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348. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Il me semble qu’elles refroidissent l’intérêt ; car il est bien difficile de les lier tellement au sujet, qu’elles s’y rapportent toujours : & quant même elles y seraient liées avec art, il n’en serait pas moins vrai que l’action en languit. […] Voilà une furieuse apostrophe contre les ariettes ; elle ne contient malheureusement que des reproches vrais pour la plus-part. […] Il est vrai que si le chant approchait trop de la parole, il serait bientôt privé d’une partie de ses charmes.

349. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Je n’ai jamais pu comprendre ce qui avoit engagé M. de Cambrai à soutenir que dans nos Tragédies, toute belle personne est nommée un Soleil, ou tout au moins une Aurore ; que tous les termes y sont outrés, & que rien n’y montre une vraie Passion. […] Il est vrai que ce Vers rendu ainsi dans votre Langue, On ne peut vous cacher que la Reine a la fiévre, devient Prosaique, ce qui doit vous faire connoître la grande différence qui est entre une Nation qui a une Langue Poëtique, & une autre qui n’en a point. […] Instruit des vrais principes de son Art, nourri dès son enfance des Poëtes Grecs, obligé cependant de se conformer au goût de son siécle opposé au sien & à ses lumieres, quel parti pouvoit-il prendre ?

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