/ 294
104. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Chrisippe est admirable, continue Socrate, il compare l’odeur au fard ; l’un & l’autre, dit-il, est vain & méprisable, il rend l’homme mou & efféminé ; & tout ce qui amollit est opposé à la vertu : Molliter à virtute sejungit . […] Telle est certainement la morale Chrétienne ; elle interdit l’usage des parfums comme un plaisir vain, inutile & dangereux pour la pureté. […] Tout cela nous apprend la vanité, la briéveté des plaisirs, des sens sur-tout, de l’odorat plus vain, plus court que les autres.

105. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

pourquoi mettre ma conscience au hasard dans une chose aussi vaine dont je puis si aisément me passer ? […] On vous menace mal à propos d’une mort éternelle : vaines alarmes, aucun péché, aucune mort à craindre : Nequaquam moriemini. […] La calomnie ne sauve pas, & cependant le péché se commet avec sécurité ; la mort vient, & sans avoir égard à la malignité qui fait la raison & la ressource unique du théatre, & aux vaines défaites qui rejettent sur sa femme, sur son mari, sur l’usage du monde, sur les biens, le péché que l’on a commis en mangeant le fruit défendu, Dieu prononce son jugement souverain, & l’enfer l’exécute à jamais.

/ 294