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201. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Tout pouvoir qui unit & qui blesse, Tout sceptre lâchement porté, Et tout laurier ensanglanté Sont vils aux yeux de la sagesse, Quand elle ose élever sa voix. […] Vous, Martial, Ovide, Anacréon, Chaulieu, Grecour, toi, l’ami de Mecene, Toi, tendre muse, amante de Phaon, Toi, libertin & joyeux Lafontaine, Tous gens choisis, tous arbitres experts, L’enfer se tut pour écouter tes vers, Et dans le temps que notre ombre en fourrure, A haute voix nous en fit la lecture.

202. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

On arrête & on amene à Henri un Courier dépêché par la Ligue à la Cour d’Espagne, & dans ses papiers on trouve une lettre qui porte : On peut ajouter foi à tout ce que le Courier dira de vive voix. […] Ce nom fut attribué à Louis XV. d’une voix unanime, lors de sa maladie à Mets, pendant laquelle il n’est point de marques d’affection que toute la France ne lui ait données : les gazettes, les papiers publics, les mandemens des Evêques, la Poësie, la Chaire, le Barreau, le Théatre, les Académies, tout a été plein de ce nom. […] La voix d’un comédien l’emportera-t-elle sur les vœux & les acclamations de toutes la France, de toute l’Eglise, si la Religion est écoutée ?

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