Les Italiens, qui sont les premiers Comédiens du monde, n'en remplissent-ils pas moins leurs pièces ?
L’occasion fait tous les jours des prévaricateurs, à l’opéra, à la comédie, aux italiens, à la foire, au parterre, à l’amphithéâtre, aux loges, aux coulisses, aux foyers ; on y est si familiarisé, qu’on n’y fait plus attention.
Grand nombre de pièces de Monfleury, de Molière, de Poisson, du théâtre Italien, de presque tous les Poètes comiques, en renferment des traits piquants, la Comtesse d’Escarbagnas, les Fourberies de Scapin, le Sicilien, Pourceaugnac, la Femme juge et partie, Arlequin Procureur, etc.
Ce n’est pas apparemment à l’école des Italiens, de l’Opéra, de Molière, de Poisson, de Dancourt, etc. qu’on voudra former les Princes : le beau Mentor que celui du Prince de Tarente dans la Princesse d’Elide de Molière, qui n’emploie son ascendant et sa qualité de gouverneur qu’à lever les scrupules d’un élève plus sage que lui, à lui inspirer de l’amour, et lui en aplanir les routes auprès de sa maîtresse !
Cet Ouvrage a pénétré dans les Pays étrangers, & il y a été traduit en Latin & en Italien. […] Ce livre a été également bien accueilli dans les Pays étrangers où il a pénétré ; & même les Lettres y ont été traduites en Latin & en Italien. […] Cette Ode fut aussi traduite en Vers Italiens, par un Poëte de Rome. […] Il me semble que le jeu de nos Comédiens Italiens tient beaucoup de ce Spectacle. […] de Harlai : néanmoins ils essayerent de le surprendre : ils firent demander la permission, sous le nom de Gentilshommes Italiens.
L’amour éxcessif que nous ressentons pour la Musique Italienne, est la raison qui nous rend enthousiasmés de la Comédie-mêlée-d’Ariettes, quoiqu’elle soit souvent trop faiblement écrite.
ils achetèrent ensuite la place et les masures de l’ancien Hôtel de Bourgogne, où ils bâtirent et y élevèrent un théâtre, pour y continuer leurs représentations qui dégénérèrent et devinrent bientôt profanes : de sorte que le Parlement leur défendit par un Arrêt, rendu en 1548. de continuer à représenter le Mystère de la Passion et autres sacrés Mystères : Ils cessèrent donc leurs représentations ; mais au lieu d’en demeurer là, ils louèrent aux Comédiens Français et Italiens, leur théâtre et ce qui en dépendait, à l’exception d’une loge qu’ils s’y réservèrent : et enfin en 1676. le revenu de cette Confrérie fut uni à l’Hôpital Général.
Mais les Italiens, que le séjour des Papes à Avignon avait attiré en Provence, y étaient devenus Poètes. […] L’Auteur de l’Histoire du Théâtre Italien publiée depuis peu Le Sieur Riccoboni., dit que les canevas des Comédies Italiennes jouées à l’impromptu étaient examinés par une personne nommée par S. […] Le fait est donc encore incertain ; mais l’Auteur intéressé par sa profession à trouver la Comédie innocente, prétend que des allégations vagues suffisent pour compter Saint Charles au nombre des Apologistes du Théâtre Italien. […] » Les mêmes Gazettes ajoutent que « quelques personnes de la première qualité, Protecteurs de la Comédie Italienne, avaient agi auprès du Roi pour la révocation de son Arrêt contre elle ; mais que leurs démarches avaient été inutiles.
Ce Pere qui nomme un Acteur de la Comédie Italienne, qui vivoit comme un Saint, & ne montoit jamais sur le Théâtre sans avoir mis un cilice sur sa chair, austérité à laquelle l’engageoit sa Femme, qui exerçant là même profession, vivoit dans la même sévérité de mœurs, nous apprend aussi que cette Comédienne deux ans avant sa mort, se retira du Théâtre, & exhorta son Mari à l’imiter, ce qu’il ne fit pas. […] Jésuite Italien qui a fait de savantes recherches sut toutes les especes de Poësie, dans un Ouvrage intitulé Della Storia è della Ragione d’ogni Poesia.
Dans les pièces du Théâtre Français et du Théâtre Italien, que nous appelons Farces, la charge peut être regardée comme l’abus de l’esprit, et aux dépens du sens commun, et l’on ne perdrait pas beaucoup à la privation de ce genre de spectacle burlesque : dans les pièces régulières, la charge est la multiplication des traits dont l’Auteur compose le portrait du sujet qu’il veut peindre : cette charge est le chef-d’œuvre de l’art et du génie. […] Ce serait ici le lieu peut-être de vous faire part de mes réflexions sur votre mauvaise critique de la Musique Française et d’attaquer votre préjugé ridicule pour la Musique Italienne ; mais comme l’objet occasionnerait une trop longue digression, j’aime mieux la renvoyer à la fin de cet ouvrage pour ne point imiter votre désordre et sautiller d’un objet à l’autre comme vous faites.
Les protecteurs de la Comédie Italienne firent des démarches inutiles auprès du Roi pour la révocation de son Arrêt trop justement porté contr’elle.
Bon, les vrais Apôtres sont des actrices, l’Evangile, c’est l’opéra bouffon ; enfin, le 16 Juin 1771, trois mois après, le théatre étant fini dans la ville de Bastia, on en fit solemnellement l’ouverture & la dédicace, le Gouverneur, les Magistrats en robes de cérémonie, la Noblesse, la Bourgeoisie s’y rendirent, il y eut le plus grand concours ; ce ne fut d’abord qu’une troupe Italienne, en attendant la troupe Françoise, elle s’est faite attendre quelques mois, c’étoient des siécles, quelle impatience !
Non contente des richesses nationnales, si des futilités aussi dangereuses que méprisables sont des richesses, la France a adopté, traduit, copié tous les autres drames, Grecs, Latins, Anglois, Italiens, Espagnols, Chinois, Iroquois, &c.
Ce grand Théologien & habile Prédicateur fit deux fort bons traités, l’un Latin, l’autre Italien, contre le théatre, & une dissertation contre les Ecclésiastiques qui se masquent : abus assez rare en France, où l’on ne voit capables de ces folies que quelque Abbé petit-maître, dont la conduite mondaine déshonore la sainteté de son état.
Les Italiens qui sont les premiers Comédiens du monde, n’en remplissent-ils pas leurs pièces ?
Maffei ait entrepris l’apologie du Théatre Italien ; qu’il ait tâché d’en rétablir l’honneur, & de convaincre les autres Nations de l’excellence des Tragédies Italiennes, il n’y a rien en cela que de louable, rien qui ne convienne à un Citoyen illustre, à un Savant zélé pour la gloire littéraire de sa patrie. […] Et l’on doit avouer que rien ne seroit réellement plus méprisable que les Tragédies Françoises, si elles avoient le malheur de ressembler au portrait qu’on en voit dans le Discours du critique Italien.
Cybèle méprisée par le Berger Attis ; Vénus pleurant la mort d'Adonis ; la Lune recherchant Endymion ; Phaéton, fils du Soleil, précipité du haut des cieux ; les trois Déesses disputant une pomme, jugées par le Berger Paris (ajoutez l'enlèvement de Proserpine, l'adultère de Jupiter avec la femme d'Amphitryon, et de Mars avec Vénus, les amours de Psyché, de Semelé, d'Hercule et d'Omphale, de Bacchus, de Vénus, de Momus, de l'Aurore, de tous les Dieux, etc. on verra une grande partie de nos opéra et du théâtre Italien).
Traduction italienne • Trattato intorno alla commedia e altri spettacoli secondo la tradizione della Chiesa, scritto in francese dal Serno Principe di Conti Armando di Borbone e tradotto dal C. […] Traduction italienne • [Extrait sur les spectacles] : Riflessione cristiana sopra li spettacoli ovvero le commedie del P. […] Lalouette, Histoire et abrégé des ouvrages, 1697 • Lalouette, Ambroise (1656-1724 ; père, oratorien, chanoine de Sainte-Opportune, prêtre habitué de Saint-Eustache) : Histoire et abrégé des ouvrages latins, italiens et françois pour et contre la comédie et l’opéra, Paris, C. […] Manuscrits • BnF, département des Manuscrits, Dupuy 74, « Recueil de documents, en latin, français et italien, relatifs à l’histoire de la Compagnie de Jésus aux xvie et xviie siècles », 227 ff.: ff.125 sq.
Mais ni le poëte Grec, ni le triomphateur Italien, ni le bourgeois de Calais n’approchent du divin Voltaire.
Qu’on anime ainsi les personnages de tous les autres comiques sans exception, les Valère, Lucinde, Sganarelle, Arnolphe, Lubin, Lucas, &c. de Regnard, Monfleury, Poisson, Favart, Dancourt, &c. les Colombine, Pierrot, Isabelle, Mezzetin, Marinette, Arlequin, &c. des Italiens, on ne verra qu’un tas de scélérats, de fourbes, de coquettes, d’adultères, d’effrontées, de jureurs, de frippons, de débauchés, de mauvais fils, de mauvais maris, &c. en un mot, la lie de le scélératesse.