous les péchés, c’est à lui à se faire justice et à se convertir.
Ouvrez les divines Écritures, vous y verrez un Dieu créant le monde d’une parole, & ce monde défiguré par le péché, le châtiment des impies, la récompense des justes, la mer ouvrant ses abymes pour faire passer un peuple à pied sec, & les rochers amollissant leur sein pour lui fournir des sources d’eau vive, les nuées faisant tomber du ciel un aliment délicieux pour le nourrir, le Jourdain qui arrête ses ondes pour lui ouvrir l’entrée de la terre promise.
Charge volontaire, dont personne n’auroit à se plaindre, dont la levée facile ne coûteroit rien, & produiroit le plus heureux effet, si elle pouvoit dégoûter d’une occasion prochaine de tant de péchés. […] L’ame n’est une intincelle que pour un matérialiste, & elle ne s’allume aux yeux d’une femme que pour un monstre de vice qui ne connoît que cette vie de péché.
Il y a deux choses dans le péché, la coulpe & la peine ; celle-là est ordinairement remise au Sacrement de pénitence, sans l’autre1 il demeure au pécheur une obligation indispensable d’y satisfaire.
On lui disputoit ses livres, comme n’étant pas à lui ; & quand l’Inquisition les condamna, on épargna sa personne, en disant, qu’ il avoit péché par ignorance . […] Ses amis ou plutôt les amis du vice ont rendu au public & à lui-même le mauvais service de répandre ce funeste poison, qui le rend aussi-bien que les éditeurs comptable au jugement de Dieu des péchés innombrables qu’il fera commettre.
Mais, supposant avec lui que tout languit, que tout est triste sans les femmes, que le souverain bonheur est cette jouissance physique, & dans le fonds il est vrai que cet amour pur est bien rare, quoique les apologistes du Théatre nous aient quelquefois bercé de cette chimere, puisqu’en effet les femmes ne plaisent & ne cherchent à plaire que par les sensations, & qu’elles excitent les plus vives, surtout au Théatre, qui est le regne du seul plaisir physique, dont tous ses amateurs sont épris, que c’est leur vie, leur béatitude, qui les jette dans l’ivresse & le délire ; est-il moins vrai, dans les principes de la Religion, qu’il n’est pas permis d’exciter, de goûter, de désirer, d’attendre ce plaisir physique, d’y penser même volontairement, hors d’un légitime mariage ; par conséquent que le Théatre, où tout le fait naître, où tout s’en occupe, où tout s’en repaît, est le lieu du monde le plus dangereux pour la vertu, & où se commet le plus de péchés ?
Jérôme, qui s’accuse de son amour pour un Auteur qu’il alloit reprendre après avoir toute la nuit pleuré ses péchés.
Ensuite ce fameux Pénitencier décide bien précisément que ces Religieux commettent un péché très grief, 1.° parce qu’il est très opposé à la sainteté de l’état, qu’un Religieux se travestisse en femme ou en Arlequin, en tienne le langage, en affecte les airs, en débite les sentiments, et mette la Clairon ou Dominique à la place du Pénitent et du Ministre. 2.° Que selon S.
Qu’elles sachent que la diminution ou la perte de leur amour pour Dieu leur sera imputée à crime ; et en effet, si c’est un péché que de prodiguer au jeu ou dans les frivolités du luxe les biens de la terre et les richesses mondaines, combien plus coupables sont ceux qui dissipent les richesses de la grâce, et ce précieux trésor dont parle l’Ecriture, trésor si précieux en effet, que nous devons l’acheter aux prix de tous les autres biens et de tous les plaisirs de cette vie imparfaite et passagère !
Elle a été un des plus grands fléaux que la colere de Dieu ait envoyé à ce royaume pour punir nos péchés. […] Dieu envoie quelquefois au monde de mauvais Princes pour punir les péchés des hommes.
Sans prendre ici le ton de Prédicateur, est-il douteux que la médisance ne fasse de très-grands maux, & ne soit un grand péché ?
Un devis, un calcul qu’aucun Architecte ne s’est avisé de faire, ce sont les péchés si nombrables qui s’y commettront, le danger continuel de la corruption des mœurs, les désordres extrêmes, les excès de toutes les passions, qui devroient faire abolir tous les théatres ?
Tel fut le commencement de ses inombrables désordres qui, jusqu’à l’âge de soixante ans où il se convertit par un coup extraordinaire de la grace, marquoient tous ses pas par des péchés & des malheurs.
La danse est un art véritable, il mérite des académies, aussi-bien que les autres exercices du corps, l’art de monter à cheval, de faire des armes, de jouer des instrumens ; il n’est malheureusement que trop agréable & une source intarissable de péchés.
Il y en a bien d’autres qui ne sentent pas moins leur péché, & n’ont pas le courage de se convertir.
Cette écorce de pudeur, ce fard de retenue n’en rend que plus redoutables les leçons de péché.
« Or, de nos jours encore, nous voyons des prêtres de Dieu eux-mêmes négliger les évangiles et les prophètes, mais lire les comédies, fredonner les mots sensuels des vers bucoliques, s’attacher à Virgile, et ce péché que les enfants commettent par contrainte, s’y adonner, eux, volontairement. » (trad.