Le triomphe ayant été ordonné en faveur de Marcus Fulvius Proconsul, il en vint remercier le Sénat, et déclara que le jour qu'il prit AmbrasieLiv. l. 39 Ville capitale des Etoliens, il avait pour sa victoire voué les grands Jeux à Jupiter, et reçu de la Province pour cet effet jusqu'à cent livres d'or, qu'il demandait être tirées des grandes sommes qu'il apportait dans le Trésor public ; sur quoi le Sénat manda les Pontifes, pour savoir s'ils pouvaient en conscience faire une dépense si extraordinaire, tant ils craignaient d'offenser la sainteté des Jeux.
Davantage il le nous dit par effet, montrant qu’il ne fait pas grand compte de nos fêtes, lesquelles il a fait tous les jours cesser du tout en plusieurs lieux, sans qu’il se soucie de les y remettre, et ès autres il les a bien souvent troublées, et interrompues.
Les avances qu’Elisabeth avait faites au Comte, à ce qu’elle dit elle-même, suffisaient pour bannir de l’âme du Comte toute peur et toute contrainte, en l’engageant à ne point se gêner : cependant, l’effet de cette passion devait se borner à se voir et à soupirer, et le Comte d’Essex, content d’adorer Elisabeth, d’en être charmé, de la plaindre et de se plaindre lui-même, ne pouvait, sans l’offenser, se permettre rien de plus.
Elle se renouvelle vingt fois par an, dans toutes les villes de France, dans toutes les Capitales de l’Europe ; &, quand l’ouvrage est imprimé, il unit à ce grand effet qui lui est particulier, le seul effet que peut produire un bon ouvrage d’un autre genre.
Mais on ne s’est point apperçu de ces mauvais effets, on en revient aussi innocent, on se sait même bon gré de la diversion qu’il a faite à d’autres crimes. Mais qu’il est à craindre que cette prétendue insensibilité ne soit l’effet d’une conscience apprivoisée avec le péché, & le fruit d’une captivité funeste !
Ainsi Ben Jonson a-t-il soin de prévenir les mauvais effets de sa Pièce : il fait faire au Maître et au valet une espèce d’amende honorable de leurs fautes ; il les déclare malfaiteurs, et sollicite leur pardon avant que de les renvoyer. […] Ce témoignage de Ben Jonson est si clair et si sensé qu’il n’a besoin ni de nos Commentaires ni de nos raisonnements pour produire son effet dans les esprits un peu raisonnables.
Ceux qui sont chargez de ces dignitez sont obligez d’empescher l’impression, d’arrester le debit, d’interdire la lecture de ces livres : on ne peut permettre leur édition, leur cours, & leur usage, sans se rendre coupables de tous les méchants effets que ces livres pernicieux produisent ; & nous pouvons dire de ceux qui souffrent ces corruptions publiques ce que Tertullien disoit de la patience des Payens qui enduroient les desordres de leurs maisons : Tanti boni nomen, fœdis operationibus occupant. […] Quels crimes sont plus capables d’attirer les foudres, & les plus redoutables fleaux de Dieu, que ceux que saint Chrysostome considere comme des supplices commencez, comme les premiers effets des justes ressentimens de Dieu ? […] Je me suis peut-estre trop éloigné de mon sujet, mais il me semble que je ne pouvois rien expliquer qui fist mieux connoistre le danger, & les mauvais effets des crimes déguisez par les Auteurs des Pieces de theatre.
Quæ in Atheniensium animis extinguebat regnandi sitim, quâ nullus effet morbus Reipublicæ capitalior, nunc in Gallorum sensibus geminam accendit cupiditatem, quâ nulla sit pestis vel rei Civili, vel rei Christianæ funestior, ardorem ultionis dico, & amoris libidinem. […] Factum bene, quòd non ita fueris amorum tractator idoneus, sive illorum mollitudinem refugeret ingenii tui robur ; sive illorum blanditias non admitteret tua in carminibus magniloquentia : quod nisi effet, quàm violentis scenam ignibus inflammasses ! […] Elle mettra son étude à negliger les minuties : cette negligence est un effet de son art. […] Mais s’il étonne, ainsi que les jeux de la nature, a-t-il le merite des vrais effets naturels ?
« Il ne faut pas que les Fidèles les fréquentent, c'est blasphémer le Nom de Dieu qui les défend, c'est honorer ces Dieux abominables, c'est-à-dire, les Démons qui les demandent ; et qui par un effet de leur malice y veulent des Sacrifices, où l'on fait mourir plus de Vertus que de Victimes. » Et quand Saint ChrysostomeHomil. 23 in eos qui Novil, observ.
Nous renonçons à vos Spectacles, comme nous en condamnons les diverses origines, par la connaissance que nous avons que ce sont des effets de la superstition, et de l'idolâtrie.
On n'en voit que trop les malheureux effets, lors que vous retournez chez vous.
Que s’ils donnent ensuite la comédie au peuple, c’est un effet de leur courtoisie qu’ils ne refusent à personne.
A quoi il ajoute les effets vrais ou prétendus, des danses grecques, aux deux tragédies ! […] L’Auteur regrette donc ces admirables effets de fureur & de débauche, & trouve notre danse imparfaite, parce qu’elle ne les produit pas, & par sa froide décence, laisse l’ame tranquille .
Les effets, il est vrai, ne répondent pas tout à fait à la noirceur de leur volonté ; ils sont trop outrés dans la poursuite du projet pour être heureux dans l’exécution : et leurs Satires ont je ne sais quoi de grossier où l’on ne voit ni éducation ni esprit. […] Au septième de l’Æneïde, Virgile nous donne comme une liste des Princes et Officiers généraux qui vinrent au secours de Turnus, et il dit entre autres : « Quin et Marrubia venit de gente Sacerdos Archippi Regis missu fortissimus Vmbro. » Le Poète loue ce Prêtre et pour son courage, et pour ses belles connaissances : Umbro avait le secret de calmer les passions, et d’empêcher les effets du poison par le moyen des plantes dont il connaissait parfaitement la vertu : sa mort laissa de grands regrets à sa patrie qui lui fit de pompeuses funérailles.
On en a déjà vu d’heureux effets, & depuis qu’il a été prononcé au Prône, on a remarqué en plusieurs d’entr’elles plus de modestie & de vertu qu’auparavant.
Elle fait encore un effet plus malin sur le cœur que sur l’esprit, car si elle gâte ce dernier, elle corrompt l’autre en y excitant les passions et les remuant avec d’autant plus de promptitude et de vivacité, qu’elle y trouve de correspondance, c’est là son but et sa fin principale, c’est ce qui lui attire les applaudissements des spectateurs, la plupart acteurs secrets dans la pièce ; autrement ils s’ennuient, ils languissent, ils s’endorment, et comme dans la lecture ou le chant des Psaumes, on entre dans tous les mouvements et les saintes passions du chantre sacré, qu’on prie avec lui, qu’on gémit, qu’on se réjouit, qu’on passe de l’espérance à la crainte, de la tristesse à la joie, des plaintes aux remerciements, de la frayeur à l’assurance, du trouble à la paix, ici on entre encore plus naturellement dans les divers mouvements des acteurs introduits sur la Scène, le lecteur ou le spectateur est transporté hors de lui-même, tantôt il se sent le cœur plein d’un feu martial, et s’imagine combattre, tantôt agité de mouvements plus doux, il est amoureux, il estime, il craint, il désire, il n’y a point de passion dont il ne sente les atteintes et les émotions.
Cette dame angloise, qui de Shakespear a fait une professeur en théologie morale, a une imagination plaisante : elle prétend que nos représentations théatrales répondent mieux que celles des anciens au but moral , que la sainteté du théatre se propose ; parceque les anciens alloient le matin à la comédie, nous y allons le soir ; les occupations, les dissipations de la journée en affoiblissoient, en détruisoient l’effet. […] C’est sans doute dans quelques-uns de ces rêves qu’elle a formé ces réflexions ; comme si les soupers & les parties nocturnes, la licence de la nuit qui couvre tous les désordres de ses ombres, n’étoient pas l’occupation la plus dissipante & la plus opposée aux effets de la morale.
Martin jusqu’au 15 février, & pour cet effet leur enjoignons de commencer à deux heures avec les personnes qu’il y aura ; leur défendons de prendre plus de cinq sols au parterre & dix sols aux loges ; & s’il y a quelque acte à représenter où il y ait plus de frais, il y sera par nous pourvu. […] Une chanson honnête produit-elle cet effet ?
Les mêmes raisons qui font séparer operent la dissolution ; les effets en sont à peu près les mêmes, & les parties n’ont qu’à persister dans leurs mésintelligences pour devenir libres.
Les objets sont différens, les armes ne sont pas les mêmes, mais c’est le même esprit la même fureur, les mêmes principes, les mêmes effets, par-tout un vrai Machiavélisme, comme parmi les animaux, les oiseaux se battent à coups de bec, les bêtes féroces se déchirent avec leurs griffes, les chiens mordent, les chevaux donnent des coups de pieds, les bœufs frappent à coups de cornes : c’est toujours l’instinct du Machiavélisme.