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479. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Est-il bien difficile à une Reine Régente qui aime le spectacle jusqu’à y aller incognito pendant le grand deuil du Roi son mari, et à un Ministre aussi puissant que Mazarin, qui l’aimait jusqu’à le donner dans sa maison et à faire venir en France la comédie Italienne, toute indécente qu’elle est, de trouver quelque Docteur de Cour qui se dise de son sentiment, et de faire passer la licence des Italiens sous la protection du sérieux Français ? […] Ce Poète la suivit, quand elle vint à Paris, il en était amoureux, et croyait sans doute que les charmes de ses vers et de ses pièces de théâtre l’en feraient aimer.

480. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

La troisième, que tandis qu’on goûte ces plaisirs, mille milliers d’hommes et de femmes souffrent de grands maux dans leurs lits, dans les Hôpitaux, dans les rues, la goutte, la gravelle, la fièvre ardente ; et qu’il viendra un temps où l’on se trouvera dans le même état. […] Le prétexte du mariage est bien développé par la remarque solide ; que le remède des réflexions ou du Mariage vient trop tard, que déjà le faible du cœur est attaqué s’il n’est vaincu, et que l’union conjugale est trop grave et trop sérieuse pour passionner un Spectateur qui ne cherche que le plaisir ; que le Mariage n’est la fin des Comédies que par façon et pour la forme.

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