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278. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Que l’Auteur eût entrepris de faire valoir les maximes & les loix de la morale chrétienne, pour en montrer l’opposition avec les principes du monde sur les Théatres, il ne se seroit fait lire que de ceux qui sont déjà bien convaincus que ces principes sont anathématisés par l’Evangile. […] Si c’est à ce prix qu’on obtient des brevets de Poëte des Graces dans le Temple du Goût, il faut renoncer au titre ; & dût-on n’être qualifié que de Poëte de la Raison, il vaut mieux dire avec Louis Racine : Ah ! […] « Rien n’est plus ordinaire que de voir sur le Théatre la malice triompher de la simplicité ; ce qui, pour n’être que trop vrai dans le monde, n’en vaut pas mieux à mettre sur la scene avec une espece d’approbation ; comme pour exciter les amis perfides à punir sous le nom de sottise, la candeur des honnêtes gens : Dat veniam corvis, vexat censura columbas. […] Et pour lors, peut-être auroit-il autant valu laisser subsister ce désordre, que d’y pourvoir par des loix qu’on auroit prévu ne pouvoir être observées ; car sans remédier au mal, c’est encore avilir les loix.

279. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Et ne vaut-il pas mieux servir son ami que de le flatter ?

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