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440. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — VIII. Les intrigues sont la vraie fin de la comédie. » pp. 15-17

Croit-on que le feu qu’elles auroient jetté dans un cœur deja trop disposé par lui-même à aimer en quelque maniére que ce soit, s’éteindroit par l’idée seule de l’honnêteté nuptiale ?

441. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre dernier. Conclusion. » pp. 345-347

J’ai feint de croire qu’on était convenu de n’insérer dans ces Poèmes que des Hèros communs & populaires, puisqu’on n’en voit presque que de cette espèce.

442. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Il est tems d’en donner le catalogue, & pour faire les choses auec plus d’ordre, ie crois qu’il ne sera pas mal à propos de les ranger en trois classes. […] Croire ce que qu’on ne void point, ou ne pas croire ce que l’on void. […] Quand vne Troupe promet vne piece nouuelle, l’autre se prepare à luy en óposer vne semblable, si elle la croit à peu pres d’egale force ; autrement il y auroit de l’imprudence à s’y hazarder. […] I’ay remarqué que les femmes ont la memoire plus ferme que les hommes : mais ie les crois trop modestes pour vouloir soufrir que j’en dise autant de leur jugement. […] Ie crois, Monsieur, auoir satisfait à ce que vous souhaitez de moy par vôtre lettre, & ie vous supplie de croire que ie seray toute ma vie auec beaucoup de respect, vôtre, &c.

443. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

ne croyez pas qu’il vous ait abandonnés. […] Non, et c’est s’abuser que de le croire. […] C’est ce que je suis très éloigné de croire. […] En Italie, de nos jours encore, si j’en crois quelques auteurs, on n’a point de spectacles toute l’année. […] NDA Il ne faut pourtant pas croire que ce soit au théâtre que le génie de nos auteurs ou de nos compositeurs se soit le mieux développé.

444. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

car il se pouvoit tenir que quarante mille personnes ; mais il est à croire que la commodité en estoit plus grande, & que les rangs & les sieges estoient mieux disposez. […] C’est que du temps de Empereurs, il y avoit à la fois dans Rome, trois Theatres & un Amphitheatre, dont ie crois mesme avoir desia dit quelque chose. […] Mais ie crois que ie puis sans perdre le respect que ie dois aux Anciens & aux Habiles, hazarder la mienne qui est naturelle & assez apparente.

445. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Quelque critique, pour condanner ce genre, a osé dire qu’il était nouveau ; on l’en a cru sur sa parole, tant la légèreté & l’indifférence d’un certain Public, sur les opinions littéraires, donne beau jeu à l’ignorance & à l’effronterie. […] Les hommes, dit-on, ne se reconnaissent pas à leur image : c’est ce qu’on peut nier hardiment : on croit tromper les autres, mais on ne se trompe jamais ; & tel prétend à l’estime publique, qui n’oserait se montrer, s’il croyait être connu comme il se connaît lui-même.

446. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

MONSIEUR, Il n’y a personne qui ne prît la Lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, pour une raillerie, et je croirais la même chose si je ne connaissais votre sincérité, et si je n’étais assuré que vous en avez fait profession, vous engageant dans la piété. […] XVIII, Migne, P.L., tome IX, col. 1018] b , vous désirez de recevoir de la bouche d’un Prêtre la résolution d’un doute que je crois que vous avez déjà prise ; C’est pourquoi vous ne vous mettez pas beaucoup en peine de vous adresser à un Savant, qui ne vous pourrait rien apprendre sur cette matière, mais à une personne à qui vous avez de la confiance, pour vous affermir en vous humiliant dans la charité et dans la vérité. […] , ne devait se priver de manger de la chair immolée aux Idoles, en la présence de celui qui ne croyait pas qu’il le pût faire légitimement.

447. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Il crut augmenter son bonheur et le sien en lui faisant prendre le goût des plaisirs à la mode et en la forçant en quelque sorte à aller aux spectacles. […] Ses effets sont encore moins sensibles pour ceux dont les passions sont déjà accoutumées aux émotions les plus vives, qui sont blasés sur les plaisirs ; qui ne sentent plus rien, pour avoir trop épuisé toute espèce de sentiments et de voluptés ; qui ne s’aperçoivent plus des écarts de leur esprit et de leur cœur par l’habitude qu’ils ont contractée de les laisser s’égarer impunément, et qui se croient toujours innocents, parce qu’ils ne savent plus distinguer ce qui les rend coupables ; pour ceux en un mot qui consentent à tout, qui s’amusent de tout sans scrupule, et qui, entraînés par tout ce qui leur paraît agréable, se livrent à toutes les impressions qu’ils en reçoivent, sans s’inquiéter de ce qu’elles peuvent avoir de criminel. […] « Fussent-elles vertueuses, pourrait-on croire qu’elles peignissent si bien les passions, si elles n’étaient point habituées à les sentir ?

448. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Croira-t-on l’excès du désordre que rapporte Salvien (L. […] croira-t-on que ni les dangers de la guerre, ni les alarmes d’un siège, ni la terreur d’un assaut, ni les horreurs d’une prise, ne purent suspendre les spectacles ? […] Ce ne fut qu’une fois, par plaisanterie et une sorte de défi ; cependant il s’en crut déshonoré, et tout l’Ordre des Chevaliers en jugea de même.

449. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Quelques défenseurs du théâtre ont cru lui sauver les anathèmes des saints Pères par un trait d’érudition. […] Baronius le fait venir d’un bourg de la Palestine, dépendant de Gaze, où il croit que ces jeux ont été institués, du mot Syriaque Majamas, qui signifie les eaux, parce qu’ils se célébraient au bord de la mer ou des rivières, ce qui les rendit si fameux à Antioche dans le faubourg de Daphné, où les eaux étaient abondantes, avec les débauches énormes que les délices du lieu, la superstition païenne, le caractère des habitants, ne pouvaient manquer de porter à l’excès. […] Le croirait-on ?

450. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Les Empereurs se crurent obligés d’y mettre des bornes, et taxèrent à un prix modique jusqu’aux gratifications en habits, argent, chevaux, etc. des Acteurs. […] Le nouveau ton où l’on se monte, la nouvelle éducation qu’on croit du bel air de donner à la jeunesse, le débordement de danseurs, chanteurs, joueurs d’instruments, Peintres, Poètes, baigneurs, coiffeuses, etc. dont tout est plein, et qu’entraîne la comédie, et qui sont autant d’amis, de compagnons, d’exemples, de confidents, de corrupteurs ; tout cela, j’ose le dire, a changé la face de la nation. […] Je ne crois pas qu’on veuille faire des exceptions en faveur des autres théâtres, ou de Paris, ou de province ; quelque nuance de plus ou de moins, ne vaut pas la peine de chicaner sur la ressemblance du portrait.

451. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

dit saint Chrysostome, un regard inconsideré perd le saint Roy David, renverse une Colomne, fait d’un Ange un Démon ; & vous foible roseau, vous allez au Theatre contempler fixement & à loisir, non pas une Bethsabée, mais plusieurs, & vous y croyez alors vostre pureté en assurance ! […] Ne croyez pas, que ce soit porter la vertu à l’excès que de la réduire à cette gêne. […] Qui le croiroit ! […] C’est se moquer de Dieu, dont l’Apôtre dit, qu’on ne se moque point en vain, que de prendre le silence du saint Esprit pour une approbation tacite de ce desordre ; & c’est encore une erreur de croire, que la suppression du nom supprime la chose & en autorise l’usage. […] Les Dames péchent, en faisant croire par leurs maniéres libres & par leur immodestie, qu’elles disputent avec les Comediennes, à qui aura moins de pudeur.

452. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11

On pourrait croire qu’elle n’a point voulu permettre que la mémoire de ce grand Cardinal fut déshonorée, comme elle l’aurait été, si vous aviez confondu son nom avec ceux de vos divinités Païennes que vous faites danser à la réception du Prélat de votre Eglise.

453. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Que l'ignorance humaine se croit sage, surtout lorsqu'elle défend la cause de la volupté ! […] « 12.° Les combats des Gladiateurs, qui ont Mars et Diane pour Dieux tutélaires, furent d'abord un devoir funèbre institué à l'honneur des morts ; on se consolait de leur perte, et on croyait apaiser et comme venger leurs mânes par l'effusion du sang humain. […] Personne ne sait si vous êtes Chrétien, et ne vous en croira, en vous voyant au spectacle. […] « Le voilà, leur dirai-je, ce fils de charpentier, ce détracteur du sabbat, ce Samaritain, cet homme possédé du démon, celui que vous vendit le traître Judas, que vous avez frappé d'une baguette, meurtri de soufflets, souillé de crachats, abreuvé de fiel, attaché à une croix, et prétendu furtivement enlevé par ses Disciples pour faire croire qu'il était ressuscité.

454. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Le faux Politique n’y voit qu’un or dont il prétend que l’Etat s’enrichit ; mais les vices que cet étranger rapporte dans sa patrie, croyez-vous qu’ils ne reflueront pas un jour sur vous, sur votre commerce, sur vos alliances, sur vos guerres ? […] Il ajoute qu’on croit faussement n’être pas amolli par les Spectacles ; que les Auteurs tendent des piéges à la candeur ; enfin que l’esprit sérieux & mortifié de la Religion n’est pas compatible avec les jeux du Théâtre ; telle est la substance de son Traité**.

455. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

me pardonnera-t-on d’oser, moi, ver de terre, signaler aussi comme moyen puissant d’accélérer et de combler les désordres, un genre de composition regardé bientôt par tout le monde comme un excellent moyen de les arrêter, et de désigner pour le plus répréhensible un ouvrage fameux du xviie  siècle auquel on croit avoir la plus grande obligation ? Fort de la pureté de mes intentions et de la certitude que mon opinion nouvelle, en cas d’erreur, et du reproche imminent d’avoir négligé ce précepte : Sumite materiam vestris qui scribitis æquam viribus , ne peut causer aucun mal, et pourrait encore, au contraire, donner quelques indications neuves et faire naître des idées utiles à d’autres écrivains plus exercés, qui considéreraient ce sujet sous de nouveaux points de vue ; j’aurai le courage d’écrire, de soumettre à la discussion la plus solennelle, et au jugement des hommes les mieux éclairés ce que je crois avoir remarqué de plus, en continuant de chercher de bonne foi, et sans d’autre passion que celle du bonheur commun, comment il s’est fait que, malgré toutes nos lumières et nos belles institutions, malgré nos immenses bibliothèques renfermant tant de plans et de systèmes, ou de bons livres destinés à nous améliorer, comme ceux qui paraissent encore tous les jours sous toutes les formes ; et malgré les exemples, les efforts successifs et continuels des orateurs les plus éloquents et les plus vertueux, et des sages les plus instruits, les plus persuasifs, secondés par les plus vigoureuses satires et censures ou critiques vivantes de nos personnes, de nos défauts et de nos vices, nous soyons toujours tombés en effet de plus en plus dans le relâchement, et soyons arrivés sitôt au degré de cette effrayante dissolution de mœurs dont un parti accuse aujourd’hui avec si peu de discernement ces moyens mêmes de réformation.

456. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

dans tous les Ecrivains des derniers siècles, et même dans la Préface de Donat sur Térence, que Livius Andronicus fut l'Auteur de la Comédie et de la Tragédie parmi les Romains, ce que les Anciens n'ont jamais écrit, et si l'on n'avait point été prévenu de cette erreur, je ne crois pas qu'aucun homme de bon sens l'eût jamais mis en avant. […] Unde sit Embolaria mulier, id est Scenica. »  nues avec des postures indécentes, et que le moindre sentiment de pudeur ne pouvait souffrir ; il ne faut que lire le grand Pline, qui lui donne cette qualité en termes exprès ; et Galéria était un Embolaire ou Bouffonne, c'est-à-dire du nombre de ces femmes Scéniques, qui venaient sur le Théâtre dans les intervalles des Actes, sauter et danser en bouffonnant, ce qu'on nommait Embola ou Intermèdes ; et si cet Apologiste eût pris la peine de lire les termes de Pline, ou qu'il en eût cherché la signification dans son Calepin, ou qu'il eût seulement jeté les yeux sur le commentaire, il n'aurait pas fait cette faute ; et bien loin de croire ces femmes fort honnêtes, comme il se l'est imaginé, il doit savoir qu'elles étaient l'opprobre du Théâtre, prostituées et louées à prix d'argent pour ce honteux exercice.

457. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Je n’ai pu lire votre lettre à M. d’Alembert, sans me croire obligé de la relire une seconde fois, et même une troisième. […] Voyez ce que dit Tertullien : « N'allons point au Théâtre qui est une assemblée particulière d’impudicité où l’on n’approuve rien que l’on n’improuve ailleurs, de sorte que ce que l’on y trouve beau, est pour l’ordinaire ce qui est de plus vilain et de plus infâme ; de ce qu’un Comédien par exemple y joue avec les gestes les plus honteux et les plus naturels ; de ce que des femmes oubliant la pudeur du sexe, osent faire sur un Théâtre et à la vue de tout le monde, ce qu’elles auraient honte de commettre dans leurs maisons ; de ce qu’on y voit un jeune homme s’y bien former et souffrir en son corps toutes sortes d’abominations dans l’espérance qu’à son tour, il deviendra maître en cet art détestable etc . »d Croyez-vous Monsieur que si les spectacles du temps de ces Saints hommes eussent ressemblé à ceux d’aujourd’hui ils se seraient élevés si fort contre eux et qu’ils n’auraient pas été de l’avis de S. 

458. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVIII. Autorité des loix. » pp. 45-47

C’est pourquoi elle condamne les Comédiens, & croit par-là déffendre assez la Comédie.

459. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XX. Exemples de pratique. » pp. 48-50

C’est ce que nous ne pouvons croire, & c’est la faveur précieuse que nous ne cesserons de demander au Pere des lumieres, de Ep. de S.

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