Quand il y est dit : « Parce que les filles de Sion se sont emportées au-delà de la modestie de leur sexe, qu’elles ont affecté de se tenir droites, faisant des signes des yeux et des gestes des mains, qu’elles ont étudié leurs pas et mesuré leurs démarches, le Seigneur rendra leur tête chauve, et il arrachera leurs cheveux ; il les dépouillera de leurs vains ornements, et il changera leurs parfums en puanteur. » Car enfin, est-ce pour rien que le Seigneur devait traiter ces filles avec tant de rigueur et d’ignominie ? […] Saint Cyprien leur dit donc premièrement, que mal à propos ils allèguent des faits de l’Ecriture pour justifier les Spectacles ; par exemple, que David avait dansé devant l’Arche, parce que cela ne se faisait pas d’une manière lascive et pour un vain plaisir, mais d’une façon religieuse et en se réjouissant au Seigneur. […] Mais qu’il avoue en même temps que saint Cyprien en condamnant des Spectacles qui n’avaient rien de la superstition et de la licence des Gentils, à cause de la vaine pompe qui les accompagnait, il a aussi condamné les Opéras et les Comédies d’aujourd’hui, où l’on emprunte du siècle tout ce qu’il a de plus vain et de plus pompeux pour éblouir les Spectateurs. […] « C’est dommage, dit-il, de semer en terre de notre cœur des affections si vaines et si sottes : cela occupe le lieu des bonnes impressions, et empêche que le suc de notre âme ne soit employé ès bonnes inclinations. ». Il veut enfin qu’après ces divertissements et au retour de la Comédie, « on use de quelques saintes et bonnes considérations qui empêchent les dangereuses impressions que le vain plaisir qu’on a reçu pourrait donner à nos esprits».
et on le dérobe à ses occupations, à ses devoirs les plus pressants pour de vains spectacles, qui seraient de ce côté-là criminels quand ils ne le seraient pas d'ailleurs.