La vie de cette niece, héroïne de roman, est une continuation de la comédie de son mariage. […] Mais ce n’étoit, dit l’historien de sa vie, que des éclairs de piété qui faisoient espérer sa conversion. […] Si elles causoient la fin de ma vie, elle me paroîtroient plutôt les instrumens de mon bien que les effets de mon mal. […] Elle célébra l’anniversaire de ce jour tout le reste de sa vie, comme la plus grande fête. […] Le reste de sa vie n’eut rien de remarquable aux yeux du monde ; mais fut très méritoire aux yeux de Dieu.
Je dirai que je me suis étonné cent fois, comment ces grands Poètes, ces illustres Auteurs de toutes les Comédies de ce temps, ne se sont point fait de scrupule de consumer leur vie et leur esprit à composer des ouvrages pour l’entretien du Théâtre, que l’Eglise et les Pères ont si fort condamné dans tous les temps. […] Oui on s’empresse de donner des louanges aux plus fins empoisonneurs des âmes, pendant que l’on condamne aux plus rigoureux supplices un homme pour avoir ôté la vie du corps à un autre par le poison. […] Quoi, quand Dieu demandera compte à un de ces Messieurs, des actions de sa vie ; emploiera-t-il dans ce compte les Comédies qu’il aura faites ?