La Comédie n’étant donc mauvaise de soi, qui la voudra blâmer et la traiter plus rigoureusement que les Philosophes Moraux qui l’ont mise au nombre des plaisirs légitimes et des voluptés innocentes, comme la peinture, la sculpture et la musique ? […] De même encore que quelques-uns accusent la volupté, ils laissent volontiers charmer leurs esprits aux plaisirs et aux voluptés. […] La raison est une chose fort excellente, mais elle devient mauvaise quand les hommes en abusent aussi bien que de la volupté. […] Sur ce fondement qui doutera que le Gros-Guillaume ne prenne une incroyable volupté mêlée d’utilité à vider une bouteille ? […] En un mot il faut détruire la Nature dans tous les ouvrages de laquelle il se rencontre quelque image de plaisir et de volupté.
Nihil refert utrum luxuriam solus domi an cum populo exerceat in theatro. » La volupté des oreilles par la douceur du chant n’est guère moins dangereuse que celle des yeux. […] La vraie volupté est celle que fait goûter la vertu ; elle n’est ni périssable ni passagère. […] Craignons les voluptés, comme des filets et des pièges qui en nous rendant esclaves de notre corps, perdront avec lui nos âmes. […] vos yeux, vos oreilles, tous vos sens, qui ont servi à votre sanctification, serviraient-ils à la volupté par un usage profane ? […] Le goût de la volupté, les désirs sont les mêmes, et si on souhaite des biens, ce n’est que pour rétablir ces spectacles.