Or cet esprit de grâce met d’ordinaire dans ceux qui ne l’éteignent pas par leur mauvaise vie, des dispositions toutes saintes, et il les fait agir tout autrement que les gens du monde : car comme ils vivent par l’esprit de Dieu, c’est aussi par lui qu’ils agissent ; « Si Spiritu vivimus Spiritu et ambulemus »Ad Gal. 5. 25.
Un chanoine du même chapitre d’Evreux, et qui se nommait Bouteille, (il vivait l’an 1270) fit une fondation d’un obiit, précisément le 28 avril, jour auquel commençaient les préparatifs de la fête du mai, ou de la procession noire ; il attacha à cet obiit une sorte de rétribution pour les chanoines, hauts vicaires, chapelains, clercs, enfants de chœur, etc., et ce qui est de plus singulier, il ordonna qu’on étendrait sur le pavé, au milieu du chœur, pendant l’obiit, un drap mortuaire aux quatre coins duquel on mettrait quatre bouteilles pleines de vin et une cinquième au milieu, le tout au profit des chantres qui auraient assisté à ce service. […] Toi père, créateur, amateur, rédempteur et lumière perpétuelle ; Toi éclat et ornement, toi blancheur, toi splendeur et odeur dans lequel vivent les morts ; Toi cime et sommet, roi des rois, loi et vengeur des lois, toi lumière angélique ; Qu’appellent, qu’adorent, que louent, que chantent, qu’aiment les cohortes célestes ! […] Car, depuis ce contrat, elle fut un an entier sans vouloir vivre avec le sieur Duverger, son mari, procureur au présidial d’Orléans.