de mon cœur au moins rien ne peut t’arracher, Tu vivras à jamais dans ce cœur qui t’adore. […] Ce funebre & dernier honneur, Ta vertu franche & peu farouche, A jamais vivra dans mon cœur. […] Ce n’est pas embellir sa couronne, si ces infamies sont à lui, c’est le radotage d’un vieux pécheur qui meurt comme il a vécu ; il appelle précieux les contes de Marot & de Rousseau qu’il dit écrits sous la dictée des Dieux des Jardins, & dont il blâmé la grossiere obscénité. […] Le Journal rapporte tout au long une piece de vers dont voici des traits : Amans des Muses, pauvres diables, Qui courez à la gloire au milieu des sifflets, Et qui vivez bien misérables Dans le visible espoir de ne mourir jamais.
On vit alors se multiplier tout-à-coup ces alliances, la société changea de composition, les mœurs changerent avec elle, & le goût national dépérit à proportion, les gens riches s’éleverent autant qu’ils purent au ton noble & au goût éclairé, les nobles se rapprocherent de ceux avec qui ils étoient forcés de vivre, & perdirent beaucoup, les nouveaux admis gagnerent ce que les autres perdoient, ils devinrent presque égaux. […] Vivre six mois en chrétien, sans avoir sous les yeux les objets du libertinage ! […] Ce feu qui fait sentir & vivre la matière. […] Trouvez-vous là un negre & une négresse, toujours presque nuds, dans un climat brûlant, toujours ensemble, dans une liberté entiere & les plus grandes familiarités, qui vivent comme des anges & ne font que se prêcher les vertus les plus pures ? […] Son ame est sans idée, & n’a que des désirs ; vous vivez, vous aimez & j’aime.