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339. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58

C’est là qu’ils entendent parler de toutes sortes de matières, qui peuvent ou exciter leur curiosité, ou développer les germes de leurs passions ; et c’est là que, dans un âge encore si tendre et si susceptible des impressions du vice, ils commencent à le connaître et à se familiariser avec lui.

340. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Que sont ces richesses, source de tous les vices, auprès de la richesse du royaume des cieux ? […] mes frères, la scène comique est le point central élevé du panorama dans lequel le prince de la comédie fait passer successivement sous nos yeux, les vices, les travers et les ridicules de l’humanité. […] Cet Alceste d’une vertu si austère qui hait les hommes, « Les uns parce qu’ils sont méchants et malfaisants Et les autres pour être aux méchants complaisants, Et n’avoir pas pour eux, ces haines vigoureuses, Que doit donner le vice aux âmes vertueusesy. » Et ce Tartufe.… (ici, Molière n’a point osé montrer son héros sous son véritable manteau), mais ce Tartufe enfin, spéculant sur la femme et la fortune du dévot qu’il a séduit par un faux dehors de piété. […] Avec quel art, quelle magie, tous les portraits sont présentés à nos regards par notre inimitable auteur comique, quel contraste heureux il leur oppose, et comme tous les vices et les travers sont livrés à notre risée.

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