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109. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

Nous défendons absolument et très étroitement de se servir de lieux saints ou consacrés par la célébration de nos saints mystères, pour la représentation de ces Tragédies à quelque point que l’on les réduise, mais beaucoup plus étroitement encore si on y joignait quelqu’une des choses que nous venons de défendre dans le précédent Règlement : et si ce scandale arrivait, comme cela nous paraîtrait une profanation publique de ces lieux, et une espèce d’abomination dans le lieu saint, Nous défendons très expressément à tous Prêtres du Clergé ou Réguliers d’y célébrer la S.

110. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Ils n’y sont pas moins réprouvés par le ministére ecclésiastique, comme on vient de le voir. […] Pour vous en convaincre, il suffiroit de vous remettre sous les yeux, le témoignage de Benoit XIV, que nous venons de citer, & la commission qu’il donna au célèbre Concinna en 1752. […] L’accomplissement de cet oracle Encyclopédiste n’étoit certainement pas fixé à l’époque de l’arrêt, que nous venons de citer. […] « Il est manifeste, par-tout ce que nous venons de dire, que la profession de Comédien est incompatible avec le salut ; la preuve en est sensible dans la pratique de l’Eglise, qui, durant la vie, ni même à la mort, ne les admet point aux Sacremens, à moins qu’ils ne promettent de renoncer à cette profession : elle ne leur accorde pas même les honneurs de la sépulture Ecclesiastique, & elle leur réfuse ses suffrages & ses Prieres : le refus des Sacremens annonce clairement, que la profession est criminelle, que ceux qui l’embrassent, sont dans un état habituel de péché mortel ; chaque représentation qu’ils font, en est un nouveau. » Ce sont les termes des conférences déjà citées, pag 551. 552. […] » Ce terrible cri contre les spectacles, ne vient pas de ce que nos adorateurs de Théatres appellent Dévots enchousiastes, êtres superstitieux, esprits qui ne pensent pas, & gens sans conséquence ; mais d’un grand connoiffeur, d’un admirateur de Moliere, d’un faiseur de piéces &c.

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