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164. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Si les Comédiens ne considèrent que le profit qu’ils font, il est donc permis de leur donner quelque chose ?

165. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

On y voit des prêtres audacieux animés par un esprit de domination et altérés d’une soif inextinguible des richesses et des honneurs de ce bas monde, se livrer à tous les vices et se permettre des crimes en tout genre, qu’ils ne considéraient que comme des moyens nécessaires et légitimes, pour assurer le succès de leurs projets ambitieux.

166. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

[NDA] Les Courtisanes, ancienne comédie de Palissot, peuvent être considérées comme un modèle de délicatesse en fait d’expressions.

167. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Je veux, dit ce Pere, que tout ce que nous représentent les comédiens paroisse généreux, fin, honnête, délicat, & qu’il soit même accompagné des charmes de la musique ; il ne faut considérer tous ces agrémens que comme un breuvage de miel mêlé de poison : soyez donc en cela plus touché du danger, que du plaisir. […] Or, pour savoir si cette idée peut s’allier avec celle des spectacles, il suffit d’examiner ce que c’est que le spectacle : il suffit de remarquer, avec Tertullien, que c’est une assemblée d’hommes mercenaires qui, ayant pour but de divertir les autres, abusent des dons du Seigneur pour y réussir ; excitent en eux-mêmes les passions autant qu’ils peuvent, pour les exprimer avec plus de force : il suffit de penser, avec saint Augustin, que c’est une déclamation indécente d’une piéce profane, où le vice est toujours excusé, où le plaisir est toujours justifié, où la pudeur est toujours offensée, dont les expressions cachent le plus souvent des obscènités, dont les maximes tendent toujours au vice & à la corruption, dont les sentimens ne respirent que langueur & mollesse, & où tout cela est animé par des airs qui étant assortis à la corruption du cœur, ne sont propres qu’à l’entretenir & à la fortifier : il suffit de comprendre que c’est un tableau vivant des crimes passés, ou pour la façon de les peindre, ou en diminuer l’horreur : il suffit de considérer, avec tous les Docteurs, que le théâtre est un amas d’objets séduisans, d’immodesties criantes, de regards indécens, de discours impies ; animés toutefois par des décorations pompeuses, par des habits somptueux, par des voix insinuantes, par des sons efféminés, par des enchantemens diaboliques. […] Pour le comprendre, il ne faut que considérer quelles impressions font sur l’ame les images les moins animées par elles-mêmes ; il ne faut que considérer quel est le sentiment naturel qui accompagne la lecture d’un évenement profâne, la vue d’une peinture immodeste ou d’une statue indécente : si ces objets, tout inanimés qu’ils sont, se retracent naturellement à l’esprit, si on ne peut même en sentir toute la beauté & toute la force sans entrer dans la pensée de l’Auteur ou dans l’idée du Peintre, quelle impression ne font pas les spectacles, où ce ne sont pas des personnages morts ou des figures muettes qui agissent, mais des personnages animés qui parlent aux oreilles, qui trouvent dans les cœurs une sensibilité qui répond aux mouvemens qu’ils ont taché d’y produire, jettent toute une assemblée dans la langueur, & la font brûler des flammes les plus impures ? […] Comme on n’y apprend à juger des choses que par les sens, & à ne considérer comme subsistant & réel que ce qui les frappe & fait impression sur eux, c’est dans ces sens aussi que l’ame s’accoutume à se répandre toute entiere. […] S’il faut des événemens pour étonner vos esprits, considérez dans les Livres Saints tous ces prodiges que la vertu du Tout-puissant y fait éclatter : voyez les abîmes se desseîcher pour le passage d’un peuple, les moissons tomber du Ciel pour appaiser sa faim, les rochers se fondre en eau pour éteindre sa soif : voyez les remparts des villes s’écrouler au son des trompettes, le feu du Ciel descendre à la voix d’un homme mortel, un foible & jeune berger combattre & terrasser un géant superbe.

168. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Tout y est relatif à la Comédie considérée dans l’état où elle est aujourd’hui en Espagne.

169. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Tout y est rélatif à la Comédie considérée dans l’état où elle est aujourd’hui en Espagne.

170. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

La petitesse du genre considéré de près, la bassesse apparente qu’il éxige, ne le dégoûtent plus ; il s’assure que c’est un avantage assez rare ; il se rappelle que les machines les plus considérables ont souvent de faibles ressorts.

171. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Considérons d’abord les choses qu’on y joue.

172. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Mais qui considérera bien tout ce que dit à Don Juan cette amante délaissée, ne pourra s’empêcher de louer Molière.

173. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Cependant on pouvait dès lors se récrier, comme plusieurs le font, sur l’inconséquence de déshonorer des gens qu’on protège, qu’on paie, qu’on pensionne ; ce qui, à vrai dire, ne me paraît pas si étrange ; car il arrive quelquefois que l’Etat encourage et protège des professions déshonorantes, mais devenues comme nécessaires, sans que ceux qui les exercent en doivent être plus considérés pour cela.

174. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

 » Le même Tertullien presse les Chrétiens de fuir les Théâtres, par les périls auxquels ils s’exposent, sur la fin du chap. 27 où il suppose que tout ce qui se passe à la Comédie, soit généreux, honnête, harmonieux, charmant et subtil : « Regardez tout cela , dit-il, comme un breuvage de miel dans une coupe empoisonnée, et considérez qu’il y a plus de péril à se laisser emporter à la volupté, qu’il n’y a de plaisir à s’en rassasier.

175. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Mais, Messieurs, vous ne considérez pas que M.

176. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

Jusqu’ici, mes Frères, je n’ai considéré le théâtre que du côté de sa morale & de ses maximes, & je crois avoir suffisamment prouvé que sous ce point de vue, il mérite plus que jamais les anathêmes de l’Eglise & l’horreur des véritables Chrétiens. […] Oui, mes Frères : mais ce n’est pas dans le point de vue de la politique que nous considérons ici les Spectacles, c’est dans celui de la religion.

177. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Le premier caractère du beau considéré par rapport à ses effets sur le cœur humain, seroit-il la nouveauté ?

178. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Comme ses Personnages n’inspirent point un grand intérêt, elle éxcite peu de passions dans l’ame du Spectateur ; or il se refroidit lorsqu’on le contraint de considérer trop long-tems ce qui ne saurait l’affecter.

179. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Il est certain que la République d'Athènes n'a jamais rien prononcé contre ceux qui représentaient sur la Scène les Comédies et les Tragédies, ni contre ceux-là même qui dansaient les Mimes les plus ridicules, qui jouaient les farces les moins honnêtes, et qui faisaient les bouffonneries les plus insolentes, qu'elle a toujours considérés comme les suppôts de Bacchus dévoués à son service, employés à la pompe de ses cérémonies, et qualifiés Technites, c'est-à-dire, Artisans, Ouvriers et Ministres de ce faux Dieu ; elle ne rendit jamais les uns ni les autres incapables d'aucunes charges de l'Etat, et ne voulut point les priver des droits les plus honorables de leur Bourgeoisie.

180. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

Ajoutons à tant de témoignages si exprès, et si formels, les sentiments de beaucoup de personnages illustres en piété, qui ont fait des Sermons entiers contre la danse, et qui considèrent de près, et dans la lumière de la vérité, les péchés qui s’y commettent ordinairement, et qui naissent des regards, des attouchements et des entretiens, les condamnent encore, et les détestent comme un divertissement diabolique ; et ne croient point que personne se puisse innocemment exposer au péril qui s’y trouve, quelque chaste et quelque établi qu’il soit dans la mortification des sens.

181. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Aussitôt qu’ils paraissent sur le Théâtre il se fait un silence si profond qu’il ressemble à celui des morts qui reposent dans le sépulcre, ils ont des tons de voix si charmants, des yeux si parlants des actions si agréables qu’ils ravissent par la vue et l'ouïe tous ceux qui les considèrent.

182. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Et à considérer les impressions ordinaires que faisait la Tragédie dans Athènes sur l’âme des Spectateurs, on peut dire que Platon était mieux fondé pour en défendre l’usage, que ne fut Aristote pour le conseiller : car la Tragédie consistant, comme elle faisait, aux mouvements excessifs de la Crainte et de la Pitié h, n’était-ce pas faire du Théâtre une Ecole de frayeur et de compassion, où l’on apprenait à s’épouvanter de tous les périls, et à se désoler de tous les malheurs ?

183. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

L’entreprise des spectacles étant déclarée Royale par tout le Royaume, les sujets seraient considérés comme pensionnaires du Roi et des Elèves destinés à le servir de plus près, lorsque leurs talents affermis par l’étude et l’exercice, les auraient rendus dignes d’être admis dans la Troupe du Roi. […] Qu’on se garde bien, en même temps, de leur donner une trop haute opinion d’eux-mêmes ; qu’on les considère, qu’on les estime, qu’on les accueille ; mais sans les caresser excessivement : qu’on les traite seulement comme on traite les honnêtes gens, avec distinction mais sans enthousiasme : alors on ne verra pas des mœurs moins pures sur le Théâtre que dans tous les autres états de la Société, surtout si l’on soutient avec vigueur les règles que je viens d’indiquer. […] Prenez-y garde Monsieur, ce n’est pas lorsque les Jeux Scéniques furent institués qu’ils furent avilis, ils étaient des actes de Religion, dont les Acteurs étaient les Ministres : on les considérait donc comme des gens consacrés au service des Dieux ; ce n’était pas alors que le Préteur disait : « Quisquis in scenam prodierit infamis est. »fk Ce fut lorsque ces Spectacles sacrés devinrent profanes et impudiques qu’ils furent abandonnés aux talents des esclaves et de gens déjà méprisés avant de monter sur la scène ; ce fut pour empêcher les honnêtes gens d’exercer une profession licencieuse, de se confondre avec des hommes vils, pour insulter par des satires odieuses et personnelles les meilleurs citoyens, et alarmer la pudeur par l’exécution de rôles infâmes, tant par le style que par les vices des personnages qu’ils représentaient.

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